Chapitre 42

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Ecrit en écoutant notamment : Billx x La Petite Fumée - Hurricane


Nous restons vautrés dans l’herbe, jusqu’à ce que la petite impression de fraîcheur jusque-là contrecarrée par un soleil généreux finisse par prendre le dessus sur ce dernier. Comme il est seulement deux heures de l’après-midi, nous décidons de repasser par chez Renan, en empruntant cette fois-ci le tram pour gagner quelques minutes.


Nous essuyons cependant une déconvenue imprévue en constatant que le frère de mon amoureux est profondément enfoncé dans le canapé qui fait face à la télé, en train de s’amuser avec un pote sur un RPG dont je ne pourrais citer le nom.


Bien que nous essayions de ne pas laisser transparaître notre déception, nous n’échappons pas à une remarque goguenarde prononcée en aparté à son ami :


— Merde, j’avais pensé qu’ils pourraient se retenir au moins jusqu’en fin d’après-midi… il y en a des choses à voir à Rennes pourtant !


Alors que je commence à avoir l’impression que la discrétion de ma relation m’échappe de plus en plus, Renan rétorque avec justesse et répartie :


— Et toi donc, t’as déjà fini de voir ta copine ? T’avais déjà tellement besoin de le revoir ? Je vais commencer à me demander si tu n’es pas comme moi finalement.


— N’importe quoi qu’est-ce que tu racontes ? Moi, je fais une approche progressive, tel un prédateur qui resserre sa prise de plus en plus.


— Ah ouais, donc finalement, est-ce qu’on peut déjà vraiment dire que c’est ta copine ?


Sa fierté d’adolescent légèrement touchée, il prend à témoin son ami :


— Non mais t’es d’accord, on a déjà fait suffisamment de truc ensemble pour pouvoir dire qu’on est ensemble ?


— Ouais, peut-être, reprend ce dernier, enfin sûrement pas autant que ton grand frère !


— Il a cinq ans de plus que moi, je te rappelle ! Et puis je suis sûr que tout est plus facile avec un mec, il a une bite comme nous, dit-il en me regardant de manière qui a tendance à me décontenancer.


— Heu… c’est moins facile que tu ne le crois ! m’écrié-je, surpris par cette affirmation.


— Ouais… Bon allez, montez, fermez la porte, et le bruit de notre jeu devrait réussir à couvrir le vôtre…


Renan m’entraîne sans me demander mon avis par le bras, et il finit par se retrouver complètement nu à cheval sur le bas de mon torse en un temps record. Après quelques dizaines de minutes de tendres élans amoureux, je saisis mon téléphone et lui montre l’écran d’accueil, sur lequel est inscrit ‘15h45’.


— Ah, tu penses encore à ça ?


— Bah…


— On s’en fout, non ?


— Ouais…


FIN

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