Episode 34.1

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Adoria

— Touchée ! clame Teodora, victorieuse. Défends-toi, Ad' !

Un grognement m'échappe. Je retire mon masque et le laisse tomber avec mon épée sur le sable humide. Je me laisse tomber, moi aussi, à genoux dans la poussière.

— Tu me fais mordre la poussière.

Teodora enlève son masque elle aussi et s'assied à côté de moi.

— Tu t'améliores, je t'assure. Mais tu ne dois pas t'attendre à devenir une escrimeuse professionnelle du jour au lendemain. Il faut que tu acceptes ces défaites, que tu les analyses. Tu dois comprendre ce qui t'est fatal pour pouvoir y remédier.

Teodora est toujours humble. Si j'avais son talent, j'aurais du mal à rester modeste. Je crois que j'admire encore plus sa modestie que son talent.

— On y retourne !

Je ramasse mes affaires et on reprend l'entraînement. Depuis que nous sommes devenues amies, Teodora et moi avons pris l'habitude de nous retrouver régulièrement ici, sur la plage déserte de Cascaracosta, afin qu'elle m'apprenne comment manier l'épée. Teodora est un entraîneur impitoyable. Elle me laisse généralement une note dans mon casier, au matin, me demandant de la rejoindre en fin de journée. Si par malheur j'arrive en retard, elle me fait un sermon sur l'importance de la ponctualité, contente de me rappeler qu'une seule seconde d'inattention dans un duel peut donner l'avantage à l'adversaire. Teodora sait tirer parti de mes faiblesses, profiter de la moindre de mes hésitations, me prendre au dépourvu. La plupart du temps, elle fait en sorte de rester à ma portée pour m'encourager à me montrer persévérante. Mais quand elle juge que je sous-estime l'importance de la ponctualité, elle ne manque pas de me la rappeler, en me démontrant par la pointe de sa lame combien il me reste à apprendre.

— Touchée !

Le bouton de mon adversaire cogne contre mon sein. Teodora fait tournoyer son fleuret dans la paume de sa main, puis fait volte-face et s'éloigne en vue de la deuxième manche.

— Il faut que tu te défendes, Ad'. Tu te contentes de repérer une ouverture chez ton adversaire et de foncer tête baissée. Mais si tu ne t'arranges pas pour parer ses coups, tu ne gagneras jamais. Avant de chercher une ouverture en face, fais en sorte de n'en laisser aucune.

— On dit que l'attaque c'est la meilleure défense ! je proteste.

— Et tu crois tout ce qu'on dit ? Même si l'expérience te prouve le contraire ?

Teodora s'approche de moi. Sans en démordre, j'attends de déceler une ouverture dans sa parade puis, ayant décidé que sa hanche était le point le plus vulnérable, je m'élance dans sa direction, la pointe de ma lame prête à frapper. Teodora arrête ma course en percutant mon épaule de son fleuret.

— Touchée.

Elle ne jubile pas, même pas un petit peu. Si je gagnais à tous les coups, si je pouvais prouver comme elle le fait que j'ai raison, j'aurais vite fait d'attraper la grosse tête. Pour la première fois de ma vie, je crois que je comprends ce qu'est la noblesse.

— La meilleure défense, c'est l'attaque, répète Teodora. Ce qu'on oublie de dire, c'est que cette stratégie fonctionne uniquement si ton attaque pare toutes les autres.

Une attaque qui parerait toutes les autres, j'ai l'impression que seul un héros antique serait capable d'avoir ce genre de botte secrète. Est-ce qu'une adolescente ordinaire pourrait accomplir cet exploit ? Est-ce qu'une mutante le pourrait ?

Je m'écroule sur mon lit, à bout de forces. Plus les jours passent, plus j'ai l'impression de m'épuiser inutilement. Je ne progresse pas du tout !

— Je vais à la douche, chantonne Roxane en quittant la chambre.

