57.4

13 minutes de lecture

Nolwenn

Des odeurs de cuisine me chatouillent le museau. La fumée du poisson grillé, et des vapeurs de fruits confits à s'en lécher les babines ! Là, je me dis que la sorcière est peut-être du genre à appâter les pauvres gamins d'Anakar à grand renfort de friandises. Les murs de sa cabane en sont peut-être enduits. Et puis, la lueur de lanternes suspendues dans les arbres éclaire les environs.

— On arrive, murmure Dolly.

J'inspire profondément, pour retenir ma truffe de chat. Des mélanges d'épices et de plantes méconnues me saturent les narines. L'odeur stagnante de la vase aussi, un peu.

— C'est bizarre, je remarque, ça ne sent pas la cendre... ni la cire brûlée...

Dolorès et Leahonia froncent les sourcils. Leurs regards suivent le mien en direction des lanternes : d'énormes pots en verre qui grouillent de bestioles lumineuses. Dolly souffle, la bouche bée :

— Il fallait y penser !

— Ça doit lui prendre des plombes, de chasser les insectes ! lance Lea.

— Peut-être qu'elle fait un élevage...

Je n'ai jamais aimé ça, les insectes. Mais j'ai froid dans le dos, quand j'imagine que ça pourrait être Emmanuelle, piégée dans l'un de ces bocaux. Les petites bêtes se grimpent dessus et se piétinent. Est-ce qu'elles s’entre-tuent ? J'essaye de chasser cette pensée. Maintenant, nous distinguons l'étonnant logis de celle que tout le monde craint sur l'île.

Dans les contes, les maisons des sorcières sont presque toujours de vieilles bicoques biscornues, avec des murs foncés et un toit pointu. Alors, je suis surprise de découvrir où habite celle qui hante le marais. Dans un arbre au tronc large. Sa cabane est en bois souple, et les planches incurvées forment comme une immense ruche. Tout un échafaudage de balcons bancals s'agglutine autour. Des branchages, séchés et tressés, forment une toiture épaisse, a priori étanche. J'ai l’œil pour ces choses-là. Quand on bâtissait encore des cabanes dans les arbres, avec mes sœurs, Cerise et moi étions toujours chargées de tresser ou de nouer des pans de toit, des portes ou des volets.

Dolorès coince sa rame entre les racines trempées d'un palétuvier et tire notre barque jusqu'à la berge. Nous avançons lentement. Sur l'enchevêtrement des rhizomes glissants, nous devenons des équilibristes. Le vide sous nos pas hésitants a beau être ridicule, j'ai comme la sensation de marcher sur un morceau du ciel. J'avance en tête, et Dolorès s'accroche à moi, tout comme Lea s'accroche à elle. Pour mes pupilles dilatées, l'obscurité n'existe pas. Je me repère comme en plein jour. Au moindre obstacle, mes moustaches donnent l’alerte. Un méchant fourmillement me grimpe sur la joue, comme une colonie d'insectes.

Lorsque je suis un chat, sentir le monde qui résonne dans mes vibrisses, c'est exactement comme voir. Les autres ne voient pas ; ni à travers la nuit, ni le moindre moustique qui nous frôle le visage, ni mon côté félin. Je me fie à l'instinct qui me dicte où poser les pattes et je les avertis : « Marchez sur la grosse branche. », « Faites gaffe au trou ! », « Attention, là, le bois est mort. » Mais surtout, je ne me retourne pas.

Après quelques mètres à crapahuter, nous arrivons au pied de l'arbre de la sorcière. Des pièges, en bois ou en ferraille, flottent entre les racines. Un silure grassouillet gesticule dans l'une des nasses. Je m'accroupis et me penche pour tirer la cage hors de l'eau. Je retiens de justesse mes oreilles, quand je saisis le murmure de Leahonia dans mon dos :

— Qu'est-ce que tu fabriques ?

— Il me fait de la peine... J'imagine que la sorcière doit pêcher pour manger, mais c'est pas une raison pour laisser cette petite bête se faire du mal toute la nuit...

