Chapitre 32 : ETRE HEUREUX

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"Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie.

A l'école, quand on m'a demandé d'écrire ce que je voulais être plus tard,

j'ai répondu "heureux".

Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question,

je leur ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie."

John Lennon

 Les premiers jours d'octobre pointent le bout de leur nez. Nous sommes excités comme des puces à l'idée de reprendre la route et de faire partie à nouveau de la tournée de Bon Jovi. Nous avons bien travaillé en faisant nos concerts live au country club de la ville, ainsi que chez Matthew, un autre endroit, un autre type de sonorité, un autre publique, cela nous a permis de nous adaptés à autre chose. Nos dettes sont remboursées dans leur intégralité, sans oublier l'argent que Carole et Adam avaient du débloquer afin que nous puissions vivre tous ensemble. Dalhia et ses amies n'ont pas beaucoup aimé que l'on dise non à sa demande. Elles souhaitaient que nous passions encore un week-end à leurs faire de petites gâteries, mais je dois dire que j'ai été soulagé que Thomas dise non. Cela commençait sérieusement à me peser. Je sais que nous l'avons fait dans un but précis et personne ne nous a obligé à le faire, mais cela devenait écrasant, vraiment.

 Cela peut sembler idiot de trouver embarrassant de baiser, mais c'est comme cela que je le ressentais, je n'ai pas été élevé dans ce sens, pour moi l'amour se fait à deux, alors me retrouver en étant un objet sexuel au service de ces dames, cela n'est pas vraiment dans la lignée de mon éducation. Enfin c'est fini, c'est dernière nous et je me dis que cela en valait la peine, surtout lorsque je vois le sourire que me donne Jessica. J'adore cette petite fille et elle me le rend bien, j'aime son sourire, j'aime le fait qu'elle essaye de déposer sa main sur ma joue, c'est le plus beau des cadeaux que je puisse recevoir. Ce n'est pas ma fille biologique, mais ces enfants sont devenus ma raison de vivre. Parfois je me dis que je devrais être plus éloigné d'eux, mais je sais que Thomas apprécie que je sois là. Ce n'est pas facile d'élever des enfants.

— Tu dors ? me murmureThomas.

— Non, pas du tout, pourtant je suis crevé. Merci d'avoir dit non à Delhia.

— Je suis heureux de l'avoir fait, cela me pesait de plus en plus, même si cela a bien rapporté, j'ai toujours été dégoûté de le faire.

— Je me suis fait la même réflexion, mais quand je vois le sourire des kids, je me dis que cela en valait la peine. Sache que je n'ai aucun regret, je recommencerai sans aucune hésitation, aucune.

— Oh Julian, quand je vois ce que l'on a fait, cela me rend malade, très sincèrement.

— Et mec, on ne les a pas violées, elles étaient majeures et consentantes. On a rendu un service, elles ont payé, basta, il faut voir cela comme ça et pas autrement et je le maintiens, je n'ai aucun regret. Lorsque je prends les enfants dans mes bras, je sais que j'ai fait une bonne chose. Ils ont ce dont ils ont besoin c'est le principal.

— Tu peux dire "nos" enfants, tu sais, cela ne me choque pas. Je suis heureux de vous avoir auprès de moi pour les élever, sans vous je n'y arriverai pas. C'est une sérieuse tâche que d'élever des gosses.

— Tu regrettes ?

— Non, pas le moins du monde. La seule chose que je regrette c'est que Sarah ne puisse pas les voir grandir. Tu sais si on m'avait dit tu arrêtes la musique, mais Sarah reste, je l'aurais fait. Je sais que je t'aurais déçu, toi surtout, mais Sarah serait présente, et c'est la seule personne qui manque à mon bonheur.

— Si arrêter la musique avait fait que Sarah soit là aujourd'hui, dis-toi que je l'aurais fait aussi et sans aucun regret. Elle me manque aussi énormément, elle m'a laissé une sérieuse tâche tu sais, m'occuper de vous trois, ce n'est pas évident.

— Je me doute, surtout de moi, hein ? me dit Thomas en s'installant derrière moi et en passant son bras autour de moi.

