Le Pantin

Une minute de lecture

Je croyais que je serais heureuse en me contentant de peu
Force est de constater que je me suis trompée.
Je ne fais qu'encaisser les coups successifs
Du fouet qui sans relâche s’abat sur moi.
Après des années passées à me complaire dans l'erreur,
Je réalise que mon cœur reste inchangé :
Je suis toujours la petite créature bien dressée
Qui court après sa balle et vient quand on l'appelle.

Si je pouvais être forte,
Me tenir droite et digne au milieu du combat
Qui éclot en mon être et s'y étend chaque jour,
Je ne ramperais pas
Écorchée par les ronces qui étreignent ma poitrine,
Résolue à admettre que tu es ma faiblesse.

Tel l'indomptable mustang qui s'élance au galop,
L'amour piétine mon âme.
L'amour écrase ma joie.
L'amour toujours me heurte au plus profond de moi !

Si je pouvais être une autre,
Quelqu'un qui ne te laisserait le luxe d'hésiter
Et qui de temps à autre viendrait à te manquer.
Mais je ne le suis pas.
Je ne suis qu'un vulgaire pantin de porcelaine
Que l'on balance sans cesse au bout de sa ficelle.

Annotations

Vous aimez lire Opale Encaust ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0