Intellect et spiritualité

de Image de profil de Emma.LkuthEmma.Lkuth

Apprécié par 1 lecteur
Image de couverture de Intellect et spiritualité

Je ne pensais pas que la spiritualité était autant liée au progrès intellectuel et technologique.

C'est une constatation purement personnelle, mais il règne la forte impression que si nous ne nous ouvrons pas sur notre propre conscience, nous nous mentons à nous-même en terme de potentiel conceptuel. Une base mentale à l'humain ? Sans doute. Le panel de nos capacités cognitives va de pair avec nos pouces opposables, il me semble.

Progrès intellectuel et technologique, toutefois ?

Il est pertinent de relever que si nous ne faisions aucun focus sur l'âme et l'univers métaphysique découlant de ce concept, cela ferait des lustres que nous serions tous devenus des machines. L'ordre serait régit d'algorithmes supplantés par d'autres en cas de dysfonctionnement, mais la paix, ainsi orchestrée, ne serait troublée que le temps de quelques secondes éparses entre deux solstices.

À moins de privilégier ce qui relève du et de la physique (ce que nous appelons monde réel, façon de le distinguer des autres), et, une fois l'obtention d'un état collectif stable (et, si possible, qui ne peut plus changer), se lancer dans la compréhension du psychique, du subconscient... autant d'axes qui gravitent autour de l'esprit que notre position définitivement sédentaire nous permettrait d'exploiter à foison.

Théorie impensable de nos jours.

L'expérience humaine se veut désorganisée et sans aucun sens des priorités. Nous nous contentons d'emprunter les voies plus ou moins dégagées sans but, du moment que l'on continue d'avancer. C'est ce que l'on appelle l'expérience. Paradoxalement, c'est cette expérience qui nous donne une raison en plus de forger ce que nous sommes. Identité individuelle ou unité plurielle, à vous d'estimer être votre seul et unique maître, ou si vous laissez votre entourage rajouter sa pierre à l'édifice en construction que vous êtes.

Ceci dit, l'humain n'est pas un désordonné convaincu sur tous les points comme supposé plus tôt. Le fait est qu'il reste un animal qui n'a conscience du danger que lorsqu'il le voit, et ne déguerpira qu'après coup. Ainsi, les protocoles exemplaires surgissent souvent à la minute cruciale d'un quelconque conflit de plus, comme si nous nous étions résolu du fait que nous travaillons bien mieux sous pression.

Cet état d'esprit, plus fort que l'anticipation prisée par les paranoïaques comme pas les calculateurs, provient-il de l'évolution que nous appelons progrès, alors que nous ne sommes que des bêtes qui se sont adaptées à leurs propres productions ? Après tout, l'humain ne se sent à sa place que s'il voit de l'humain partout, ce qui explique notre déconnexion lorsque nous arpentons des paysages reculés à le recherche d'expériences nouvelles. Ou notre reconnexion, dans les cas des plus fervents défenseurs du retour aux sources naturelles, choses que malheureusement nous ne retrouverons plus jamais sauf en cas de Jugement Dernier.

Mais il reste un problème de taille : si spiritualité il y a dans le progrès humain, alors le progrès humain n'est dû qu'à la spiritualité de ceux dont il est lui-même issu. Ce qui, si nous rassemblons ces penseurs à qui l'on attribue notre avancée intellectuelle, ne concerne tout compte fait plus grand monde.

Serait-ce pour des raisons de peur de l'inconnu que nous nous cantonnons à ce qui est le plus à notre portée, c'est à dire au monde réel dont les lois physiques et mathématiques se modélisent jusqu'à ne plus pouvoir changer ? Le développement de la spiritualité se limite-t-il à quelques uns d'entre nous en raison de son caractère expansionniste rapide et inégalé que ne connaissent pas les sciences ? Car si chacun peut prétendre à sa spiritualité, chacun ouvre son propre monde, autant d'univers plus ou moins en adéquation avec celui qui porte nos corps, et en leurs têtes les cerveaux qui ne sont autres que les clefs de ces élévations multiples, en suspens tels des fleurs qui écloront, ou non.

En quelque mots, si chacun imposait ses propres idéologies tirées d’ici et là, on ne s'en sortirait plus. Peut-être que notre évolution se charge de conditionner ce qui, dans un monde trop ouvert, nous noierait tous dans l'océan d'idées que nous serions.

Ainsi, la majorité restera dans le monde réel que nous adulons, et la minorité passera sa vie à se poser des questions quant à la compréhension des concepts tels que la vie, la mort, le bien, le mal... dont les réponses ne seront bien-sûr jamais les mêmes.

Essai
Tous droits réservés
1 chapitre de 3 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

Commentaires & Discussions

Intellect et spiritualité Chapitre5 messages | 2 ans

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0