En remontant le piège dégoulinant, je découvre le poisson qui sautille et se débat. À force de s'y cogner, les barreaux de la cage ont écorché ses nageoires et le blanc de son ventre. J'ouvre la petite trappe et glisse ma main dans le piège, prête à sortir les griffes pour abréger ses souffrances, quand la main ferme de Dolorès s'abat sur mon épaule.

— Donne, dit-elle. Je m'en occupe.

Je rappelle vite le chat à l'intérieur : mes yeux de lynx et mes moustaches raides. Déjà, Dolly s'avance près de moi et me prend la nasse des mains. Elle tire la dague qu'elle garde à sa ceinture et, en un clin d’œil, la plante d'un geste assuré dans la tête du poisson. Il est mort.

Je la remercie d'une voix étouffée. Elle laisse retomber le poisson-chat dans le fond du panier et soupire :

— Il faut toujours faire ça proprement. Pas de souffrance inutile, quand on tue quelqu'un... chose.

C'est le soldat qui parle, je crois. Combien de gens a-t-elle tué ? Quel âge avaient-ils ? Avaient-ils des rêves ou aimaient-ils quelqu'un ? Est-ce qu'ils aimaient la glace, la pluie ou le son de la guitare ? Et les questions qui me viennent, tournent-elles dans sa tête à longueur de journée ? Moi, je les aurais vite oubliées ; un regard tendre suffira, ou sa main dans la mienne. Elle, quand elle me regarde, est-ce qu'elle est soulagée de ne pas m'avoir rencontrée là-bas, dans le Désert ? C'est comme ça qu'on appelle les régions, à l'Ouest, où la Pacification n'a jamais réussi, où les sanfautes se battent encore au nom de l'Irréprochable. C'est pour leur dieu qu'ils tuent, c'est pour leur dieu qu'ils meurent. Papa nous l'a expliqué, une seule fois. Il n'aimait pas en parler. Dolorès non plus.

Moi, je crois que se taire, ça revient à accepter que le monde ne tourne pas rond. Mais parler, c'est aussi prendre le risque de se tromper, de s'enfoncer ou de blesser. C'est pour ça que je me dis que, quand le monde déraille, le mieux qu'on puisse faire, c'est de poser des questions. De se poser des questions.

— On y va ? insiste Dolorès en indiquant l’arbre du coin de l’œil. Je passe devant.

Elle traverse le ponton délabré, une main portant le piège, l'autre prête à dégainer sa dague au besoin. Elle grimpe la première marche d'un escalier de planches qui s'enroule autour du tronc. Nous la suivons de près. Il n'y a pas de balustrade, alors je pousse Leahonia devant moi pour la retenir, en cas de chute. Comme elles sont concentrées sur leurs pieds, toutes les deux, je dilate mes pupilles pour mieux les surveiller.

Elles avancent prudemment et, à moi qui vois presque mieux qu'en plein jour, le temps me semble long. J'observe l'architecture. Je pense que c'est le bon mot, parce que l'escalier est un bel ouvrage de menuiserie. Les planches tiennent dans des encoches percées à même l'écorce. Elles ne bougent pas d'un pouce quand on pose le pied dessus et on les a poncées, polies et enduites d'un genre de vernis rugueux – de la sève, à vue de nez. On pourrait les prendre à pieds nus, sans risquer de déraper ou de se prendre une écharde.

— Wennie ! m'interpelle Dolorès à voix basse. Tout va bien ?

Je me suis laissée distancer. Je les rejoins en trois bonds sur la terrasse.

— T'es malade ! couine Leahonia. Tu aurais pu tomber et te rompre le cou !

Ces mots, je devine qu'ils ne viennent pas d'elle. De ses parents sûrement. Ils ont dû lui rabâcher.

— Pas besoin de faire l'idiote pour essayer de m'impressionner, me gronde tendrement Dolly en m'attirant contre elle.

