Chapitre 31

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Ecrit en écoutant notamment : Da Tweekaz - Real Love [Hardstyle]


La fin du séjour de Renan dans mon Ardèche natale fut une joyeuse alternance de courtes visites touristiques, rencontres avec mes amis, discussions à peine plus sérieuses avec mes parents, et bien sûr, des moments d’intimité classiques entre amoureux.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la sodomie, une fois qu’on a surmonté ses premiers a priori, est une activité des plus agréables. Renan, lui, accepte aussi une fois de temps en temps de jouer le rôle passif ; tant mieux, car je suis convaincu qu’un couple gay marche mieux si on inverse de temps en temps les rôles au lit ! Et puis, c’est tellement plus excitant de décider sur le coup, juste par instinct, qui va faire l’amour à qui ; enfin, si nous sommes déterminés, on échange même parfois les rôles en cours de route.

On a tellement fait l’amour ces deux derniers jours ensemble, que j’ai l’impression d’avoir rattrapé la maigreur de mon expérience d'avant mon Renan. Il avait raison, une fois qu’on commence, cela devient addictif, en particulier quand on a son petit ami à disposition toute la journée !

Même si nous ne nous quittons que pour un peu plus d’un week-end avant de nous revoir à Paris, je me sens assez mélancolique en le voyant quitter le quai de la gare à bord du train régional. C’est presque aussi le cas de mes parents, tant Renan avait fait bonne impression. C’est vrai qu’il est fort : capable d’être extrêmement raffiné et serviable vis-à-vis de ma mère, et de jouer le mec un peu macho avec mon père quelques minutes plus tard. Mais finalement, c’est peut-être pour ça que je l’aime tant : il est super à l’aise et possède une personnalité assez complexe sans qu’il soit pour autant insaisissable dans ses faits et gestes.

Et puis une chose est sûre : peu importe le nombre de fois qu’on fera l’amour, je garderai toujours un souvenir extrêmement ému de la patience et de la bienveillance dont il a fait preuve avec moi pour en arriver à cette première fois réussie. Le fait qu’il ait vu un autre mec la semaine précédente est vraiment devenu un détail, une simple péripétie qui aura ponctué ma période d’apprentissage.

Bien évidemment, la première chose que j’ai faite en revenant dans mon appartement le dimanche soir avant la reprise des cours – après avoir déposé mes affaires bien sûr –, a été de courir chez lui afin de passer une bonne soirée, enfin autant que peut l’être un dimanche soir précédant la rentrée. Fort heureusement, nous avons vite fait d’oublier ce détail pour nous concentrer sur une activité bien plus exaltante que les cours en amphi auxquels nous assisterons en touristes le lendemain.

— Je suis tellement chaud ce soir ! me lance-t-il, très fier de lui. J’ai réussi l’exploit de ne pas me branler pendant 2 jours, alors que ce n’était vraiment pas l’envie qui manquait quand je repensais à toi !

— Ah ouais, pas mal, non, moi, je ne me suis pas trop arrêté, je préfère ça, pour tenir un peu plus longtemps ensuite ensemble.

Je contemple désormais avec fierté le drapeau arc-en-ciel toujours attaché à sa fenêtre, non pas que je me sente partie intégrante de la communauté LGBT au sens large, c’est maintenant plutôt le signe que j’ai réellement franchi une étape d’un point de vue personnel. Il semblerait qu’il ait remarqué mon regard un peu insistant dans cette direction, et me lance, tout à fait sérieusement :

— C’est ma mère qui me l’a fabriqué, la couture est vraiment une passion pour elle. Je peux te dire que quand elle s'y met sérieusement, elle crée des robes et des vestes qui impressionneraient Jean-Paul Gaultier en personne; mais elle a toujours choisi de garder ça au niveau d’un simple loisir.

— Ah d’accord !

— Bah si tu veux, je peux lui demander de t’en faire un, ce n’est vraiment pas difficile à coudre pour le coup !

— Euh ouais… pourquoi pas.

Les quelques jours d’absence de mon amoureux ayant réellement été de trop, je décide d’esquiver cette fois-ci tout le protocole habituel, en me jetant directement sur son sexe. Heureusement qu’il était déjà déshabillé, car sinon j’aurais sûrement laissé des traces de morsure sur son jean! Comme il me l’avait montré, j’alterne différentes phases, avec la main, la bouche, ou les deux ensembles. Je sens qu’avec lui, je vais vraiment devenir un expert en très peu de temps!

Étant ce soir habité de pulsions viriles et dominatrices, je fais comprendre à mon amoureux que j’ai envie de lui faire l’amour, en le jetant sur le torse et en lui empoignant fermement les épaules de mes mains. Je comprends de mon côté que j’ai le feu vert lorsqu’il se met à écarter légèrement ses fesses à l’aide de ses mains. Je saisis donc rapidement l’invitation et le pénètre en douceur. Il resserre alors un peu plus les jambes pour exercer une plus forte résistance, et je souris d’exaltation en laissant même malencontreusement glisser un filet de salive, que, tant qu’à faire, je rajoute au lubrifiant déjà présent. Alors qu’il a l’habitude de se montrer assez discret dans la vocalisation de son plaisir en tant qu’actif, il se montre ce soir bien plus volubile, ponctuant mon limage d’encouragements et de divers râles graves.

Par expérience, je sais que les cloisons des appartements de nos résidences possèdent un pouvoir d’isolation assez douteux, et que ses voisins doivent probablement avoir remarqué quelque chose, mais cette idée me fait plus sourire qu’autre chose. Ne serais-je pas devenu un petit peu exhibitionniste avec mon Renan ? Je ne sais pas, mais le fait est que nous avons besoin d’exprimer notre amour de cette manière aussi.

Bien que nous n’ayons qu’un lit pour deux, je me sens presque effrayé à l’idée de passer cette nuit sans lui, et choisis de rester blotti contre lui. Nous risquons de ne pas beaucoup dormir, au moins autant à cause de notre excitation quasi-permanente au contact de l’autre, qu’à cause de la promiscuité que nous impose la taille réduite du lit ; mais ce n’est pas grave si nous passons une partie du cours de maths du lendemain à errer dans un demi-sommeil!

Comme je m’y attendais, nous repartons à l’abordage de nos corps respectifs peu de temps après : à notre âge, il nous en faut beaucoup pour calmer notre excitation ! Nous finissons malgré tout par succomber à la fatigue de notre voyage retour à Paris, rassurés par la douce chaleur de l’autre.

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