Georges avait ramené les deux amis chez son patron. Après avoir attendu que les deux jeunes rentrent bien à l'intérieur, il fit ronronner le moteur, gara la voiture dans le garage avant de regagner la sienne. Tyler l'avait appelé une demi-heure plus tôt pour qu'il vienne le chercher. Dans la voiture, son jeune patron n'avait cessé d'être collé à son ami. Il devait certainement puer l'alcool, mais il avait décuvé depuis quelque temps déjà. Il avait déjà ramené Tyler dans un état pire que celui-là. Georges supputait que son ami l'avait tenu à l'écart des boissons pendant un temps. Le chauffeur sourit tout seul dans sa petite voiture. Il revoyait les deux jeunes gens sur la banquette arrière, discutant à voix basse. Lorsqu'il avait jeté quelques coups d'œil – certes indiscrets mais toujours bienveillants – dans le rétroviseur central, il avait pu voir combien Tyler tenait à Ace. Il n'avait jamais regardé quelqu'un d'autre comme ça auparavant, même ses anciens petits amis et copines. Ses yeux brillaient de bonheur quand il le regardait, et il buvait littéralement les paroles de l'espagnol quand il lui parlait. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir que c'était également réciproque. Ace était très doux dans ses gestes envers Tyler, et lui aussi mangeait son ami du regard.

Romantique dans l'âme, Georges pensait que, peut-être, son jeune patron avait enfin trouvé son âme-sœur.

XXX

Dès qu'ils étaient rentrés, Tyler était parti s'asperger le visage d'eau fraîche pour sortir de la torpeur dans laquelle il se trouvait depuis qu'ils avaient quitté la discothèque. Il se changea ensuite, et enfila un vieux jogging plus confortable. Ace l'attendit patiemment dans le salon. Il regarda sa montre. Il n'était pas tard et il ne ressentait pas encore la fatigue le gagner.

Quand il entendit Tyler descendre les escaliers, il se retourna et s'appuya sur le dossier du canapé.

— Je vais prendre une douche, finalement, lança Tyler à mi-chemin. Je suis collant de transpiration.

Ace hocha la tête.

— Fais-moi signe quand tu as fini. J'irais en prendre une aussi.

— Tu dors bien ici ce soir ? demanda alors Tyler, les sourcils froncés.

— Si tu veux, haussa les épaules Ace. Mais je n'ai pas emmené de change.

— Je te passerais quelque chose, répondit le blond avec un mouvement de la main comme si ce n'était rien.

Puis il remonta les marches. Ace alluma la télévision et regarda distraitement une chaîne d'information en continu.

Quand Tyler eut terminé sa douche, Ace prit sa place. Le blond lui posa un caleçon propre sur le lit et alla au rez-de-chaussée. L'eau qui ruisselait sur sa peau lava son corps de la sueur qui s'était déposée sur sa peau durant la soirée. Il se la repassa mentalement, et sourit. Tyler avait été un vrai diable, prêt à tout pour le séduire. Et maintenant qu'ils avaient quitté l'ambiance sensuelle de la discothèque, le blond était redevenu lui-même. Il se rendit compte alors que Tyler pouvait avoir deux visages complètement différents. Le premier était celui qu'il montrait en temps normal, à la fac ou même quand ils n'étaient que tous les deux. Mais ce soir, c'était un autre Tyler avec qui il avait dû faire affaire. Ace se doutait qu'en réalité, il avait toujours été comme ça. Mais il ne l'avait juste pas encore vu ainsi avant. Et ce n'était pour lui déplaire, bien au contraire. Il avait toujours préféré les gens qui savaient ce qu'ils voulaient et qui n'hésitaient pas à prendre les devants, à oser. Et Tyler le lui avait bien fait comprendre.

Il se sécha rapidement, enfila le sous-vêtement et descendit rejoindre Tyler.

Il le trouva dans la cuisine, penché sur le plan de travail.

— Que fais-tu ? demanda-t-il en s'asseyant sur le tabouret de l'îlot central.

