68.1 - Sous les étoiles

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Le soir arriva rapidement. La Septième Brigade s’arrêta à quelques kilomètres du village d’Alba. Il ne leur restait que deux heures de route, mais quelques chevaux commençaient déjà à s’endormir, alors ils décidèrent de poser leurs tentes près d’une rivière. Ils avaient croisé plusieurs créatures sauvages sur la route, mais pas de dragon. Ils soupèrent tard.

Suite à la conversation que Luna et les autres avaient eu avec le golem, Gabriel se fit silencieux pour une bonne partie de la journée. Lorsque vint le moment de laver les assiettes dans un ruisseau, Flint s’approcha de son mari. Dia resta près du feu de camp. Le blond s’inquiétait, il n’avait l’habitude de le voir si pensif.

— Quelque chose ne va pas, nounours ? demanda-t-il.

Le colosse secoua la tête.

— Est-ce que tu m’en voudrais si je maigrissais un peu ? fit l’autre.

— Pourquoi cette question toute bête ? répondit Flint. Je t’aime, peu importe ton apparence… Que tu sois plus maigre, plus gros, ça m’est égal. Tant que tu es heureux, c’est tout ce qu’il y a d’important à mes yeux.

Gabriel hocha silencieusement la tête.

— Les autres m’ont parlé de mon apnée du sommeil, un peu plus tôt dans la journée, avoua-t-il. Luna et Wyatt s’inquiètent beaucoup pour moi lorsque nous dormons en dehors des endroits électrisés. Tu sais comment j’ai tendance à arrêter de respirer longtemps… n’est-ce pas ?

Flint opina du chef.

— Si je perdais un peu de poids, ça serait moins difficile sur mes poumons, continua le golem. Malheureusement, je ne serais jamais capable de descendre en bas des cent soixante kilos à cause de ma création très étrange…

— Tu as vécu plus de trente-et-un ans avec ce corps, il n’y a que toi qui sache ce qu’il y a de mieux pour toi, chéri… Je suis heureux que l’invention des ingénieurs de Baldt te soit utile, mais il est vrai que l’apnée du sommeil est une condition terrible. Pour ce qui est de ta lourdeur, je n’en ai rien à foutre de ce que les gens pensent de toi. Tu es mon chéri et je t’aime, un point c’est tout. Tu pourrais être aussi gros qu’une baleine, je t’aimerais quand même !

Les joues du golem rougirent rapidement. Il se recouvrit le visage timidement.

— Oh allons, Flint… Tu dis simplement ça pour me faire plaisir… marmonna-t-il.

— Mais je le pense ! le blond, qui fronça des sourcils.

Il esquissa un petit sourire avant de blaguer :

— Par contre, si tu devenais immobile, ça serait difficile de faire l’amour. Quoi que ça ne me dérangerait pas, puisque tes formes m’ont toujours excité…

Flint lui fit une caresse sur le bedon, suivit d’un clin d’œil.

— Pfft ! Grand fou, va… répliqua le golem.

Il se pencha et mis ses mains près du bassin de Flint. Ensuite, il l’approcha près de lui et l’embrassa tendrement sur les lèvres. Le blond en profita pour passer ses mains sur ses formes, ainsi que le dos. Son parfum à la cannelle l’enivrait toujours.

— Tu me donnes très envie, ce soir… susurra le capitaine.

— Ah bon ? Moi qui croyais que tu cachais une aubergine dans ta culotte…

Il plaisantait, ce qui fit marrer son époux. Flint avait déjà enlevé son chandail, pour dévoiler ses abdos bien taillés à son chéri. L’hématome de sa blessure ne paraissait presque plus. Il n’avait plus qu’à enlever ses vêtements en bas de la taille.

— Si ça ne tenait que de moi, on ferait l’amour dans cette rivière, tout de suite… continua le chef de la Septième brigade.

— L’eau est plutôt froide, mentionna Gabriel.

— Je sais… mais tu es si chaud… et j’ai très envie de toi…

Flint était complètement médusé par le regard de son époux. Il enlevait son pantalon, son sous-vêtement, ses souliers et ses chaussettes. Il était complètement nu et lui fit son plus beau sourire. Il pénétra ensuite sa main, tout doucement, dans le sous-vêtement de son bien aimé, cherchant l’objet de son désir.

Soudainement, ils entendirent une petite toux près d’eux, dans l’obscurité.

Le regard confus du blond se tourna rapidement vers l’intrus… ou plutôt, l’intruse. Une jeune femme qu’il reconnut aussitôt, fronçait des sourcils.

— Vous avez oublié cette assiette, dit Cassandra qui les observait, mitigée. Sinon, ce n’est vraiment approprié, ce que vous faites. N’oubliez pas que j’ai une très bonne vision et que Shayne entend tout avec son ouïe…

— Sapristi ! couina Flint qui sursauta.

Il rougit, humilié et hurla de détresse avant de plonger à l’eau.

