Plante une lame dans ma poitrine

En vue d'une effusion sanguine ;

Le poignard, s'il ne se fracasse,

Rencontrera mon cœur de glace.

Continue tant que ça t'amuse !

De mon trépas tu es la muse :

Celle qui me blesse de l'intérieur,

Qui d'un mot mortifie mon cœur.

  Détruis-moi !

Mets-le feu à mon âme,

Comsumme-moi dans tes flammes.

  Achève-moi !

Balance-moi les délices

Qui deviennent mon supplice.

Baigne-toi dans l'eau claire

De mon amour sincère...

... Mais jamais n'y donne suite :

Toujours prends-tu la fuite.

Tu rouvres en moi la plaie que sans cesse je recous

Quand tu sais que tu plais et qu'avec moi tu joues.

J'ai un cœur qui bat au rythme de mes maux

Tandis que tu dénigres le moindre de mes mots.

  Tu te braques et te caches.

  Pourquoi donc je m'attache

À une enfant qui joue avec mes sentiments ?

Qui se croit innocente et sans le savoir ment ?

Tu remues nos souvenirs au fond d'une plaie ouverte,

Inconsciente que tes actes me conduisent à ma perte.

  Libère-moi !

Oublie ce que nous sommes et détache mes chaînes

Ou dompte la tempête qui en moi se déchaine.

Je ne suis plus qu'un pion docile entre tes mains

Et toi seule trace la voie que suivent mes lendemains.

  Je t'aime et je te veux ;

  Je te hais et t'en veux.