— Il est encore tôt et je ne pense pas qu'on aille se coucher maintenant. Alors, je nous fait un bol de céréales pour grignoter devant la télé.

Tyler était tourné, occupé à verser les céréales. Ace posa son menton sur sa main et le regarda faire. Soudain, pris par une pulsion, il se leva et l'enlaça par derrière. Il déposa un petit baiser dans son cou, tandis qu'il passa ses bras autour de sa taille. Tyler interrompit ses gestes, et posa ses mains sur celles d'Ace contre son ventre. Continuant sur sa lancée, il fit tomber une pluie de petits baisers dans son cou. Il commença par le creux de l'oreille, juste sous le lobe, avant de descendre lentement, embrassant chaque parcelle de peau que ses lèves rencontraient. Tyler dévoila instinctivement son cou. Une fois qu'il était arrivé jusqu'à la démarcation du col, Ace entreprit de remonter. Il passa alors ses mains sous le t-shirt et caressa le ventre de Tyler, avant de les remonter jusqu'à ses pectoraux. Il vint alors titiller les deux petits boutons de chair, faisant lâcher un soupir à Tyler.

Soudain, le blond sentit une légère bosse se former entre ses fesses.

— Toi, tu as une autre idée en tête, marmonna Tyler, un sourire aux lèvres.

Ace ne répondit rien, se contenant de continuer à jouer avec ses mains. Il posa alors sa tête sur l'épaule de son compagnon. Ils restèrent ainsi quelque temps dans un silence religieux. Tyler finit par se retourner pour embrasser son amant. Leurs lèvres se touchèrent, puis leurs langues se rencontrèrent, avides de goûter à l'haleine de l'autre. Les mains devinrent baladeuses, les corps se collèrent, cherchant au plus près la chaleur de l'autre. Dans un accès d'excitation, Ace souleva sans mal Tyler de terre et le déposa sur le petit îlot. Sans cesser de s'embrasser, Tyler passa les mains la chevelure noire de son ami. Ils se séparèrent quand Ace fit passer le t-shirt par dessus la tête du blond avant de renouer le contact.

Tyler s'écarta, et dut repousser tendrement plusieurs fois le visage d'Ace qui cherchait goulûment ses lèvres.

— Montons.

Tyler lut le désir d'Ace au fond de ses pupilles. Alors il descendit de son perchoir, abandonnant toute idée de soirée film, et se dirigea vers sa chambre, tirant Ace par la main.

Une fois dans la pièce, Tyler poussa Ace contre le lit, avant de monter sur lui. L'espagnol colla son torse contre celui de Tyler et le serra dans ses bras tout en l'embrassant, comme s'il voulait se fondre en lui. Tyler embrassa la ligne de sa mâchoire, avant de descendre dans son cou en suivant sa jugulaire. Il joua à chatouiller ses tétons avec sa langue, la fit glisser entre ses deux pectoraux avant d'embrasser le contour de son nombril.

Lorsqu'il remonta pour embrasser son dieu grec, Ace se cambra soudainement, frôlant son sexe déjà en érection contre celui de Tyler. Il gémit de frustration lorsqu'il sentit leurs vêtements frotter l'un contre l'autre et retomba sur les draps.

— Tout doux, mi amor, se moqua gentiment Tyler devant l'air pressant et fiévreux de l'espagnol. Faisons durer le plaisir.

— Tais-toi et continue cabrón, ordonna Ace d'une voix rendue rauque par l'excitation.

Tyler s'empressa de s'exécuter, même s'il ne voulait pas montrer à son amant que son ton autoritaire l'excitait.

Les derniers barrages entre leurs corps nus volèrent à travers la pièce. Ace soupira de bonheur lorsqu'il sentit la bouche humide de son compagnon se refermer sur son sexe gorgé de sang. Il se laissa aller, lâchant de temps à autre un petit gémissement lorsque Tyler glissait ses mains sur son aine, ou accélérait la cadence.