La pauvre. Après l'incident survenu avec Nelly, Naomi Diez a décidé de punir Roxie par une peine de travaux d'intérêt général. En ce qui la concerne, ça se résume surtout à faire le ménage. Je suis venue lui prêter main forte, une fois ou deux, mais les entraînements me prennent la plus grosse partie de mon temps. Tout ce qui me rassure, c'est que depuis qu'elle a soi-disant arraché la prothèse de Nelly, les migraines de Roxane ont été moins intenses. Est-ce qu'elle a vraiment fait ça ? Je sais bien que oui. J'ai vu les objets voler dans tous les coins de la chambre, j'ai vu le lit décoller du sol. Je sais que Roxane a développé un étrange pouvoir télékinétique. Mais c'est trop incroyable ; une part de moi refuse encore d'y croire.

Mon ordinateur sonne. C'est Stephen qui appelle. Je décroche.

— Salut Ad' ! Quoi de neuf ?

Sa tête apparaît à l'écran. La mienne aussi, en plus petit, dans le coin à droite. Il a l'air en pleine forme, alors que mes cernes trahissent mon état de fatigue actuel.

— Quelle mine ! Vous dormez sur des planches en bois à l'Académie ou quoi ?

— Oh, si ce n'était que ça !

Je n'ai quasiment pas parlé à Ray et Stephen depuis qu'ils ont quitté l'Île des Nootaks le mois dernier. Entre temps, mon père est mort, ma peau s'est changée en écailles, on m'a appris que j'étais le cobaye d'une sorte d'expérience ratée, et tout ce que j'ai osé dire à mes meilleurs amis c'est que mes sœurs et moi avions intégré l'Académie et que je m'entraînais dur pour rentrer en classe Spectrus. Ray ne m'a même pas répondu.

— Alors, me presse Stephen, ton père a enfin accepté de vous inscrire à l'Académie ? Depuis le temps que tu en rêves ! Tu fais partie d'une équipe de sport maintenant ? Qu'est-ce que tu as choisi ? Handball ? Tennis ? Non, je sais ! Natation ! Tu t'es fait des amis ? Je suis sûr que oui. Comment va Roxane ?

Il est comme ça Stephen : quand on ne s'est pas parlé depuis un moment, il ne me laisse jamais en placer une. Pour une fois, ça m'arrange. Je n'ai aucune envie de lui mentir, ce qu'il m'épargne en répondant lui-même aux questions qu'il me pose. Il me suffit de lâcher :

— Oui, c'est ça. Je me suis mise à l'escrime. Mon amie Teodora a accepté de m'entraîner.

— Dis, c'est quoi ce bandeau sur ton œil ?

À force de le porter, il m'arrive de l'oublier.

— Oh, ça... Je... Tu sais quoi Steph ? Je dois y aller ! On se reparle bientôt, c'est promis !

Je rabats l'écran de l'ordinateur. Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ? J'ai dit à toutes les personnes qui m'ont posé la question que j'avais un problème de vue, mais Stephen sait que c'est faux. Je ne peux pas non plus lui donner la vraie raison qui m'a poussée à abandonner la natation. Il comprendrait, j'en suis certaine, mais nous nous sommes promis de garder ça secret mes sœurs et moi. Peut-être aussi que c'est difficile de confier quelque chose que l'on accepte pas soi-même.

— Qui c'était ? demande Roxane en rentrant dans la pièce.

— Steph.

— Ray va bien ?

— Il ne me répond pas. Peut-être que c'est mieux comme ça. Il ne faudrait pas qu'il découvre ce qu'on est devenues.

— Devenues ? Luna n'a pas dit que c'est ce qu'on a toujours été ?

— C'est ce qu'elle a dit, oui. Mais je suis désolée, il y a encore quelques semaines, je n'avais pas des écailles qui poussaient au contact de l'eau ! Je n'avais pas de branchies ! Je n'avais pas des algues à la place des cheveux et l'œil qui dégouline de bave d'escargot ! Je n'étais pas un monstre, avant ça ! Au moins, j'avais l'impression d'être humaine...

