Pars vite et revient tard

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Chronique de « Pars vite et reviens tard » de Fred Vargas paru en 2001 et adapté au cinéma en 2007.

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Comme à son habitude, Fred Vargas place immédiatement dans l'étonnement. Elle saisit le lecteur et le confronte à des bribes d’histoire, sans lien direct et apparent, pour créer une ambiance et tisser la toile de l’intrigue. Son talent d’écrivain allié à celui de chercheur sur les civilisations du Moyen-âge nous placent d’emblée dans une mise en scène de personnages vrais et attachants et l’on y apprend toujours beaucoup de choses.

"Joss Le Guern, au passé assez trouble, s’est forgé une nouvelle identité de « crieur » sur la place Edgar Quinet à Paris. Debout sur son estrade, il suscite l’intérêt et attise la curiosité des habitués et des passants ; contre rémunération, il clame des messages qui lui ont été déposés dans la journée. Cependant, certains ont une étrange teneur. Hervé Descambrais, voisin et curieux, passionné de napperons et érudit, se forge progressivement une opinion sur l’origine et la nature de ces messages qui arrivent alors avec grande régularité et dont la teneur est des plus inquiétantes notamment par le style et l’usage, semble-t-il très ancien".

"Pendant ce temps, de l’autre côté de Paris, dans le XVIII°, fleurissent aux portes d’entrées de certains appartements d’immeubles, le chiffre 4, peint de manière inversé. La présence de ce symbole intrigue les riverains. Le commissaire principal du XIII° arrondissement Adamsberg, fraîchement nommé, se met sur une piste qui le relie à des histoires très anciennes, liées au fléau de la peste. Bientôt, un cadavre, étrangement nu et enduit de charbon est découvert. Il est alors temps de faire coïncider tous ces indices disparates entre eux".

"Mais Adamsberg ne fait rien comme tout le monde. Sa logique n’est pas celle de ses collègues, passant pour une sorte de rêveur, solitaire, divaguant parfois et souvent enclin à courir. Il est brillamment épaulé par Danglard qui est un abîme de connaissances, père de quatre enfants tout aussi curieux et inventifs. Les membres policiers du commissariat de quartier ont comme souvent des vies privées décousues et parfois torturées ce qui les rend attachant et profondément humain".

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Régis Wargnier propose une belle adaptation au cinéma, coécrite avec Julien Rappeneau en 2007, respectant la trame du livre de Vargas. C’est l’occasion de retrouver José Garcia dans le rôle tourmenté d’Adamsberg et de découvrir également à l’écran des acteurs qui rebondiront avec réussite dans d’autres fictions dont Lucas Belvaux dans le rôle de « Danglard » et Olivier Gourmet dans celui de « Joss ».

Citons au passage « deux inconnus », Marie Gillain et surtout Michel Serrault.

Réalisation : Régis Wargnier

Scénario : Julien Rappeneau, Régis Wargnier, Ariane Fert, Ariane Marrin et Lawrence Shore, d'après l'œuvre de Fred Vargas

  • José Garcia : le commissaire Jean-Baptiste Adamsberg,
  • Lucas Belvaux : Danglard,
  • Marie Gillain : Marie,
  • Olivier Gourmet : Joss Le Guern,
  • Nicolas Cazalé : Damas,
  • Linh Dan Pham : Camille,
  • Michel Serrault : Hervé Decambrais

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