— C'était pas...

Elle plaque sa main sur ma bouche. Du bruit se fait entendre, dans la cabane sans fenêtre : des pas, un fredonnement, le tranchant d'un couteau. Le temps que Dolorès comprenne qu'il n'y a pas de quoi s'en faire, je scrute les alentours. Une lumière pâle éclaire le cadre de la porte. Quatre ou cinq dindes caquettent dans un balcon-poulailler. Des tas de carillons sont suspendus aux branches. J'imagine le boucan, les jours de grand vent. Mais j'imagine, du coup, que la sorcière aime le vacarme.

Leahonia reste en retrait du côté de l'escalier, à se tordre les doigts. Si je tendais mes oreilles duveteuses, je suis prête à parier que j'entendrais son cœur battre. Elle est morte de trouille.

Dolly retire sa main et chuchote :

— Elle est juste en train de cuisiner, je crois...

Elle me refile le piège et serre le poing pour frapper à la porte. Un simple panneau de bois, sans serrure. Aussitôt, le fredonnement se tait et le couteau s'arrête. Les pas s'approchent. La porte s'ouvre.

Une grande femme très pâle apparaît dans le cadre, bien trop étroit pour elle. Elle ne porte pas de robe, mais une tunique nouée par une corde à sa taille, qui lui tombe jusqu'aux genoux. Ses jambes sont musclées, comme ses bras d'ailleurs, et aussi ses épaules. Sa carrure et sa mâchoire solide me rappellent Dolorès. Mes yeux vont et viennent de l'une à l'autre, et c'est une évidence : le même squelette robuste, la peau claire comme la nacre, les mains longues et puissantes.

Dolly elle-même a dû s'en rendre compte, parce qu'elle bégaye :

— Gedn... Sitrh ?

C'est le nom de sa mère.

La sorcière secoue la tête, et un sourire en coin révèle comme la tristesse sur son visage ridé. Trop ridé pour son âge, je crois. Son corps semble encore en pleine forme.

— Gedn pas venue ici.

Sa voix remonte du plus profond de sa gorge. Elle sonne comme l'écho dans une grotte. Elle articule lentement, peut-être pour ne pas risquer d'égarer une syllabe en chemin.

— Vous la connaissiez ? insiste Dolorès.

— Il y a longtemps. À Dœlkürhal. Elle pêche gros poissons. Bonne navigatrice.

Elle parle la langue commune. Difficilement, mais elle sait se faire comprendre. De ce que je saisis, elle vient de la même tribu que la mère de Dolly. D'une tribu ennemie, c'est ce qu'elle m'avait dit. Ennemie de qui, au juste ? Je crois qu'Anakar a eu peur de cette grande femme blanche. Je crois qu'ils l'ont chassée et qu'elle a vécu seule. Je crois aussi qu'elle n'est pas une sorcière, mais une étrangère ; étrange à en devenir une sorte de monstre local.

Un jour, Papa m'a raconté un conte qui n'avait aucun sens. Dans chaque forêt sombre, vit une terrifiante créature. Ceux qui peuplent les clairières la redoutent, et leur peur les unit. Ça n'avait pas de fin et ça m'avait déçue. Aujourd'hui, je comprends. Il me disait souvent que je ferais la part des choses, le jour où je serais mûre. Ça, je n'en suis pas sûre.

Je fais un pas vers elle et je lui tends le piège que l'on a ramassé.

— C'est à vous, je lui dis. Il souffrait, alors...

Elle prend la cage et recule dans sa ruche. L'espèce de grosse marmite qui bouillonne au centre ressemble à un chaudron. Je la suis à l'intérieur et jette un œil curieux à la soupe. Pas de sang, ni de potion verte et fluorescente, rien qu'un ragoût de poisson parfumé de plantes sauvages.

Après avoir lancé le poisson dans le bouillon, elle empoigne le couteau laissé sur sa table et je sens Dolorès tressaillir dans mon dos. Mais la sorcière attrape un fagot de jeunes pousses à moitié découpé et reprend son ouvrage. Je prends la grosse cuillère plantée dans le chaudron et touille le ragoût.

