CHAPITRE 100 : « Complexe De Bierne » « Alexandre »

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CHAPITRE 100 : « Complexe De Bierne » « Alexandre »


C’est avec un certain amusement, pour ne pas dire un amusement certain, qu’il entre dans le jeu d’Alexandre en feignant ne pas avoir compris l’allusion.

Il le prend donc gentiment par la main pour le faire asseoir sur la stèle servant de couche à son géniteur durant ses phases de sommeil profond, lui tapotant cette dernière une fois chose faite.

- Allons !! Allons !! Un grand garçon comme toi, comment me serais-je douté que tu sois aussi craintif ?

Le regard d’Alexandre marque en premier lieu la confusion, avant qu’une nouvelle étincelle en jaillisse quand il comprend enfin qu’il se fait prendre à son propre jeu.

Malgré l’envie de plus en plus forte de jeter tous ses vêtements au sol et de lui faire l’amour comme un fou, il arrive à se retenir en prenant conscience que de faire durer le plaisir n’est sans doute pas la pire des choses, bien au contraire.

Il décide donc de rester dans le jeu de rôle qu’ils ont tous deux pris sans se concerter.

- Oui mais mets-toi à ma place aussi, ma vie jusque-là était des plus tranquilles.

Le ton suave de voix remet Florian dans tous ses états, son sexe lui en faisant définitivement mal d’une bandaison hors norme.

Il déglutit avec peine en cherchant par tous les moyens à le faire céder en premier, son bras prend alors Alexandre par le cou tandis que son autre main se plaque dans une douce caresse sur son cœur.

- Qu’est-ce que tu fais ?
- Allons… je suis médecin, je contrôlais seulement si tout va bien. Je te trouve un peu pâlot et ton cœur bat à un rythme bien trop rapide, serais-tu malade ?

Alexandre pose sa main sur celle de Florian avec une tendresse peu commune, restant néanmoins dans son trip consistant à vouloir le faire craquer le premier.

C’est donc en accentuant encore plus la sensualité de sa voix, qu’il lui murmure sa réponse presque à l’oreille en se rendant bien compte du léger frémissement venant du petit rouquin à cette marque de tendresse particulièrement excitante.

- Tu me guériras si c’est le cas… dis ??

Une poussée de phéromones accompagnée d’une forte suée venant de Florian, rend presque fou Alexandre qui prend cette senteur particulière en pleines narines comme le plus fort des aphrodisiaques.

Ses lèvres ne peuvent alors s’arrêter quand elles viennent se plaquer sur la tempe de Florian, s’humectant avec délice de ce goût si particulier qu’il a découvert dès le premier jour, ou plutôt la première nuit de leur rencontre.

Lequel des deux craque le premier ils ne le sauront jamais, toujours est-il que c’est entièrement nus, enlacés l’un à l’autre qu’ils se retrouvent quelques secondes plus tard.

Tous leurs sens sont alors mis en émois, quand enfin le grand blond vaincu remonte ses genoux au niveau des épaules et que le petit rouquin entre en lui et le possède tout en douceur avec un contrôle dont il ne se serait pas cru capable, pour ensuite le prendre tel un animal en rut quand il en sent la demande de son partenaire.

Quelque chose d’insensé et de jamais vécu leur arrive alors, combinant des moments forts de jouissance extrême à des échanges de rôles, sans jamais que l’un des deux ne semble ne serait-ce que légèrement épuisé.

Au lieu de cela les jouissances et les orgasmes multiples semblent en appeler d’autres toujours et encore, jusqu’à ce que la nuit passe et que la lueur du nouveau jour leur fasse relever un instant la tête et prendre conscience de leur performance, se redressant enfin toujours bandés mais se sentant dans une forme olympique qui va à l’encontre de la nuit de stupre ou plutôt d'amour qu’ils se sont accordée.

Alexandre semble en être le premier surpris.

- Qu’est-ce qui nous a pris tout d’un coup ?
- J’ai une petite idée sur la question, seulement ce serait trop long à te l’expliquer.
- Essaie quand même s’il te plaît parce que là ça me fait flipper grave, j’ai l’impression d’avoir dormi deux jours d’affilée alors que nous avons baisé comme des canards toute la nuit.
- Pour faire court je dirais que c’est sans doute une particularité de notre espèce.

Il voit bien aux yeux ronds de son amant, que ce dernier est encore plus curieux maintenant qu’il lui a parlé de ça.

- Tu n’as donc pas encore compris que tu n’étais pas originaire de la Terre ?
- Je… non, impossible !!
- Pourtant, réfléchis un tant soit peu, il y a bien quelques énigmes que tu te poses sur toi et sur tout ce qui t’arrive ces derniers temps ?
- Je ne le conteste pas, mais…
- Mais quoi ?? Tu trouves normal de faire l’amour un nombre insensé de fois en si peu de temps, je dis bien faire l’amour et non pas baisé comme tu aimes le dire.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire…
- Peu importe, toujours est-il que…

Florian lui attrape le sexe toujours bandé en le sentant aussitôt frémir à nouveau d’envies.

-… tu es prêt à remettre ça, alors que n’importe qui serait dans un quasi-coma !!

Un œil égrillard posé avec insistance sur son propre appareil génital tout aussi prêt à remettre le couvert, fait sourire Florian qui préfère reporter les « hostilités » à plus tard.

Il se force donc à s’écarter d’Alexandre et surtout de lui lâcher le service trois pièces, pour ramasser ses affaires et commencer à se rhabiller sous le regard visiblement déçu du grand blond qui pensait sûrement avoir le droit à quelques parties gratuites.

Florian lui envoie un sourire montrant bien à quel point il se force au sérieux.

- On a toute la vie pour ça et crois-moi elle est encore longue ! Hi ! Hi !
- Parle pour toi !!
- Eh bien non justement, je parle pour nous deux, ne t’ai-je pas dit tantôt que nous étions de la même espèce ?
- Je pensais que c’était à prendre au deuxième degré. Alors explique-moi de quoi il retourne.

Florian lui jette ses vêtements au visage pour le faire se bouger un peu, le voyant rester planté tel un poireau au milieu de la grotte.

- Nous aurons cette discussion en son temps, pour l’instant il y a plus important.
- Si tu le dis !!
- Tu n’es donc pas curieux de connaître celui ou ceux qui t’ont amené là ?
- Si bien sûr mais ça peut aussi bien attendre !

Florian semble réfléchir avant de hocher la tête négativement à l’idée que vient d’émettre son chéri.

- Si c’est ce à quoi je pense, je dirai qu’au contraire il faut réagir avant que ce ne soit plus sérieux.
- Et donc ?

Alexandre voit bien que son ami n’a pas entendu la question, son esprit étant visiblement bien trop occupé à trouver la réponse.

Il termine donc de s’habiller avant de revenir vers lui pour lui prendre un bras, ce simple geste faisant revenir Florian à ce qui l’entoure.

- Oui ?? Tu disais quelque chose ??
- Je te demandais à quoi tu pensais ?
- Une fois écarté le plus improbable, il reste ce à quoi je n’aurais jamais pensé, le fait d’avoir atterri ici était déjà un indice en soi mais j’étais trop obnubilé par ces vieillards pour voir ce qui était sous mon nez.
- Ce n’est pas moi je te jure, j’en aurais été complètement incapable !!
- Je ne pensais pas à toi mais à… mon fils !! Il faut nous rendre le plus rapidement auprès de lui, s’il ne se contrôle pas cela pourrait avoir des conséquences pas forcément heureuses.

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