J'attendis qu'elle se reveille complètement
Oui parce que, chez les anges, c'est très lent
J'eus le temps de donner à manger à Woffie
De le balader et de jouer avec lui
Rien de plus amusant qu'un chien qui sourit

Quand elle se redressa,
J'ai cru un moment qu'un arbre bougeait
Juste quand elle frémit, à souhait
Je me suis rendu compte qu'elle était là
Ma bouche restait close, rien à dire
Je regardais Woffie sourire

Quand elle réussit à se cacher,
Vaguement, parce que ses blessures lui faisaient mal
Elle se rendormit sans me le montrer
Des Terriens et leurs fusils marchaient, leurs habits sales
Je fus dégouté, et, d'un geste de la main
Leur nettoya tout ça sans chagrin
Ils semblèrent étonnés, mais contents
Et bien heureusement !
Je leur donnai à manger, parce qu'ils étaient maigres
Les yeux pétillants, ils remercièrent le ciel

Woffie aboya, il allait nous faire repérer
Enfin, surtout l'ange, elle ne semblait pas sûre d'elle
Moi je connaissais le sort d'invisibilité
Je pourrai, avec Woffie, nous dissimuler
Mais suporter un ange, c'est bien trop compliqué !
De toute façon, elle ne faisait que bouger...

Mon chien courut vers les humains,
Ils lui donnèrent des petits biscuits marrons
C'est ça que mangent les chiens ?
Il va falloir que j'en trouve, sinon...
Woffie ne va pas être content du tout

Je cachais un peu mieux l'ange
Qui s'appelle Delphine, au passage
Nous marchâmes jusqu'à la ville, plutôt sage
Où nous volâmes des "croquettes",
Woffie trouvait ça plutôt chouette

Nous continuâmes à visiter les autres cabanes
Où un miliard d'objets humains achetaient des objets
Certains endroits entreposaient des rames
Qui permettent de faire avancer un bateau, je croyais
Woffie et moi nous en prîmes, sans demander
Et nous partîmes naviguer