La drôle de cabane est éclairée, comme dehors, par des bocaux qui grouillent d'insectes lumineux. J'y vois clair, maintenant, même sans les yeux du chat. Je la vois comme il faut pour mieux me rendre compte. Elle ressemble à Dolly, mais elle ressemble encore plus à ma sœur, Faustine : les mêmes cheveux blancs, les mêmes pupilles rouges, le même air renfrogné, comme une bête affamée.

— Si vous n'êtes pas Gedn, c'est quoi votre nom alors ?

Ma question la surprend, vu comme elle lève la tête et me fait les gros yeux. Je crois même que personne ne lui a jamais demandé, parce qu'elle y réfléchit. Elle réfléchit très loin, tout au fond de ses souvenirs. Elle donne encore quatre ou cinq coups de couteau avant de me répondre :

— Agpe Kär.

Sa réponse m'encourage à demander encore :

— Vous n'êtes pas d'ici, hein ? D'où est-ce que vous venez ?

— Dœlkürhal, répète-t-elle. Caché, loin. Pas trouvable. Sûrement mort.

J'ignore à quoi ça peut ressembler, un endroit qui est mort. Ça ne nous avance pas. Mais Dolorès s'avance et prend ma relève avec la grosse cuillère. Elle a baissé sa garde, et elle a maintenant l'air plus intriguée que méfiante. Sa bouche se tord. Elle cherche ses mots, quelque part au fond de la marmite, entre une tête de poisson et un bout de mangue confite. J'en profite :

— Et Faustine, ça vous dit quelque chose ? Quelqu'un qui s'appelle Faustine.

— Connais pas.

— Magnus ?

— Marcus ?

— Non, pas Marcus. Magnus.

— Seulement Marcus.

Elle doit confondre. En fait, c'est évident qu'elle ne le connaît pas. Ce serait beaucoup trop gros. Ce n'est sûrement rien d'autre qu'une coïncidence. Une vieille femme comme ma sœur, perdue sur l'île voisine.

Entre temps, à force de remuer la soupe, Dolorès a retrouvé sa langue.

— C'est vrai que vous fabriquez des poupées qui jettent des sorts ?

La sorcière sourit, en coin. Et puis elle pointe du doigt, pas du tout crochu, un mur décoré de petites marionnettes tissées en feuilles séchées.

— Ça. On met morceau à quelqu'un dans ventre. Comme cheveux ou ongle ou dent. Et on dit malédiction à oreille.

— C'est obligé, de mettre un truc dans le ventre ?

— Oui. Sinon malédiction ne trouve pas chemin.

— Bon. C'est plus compliqué que prévu. Je vais vous en prendre quatre. Ou peut-être six, en fait. Vous en voulez combien ? Cinq plaques ? Dix plaques ?

— Plaque ne sert pas à moi. Je n'achète pas à Anakar. Tu proposes autre chose.

Dolorès fait la moue et fourre les mains dans les poches de son éternel imper jaune. Elle en sort un mouchoir, son paquet de cigarettes et le briquet qui va avec.

— Vous fumez ? demande-t-elle en ouvrant son étuis.

Mais Agpe Kär n'a pas l'air de savoir de quoi il peut s'agir. Dolorès soupire. Du bout des doigts, elle agite son briquet.

— Vous savez à quoi ça sert ? À faire du feu. Regardez, vous passez le pouce ici, et une flamme sort.

Elle fait même la démonstration, comme l'une de ces mannequins qui essayent des gadgets sur la Chaîne des Affaires, à la télévision. Et, même sans se forcer à sourire pour du faux, Dolly conclut l'affaire. La sorcière hoche la tête.

— D'accord. Ça je prends. Seulement quatre poupées.

— Il m'en faut vraiment six, la supplie Dolorès.

