CHAPITRE 78 : « Centre hospitalier De Bierne » « Flo »

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CHAPITRE 78 : « Centre hospitalier De Bierne » « Flo »


Alors que l’instinct de conservation propre à chaque être humain leur dicte de reculer, un sifflement traverse le groupe tandis qu’une flèche vient se ficher sur le premier arbre derrière eux.

Un début de panique s’ensuit qui prend encore plus d’ampleur quand un guerrier au corps peint se montre à eux avec une nouvelle flèche encochée à son arc bander, les menaçant visiblement tous tour à tour.

Xiao pour sa part éclate de rire, alors qu’il voit bien combien les visages de ses amis sont marqués par une réelle frayeur face à celui qui les menace.

- Hi ! Hi ! Tu vas les faire pisser dans leurs frocs, alors arrête ça, tu veux bien ! Hi ! Hi !

Le sourire que le jeune guerrier Massaï lui envoie remplace l’air menaçant qu’il tenait jusque-là, une fois l’arc revenu derrière son dos le voilà qui s’élance pour prendre Xiao dans ses bras à la musculature saillante.

Cette fois encore quelque chose d’inhabituel se passe sous le regard du reste du groupe, quand Xiao sans une parole les quitte en tenant l’étrange personnage par la taille.

Raphaël connaît suffisamment ce lien puissant qui unit d’une amitié peu commune les deux garçons, pour ne pas s’en étonner outre mesure et se contente d’expliquer en quelques mots à qui ils ont eu à faire.

D’apprendre qu’il est le jumeau de Tom surprend Hoshio qui n’avait rien remarqué, sans doute du fait des peintures tribales dont le jeune guerrier était recouvert.

Il s’approche de Raphaël une fois que tout le monde semble avoir repris sur lui et visite maintenant avec curiosité ce lieu étrange où le silence règne en maître.

- Il est parti comme ça sans même me jeter un coup d’œil alors que je pensais qu’il me demanderait de le suivre.
- Il a toujours été comme ça quand ils sont ensemble, ne t’inquiète pas pour eux je t’assure qu’il n’y a rien de sexuel dans leur relation. C’est juste inexplicable, pourtant ce n’est pas faute d’avoir cherché à comprendre.
- Je dois reconnaître que vous n’êtes pas banals tous autant que vous êtes, j’avais toujours entendu de la part de mes proches que j’étais une exception mais je me rends compte que je ne suis pas seul dans ce cas.

Raphaël sourit, ne trouvant rien de choquant à cette constatation qui a quelque part un certain fond de vérité, les proches de Florian ayant migré au complexe tranchant toujours sur le reste des employés par beaucoup de points tant physiques que comportementaux.

- Je me suis souvent fait la même réflexion mais dis-toi bien que c’est sans doute ce qui fait notre charme, avec nous au moins il n’est jamais question d’ennui ! Hi ! Hi !
- Pourtant j’ai cru comprendre qu’Alexandre ne faisait pas partie de ce groupe dont tu parles, je me trompe peut-être remarque !
- Non tu as raison, c’est juste une… énigme que nous cherchons à résoudre.
- N’est-ce pas dangereux de pousser vos recherches trop loin ? Il y a des secrets qu’il ne vaut mieux pas dévoiler au grand jour, je suis bien placé pour le savoir.
- Dangereux dans quel sens ?
- Dans le fait qu’il n’apprécie pas et qu’il choisisse de vous quitter.

Raphaël devient subitement anxieux, n’ayant jamais envisagé cette option qui pourtant semble marquée du bon sens.

