Episode 51.1

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Emmanuelle

Tumulte ordinaire d'une journée ensoleillée. Les bandes d'étudiants en tenues de bain autour du bassin bondé. Jeux de ballons dans la piscine. L'odeur du chlore plein les narines. L'alarme du téléphone sonne les quinze heures. Une musique kitsch du siècle passé : mon drôle d'engouement pour les vieux groupes d'Europe de l'est.

« Inutile de se presser. », murmure ma petite voix intérieure. Les vainqueurs nés se lancent illico à la poursuite de la gloire, quand les perdants se terrent pour préserver l'illusion d'étouffer la défaite. Mécanisme d'autodestruction primaire. Je ne joue dans aucune des deux catégories. Aussi, je m'assieds tranquillement au bord de la piscine pour y plonger mes jambes jusqu'à mi-mollets.

— Laissons Faust avancer un peu...

Laisser faire, laisser aller, laisser couler. C'est devenu ma spécialité, depuis quelques semaines. Je guette sans répit une attaque – un simple signe de l'assassin, évaporé dans la nature. Et si nous avions tout faux ? S'il était déjà loin ?

Évaporée, c'est aussi le cas de Roxane. Cela fait deux semaines que nous sommes sans nouvelles ; chaque appel instantanément redirigé vers une messagerie pleine. Luna aussi a pris ses distances. Pour couvrir le secteur ouest, dit-elle. Même si j'ai foi en son instinct, je sens bien que quelque chose m'échappe. Comme si, pour changer, ma sœur gardait jalousement la clé de tout le mystère ! Diviser pour mieux régner, dit-on. Une fratrie éclatée aux quatre coins de l'archipel. Si c'était ça, le véritable plan de ce tordu ?

Au fond de l'eau, glissent les carcasses recroquevillées d'arachnides noyés. Je souffle.

— Tu deviens parano, Em'.

Tout est en place ; je m'en suis assurée. À moi désormais de tirer mon épingle du jeu, et de trouver les réponses tant convoitées.

Je m'apprête à laisser derrière la terrasse ensoleillée de la piscine, lorsqu'une silhouette furtive attire mon attention, sur le toit du dortoir. Furtive, mais pas assez pour les facettes sensibles qui menacent de temps à autre de faire gonfler mes yeux. L'ADN de la libellule m'a convertie en véritable détecteur de mouvements. Toutefois, l'incroyable vivacité de mon regard est cher payée : ce large champ de vision reste désespérément flou, criblé de pixels. À travers mes yeux d'insecte, le paysage tout entier a les allures d'un tableau impressionniste – j'ai nommé, le pointillisme entomique. Voilà pourquoi je ne devine que les contours brouillés de celle qui surplombe l'internat : petite corpulence, teint pâle, une robe jusqu'au genoux. Ses cheveux foncés battent l'air, un ruban rouge flotte avec eux. Ça ne peut être que Shell. J'ai vécu dans la jungle, aussi j'en connais la loi : les petits animaux se juchent pour échapper aux prédateurs.

C'est alors qu'un rebondissement inattendu retient mon intérêt. Une autre silhouette, plus robuste, vient de rejoindre Shell sur le toit. Malgré le flou, sa peau noire et sa longue crinière blonde ne laissent aucune place au doute : il s'agit de Kit, sa colocataire. Sans discerner leur échange, je le devine, car leur stratégie est semblable à la nôtre. Je consulte les dernières mises à jours de c-a-s sur mon téléphone cellulaire.

  ᴋɪᴛ ᴘʀᴏᴠᴏǫᴜᴇ sʜᴇʟʟ ᴇɴ ᴅᴜᴇʟ !

  ᴋɪᴛ ᴄʜᴏɪsɪᴛ ʟ'ᴇ́ᴘʀᴇᴜᴠᴇ : ʙʀᴀs ᴅᴇ ғᴇʀ.

Les deux silhouettes s'accoudent de part et d'autre d'un lanterneau et s'empoignent. Mais je ne suis pas dupe. Je connais déjà l'issue de cet affrontement factice.

  ᴋɪᴛ ʀᴇᴍᴘᴏʀᴛᴇ ʟᴇ sᴇᴄʀᴇᴛ ᴅᴇ sʜᴇʟʟ !

Évidemment, la plus frêle des deux a légué de plein gré son secret à son amie ; exactement comme j'entends le faire avec Faustine. Sous ses airs d'élève modèle, Shell aurait donc quelque chose à cacher ? Un secret inavouable ? Si j'en avais la force, la curiosité me pousserait bien à tenter de l'arracher à Kit. Pourtant, j'ai conscience que l'urgence me presse de mettre en lieu sûr mon propre petit papier. Pour l'instant, du moins.

