CHAPITRE 118 : « Shanpaï » « Tomoya »

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CHAPITRE 118 : « Shanpaï » « Tomoya »

Le spectacle sous ses yeux le laisse un moment tellement ahuri qu’il en perd tout contrôle, ses yeux fixant les deux garçons nus si parfaitement semblables et qui semblent faire fi de cette nudité en continuant à discuter comme si de rien n’était.

Un pur réflexe lui fait ôter sa veste pour se précipiter sur Toshio afin de le recouvrir pudiquement, faisant sursauter les deux frères alors qu’ils ne s’y attendaient pas.

Xiao a tout suivi depuis son lit, un sourire banane aux lèvres devant les deux faces lunaires fixées sur le jeune prince, pourtant la surprise fait également partie de l’expression qu’il arbore.

Que lui puisse reconnaître son chéri entre les deux frères du fait qu’il l’a suffisamment fréquenté pour pouvoir le faire sans trop de risques d’erreurs, il le comprend bien mais que Tomoya se soit précipité justement sur Toshio l’interpelle.

Il se lève alors non sans grimacer des courbatures que son corps douloureux lui envoie en guise d’avertissement et couvre à son tour la virilité de son chéri avec la serviette-éponge ne l’ayant pas quitté depuis sa sortie de la douche.

Les rougeurs de confusion montrent bien que malgré tout, les jumeaux restent pudiques et que seule cette affaire de tromperie le leur avait fait oublier.

Toshio sent son cœur s’accélérer brutalement quand il reconnaît le nouveau visiteur, il se redresse alors sans plus se soucier de la veste qui elle reste au sol et se jette au cou de son grand blond qui en tremble d’un plaisir sincère d’avoir enfin dans ses bras celui qu’il chérit depuis de si longues années.

Hoshio emmène quant à lui Xiao vers la salle de bains en prenant garde de son état encore quelque peu fragile, ce n’est qu’une fois tous les deux à l’intérieur de la pièce qu’il aperçoit le tas de vêtements d’un autre âge venant très certainement de son frère.

Il aide son chéri à s’asseoir pour ressortir un instant, le temps de prendre un survêtement dans son placard et de le poser sur son lit, souriant et visiblement ému des deux garçons toujours à se serrer l’un contre l’autre comme si leur vie en dépendait.

- Je t’ai mis de quoi t’habiller sur le lit frangin… mais si vous avez des envies de galipettes ne vous en privez pas à cause de nous ! Hi ! Hi !

Hoshio s’en retourne rejoindre Xiao avec une mimique de satisfaction et d’émotion aux lèvres, de savoir son jumeau enfin heureux lui amène bientôt la larme à l’œil alors qu’il prend tendrement Xiao dans ses bras en remerciant dieu de lui avoir apporté ce garçon alors que son destin il n’y a que quelques semaines encore derrière lui n’était que d’être une ombre impuissante dans l’esprit de son frère.

***/***

« Sur « PENN » durant ce temps. »

Lorgan entre dans la pièce où devraient se trouver ses amis, il en ressort rapidement pour partir à leur recherche quand il arrive sur la place principale de la cité alors que la moitié de la population de cette dernière semble s’être donné rendez-vous autour de celui qui pour eux restera toujours malgré tout l’apprenti magicien du nom de Loup, fils de Foulque.

Il se faufile jusqu’à se retrouver près de Tancrède pour lui poser la question à l’oreille.

- Qu’est-ce qu’il se passe donc ?
- Mon frère nous avertit de ne pas nous en faire quant aux invités qu’il a renvoyés dans leurs foyers.
- Ah !! C’était donc ça !! Je cherchais Damien et Mathis, j’ai l’explication maintenant.
- Oui mais ce n’est pas tout, il nous a prévenus que le gardien des âmes ne reviendrait plus lui non plus et qu’un nouveau gardien ferait rapidement son apparition pour garder le rite de vos ancêtres.