- Je ne sais pas… j’espère que non car nous sommes beaucoup attachés à lui.
- C’est encore un motif supplémentaire il me semble.
- Comment ça ??
- Le « nous », pourrait devenir trop présent au point de l’insupporter.
- Qu’est-ce qui te fait dire un truc pareil ? Tu as entendu quelque chose que je devrais savoir ?
- Non rassure toi, c’est juste que j’ai l’impression que ce fameux « nous » concerne de plus en plus de monde et je ne vois pas forcément ça comme de bon augure pour une relation durable.
- Ce n’est qu’une passade rassure-toi,
- Si tu le dis !!
- Je ferai en sorte que tout redevienne plus gérable pour lui, pour l’instant nous cherchons à comprendre ce qu’il est exactement.
- Xiao m’en a touché deux mots, il n’y a pas si longtemps j’aurais traité tout le monde de fou mais j’en ai vu suffisamment depuis la rentrée universitaire pour prendre du recul sur ce qui me semblait impossible jusque-là.
- Cela a dû être un sacré choc pour toi d’apprendre que Florian est ton père.
- J’ai encore du mal à intégrer ce genre de données.
- Pourtant la ressemblance est frappante.
- Encore un mystère qui demandera à être éclairci un de ces jours.
- Comment ça ?
- J’ai cru comprendre que ce n’est pas son corps d’origine et qu’entre-temps il s’est passé un temps incommensurable qui lui a valu une perte complète de mémoire.
- C’est très loin mais c’est exact.
- Alors comment expliquer la ressemblance ?

Raphaël reste un moment songeur en donnant des gestes comiques à sa tête au fur et à mesure des avancées de sa réflexion.

Il finit par pousser un profond soupir avant de revenir sur le sujet.

- En fait je ne sais pas trop !! Pffttt !! Chercher à comprendre Florian c’est le mal de tête assuré crois-moi, il vaut mieux faire comme nous l’avons toujours fait.
- C’est-à-dire ?
- L’accepter comme il est sans trop se poser de questions.

Devant le mutisme d’Hoshio, Raphaël change de sujet en faisant le rappel des troupes après avoir regardé l’heure à sa montre.

Trois claques dans ses mains suffisent à attirer l’attention.

- Bien !! Il est l’heure de reprendre la route pour la prochaine étape !!
- Xiao n’est toujours pas revenu, il ne lui arrivera rien de mal pas vrai ?

Raphaël sourit à Tomoya qui vient de dire tout haut ce que tous pensent tout bas.

- Il est entre de bonnes mains ne vous inquiétez pas, il nous rejoindra au village où nous nous rendons.

***/***

« Quelques heures plus tard. »

C’est cette fois complètement lessivés par la longue marche qu’ils arrivent au village Massaï en se maudissant pour la plupart d’avoir accepté cette soi-disant balade d’agrément.

Pourtant une fois avoir repris leur souffle et quelques couleurs, ils doivent bien s’avouer qu’ils en prennent plein les yeux de cette façon de vivre d’un autre âge mais qui pourtant semble amener le bonheur et la sérénité dans les yeux de tous les membres de la tribu qu’ils croisent.

Les garçons commencent à s’habituer à la nudité ambiante, curieux de cette étrange coutume d’étui pénien que portent les adultes une fois avoir passé dix-huit ans et le test d’homme, alors que ceux plus jeunes se montrent entièrement nus à la vue de ceux qui ne peuvent s’empêcher d’admirer leurs musculatures et bien entendu leurs attributs sexuels pour ceux du moins les plus proches du passage à l’âge d’homme.

Un groupe de guerriers revenant de la chasse leur amène encore cette sensation de chair de poule devant leurs corps recouverts de peintures tribales, l’un d’entre eux semblant être le chef du groupe s’avance alors vers eux et ils peuvent admirer sa musculature hors norme pour eux petits blancs adeptes du foot devant leur téléviseur.

Raphaël s’avance à sa rencontre pour venir le prendre dans ses bras en lui donnant de petites tapes amicales qui visiblement sont appréciées du guerrier.

- Toujours aussi jeune Okoumé !!
- Dis le plus fort mon ami que mes chasseurs t’entendent.
- J’aimerais être encore comme toi à ton âge ! Hi ! Hi !
- Comment ça encore ? Tu ne l’as jamais été il me semble !!
- Hum !! Oui… passons !! Comment as-tu su que nous arrivions ?
- J’ai croisé en chemin mon petit-fils avec son grand ami aux yeux bridés, ils n’ont même pas vu que nous passions près d’eux tellement ils semblaient encore cette fois passionnés l’un envers l’autre.

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