— Bah ça va, tu es propre et tu manges avec des couverts, je lui réponds en souriant.

— Idiot va ! me dit-il en tapant sur mon épaule.

— On va y arriver Thomas, on a payé assez cher, on va y arriver.

— Tu sais ce que je voudrais ?

— Non, raconte !

— Etre heureux simplement et je dois dire que j'aime être avec vous, j'aime mes enfants, on repart sur les routes avec Bon Jovi, notre single se vend comme des petits pains et notre album est presque bouclé, mais je voudrais avoir quelqu'un avec qui je puisse partager ma vie. Ne sois pas vexé, tu es la personne la plus importante dans ma vie, mais il me manque un petit quelque chose.

— Je ne suis pas vexé, je ressens la même chose que toi, même si toi aussi tu es la personne la plus importante de ma vie.

— Je pense que je ne le suis pas, me dit-il en mettant sa main sur ma hanche. Ses paroles me font me retourner directement, je le regarde en passant ma main dans ses cheveux.

— Je t'interdis, tu m'entends je t'interdis d'avoir un doute à ce sujet. TU ES la personne la plus importante de ma vie.

— Il y a quelques mois, je n'en doutais pas, mais maintenant Jessi a pris cette place, ajoute Thomas en souriant et je suis très heureux que ma fille puisse compter sur une personne telle que toi.

— Merde, cela se voit, j'ajoute en souriant à Thomas. Cette gamine est devenue ma raison de vivre. Je pense que si les kids n'étaient pas là, on n'aurait pas réagit comme on la fait. Si on ne les avait pas eu, on se serait laisser couler à pic.

— Tu as raison, heureusement qu'ils sont là, me dit-il en s'installant dans le creux de mon épaule. Mais j'ai raison aussi, tu es dingue de ma fille.

— Je donnerai ma vie pour elle et pour Jackson aussi Thomas. Je me rends compte que je m'occupe plus d'elle que de Jackson, je ne sais pas te dire ce qui m'attire en elle, mais j'ai besoin de la protéger, d'être auprès d'elle. Elle m' a sourit, je te le jure, c'est ce qui fait la différence !

— En tous cas, elle sourit à chaque fois qu'elle te voit, c'est certain ! mentionne Thomas.

— Que veux-tu, je suis irrésistible, c'est mon charme naturel, rien à faire à cela ! je lui dis en le prenant dans mes bras et en embrassant ses cheveux.

— Si on nous voyait en ce moment, un vieux couple mec. On dort dans le même lit, dans les bras l'un de l'autre.... notre image de groupe de rock va en prendre un coup...

— Je m'en tape mec, j'aime de dormir avec toi et j'aime être dans tes bras, mais que ce soit clair, tu n'es pas su tout mon genre, pas du tout.

— Si cela peut te rassurer, j'apprécie de passer mes nuits dans le même lit que toi, mais toi non plus, tu n'es pas du tout mon genre. Et puis personne ne soit savoir ce genre de chose. J'ai entière confiance envers Hugo, Hector et Oliver, ajoute Thomas.

— Moi aussi et puis je sais que Hugo et Hector dorment aussi dans le même lit, alors ce n'est pas eux qui vont faire une réflexion.

— Le jour où l'on trouvera une nana, on devra changer cela.

— On trouvera la nana qu'il nous faut, on la trouvera, j'en suis certain, Thomas. Il y a quelque part une femme pour chacun d'entre nous.

 Sur ces paroles apaisantes, nous nous sommes enfin endormis. Nous partons après demain rejoindre le groupe et si cela me ravit de partir en tournée, je n'ai pas envie de quitter les enfants. Ils sont encore trop petits que pour faire un aussi long voyage. Adam et Carole vont s'en occuper. Ils me manquent déjà, enfin soyons réalistes, Jessica me manquera plus que Jackson, même si je les adore tous les deux, il y a un petit quelque chose chez Jessica qui fait que je suis totalement sous l'emprise de cette gamine qui n'a que quelques mois. S'il y a une femme au monde qui me mène par le bout du nez, c'est Jessi. Je n'ose pas imaginer ce que cela sera lorsqu'elle sera ado et puis adulte...

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