Chapitre 25

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Ecrit en écoutant notamment : XS Project - Meanwhile In Russia [Hardbass]

C’est seul que je vais prendre mon petit-déjeuner le lendemain matin vers huit heures et demie. Mes parents sont déjà partis travailler, ma sœur vient de partir à Mende sans même me dire au revoir, et quant à Renan, je lui laisse encore un peu de sursis dans son lit. J’en profite ensuite pour bien repérer le parcours, et préparer un sac à dos avec les affaires nécessaires.

Alors que j’avais prévu d’aller le réveiller un peu après neuf heures et demie avec quelques douces caresses, il finit par se pointer un peu avant, reportant mon plan à un autre jour.

— Alors comme ça, on commence à manger sans moi ?

— Mmh… vu ton état de catalepsie avancée, ça aurait encore pu durer un moment !

Enfin, à presque onze heures, nous démarrons la boucle que j’ai prévue. Nous montons rapidement sur les contreforts de la ville, ce qui nous offre un point de vue des plus agréables sur la région, jusqu’à la vallée du Rhône et Montélimar. Je me plais d'ailleurs particulièrement à lui expliquer la géographie de ma région depuis notre position privilégiée. Nous poursuivons ensuite notre route à travers le Parc Naturel des Monts d’Ardèche, passant devant plusieurs vieux moulins. Heureusement que les sentiers sur lesquels nous progressons sont majoritairement protégés par les arbres environnants, car malgré la saison, le soleil est déjà bien chaud !

Nous sommes finalement de retour chez nous vers deux heures de l’après-midi, avec les habits bien détrempés par le dénivelé important que nous avons parcouru. Ce n’était pas complètement innocent de ma part, puisque je suis certain qu’une petite douche ensemble ne déplaira pas à Renan... Il a l’air ravi que je le lui aie proposé, vu le temps record au bout duquel il se retrouve complètement nu devant moi !

Je le dévisage de haut en bas avec un sourire enfantin. Qu’est-ce que j’ai été con, pendant plusieurs années, à me forcer d’éviter de regarder les mecs ! C’est un plaisir absolument inégalable, en particulier quand il s’agit du corps de son amoureux. Je reste longtemps fasciné par sa sveltesse tout à fait harmonieuse ; c’est vrai qu’il est assez différent de moi, qui approche plutôt des 80 kg pour presque 1m85. J’aime plutôt bien mon corps, même si des pectoraux légèrement plus larges et carrés ne me déplairaient pas.

Nous pénétrons à deux sous la douche, ce qui ne nous laisse pas beaucoup de place. Autant par commodité que mû par son excitation, il colle son dos contre mon torse et se frotte lascivement contre la façade avant de mon corps. Mon sexe ne tarde pas à se plaquer contre le bas de son dos, et cette proximité, bien qu’inhabituelle pour moi, me fait maintenant presque trembler d’excitation. Renan se tourne ensuite vers moi, arpentant successivement de ses dix doigts ainsi que de sa langue mon visage, mon cou, puis de manière surprenante mais agréable le dessous de mes bras. J’aimerais bien lui faire pareil, mais je reste à moitié tétanisé, coincé entre l’excitation et l’appréhension des initiatives que je suis censé prendre pour également lui donner du plaisir. J’espère qu’il ne m’en veut pas trop de toujours plus ou moins me laisser faire…

J’ai soudain le pressentiment qu’aujourd’hui, il a envie d’aller plus loin… Pourquoi est-ce que je lui ai dit que je me sentirai prêt cette semaine ? Merde, je commence à paniquer…

Ça ne s’arrange bien sûr pas quand il commence à agripper mes fesses, et à approcher ses doigts de mon intimité. Il me souffle en même temps la phrase que je craignais :

— Tu voudrais bien me faire l’amour ? J’ai ramené tout ce qu’il faut !

Il m’a demandé ça d’un air si mignon que mon embarras monte immédiatement en flèche.

— Euh, je ne sais pas, t’es sûr de vouloir le faire maintenant ? On a le temps…

— Bah ouais, là je suis chaud comme jamais !

— Mais je ne sais pas… là ça me fait bizarre de faire ça chez moi, je trouve que la situation n’est pas super naturelle…

— T’es sérieux là ? En plus je te facilite bien la tâche en te laissant le rôle actif !

Malgré le fait que je comprenne bien que je le déçois, je n’arrive pas à me mettre dans l’ambiance, et tente de m’expliquer sans grand succès :

— Je suis désolé… je le sens pas…

— Mais t’as vingt ans, merde ! Bon, je vais me sécher, et je t’attends dans ta chambre. Allez, souffle un bon coup, ça va aller !

Je souris de manière assez crispée en le regardant sortir de la salle de bain, avant de me prendre la tête à deux mains. Arrête de réfléchir, merde ! Je me passe une bonne rasade d’eau fraîche sur le visage. Non mais je suis ridicule, on dirait un soldat qui monte au front sur le Chemin des Dames… Allez, faisons simple : je l’aime, il est beau, il veut juste que je lui fasse plaisir !

Je vais finalement le rejoindre, et il m’accueille avec son sourire le plus espiègle et malicieux possible, en me faisant signe de la main d’approcher. Je m’allonge à ses côtés, toujours aussi tendu, et il commence à me masturber doucement pour faire revenir mon érection à son maximum.

— T’es ok ? Ça va mieux ?

— Ouais je crois… heureusement que t’es patient avec moi.

— Bah il faut bien, non ?

J’allais encore me lancer dans une tirade résumant les questions existentielles que je me pose en ce moment, mais il m’en empêche d’un rapide baiser. Il se penche ensuite pour récupérer un préservatif dans son sac, déchire l’emballage et le positionne sur mon sexe.

Tandis que je reste allongé sur le dos, il vient doucement tenter de s’asseoir sur moi, après avoir allègrement badigeonné son trou de lubrifiant et s’être préparé rapidement avec deux ou trois doigts, alors que je le regardais faire avec la plus grande attention. Il doit s’y reprendre à plusieurs fois pour passer les premiers centimètres, mais il trouve ensuite vite son rythme et parvient plus ou moins aux trois quarts de ma bite en progressant à l’aide de courts allers-retours. Malgré la sensation qui est très agréable, je continue à me demander ce que je suis censé faire. Ah ouais, les mains sur ses hanches pour accompagner son mouvement, c’est bien, ça ! Voyant clairement que je commence à déstresser un peu, il s’enhardit un moment, avant que je ne remarque quelques traces de sang sur la capote. A nouveau inquiet, même à la limite de la panique de l’avoir blessé, je lui fais part de mon observation. Il se relève doucement et examine la situation, avant d’en conclure :

— Ne t’inquiètes vraiment pas, ça m’arrive de temps en temps. Ce n’est pas grave du tout, mais il vaut mieux s'arrêter quand même. Ça vient probablement d’avant, quand je me suis préparé avec les doigts, j’aurais dû me couper les ongles plus courts.

Rassuré par ses explications, je vais me blottir contre son torse chaud, puis recommence à simplement l’embrasser pour essayer de lisser un peu les émotions de cette première fois assez chaotique.

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