Roxie s'installe près de moi sur mon lit et pose sa tête sur mon épaule.

— Au moins, tu n'as pas arraché la jambe d'une inconnue par la pensée, tu ne joues pas les souillons dans les couloirs tous les jours et peut-être que tu finiras sportive de haut niveau. Moi, qu'est-ce que je vais devenir ? Mes notes sont mauvaises, Elias ne me regarde même pas et maintenant tout le monde pense que je suis une espèce d'hystérique violente.

— Et tu te chopes des migraines à longueur de temps. Et un de ces quatre tu vas m'assommer avec un objet volant hors de contrôle !

On se met à rire en imaginant toutes les choses que Roxane pourrait me faire tomber sur la tête. On s'imagine qu'une nuit, accidentellement, elle expédiera nos lits par la fenêtre et qu'on se réveillera dans un endroit complètement inconnu.

— Où est-ce que tu aimerais te réveiller ? je lui demande.

— N'importe où, tant qu'un recruteur de modèles passe dans le coin et me supplie de défiler pour lui ! Et toi ?

— Au milieu de l'océan, sans doute. Là où personne ne pourra voir mes écailles et où je pourrai nager comme avant, sans penser à rien.

Avant de le formuler à haute voix, je n'avais pas réalisé combien mes escapades en mer me manquaient.

— Tu devrais aller nager alors, lance Roxie. Personne ne va se baigner par un temps pareil. Personne ne risque de te voir.

— Quelqu'un m'a déjà vue.

— Quand ça ? Qui ?

— Ça doit faire trois jours maintenant. Je me suis rincée le visage dans un lavabo, dehors. Quelqu'un a dû me voir. Il a laissé un mot dans mon casier.

Je lui montre le bout de papier froissé que m'a adressé mon mystérieux correspondant.

— Il sait, reconnaît-elle. Et après ? Tu vas te laisser intimider ? Tu vas t'interdire de faire ce que tu aimes le plus au monde juste parce qu'un crétin se moque de toi ?

— C'est plus qu'une simple plaisanterie, Roxie. Si quelqu'un apprend pour nos pouvoirs, on risque de nous enfermer.

— Ça fait trois jours, Ad', et tu n'es toujours pas en cage.

Peut-être qu'elle a raison. Peut-être que c'est moi qui me fais des idées. Peu importe qui m'a vue : s'il avait voulu me dénoncer, il l'aurait déjà fait. Alors pourquoi m'avoir laissé cet avertissement ? Qu'est-ce que cet inconnu attend de moi ? Je ne suis pas sûre d'avoir envie de connaître la réponse.

Le lendemain, après avoir englouti une double ration de racines bouillies à la seiche, je décide d'attaquer mon entraînement de l'après-midi avec une activité propice à la digestion, la troisième discipline que j'ai choisie d'ajouter à ma formation Étoile. Les échecs.

En entrant dans la salle dédiée à l'activité, une petite pièce isolée tout au bout de l'aile Nord, je ne suis pas étonnée de trouver Dayanara assise devant un plateau, en train de livrer une partie en solitaire. Elle, en revanche, a l'air surprise de me voir. Surprise, et pas vraiment ravie.

Elle fait mine de m'ignorer mais, constatant que nous sommes seules dans la pièce, je me résous à m'asseoir sur la chaise en face d'elle.

— Qu'est-ce que tu dirais de livrer une partie contre un véritable adversaire ? je propose.

— Sans façon. Je me débrouille très bien toute seule.

— Ne sois pas ridicule, Daye. Il n'y a personne d'autre ici. Nous sommes sans doute les seules à avoir choisi les échecs comme discipline pour la formation. Peut-être que ça t'éclate de bouger toute seule tes pions sur ton petit damier mais ça ne va pas beaucoup t'aider à progresser. Je refuse de jouer contre une chaise vide, alors donne-toi la peine d'être mon adversaire.

— Laisse tomber. Tu n'es pas de taille.

