La haine. Elle est là, partout. Elle me consume, me torture. Les murs refusent de tomber face à mes poings serrés ; mon monde refuse de tourner face à ces photos déchirées ? Cauchemars après cauchemars, je me suis perdue dans ces ruelles sombres où le diable me poursuit ; ces putains de coffres où le noir m’anéantit. J’ai beau partir puis revenir, je ne comprends toujours pas pourquoi mon subconscient ne me laisse pas vivre. J’écris la nuit pour ne pas dormir, pour ne pas avoir à le regarder mourir. J’écris pour vider ma tête de toutes ces horreurs, pour oublier à quel point j’ai peur. Je crie au milieu de ces paysages sanglants, impuissante face à cette fin imminente. Mes sourires me vont à ravir et ils ne verront jamais que je suis capable du pire ; j’ai beau fuir le temps, j’ai toujours le canon sur la temps. Et moi, j’ai vu mon vrai visage à travers mes larmes, mon coeur possédé à travers mes lames. Pourquoi vouloir me sauver alors qu’une vie ne suffirait pas à me faire pardonner ; pourquoi vouloir m’aimer alors que moi-même je ne fais que me détester ?