Episode 14.1

13 minutes de lecture

Nolwenn

Elle m'a frappée. Eugénie m'a frappée !

Elles veulent ouvrir Papa comme un vulgaire maquereau. J'arrive pas à croire qu'il est mort. C’est juste un autre cauchemar et je vais me réveiller. Je vais me réveiller et Papa sera là, et il me sourira comme il en a l'habitude. Nous nous assiérons tous autour de la grande table de la salle à manger pour prendre le repas, tout le monde parlera, comme d'habitude, en essayant de se faire entendre, jusqu'à ce que chacun se mette à donner de la voix et que, finalement, on n'entende plus personne. Tout redeviendra normal, dès que je me serai réveillée.

Mais les larmes ne veulent pas s'arrêter de couler. Elles roulent, encore et encore, toujours plus lourdes sur mes joues, toujours plus abondantes. Je ne peux pas m'arrêter.

La joue me brûle encore. Je ne sais pas si ce sont les pleurs ou alors la gifle. J'ai mal. Je sais bien qu'Eugénie n’a pas tué Papa. Je sais aussi qu’elle ne nous considère pas comme sa famille. Elle est comme ça, Eugénie : elle marche avec sa tête et pas avec son cœur. Peu importe tout le temps que Papa a passé à lui transmettre tout ce qu'il savait, peu importe qu'on ait grandi ensemble. Il ne sera jamais que Magnus pour elle. Et nous, nous ne serons jamais de vraies sœurs à ses yeux.

Je cours sans m'arrêter, toujours plus profond dans la jungle. Je veux fuir loin. Très loin de cette réalité. J'essaye encore de me convaincre que tout ça n'est qu'un très mauvais rêve. Mais je commence à m'essouffler. Et dans mes rêves, je ne m'essouffle pas. Quand un monstre cauchemardesque me poursuit, je suis toujours capable de courir plus loin et, quand je me retrouve prise au piège dans un cul-de-sac, je ne sais pas trop comment, j’arrive à escalader le mur pour le semer. Échapper à la réalité, j’ai beau le vouloir de tout mon cœur, c'est une course perdue d'avance.

Ma bouche sanglote toute seule. Mes jambes s’écroulent presque sous le poids de tout ça, mes épaules sont trop lourdes. Je tombe à genoux dans la litière, et des plantes moites suintent sur mes jambes nues. Je pleure encore, encore. J’essaye de ravaler toute la tristesse qui dégouline. Je tape des poings sur le sol. Je suis tellement en colère ; je ne sais même plus contre qui.

Je me suis perdue, je crois.

Quand je relève la tête, je vois flou. Il n’y a que la jungle autour, assez épaisse pour que personne ne m’entende. Un ruisseau s’écoule à deux pas, avec sa cascade qui pleure plus fort que moi. Je me vois dans l’eau, mon visage boursouflé, le pif rougi, la morve au nez. J’essuie avec mon coude.

J’en ai marre de pleurer, marre de cette colère qui cogne entre mes seins. Je crie. Je cogne sur les herbes, j’arrache à tour de main les plantes à la racine. Elles valsent tige après tige. Je grogne. Je cogne dans la boue, ça m’éclabousse, j’en fous partout. Je suis sale et je m’en fous. Je feule. Je crache de la terre et des crottes de nez. Je donne des coups dans l’eau. Mes poings coulent. Je m’écroule, les mains dans la gadoue. J’explose. Je hurle à pleins poumons. Je sors toute la rage qui me serrait la gorge. Ça vient de si loin, de si profond... Ça pourrait ne jamais s’arrêter.

Tout à coup, je n’ai plus de souffle. Ma gorge se fige, mon corps bascule. Je me retrouve sur le cul, au milieu de l’eau, les doigts crispés dans la vase. J’en remonte des poignées que je jette au hasard. Je n’ai plus aucun son, mais la colère s’en fiche, elle ne veut pas retomber.

La tête entre les mains, je me balance sur place comme une chaise à bascule, d’avant en arrière, Je m'arrose le visage. À force de boire la tasse, encore et encore, je vais me réveiller. Entre deux bouffées d’air, ma bouche piaule des tas de sons qui ne ressemblent à rien ; qui ne me ressemblent pas. La tristesse a le goût d’un ragoût d’algues amer.

— Ça va ?

Je cligne des yeux. Elle s’est approchée sans un bruit, je n’ai rien entendu. Une inconnue s’est plantée au bord de l’eau. Elle a la peau très pâle, comme Faustine, et les cheveux encore plus noirs que ceux de Luna. Pareil pour ses iris, qui me fixent l’air surpris, l’air inquiet. Elle ne bouge pas d’un poil, elle ne fait aucun bruit et, sans sa veste jaune vif, elle se fondrait presque dans le paysage.

Ses sourcils se froncent. Je n’ai encore jamais vu des pupilles aussi sombres… Elle ne s’attendait pas à me trouver là, je crois. Moi, je pensais être seule.

Un peu honteuse, je déglutis.

Elle fait encore un pas et s’accroupit à ma hauteur. Alors je me redresse, la face pleine de gadoue. La vase s’est incrustée dans mes vêtements, sous mes ongles. J’ai des algues plein les jambes.

— Tu vas bien ? insiste-t-elle avec une drôle de douceur.

Le tact ne lui va pas. Ça jure avec son allure de dure à cuire et ses épaules robustes.

— Tiens, essuie-toi le visage.