Mon sang fait un tour dans mes veines. Je déteste quand une personne me sous-estime ; je déteste ça et en même temps le mépris des autres a toujours fait monter en moi une vague d'adrénaline. C'est précisément parce que Dayanara pense que je ne suis pas une adversaire de taille que je dois mettre le paquet et lui prouver qu'elle se trompe, à moitié par revanche, à moitié par fierté.

— Avant de décréter que je ne suis pas de taille, laisse-moi une occasion de te prouver le contraire !

Une lueur de défi apparaît derrière les lunettes de ma camarade. Cette lueur, je la connais, c'est la même qui me brûle les yeux en permanence.

— Entendu, Adoria. Mais si je gagne, je ne jouerai plus jamais contre toi. Je n'ai pas de temps à perdre avec une perdante.

— Marché conclu. Mais si je gagne, tu continueras de jouer contre moi jusqu'à ce que tu me battes.

— Marché conclu.

Mon adversaire fait tourner l'échiquier et aligne soigneusement les pièces noires devant moi.

— À toi l'honneur, lance-t-elle. Quand je t'aurais battue, tu ne pourras pas dire que je t'ai grillé la priorité.

Elle a le beau rôle. Sous ses airs courtois, Daye n'ignore pas que son cadeau pourrait bien être empoisonné. Accorder à un novice le privilège de commencer la partie, c'est un tour que j'ai moi-même pratiqué. Jouer en premier peut constituer un avantage stratégique, à condition bien sûr d'avoir un plan d'attaque. Pour un joueur inexpérimenté, entamer la partie peut vite devenir un handicap : il suffit de choisir le mauvais pion pour aller se jeter dans la gueule du loup dès le début des hostilités, et une fois qu'un pion est tombé les autres ont vite fait de le suivre. Pourtant, je ne refuse pas la prétendue faveur que m'accorde mon adversaire. Contrairement à ce qu'elle croit, je ne suis pas une novice.

Sur le plateau, les pions de Dayanara attaquent les miens frontalement. Sa stratégie : m'encercler de tous les côtés sans me laisser le moindre répit afin d'affaiblir ma défense et de me mettre en difficulté. Sans doute croit-elle m'intimider. Mais je garde mon sang-froid. Je la laisse renverser quelques uns de mes pions en m'assurant de lui imposer des déplacements qui la rendront vulnérable. L'ayant poussée à disperser ses pièces sur le plateau, brisant par la même occasion sa ligne de défense, je retourne chaque attaque de Dayanara en capture et, évinçant les pièces blanches, mon armée noire avance vers l'autre bout du plateau. Mon adversaire me tient en respect un certain temps et parvient tant bien que mal à faire tomber ma reine. Mais l'un de mes pions s'est glissé discrètement dans le camp opposé et sa promotion me permet de récupérer en un rien de temps ma reine déchue. Dayanara ne dispose bientôt plus que du couple royal, alors que je suis encore en possession de mes deux tours et d'un cavalier. J'ai vite fait d'élaborer un plan pour capturer sa reine. Une folle excitation me serre le cœur tandis que je pousse l'une de mes tours du bout du doigt :

— Échec et mat.

Dayanara reste de marbre, les yeux rivés sur le plateau pendant que son visage se décompose.

— D'accord, admet-elle, je t'ai sous-estimée. Je réclame une revanche, et je t'assure que cette fois je ne te laisserai pas t'en tirer aussi facilement !

Je fais mine de regarder l'heure sur ma montre avant de déclarer :

— Demain.

Je range ma chaise et me dirige vers la porte, laissant Dayanara seule ruminer sa défaite. Je jubile. Avant de quitter la pièce, pourtant, j'ai comme un étrange sentiment. Je me retourne vers mon adversaire, déjà en train d'entamer une nouvelle partie en solitaire.

— Je ne m'en suis pas tirée si facilement que tu le penses, Daye. J'ai dû faire des efforts pour lire dans ton jeu. Demain, quand on jouera cette revanche, évite de foncer tête baissée. Surveille bien ta défense avant de m'attaquer. Qui sait, peut-être que tu gagneras.