Je me dirige prudemment vers le lieu du rendez-vous fixé avec ma sœur. Plus vite je lui remettrai mon secret, plus vite je serai libre de provoquer sans crainte qui bon me semble. À l'approche de la fontaine, je m'étonne néanmoins de ne pas encore l'avoir croisée. Qu'est-ce qui peut bien la retenir ? Hypothèse numéro un : quelqu'un l'a provoquée en duel. Hypothèse numéro deux : elle n'a pas résisté à l'envie d'engager elle-mêmes les hostilités. Connaissant Faustine, cette seconde conjecture s'avère malheureusement la plus probable.

— Tu as une minute, Manu ?

La voix de William me tire immédiatement de ma réflexion. Alors que nous engageons notre premier pierre-feuille-ciseaux de la journée, mon cerveau boue – ma tête convertie en véritable usine à anticipation, cantonnée à l'art du calcul. Remue-toi les méninges, Emma ! Comment gagner du temps ? Je manque de sauter de joie, lorsque mes doigts feignent de couper la feuille formée par la main tendue de William.

— Tout ce que je peux t'assurer, Will, c'est que ça va prendre nettement plus d'une minute !

Je n'ai pas pour habitude de compter sur la chance, mais je dois me résoudre à proposer un duel audacieux. J'en connais un rayon en papillons, parce que j'aidais Nolwenn avec sa collection. Parmi eux, il est un spécimen endémique de nos régions sur lequel nous ne sommes jamais parvenues à mettre la main. Non pas faute de le croiser, mais car il est si petit, et sa vitesse est telle que nous avons toujours échoué à le saisir au vol, pas même avec un filet. Le colisphinx ambré peut se propulser à plus de cinquante kilomètres heure, et nul ne l'a encore jamais vu se poser. Parce que j'ai pesé sa difficulté, j'ai conscience que l'épreuve que je suis sur le point de soumettre sera sans doute la seule que nous disputerons aujourd'hui.

— Le premier de nous deux qui capturera un colisphinx ambré l'emporte.

William s'en remet immédiatement à son holopad. En découvrant l'insecte dont dépend la victoire, il hoche la tête et rehausse ses lunettes. Il me gratifie d'un sourire séducteur.

— Un défi qui mêle la patience de la recherche à un léger goût d'impossible : tu me combles, Emmanuelle !

Si je me prête au jeu, je ne me prive pas de faire durer la chasse aux insectes. Plus longtemps William et moi fouilleront les parterres de fleurs flétries, en quête d'un minuscule butineur, plus longtemps mon secret sera sauf. Alors que nous remontons dos courbé l'allée qui mène au dortoir, le long de laquelle subsistent encore quelques clorodendrum – Merci Cerise, pour tes lumières en botanique ! – mon adversaire semble vouloir m'emmener sur un tout autre terrain.

— À propos de Barbara Heyfren...

— C'était il y a un mois, Will !

— Trois semaines.

— J'ai bonne mémoire, tu sais. J'arrondissais.

Il lève les yeux, les lèvres crispées pour freiner un sourire. Il fait toujours cette moue, l'air de rien, quand l'envie lui prend de me provoquer. Il croit que je n'ai rien remarqué.

— Barbara Heyfren. Trente-neuf ans. Mariée, trois enfants. Elle a fondé il y a quinze ans l'entreprise Cosm'ethique. Des produits de qualités : pas d'ingrédients de synthèse, pas d'additifs. Les cobayes sont des humains volontaires, bien rémunérés, et tout effet secondaire indésirable est pris en charge par la société elle-même. Tu vois, je connais bien ma leçon !

Il faut dire que Roxie m'a assez souvent rabâché les oreilles avec les prouesses de cette bonne femme.

— Cause officielle du décès ? insiste Will.

— Malformation cardiaque.

— Et qu'est-ce que je vous ai dit, à ce sujet ?

— Qu'un document confidentiel de la police mentionnait un possible empoisonnement. C'est le cas également pour Starber. Edmund Starber, je veux encore bien le croire. Que le PDG de Peafowl ait des ennemis dans l'archipel, ça ne m'étonnerait pas. On raconte que ses homologues au Moyen-Orient fournissent les rebelles en armes... Mais Barbara Heyfren ? Qui voudrait assassiner l'ambassadrice de l'écobeauté ?

— Va savoir... Les gens sont rarement aussi lisses qu'ils le laissent paraître.

— Dixit William-le-Sage, 23 août 2108.

À se perdre en conjectures, mon ami en oublierait presque notre duel. Il m'assure avoir été confronté à des preuves formelles desdits empoisonnements. Ça me déplaît un peu, l'idée que William puisse fouiller dans la paperasse top-secrète de son père policier. Ça me donne l'impression qu'il ne joue pas franc-jeu. Paradoxalement, c'est plutôt une aubaine pour le Club de Criminologie. Il en reste que notre enquête n'a presque pas avancé d'un poil. Les grands pontes d'Elthior continuent de tomber, les uns après les autres ; d'autres figures publiques mineures ont trouvé la mort, ces dernières semaines, et la théorie d'un complot paraît de moins en moins tirée par les cheveux. Plus nous nous enfonçons dans ce mystère – décidément trop lourd pour nos jeunes épaules – plus je commence sérieusement à me demander si Magnus n'a pas été, d'une façon ou d'une autre, un dommage collatéral de cette affaire obscure.

