12/ Guerrière à mi-temps

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 Miasma stoppa net son mouvement.

 — Euh... Ce... tenta-t-elle.

 Malgati brandit son épée.

 — Oui ?

 La femme n'hésita plus et se jeta sur le soldat. Sa première hache fut contrée, la seconde atteignit sa cible. L'armure se déforma sous le choc. Le guerrier libéra son épée et effectua une estocade. La pointe parut toucher le tissu, mais pas le pénétrer.

 Miasma balança sa hache droite sur le flanc du guerrier, puis la gauche de l'autre côté. Malgati esquiva la seconde attaque, renchérissant par un coup en écharpe. Le soldat fut surpris que, malgré la justesse de son attaque, la femme ne vacille pas plus que sous le vent du battement d'aile d'un papillon. Elle profita de cette faille pour porter deux coups sur la cuirasse de Malgati. Ainsi déstabilisé, elle n'eut plus qu'à percuter la cuisse de métal pour renverser son adversaire. Sans qu'il ne puisse se relever, elle s'acharna sur l'homme au sol, qui ne parvenait qu'à contrer quelques attaques. Son armure ne cédait que peu sous les chocs, mais finirait par se briser.

 Il exécuta une roulade sur le côté et se remit sur pieds comme il put. Ne lui laissant le temps de souffler, Miasma l'assaillit d'une violente sanglade. Malgati en renvoya une autre. Son épée n'avait toujours pas d'effet sur la femme.

 — Maintenant ! hurla-t-elle.

 Roubõn courut derrière Malgati, positionna ses mains sur son casque et le souleva. La guerrière s'apprêtait à envoyer sa botte finale, à destination du visage, quand Malgati fit volte-face et enfila le vieil homme. Son casque, à peine levé, retomba sur sa tête.

 — Bonne stratégie, approuva-t-il.

 À cet instant, Miasma, les yeux consumés par des flammes ardentes, cessa de se battre de façon disciplinée, et laissa la fureur prendre le dessus. Malgati contra et évita quelques coups, en laissant volontairement certains heurter sa cuirasse lorsqu'il repéra une large ouverture que jamais Miasma n'aurait montré. Il enfonça son épée dans la base de sa tête, non recouverte par le vêtement protecteur.

 — Merci de l'idée, railla le vaillant soldat tandis que son assaillant s'étouffait dans son propre sang.

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