D'un froissement de draps, les rôles s'inversèrent et comme la dernière fois, Tyler le guidait doucement. Peu à peu, Ace prenait de l'assurance et de plus en plus de plaisir à créer des spasmes incontrôlés chez Tyler. Cette fois-ci, ce fut plus bestial, et Tyler n'hésita pas à appuyer sur la tête de son ami, imposant la cadence. Contre toute attente, Ace se laissa faire. Tyler était le seul maître du jeu, mais n'abusait de rien. Expérimenté, il savait reconnaître les gargouillis significatifs.

Lorsqu'il en eut marre, Ace se redressa et vient embrasser son compagnon. Soudain, il bougea son bassin et son sexe glissa sur les fesses de Tyler. Inconsciemment, le blond referma ses cuisses sur Ace, emprisonnant ses hanches tout contre lui. Ace fit quelques petits mouvements de bassin, faisant riper son sexe sur l'orifice de son amant. Alors, Tyler ouvrit les yeux et le regarda.

Ace s'immobilisa et fixa les deux miroirs d'eau qui le dévisageaient. Il y lut une interrogation, qu'il comprit immédiatement. Mais Tyler eut besoin de la formuler, pour lui comme pour Ace. Il devait en être sûr.

— Tu veux... ?

Un silence s'installa entre eux.

— Je ne sais pas... finit par dire Ace tout bas, presque embarrassé.

— On n'est pas obligé. Tu ne dois pas faire ça pour moi.

Ace se mordilla la lèvre, rongé par l'envie et l'excitation du moment. Mais en même temps, il avait peur. Cette même peur que lorsque vous vous découvrez quelque chose pour la première fois de votre vie, mais que vous hésitiez à vous lancer. La peur de l'inconnu. À cela, s'ajoutait, inconsciemment ou non, la peur de l'échec, celle de ne pas bien faire, de tout gâcher car on était inexpérimenté.

— J'ai envie... mais j'ai peur, avoua Ace en chuchotant.
Il se laissa tomber sur le dos à côté de son ami. Tyler se pencha alors vers lui et caressa du bout des doigts le torse de son amant pour l'apaiser.

— Je sais que ça peut être terrifiant la première fois. Surtout avec un homme. Parce que c'est pas instinctif peut-être et qu'il y a certains coups de main à avoir.

— Tu sais, je me suis renseigné... sur Internet.

Tyler le regarda, surpris. L'espagnol détourna le regard.

— J'ai pas pu m'empêcher, plaida-t-il comme s'il était coupable. J'ai trop peur, je sais pas comment il faut faire et il n'y a personne avec qui je peux en parler, autre que toi. Je ne connais aucun autre gars comme nous.

Tyler sourit.

— Je ne pensais pas que tu allais chercher ce genre de choses. Surtout que tu peux avoir toute la théorie que tu veux, la pratique n'est jamais deux fois la même.

Ace le regarda, timide.

— Si tu le veux vraiment, je peux te guider. Tu sais déjà comment ça marche.

Ace regarda Tyler dans les yeux, détourna la tête avant de le fixer de nouveau.

— D'accord.

Tyler sourit de nouveau et vint embrasser son amant. L'excitation remonta doucement.

Tyler se transforma en véritable maître. Il guida patiemment Ace tout au long. L'espagnol descendit au niveau des fesses de son amant et doucement, il glissa sa langue tout contre l''anus du blond. Tyler respira plus fortement. Encouragé, Ace l'insinua à l'intérieur. Là, il ferma les yeux pour se concentrer entièrement sur Tyler, ses paroles, son souffle, son corps. Il laissa balader distraitement ses mains sur les fesses fermes de Tyler, tantôt les palpant, tantôt les caressant.

Toujours sur les conseils de Tyler et lorsque celui-ci se sentit assez détendu, Ace remplaça alors sa langue par un doigt. Puis deux.

Leur manège dura de longues minutes. Tyler était en réalité déjà prêt depuis longtemps, mais il laissa Ace découvrir toutes ces nouvelles sensations, pour qu'il connaisse son corps entièrement.

Lorsque Ace répondit qu'il était lui aussi prêt, il ouvrit le tiroir de la table de chevet et se saisit d'un préservatif. Mais il était nerveux, et il commençait à perdre son calme car il n'arrivait pas à ouvrir la petite enveloppe. Tyler se releva et prit des mains le petit sachet.

