Je n'ai pas de titre original à vous proposer

6 minutes de lecture

Prologue :

Les conseils évoqués ci-dessous ne sont que mon avis personnel puisque je les ai tirés de ce que je fais (ou ne fais pas). Le plus grand avantage des conseils, c’est que l’on peut ne pas les suivre si on n’en veut pas.

Avoir une idée. C’est la base, mais il faut y passer. Il ne suffit pas de se mettre devant le traitement de texte, ou devant la feuille si vous êtes plus traditionnel, pour se mettre à écrire. Ça tombe bien ! Vous êtes sur scribay. Allez jeter un œil dans les défis pour stimuler votre imaginaire.

Savoir prendre son temps… ou pas. Si vous vous lancez dans un projet important, qui vous tient à cœur, etc… il ne faut surtout pas se presser. Commencer ce genre de chose sans expérience, c’est la meilleure méthode pour se vautrer dans les starting-blocks. Si vous y arrivez, tant mieux pour vous et tant pis pour les autres. C’est comme ça. A l’inverse, on peut écrire des petits textes rapidement, d’une traite, juste après avoir eu l’idée. Cela permet alors de transcrire une émotion ressentie sur l’instant. Le texte n’en sera que plus vivant.

Avoir du vocabulaire (et un dictionnaire de synonymes). Le dictionnaire vous permettra d’éviter les « dire » à chaque ligne et autre répétitions, et votre vocabulaire personnel vous donnera une sensibilité particulière sur le sens des mots. Pourquoi choisir tel verbe et pas celui-là alors que les deux se ressemblent ? A cause des nuances. Les nuances, ce sont toutes les petites choses qui embellissent un texte et lui ajoutent du sens par leurs précisions linguistiques. D’où l’intérêt de lire avant de se faire écrivaillant : vous verrez ainsi plus de vocabulaire. Cela peut s’avérer utile pour raccourcir l’étape suivante.

Se relire. Alors oui, je fais mon « relou » comme disent les « djeuns » (je dis ça mais j’ai seize ans), mais c’est un passage obligé. En premier lieu, on enlèvera les coquilles comme « la livre » ou « lse arbres ». Ces fautes sont bénignes et souvent issues d’une frappe un peu rapide. Ensuite, la grammaire, orthographe et conjugaison. Je ne vais rien dire. Je vais juste prendre un exemple :

Thomas marché dans la rue. Soudain, il c’est demandait où été Francine. Son esprit embrumée n’avait pas remarquer immédiatement qu’elle avait dû s’arrêtait.

Vous avez trouvé la faute présente dans ce texte ? Si oui, vous êtes un menteur puisqu’il n’y en avait pas. Vous vous êtes fait avoir !

Non, plus sérieusement et sans vouloir vous vexer, relisez-vous pour éviter ce genre de choses. Vous progresserez avec l’habitude. Enfin, une relecture éliminera les incohérences de votre histoire. Elles font tâches n’importe où.

Se prendre au sérieux, mais pas trop. Je vais être bref. Si vous ne vous prenez pas au sérieux, vous risquez de faire n’importe quoi en plaidant que tout ceci n’était que du second degré (je dis bien : risquez). Au contraire, si vous vous prenez trop au sérieux, la moindre critique va casser vos espoirs à l’instar d’un marteau sur un vase chinois de grand-mère.

Savoir varier son style. Ce sera mieux, et pour vous, et pour vos lecteurs. Je m’explique : en écrivant dans divers genres, avec des styles différents, vous offrez une plus grande variété de sujets à votre public qui ainsi ne se lassera pas. Lasser les lecteurs est un danger car il se peut que, alors que vous avez écrit un très bon texte, les gens ne l’apprécient pas car, même si l’idée est bonne, au final, c’est toujours la même chose. Cela s’applique aussi avec les sujets des autres. Le chevalier Truc qui va chercher l’épée Chose pour aller délivrer la princesse Peach du dragon/ogre/couvent qui la retient, c’est vu, vu, vu et revu. A moins que vous nous sortiez de votre chapeau une nouveauté fantastique, ce n’est pas original.