Alors, je plonge les deux mains dans le petit sac qui pendouille contre ma cuisse, à la recherche de quelque chose à mettre en jeu. Je n'ai rien de valeur, à part mon téléphone. Pourtant, j'ai une idée.

Je lâche une poignée de Pik'heurs sur la table. La sorcière me dévisage.

— Ce sont des bonbons. Vous en avez déjà mangé ?

— Bonbons menthe. Oui. Il y a longtemps. Marcus aussi aime ça... D'accord, six poupées contre le feu et bonbons.

Nous troquons nos petits trésors. Les poupées sont toutes identiques, Dolly n'a pas vraiment l'embarras du choix. Je me demande bien qui elle peut vouloir maudire, pourquoi, mais surtout comment. Si elle avait des ennemis, elle saurait les calmer seule, avec un regard froid, les poings ou même sa dague. Qu'est-ce qu'une poupée vaudou pourrait bien faire de plus ?

Pendant que la sorcière distribue à Dolly ses artefacts, Leahonia s'avance sur le pas de la porte et zieute d'un air curieux l'intérieur de la ruche. Soudain, son ventre gronde, comme le mien ce matin, et Agpe Kär la remarque. La fillette devient toute pâle et recule déjà d'un pas, mais la grande femme blanche attrape un bol en bois, le plonge dans la marmite et le tend à la petite. Les yeux méfiants de Lea vont et viennent entre le ragoût et son étrange cuisinière.

— C'est des enfants morts, hein... me chuchote-t-elle en espagnol.

Je secoue la tête, puis je me tourne vers Agpe Kär.

— Elle demande la recette.

— C'est poisson-chat, poulet, fruits de jungle et plantes très bonnes.

— Pas de viande humaine, du coup ?

Elle fronce les sourcils mais, en me voyant sourire, presque rire en fait, son visage se détend.

— Non. Humains sont pas tendres ici. Il manque Mgsmül pour purifier la chair.

Je traduis pour Lea, sauf ces deux dernières phrases que je ne saisis pas bien. Dolly, qui empaquette ses poupées comme elle peut, attrape mon regard pour partager mes doutes. Puis, en même temps, nos yeux gourmands glissent sur le chaudron et notre hôte comprend. Elle nous sert, nous aussi, et débarrasse sa table pour que l'on s'y installe.

Le goût de la viande et le piquant des épices chatouillent mon côté félin. Je me retiens encore. Je ne peux pas me changer. Pas ici. Pas dans la lumière. Pas devant une inconnue, ni devant une fillette trop pipelette.

Dolorès et Leahonia se resservent et, sans le savoir, elles prolongent ma torture. Mon museau me démange. J'ai les oreilles qui pétillent sous mon crâne, envie de me frotter contre le coin de la table ou le genou de Dolly. Je n'ai jamais ressenti ça, ce besoin animal de répandre mon odeur. L'odeur, bien sûr ! Et l'arrière-goût dans ma bouche. Il y a dans la soupe un genre d'herbe à chat sauvage. Ça m'excite comme jamais.

Je fais de gros yeux pour presser Dolorès, mais aussi parce que mes pupilles gonflent, comme si j'étais droguée. D'abord elle se moque, puis comprends ma détresse. Ou peut-être que c'est moi qui me fais des idées. Toujours est-il qu'elle engloutit sa portion, presse Leahonia sous prétexte que la nuit s'épaissit et, dix minutes plus tard, nous sortons en remerciant la sorcière pour le repas. Nous reprenons la barque et rapportons un bol encore tiède au batelier qui tremble de peur sur la rive.

Trop soulagé pour nous maudire, l'homme engloutit la soupe et nous ramène à Anakar. Lorsque nous arrivons, le ciel est clair et une pluie fine jette sur le port comme des rayons de lune. Puisque la mer est calme, Leahonia fait ses adieux à sa maison de famille, nous chargeons ses affaires sur notre embarcation et nous prenons le large.

Annotations

Vous aimez lire Opale Encaust ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0