— Dis, Will, tu peux me rafraîchir la mémoire ?

— Tiens donc ! Elle n'était pas infaillible, il y a encore cinq minutes ?

— Est-ce qu'il y a des scientifiques, parmi les victimes potentielles ?

— Je vais te répondre, mais tu me devras une explication.

— Disons que mon père est réputé, dans le milieu. Je m'inquiète, c'est tout. J'ai peur de l'ampleur que cette histoire peut prendre...

— Je comprends, je m'inquiète tout le temps pour le mien. Des façons de mourir, c'est pas ce qu'il manque pour un policier, à Elthior ! Pour te répondre, il n'y a que deux scientifiques de profession, parmi les victimes possibles. Harvey Bogardt : un agent haut placé de la police scientifique, suspecté de corruption. Et un certain Docteur Miraud, qui a fait fortune dans la chirurgie esthétique.

— Ouais, je vois mal pourquoi on s'en prendrait à un simple chercheur en biologie aquatique...

Mais à un généticien capable de générer huit mutants viables, en revanche. Il se pourrait bien que le groupe à l'origine de ces tueries ait eu vent des travaux de Magnus. Et je dis bien « le groupe », parce qu'évidemment, il me semble raisonnable de déduire qu'une personne seule aurait eu beaucoup de mal à mettre à mort autant de cadors en si peu de temps. Qui a su, et comment ? Voilà la question qui me taraude. Le pourquoi en découlera nécessairement. C'est moi désormais qui me perds en conjectures.

— Empoisonnés, hein ?

D'un geste de la main, je peigne mes cheveux en arrière. Je cogite à tel point que je me mets à réfléchir à voix haute :

— Comment on parvient à empoisonner seize victimes en à peine deux mois ? Et surtout, pourquoi la police comme les familles des défunts passeraient systématiquement ces meurtres sous silence ?

— Peut-être que les familles n'en savent rien...

— Je t'en prie, Will ! Même ma petite sœur saurait faire la différence en une crise cardiaque et un empoisonnement !

Et j'exagère à peine : depuis la découverte du cadavre de Magnus, nulle dans ma fratrie ne se laisserait duper.

William s'est éloigné, prétextant que, s'il venait à repérer un colisphinx ambré, je chercherais sûrement à mettre la main dessus la première. S'il était plus perspicace, il aurait consulté une fois de plus son holopad, pour savoir quelles espèces de fleurs affectionnait le papillon ; il n'aurait pas perdu son temps du côté des orchidées.

William Barkley a-t-il l'étoffe d'un maître-chanteur ? Sans doute pas. Je n'ai jamais décelé chez lui une petite once de fourberie. C'est un garçon calme et attentif. S'il devait un jour basculer dans le crime, ce ne serait à mon avis que pour le plaisir de se démasquer ensuite. Et Tasha, sa jumelle ? Ils ne seraient pas trop de deux, pour mener la vie dure à Adoria. Cela dit, Tasha est trop terre à terre pour imaginer ce genre de supplice psychologique. Si elle devait torturer quelqu'un, je ne doute pas qu'elle en passerait d'abord par le bistouri. L'anatomie, ça la connaît. Elle saurait vite où appuyer pour contraindre sa victime.

— T'es une petite maligne ! lance une voix derrière moi.

Un garçon en pleine mue, chez qui les cordes vocales sont moins dégourdies que les poils de barbe. J'espère bien lui donner raison quand, sans me retourner, je lui rétorque sur le même ton caustique :

— Koma Hirata. C'est qu'il se fait discret, le fils-à-papa du grand Monsieur Hirata ! Tu joues les cancres, mais t'es moins bête que tu t'en donnes l'air. Pas vrai ?

Il n'essaye même pas de dissimuler le sourire amusé qui se dessine au coin de ses lèvres et tire la peau de sa joue mal rasée. Pourtant, derrière les prismes de ses lunettes, son regard reste niais.

— J'en attendais pas moins d'une apprentie enquêtrice, rit-il. Mais j'vais te confier quelque chose, Emmanuelle Iunger. Primo, j'suis doué qu'avec les robots. Et encore, j'ai l'habitude que les machines fassent la moitié du boulot à ma place ! En calculs ou en philo, j'suis vraiment pas fortiche... Deuzio, j'arrive pas à la cheville du grand Monsieur Hirata. Mon père, c'est le leader mondial de la robotique. Et moi, j'suis qu'un petit geek qui aime bidouiller des circuits...