— Détends-toi souffla-t-il en embrassant son ami. Ne t'inquiète pas, je ne m'attends pas une performance incroyable de ta part. Je sais que c'est normal et je m'en contrefous. Tout ce que je veux, c'est être avec toi.

Ace déglutit, avant d'embrasser de nouveau son ami. Une fois le préservatif enlevé de sa protection, Tyler l'inséra sur le sexe de son amant. Ace le regarda faire, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Il avait envie d'éclater de rire, de ce rire nerveux. Il était encore plus stressé que pour sa première fois, alors que Tyler était encore plus rassurant que la fille avec qui il l'avait fait.

Tyler passa ses bras autour de la nuque d'Ace et l'entraîna avec lui dans sa lente chute. Il se retrouva sur le dos, Ace au-dessus de lui, entre ses cuisses. Ils s'embrassèrent, se caressèrent.

— Quand tu le sens, souffla Tyler au creux de son oreille.

Alors, Ace se lança. Il pénétra doucement son amant, attentif à ses expressions sur son visage. Tyler ne disait rien, se contentant de souffler, les yeux fermés. Ace alla plus profondément, toujours aussi lentement. Il frémit de plaisir quand il sentit les chairs de son compagnon se refermer sur son sexe après son passage. Il pouvait sentir la chaleur de son amant entourer son membre dur. Lorsqu'il fut complètement à l'intérieur, il s'immobilisa et attendit patiemment le feu vert de son compagnon. Tyler rouvrit les yeux et sourit. Il embrassa son ami, au-dessus de lui. Ace commença alors de petits va-et-vient. Le blond gémit, sentant le sexe de l'espagnol lui déchirer ses chairs. De plus en plus à l'aise, Ace augmenta la cadence, fermant les yeux pour se délecter du plaisir qu'il ressentait. Tyler lui appartenait totalement. Il s'était donné à lui. Il crut que son cœur allait exploser de bonheur. Il prit le sexe de son amant dans sa main et se calqua sur ses coups de rein. Tyler gémit plus fort, et se tortilla sur les draps. Il agrippa le dos musclé de l'espagnol et plongea son regard océan de celui émeraude d'Ace. La bouche ouverte, les deux hommes exprimait ouvertement leur désir. Ils s'embrassaient quelques fois, gémissaient d'autres fois.

— Plus fort, soupira Tyler.

Ace obéit et pénétra plus profondément le blond, lui arrachant un cri de plaisir et de douleur mêlé. Ses testicules claquaient contre ses fesses et Ace lâcha un gémissement rauque.

Tyler se redressa et vint l'embrasser. Ace comprit ce que le blond voulait lui dire et il se retira. Alors, Tyler le fit tomber sur le dos et grimpa sur lui. Il posa ses mains sur les pectoraux de son ami et s'empala sur son sexe tendu. Ace lâcha un juron et bascula sa tête en arrière pour pouvoir regarder son ami. Il posa ses mains sur les hanches du blond et lui imprégna sur la cadence. Tyler le chevauchait ardemment. Ace fixa son amant et s'enivra de ses formes, son corps, que la faible luminosité laissait entrevoir. Les fines gouttelettes de sueur qui s'étaient déposées sur son torse fin mais musclé luisaient, rendant sa peau encore plus pâle que d'ordinaire. Tyler avait rejeté sa tête en arrière, la bouche légèrement entrouverte, et ses cheveux se soulevaient à chaque geste qu'il faisait. Ses hanches se soulevaient et s’abaissaient en rythme, faisant taper son membre sur le bas-ventre d'Ace. Le brun pouvait sentir la chaleur de ses mains sur son torse, qu'il griffait inconsciemment. Il se délecta de cette image hypnotisante.

Quand Tyler croisa son regard, ils sourirent ensemble. Ace se redressa, et serra Tyler contre son torse sans cesser de donner des coups de reins. Tyler glissa ses mains dans les cheveux d'Ace, en transe tandis que son amant embrassait sauvagement sa peau.