Et sans lui laisser le temps de répondre, je referme la porte de la salle d'échecs derrière moi.

En remontant le couloir vers le hall de l'Académie, je croise Roxane qui pousse son chariot de ménage.

— Besoin d'aide ? je demande.

Elle soupire.

— Je viens de finir de nettoyer les toilettes. Si je surprends encore une seule de ces pétasses à salir la cuvette juste après mon passage, je te jure, je crois que je la noie dans sa pisse !

— Charmant ! J'espère que je me manquerai pas le spectacle, cette fois.

Roxane ne rit pas. Elle n'esquisse même pas un sourire. Je ne pense pas qu'elle s'en veuille plus que ça pour avoir blessé Nelly – après tout, elle n'a fait que se défendre ! Non, je crois qu'elle a peur de ce pouvoir qu'elle ne comprend pas encore, tout comme moi j'ai peur quand je sens ma peau devenir dure et visqueuse. Comme moi, pourtant, Roxie refuse d'admettre que notre vraie nature l'effraie.

J'avise une balayette qui pend sur le côté du chariot. Je la tends à ma sœur.

— Essaye un peu de plier ça par la pensée !

— C'est pas une cuillère qu'on utilise d'habitude ?

— Quand est-ce que tu es de corvée de vaisselle ?

Roxane presse le pas.

— Je n'ai pas le temps pour ça, Ad'. J'ai encore toute les salles de l'aile Sud à nettoyer.

— Bon, je vais passer vite fait à mon casier. Si Teodora ne m'a pas laissé de note pour un entraînement, je viendrai te prêter main forte.

— D'accord. À plus tard, alors.

J'ai rarement vu Roxane aussi renfrognée que ces derniers jours. Elle que j'ai toujours connue si enthousiaste – même quand elle se plaignait, elle avait l'air d'y prendre le plaisir d'une actrice en pleine démonstration – l'Académie lui a fait perdre son éclat.

— Adoria !

Je lève les yeux. En vérité, j'ai déjà reconnu la voix criarde de Dayanara.

— Demain, Daye. J'ai des choses à faire.

— Ça n'a rien à voir avec les échecs, m'assure-t-elle.

J'entrevois mon casier, quelques mètres derrière elle.

— D'accord, fais vite.

Elle inspire un grand coup et, avec un débit de paroles presque impossible à suivre, elle m'explique la situation aussi clairement qu'elle le peut :

— Elles m'ont demandé de venir te voir parce que je suis ta déléguée, les filles du club de natation. Après ce que Roxane a fait à Nelly, il leur manque un membre pour les compétitions en fin d'année. Je leur ai dit de prendre une de leurs recrues de première ou de deuxième année, mais elles te veulent toi, Adoria. Elles disent que tu as la carrure, que tu dois être une bonne nageuse. Elles estiment que c'est à cause de Roxane qu'elles sont en difficulté et qu'alors, étant sa sœur, tu devrais les dédommager.

— Hors de question.

— Adoria, je m'adresse à toi en tant que déléguée. Si tu refuses de considérer la proposition du club de natation, je ne peux pas te garantir que ça ne retombera pas tôt ou tard sur Roxane. C'est vrai que je ne vous apprécie pas particulièrement, et pour être honnête je trouve ta sœur un peu idiote. Mais tu tiens à elle, non ? Alors essaye au moins d'en discuter avec les membres du club.

— Je ne peux pas. Je concentre déjà tous mes efforts sur la formation. Dis aux membres du club de natation que je ne peux pas les rejoindre. Inutile d'essayer de m'intimider.

Parce que je n'ai pas de temps à leur consacrer. Peut-être. Mais avant tout parce que je ne peux plus plonger dans un bassin sans me métamorphoser en monstre sous-marin. Rejoindre une équipe et partager ma passion ; l'occasion de réaliser mon rêve se présente aujourd'hui et je suis contrainte de décliner, parce que personne ne doit découvrir ce que je suis réellement.

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