— Oh Athéna que j’ai honte ! s’exclama Gabriel avant de faire volte-face.

La guérisseuse se passa une main dans les cheveux et étouffa un petit rire.

— Ça va, soupira-t-elle. Ce n’est pas comme si je n’avais jamais vu vos fesses. On vous surprend si souvent au palais que ce n’est plus une surprise pour personne. Continuez vos trucs, mais essayez de le faire discrètement, s’il vous plaît.

Le blond remonta à la surface de la rivière et recracha de l’eau. Il grelottait de froid. La chasseuse finit par glousser avant de déposer l’assiette sale près de celles qui avaient été lavées. Elle salua ensuite le couple et s’éloigna, amusée.

— Quels nigauds… dit-elle pour elle-même. Ils me feront toujours rire !

Le colosse déglutit. À présent, il ressentait beaucoup de chaleur. Il ôta ses vêtements du haut, ce qui dévoila son gros bedon bien rond à son mari. Ensuite, il enleva tout le reste. Complètement à poil, il partit rejoindre Flint.

— Ah voilà… on est mieux comme ça, dit Flint qui s’approchait déjà de son mari.

Gabriel était si grand qu’il pouvait se tenir debout dans l’eau de la rivière profonde. Il tenait les fesses de son partenaire et donna un coup vers l’avant, rien que pour le taquiner. Le blond l’embrassa sur la nuque et huma son odeur.

— Alors… on fait quoi ? proposa le colosse qui passait ses doigts sur le membre endurci de son mari. On n’a pas de lubrifiant, donc…

Il donna un petit coup, Flint gémit de plaisir.

— J’aime quand tu fais ça… murmura le blond.

— Si j’étais plus bas, je pourrais aussi te…

Il se pencha vers l’oreille de son époux pour lui chuchoter des mots doux.

— Oh ho ho ! gloussa Flint. Quelqu’un est gourmand ce soir !

Il passa ses mains sur la région pelvienne de son mari afin de chercher l’instrument de ce dernier quand tout à coup, à leur grande surprise, Dia surgit des herbes pour aller rejoindre son porteur et le colosse. Elle bondit dans l’eau et nagea vers eux, ce qui éclaboussa Flint au visage.

— Saluuuut ! Vous faites quoi ? On s’amuse ? dit-elle innocemment.

Le golem jeta un regard ébahit vers l’animal magique et cligna des yeux à quelques reprises, alors qu’une partie de son torse se trouvait au-dessus de la rivière. Il se tourna vers son mari aux abdos bien musclés et se mordit le poing, il regrettait de ne pas en avoir profité davantage.

Flint était obligé de rire, tellement il trouvait cette situation absurde.

— Bah quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Dia, qui ne réalisait pas qu’ils étaient sous le point de passer à l’acte. Vous voulez faire de la course avec moi, dites ? Pourquoi êtes-vous tous nus, en fait ? C’est un rituel humain ?

Puisqu’il ne pouvait plus se retenir, le gros barbu se mit à rire aux éclats. Tellement, qu’il dût se recroqueviller pour reprendre son souffle. La louve, qui ne comprenait toujours pas ce qui se passait, poussa un faible grognement. Elle remonta ensuite sur le gazon et se secoua le corps pour enlever toute l’eau qu’elle avait accumulée dans sa fourrure. Elle se lécha alors les pattes puis s’adressa à ses amis.

— En tout cas, quand vous aurez fini de vous baigner, venez-vous réchauffer près du feu ! Misaki est en train de préparer des guimauves !

— Très bien ! déclara Flint. Mais vous pouvez commencer les histoires de feu de camp sans nous. On vous retrouvera plus tard !

— D’accord ! fit la louve.

Alors qu’elle s’éloignait, toujours inconsciente qu’elle venait d’interrompre une partie de jambes en l’air, la louve se demandait ce que pouvait bien faire les vêtements de Flint et de Gabriel près de la rivière et pourquoi ils prenaient un bain froid, ensemble. Elle réalisa quelques secondes plus tard qu’ils avaient l’habitude de faire des trucs de ce genre, sous la douche de leurs toilettes privée. Ce fut à cet instant qu’elle se figea sur place et qu’elle grimaça de dégoût.

Un peu plus et je me serais retrouvée avec un de leurs trucs dans ma gueule, se dit-elle. J’ai bien fait de quitter la rivière, tout compte fait…

Elle partit aussitôt rejoindre Misaki, Shayne et les autres.

— Enfin… soupira le gros barbu, qui se tourna en direction de son mari. Je pensais qu’elle ne nous quitterait jamais… Euh… Flint ? T’es où ?

Puis, il ressentit quelque chose de merveilleux se produire en bas de sa taille. Il poussa un petit cri de plaisir, écarquilla les yeux, et se laissa couler dans l’eau pour rejoindre son mari dans une danse charnelle.

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