J'imagine quels genres de complexes ça peut engendrer, d'avoir pour géniteur un génie de renommée internationale. Même si je n'ai jamais jalousé les talents de mon père, ni eu l'impression qu'il nous rabaissait, mes sœurs et moi, je conçois qu'on puisse vouloir « être à la hauteur ». Magnus a eu l'extrême bienveillance nous laisser choisir par nous-mêmes le niveau auquel nous désirions nous élever ; il n'a jamais cherché à influer en rien sur nos ambitions personnelles. Aussi, mes aspirations se résumaient à trois, jusqu'à récemment : être quelqu'un de bien, parcourir le monde avec Cerise et résoudre des mystères délaissés par les historiens. Aujourd'hui, un but plus urgent a pris le pas sur mes rêves d'avenir : confondre le responsable de sa mort, et rendre justice à celui à qui je dois la vie.

— Ton père te met sans doute la pression, dis-je, mais il veut peut-être simplement que tu donnes le meilleur de toi-même.

Il soupire.

— Mon œil ! Quoi qu'je fasse, c'est ma frangine qui héritera de l'entreprise. Le pire, c'est qu'elle est adoptée. Mais elle, il l'a choisie...

— Et avec ta sœur, vous vous entendez bien ?

Koma ne répond pas. D'abord je trouve son silence éloquent, puis je comprends qu'il ne m'écoutait déjà plus.

— Dis, t'as vraiment l'intention de le gagner, ton duel ?

Ses pupilles ingénues effectuent brièvement l'aller-retour, entre un bosquet de cyanostèges et moi. Pour la première fois de mon existence, je viens de me tirer une balle dans le pied, par pure déformation professionnelle. À force de me lancer à la recherche d'objets perdus, d'informations occultes ou de spécimens rares pour les collections des uns et des autres, je me suis mise à adopter au quotidien une attitude méthodique. C'est donc tout à fait spontanément que je me dirige là où j'ai posé pour la dernière fois mon téléphone ou mes clés, vers le rayon de la bibliothèque le plus à même d'éclairer mes lanternes ou, en l’occurrence, droit sur le massif de petites fleurs violettes dont raffolent les sphinges.

— Alors quoi, me nargue Koma, tu ne vas même pas essayer d'en attraper un ?

Bien sûr, je tente ma chance en me servant de mon foulard comme d'un filet pour en saisir un au vol et, sans surprise, j'échoue. Je retiens un soupir de soulagement, contente de pouvoir encore gagner du temps. J'échappe également à un possible duel contre le camarade qui, planté à côté de moi, n'attend de toute évidence que ça.

C'est vrai qu'il me suit partout depuis cinq bonnes minutes. Je l'intéresse tant que ça ? Ma mécanique mentale se met en marche, sûrement presque aussi vite que l'un de ces robot-calculateurs.

— Ça te dit quelque chose, les Robots Fonctionnels ?

— T'es sérieuse, là ? C'est le produit phare de la Compagnie Hirata, depuis son lancement. Tous les robots fonctionnels de mon père ont eu un succès fou ; on est déjà à la douzième génération !

— Et la cinquième, elle était bien ?

Son sourire s'élargit.

— T'en as un, pas vrai ?

— Mon père, oui. Mais il est hors-service.

— Ça, j'ai du mal à y croire. Ton père devait avoir de sacrés bons contacts, parce que la G-5 n'a été produite qu'à un millier d'exemplaires.

— Mais ce sont les bioprothèses que vous vendez le plus, maintenant. N'est-ce pas ?

— Ouais, sans doute. Mais ça, c'est pas mon rayon. C'est le dada d'Awashima.

La famille Hirata détient les brevets de la plupart des bioprothèses en circulation sur le marché ; ils disposent même d'une clinique privée sur le site de leurs laboratoires, à Porcelanacosta, sur la côte nord de l'île. Batteries cardiaques et pulmonaires, réducteurs ou extensions d'estomac, organes de synthèse, articulations sur-mesure et prothèses sensorielles en tout genre pallient à quasi toutes les failles de l'organisme humain, pour peu qu'on ait les moyens de s'offrir l'opération. Or, Koma porte des lunettes.

Une suspicion : peut-être s'agit-il d'un accessoire technologique aux fonctionnalités multiples. Dans l'enceinte des salles de classe, des brouilleurs empêchent le fonctionnement des montures connectées et autres gadgets de pointe mais, passé le périmètre de ces couloirs austères, Koma pourrait bien être perpétuellement en train de surfer sur la toile, de jouer en réalité virtuelle, ou même en communication constante avec un individu lointain. Cela dit, on pourrait en suspecter autant de la plupart de nos camarades aisés.

Une certitude, aussi : quelque soit son prétendu trouble de vision, il le simule.

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