Lorgan va pour poser une nouvelle question, quand Tancrède lui fait signe de se taire et de prêter plus d’attention aux paroles de Loup.

La voix claire du petit rouquin résonne alors jusqu’à lui qui maintenant se fait plus attentif.

- J’ai remis « PENN » dans la bonne direction pour qu’elle retrouve le chemin de sa mission, vous n’avez donc plus à vous inquiéter de votre avenir. Je vais me rendre là où était votre destination et voir ce qui a occasionné tout ce trouble, j’emmène avec moi quelqu’un qui tout comme « PENN » a sans doute été détourné de sa véritable mission et je ferais tout pour remettre les choses là où elles ont été corrompues.

Le père de Lorgan s’avance pour parler au nom de son peuple, quand celui qui était le centre de leur attention à tous disparaît soudainement.

Lorgan fronce les sourcils, quelque peu contrarié qu’il ait été mis aussi visiblement de côté face à une décision unilatérale où il aurait dû lui semble-t-il avoir son mot à dire.

***/***

Alexandre est resté au même endroit depuis que Florian l’a séparé de ses amis sans prévenir, pourtant il se doute bien que ce n’était pas un geste de jalousie mais plutôt de protection.

Le retour de ce dernier lui amène tout de même un véritable sentiment de plaisir de ne plus être seul au milieu de nulle part, il s’empresse donc de venir vers lui pour le prendre dans ses bras sans aucun calcul de sa part.

- Je commençais à me faire du mouron, la solitude est quelque chose que je ne supporte pas, sans savoir d’où me vient exactement cette peur qui me prend quand je m’y retrouve confronté.
- Je suis un peu comme toi à ce sujet.
- Où sont tous nos amis ?
- Je les ai renvoyés chez eux, il est temps pour nous deux de découvrir certaines vérités… tu ne crois pas ?
- Qu’as-tu prévu dans ce sens ?
- D’aller directement interroger ceux qui ont tout manigancé !!
- Parce que tu sais qui ils sont ?
- J’ai ma petite idée là-dessus en effet.
- Ça répondra aussi aux questions que je me pose sur moi ?
- Sans aucun doute !!
- Alors allons-y, je suis prêt à te suivre jusqu’en enfer s’il le faut !

Florian lui envoie un regard montrant bien à quel point ses paroles sont proches de la réalité.

- Tu ne crois pas si bien dire !! Mais avant j’ai un dernier truc à régler.
- Qu’est-ce qu’on attend alors ?…. À moins que…

Florian le fixe dans les yeux, curieux aussi bien du ton que de l’hésitation à poursuivre sa phrase.

- À moins que quoi ??

Alexandre le dévore du regard ce qui bien entendu équivaut à une réponse, pourtant Florian le laisse poursuivre, curieux de voir comment il va amener son envie réciproque d’ailleurs de se donner un peu de plaisir avant de reprendre les choses sérieuses qui risquent de les voir tous deux se séparer à jamais.

Alexandre s’avance de quelques pas de la façon d’un félin convoitant sa future proie.

- À moins que… nous…

Florian tend l’oreille pour l’entendre terminer sa phrase quand d’un mouvement rapide il se sent ceinturé, soulevé et emmené vers la stèle plate servant de lieu de repos à Voldarian lors de ses phases de longs sommeils.

- Hep !!
- Chut !! Nous parlerons après si tu veux, pour l’instant j’ai trop envie de toi.

Que répondre surtout quand la fameuse envie est partagée, Florian a tôt fait de se sentir pris dans les filets d’Alexandre et se retrouve très vite entièrement nu à se frotter corps contre corps comme deux mâles en rut.

Quelque chose dans le cerveau d’Alexandre se débloque quand leurs esprits durant un court laps de temps ne font plus qu’un, ressentant pendant ce bref instant comme une osmose entre eux deux révélant une nature incontestablement semblable quant à leurs origines.

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