Ils basculèrent de nouveau, et Ace se retrouva au dessus. Il saisit entre ses doigts le cou du blond et commença à le serrer, arrachant un râle de plaisir chez son compagnon. Tyler referma sa main sur celle du brun.

— Ici ! gémit soudain Tyler quand Ace frôla sa prostate.

Comprenant, Ace s'appuya sur le torse de son compagnon et redonna le même coup de butoir. Il sentit alors contre son gland la glande prostatique. Tyler gémit de plus belle, et Ace le rejoignit dans son expression de désir pur. Il reprit le sexe du blond en main.

— Je vais venir, Tyler, prévint soudain Ace.

— Moi... Moi aussi, haleta-t-il en réponse, en proie au désir.

Alors Ace augmenta la vitesse de sa main, ainsi que celle de ses reins. Les deux amants se regardèrent dans les yeux, sentant le l'apogée de leur désir arriver. Tyler jouit le premier dans la main d'Ace, qui l'embrassa pour étouffer ses gémissements de plaisir. Quelques secondes plus tard, Ace le rejoignit dans des cris rauques. Ils savourèrent ensemble leur orgasme commun.

Ace s’effondra sur le torse de son ami, le corps tremblant par l'effort fourni. Il enfouit son visage dans le cou trempé de sueur de Tyler, savourant l'odeur légèrement acide de sa peau due à la transpiration. Il pouvait sentir la respiration haletante du blond sur sa peau.

— C'était incroyable, je pensais pas que ça pouvait être aussi bien... souffla Ace après un moment, toujours épuise.

— Je suis d'accord avec toi. Putain, tu t'es hyper bien débrouillé pour une première fois.

Ace sourit tout contre la peau de son amant.

— Tu dis ça pour me faire plaisir, rétorqua Ace en se redressant pour regarder son amant dans les yeux.

— Pas du tout. Je le pense vraiment.

Voyant dans son regard qu'il était sincère, il embrassa Tyler, aux anges. Il ne pouvait pas être plus heureux qu'en ce moment. Il se sentait sur un petit nuage, son cerveau saturé d'ocytocine auquel venaient s'ajouter les paroles du blond.

Il finit par se lever pour jeter le préservatif à la poubelle avant de revenir se glisser sous les couvertures. Il s'allongea sur Tyler, posant sa tête contre la poitrine de son amant dans une position confortable. Celui-ci passa sa main dans les mèches de l'espagnol. Ace pouvait entendre le cœur de Tyler battre. C'était la plus belle mélodie qui lui était donnée de pouvoir entendre.

— Tu t'en es sorti comme un chef, le félicita Tyler.

— J'avais peur de ne pas te donner suffisamment de plaisir, comparé à ce que moi je prenais.

Il sentit Tyler rire.

— À partir du moment où t'as trouvé la prostate, je peux te dire que le plaisir est total.

— Je me doute, répondit Ace, tout sourire. C'est comment ? demanda-t-il alors, sérieux.

— Comment quoi ?

Ace marqua un temps.

— D'être à ta place... quand on touche ta prostate ?

— Je sais pas. Je ne pourrais pas te décrire cette sensation. C'est encore mieux que quand tu te branles, tu vois ? Tu sens le plaisir traverser tout ton corps, et c'est incroyable.

— Hmhm.

— Tu... hésita Tyler. Tu voudrais essayer ?

Ace resta silencieux. Honnêtement, après avoir vu Tyler prendre autant de plaisir, il l'envisageait peut-être. Enfin, cela devait être jouissif, s'il se fiait aux signaux que le corps de Tyler avait envoyés. Il avait réellement pris son pied et cela lui donnait envie de connaître à son tour toutes ces sensations.

Il haussa les épaules, sûr de rien.

Les deux garçons se turent de nouveau, chacun profitant de la présence de l'autre. Ace, collé contre le corps de Tyler, se sentait incroyablement bien, apaisé. La respiration de son amant le berçait lentement, son torse se soulevant en rythme. Il ferma les yeux, exténué. Le sommeil les cueillit ainsi, dans les bras l'un de l'autre.