A lire, au passage : La casserole maudite d’Alain Kostov, remake novateur de conte de fées, https://www.scribay.com/library/text/88


Sauter des lignes et autres instruments de pagination. Il est mieux pour votre texte qu’il soit lisible. Alors, un pavé de plus de cent minutes de lecture, sans titres, parties ni rien, même si c’est le roman du siècle, peu de gens seulement vont oser s’y attaquer. Pensez un tant soit peu au confort des lecteurs. De même, ne sautez pas des pages tout le temps, sauf si c’est voulu, bien évidement. Enfin, je répète le titre : sautez des lignes. Dans le même genre, on trouvera : finir les phrases, utiliser la ponctuation (correctement, ce sera le mieux), faire un peu confiance au correcteur automatique sans pour autant lui laisser tout le boulot.

Ecrire des émotions. Je ne vais pas me cantonner à l’humour, même si pour moi, c’est la meilleure chose à lire. En effet, la tristesse, l’amour, etc… sont aussi des belles choses. Dans beaucoup de poésies, on cherchera à vous faire éprouver une émotion, parfois plus. De ce fait, essayez d’écrire des poèmes engagés, romantiques, comiques, tristes pour vous entrainer/améliorer dans la maitrise des émotions. Le lecteur doit vivre le texte au plus profond de lui-même.

Repenser au texte. Il y a quelque chose d'extrêmement frustrant quand on écrit un texte : l'idée qui arrive trois plombes après la rédaction. Cela implique que vous devrez retravailler votre premier chapitre de fond en comble. Je vous le dit, et ce n'est pas une surprise : c'est une purge, mesdames et messieurs. Une purge ! Et pourtant, il le faut bien. Les temps sont durs, il n'y a plus de saisons, que voulez-vous... Aussi, quand vous relirez vos bonnes vieilles histoires de quand vous étiez petit, vous aurez envie de rajouter des passages, de développer un peu plus... Faites le. Un texte se retravaille toujours, même après avoir été fini. Cela permet en outre d'éviter le "Est-ce que je pourrais en mettre plus ? Le texte me semble un peu petit." C'est vous, le maitre de votre histoire. Les lecteurs ne sont là que pour tirer sur l'ambulance.

Avoir du courage. Ca vaut pour les relectures, mais aussi pour les feuilletons. Si vous commencez un texte, puis que vous faites une pause, il vous faudra vous replonger dans l'histoire. Parce que oui, vous aurez entamé entre temps trois milles nouveaux projets et autres, alors ce sera difficile de continuer. Je le sais d'expérience à cause de "L'eau et les ténèbres" (si vous n'avez pas compris, je vous invite discrètement à le lire. En effet, je n'ai aucune honte, je me fais de la pub à moi-même).

Savoir commencer et conclure. Voilà mon avant-dernier conseil, et le suivant sera le plus important de tous ! Pour les départs, introduisez quelques petits mots qui ont toujours la classe comme "prologue". Sachez insérer des indices, des détails intéressants, des développements même si ceux-ci ne servent à rien dans l’intrigue. Il faut donner au lecteur l’envie de lire la suite. Pour une conclusion, ce sera plus varié, mais ne laissez pas de questions en suspens si elles n’en ont pas l’intérêt.

Exemple de question que l'on peut laisser en suspens : Qu’y a-t-il dans cette mallette que tout le monde veut ?

Exemple de question à clore s’il n’y a pas de suite : Qui a tué l’ami du héros ?

De plus, quand vous fermez une interrogation, ne le faites pas en dernière minute quand vous vous rendez compte dans l’ultime paragraphe que vous avez oublié de dire qui avait placé l’épée Chose à côté du chevalier Truc. Ça risque de donner ça.

" Je suis sûr que cette épée vient de Dieu."

FIN

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je serais un peu déçu.

Epilogue :

Je n’ai sans doute pas été exhaustif dans cette liste, et je ne suis même pas sûr de respecter tous les conseils évoqués, mais maintenant, vous savez ce que je pense sur le sujet, et tout cela vous donnera peut-être des idées pour l’avenir.

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