L’inconnue me tend un mouchoir. Je l’attrape sans réfléchir, me débarbouille vite fait. Elle ne me lâche pas des yeux.

— Merci…

Ma voix est un murmure coincée dans le fond de mon larynx. Le volume n’augmente pas, peut-être parce que j’ai trop forcé, peut-être parce que j’ai honte qu’elle m’ait vue hors de moi. À peine mes joues séchées et son mouchoir fourré dans le fond de ma poche moite, je sens déjà les larmes qui affluent derrière mes yeux. Mes lèvres forcent un sourire en guise de barrage, tout juste assez solide. Peut-être que la fille en jaune le prend pour elle.

— Tu peux te lever ? me demande-t-elle, la main tendue.

— Oui…

J’hésite à la saisir. Tout est déjà trop. Moi, j’ai trop envie d’éclater, trop besoin de me lâcher. Elle, elle en a trop vu et elle est là, trop proche. Je voudrais qu’elle s’en aille. En même temps pas, parce que j’agrippe son bras comme si ma vie ne tenait qu’à ça.

La boue de mes doigts fait des grumeaux sur sa peau blanche. À peine redressée, j’ouvre ma paume par réflexe, par peur de salir ses vêtements. Mon pied glisse dans la vase et je tombe. Non. Elle me retient par le poignet, me tire vers elle, contre elle.

L’embarras prend le dessus et je m’écarte tout de suite. J’ai taché son manteau.

— Merci, je… pardon.

— Y a pas de quoi.

Les pleurs n’ont pas fini de me chatouiller les rétines, ni mon nez de couler. Avant que ça ait le temps d’atteindre ma lèvre, elle me tend un autre mouchoir. Je me mouche bruyamment, je renifle. Mais au lieu de rebrousser chemin, les larmes forcent à nouveau le passage. Je laisse échapper un grondement frustré.

Elle sourit.

Est-ce qu’elle se moque de moi ?

— Viens, m’invite-t-elle en me montrant une grosse pierre.

On s’y assoit dos à dos. Alors plus un mot ne sort. Je pleure et elle attend, le regard ailleurs. Il n’y a que sa chaleur distante derrière moi. Mes yeux se ferment, mes larmes s’en vont et je soupire.

— Désolée, j’ai l’air moins bizarre d’habitude.

— Tu n’as pas l’air bizarre, tu as l’air dévastée.

Ses mots sont tellement justes que mes dents se serrent.

— Il y a des jours comme ça, on voudrait qu’ils n’existent pas.

— Oui, je vois ce que tu veux dire.

Elle n’est pas très bavarde. Ça m’arrangeait, il y a deux secondes, mais là, je ne sais pas pourquoi, les mots font comme un paquet dans ma bouche. Je veux juste m’accrocher à sa chaleur toute douce, mettre un nom dessus, la laisser me distraire.

— Moi c’est Nolwenn. Et toi ?

— Je m'appelle Dolorès Escalones, lâche-t-elle comme un robot. Je suis...

— Tu viens de Puertoculto.

— Comment tu sais ça ?

— Hmm… T’as un nom hispanique et tu squattes ici quand tous les touristes sont partis.

Je la sens qui se crispe et s’écarte. Il fait froid tout à coup.

— Tu veux dire que tu vis sur cette île, toi aussi ?

— Oui, oui, sur la colline, avec mes sœurs et notre…

Dolorès se redresse brusquement. Je tourne la tête. Ses yeux me dévisagent, gonflés de peur, comme si elle venait de voir un fantôme.

— Tu es l'une des filles du scientifique, c'est ça ?

— Oui, je...

D’instinct, mon corps se tend vers elle. Elle recule aussitôt.

— Ne m’approche pas !

Sa menace est sérieuse, la preuve : elle vient de dégainer un couteau. Là c’est moi qui reste clouée sur place.

— Eh, Dolorès, est-ce qu’on peut régler ça sans se découper en morceaux ? Je sais que les gens de chez toi n’aiment pas les gens de chez nous. J’ai jamais trop compris pourquoi d’ailleurs. Mais il y a deux minutes, tout ça, tu t’en fichais. Tu étais sympa avec moi.

— Ouais, bah j’aurais peut-être pas dû.

— Moi je t’aime bien.

— Ah oui ? Tu m’aimes bien comment au juste ? Disséquée dans le labo de ton père ou direct dans le formol ?

J’ai les images en tête. C’est tellement ridicule qu’un rire me jaillit des narines, et d’autres choses aussi que je me dépêche de cacher dans le mouchoir.

— Mon père étudie les poissons et, à ce que je sache, t’as pas de branchies.

— Oh, les poissons ! Je vois. Tu crois vraiment que je suis tombée de la dernière pluie ?

— Non, en fait je crois que t’es un peu parano. Vous êtes tous paranos dans ce village.

Elle baisse la tête d’un air boudeur.

— Donc ton père ne fait pas d’expériences sur les gens ?

— Non.

— Donc, tes soi-disant sœurs et toi, vous n’êtes pas ses cobayes humains ?

— Non plus.

Ses lèvres se tordent. Puis, au bout d’un moment, elle souffle par le nez et relève le menton. C’est comme si le noir de ses yeux décalquait mon âme. C’est trop loin et trop proche. Ses peurs sont peut-être idiotes, mais là, c’est elle qui me dissèque du regard.

Elle souffle par le nez, fouille la poche de sa doublure et allume une cigarette.

— Voyons voir, rumine-t-elle en la portant à ses lèvres. Un scientifique inconnu au bataillon vient s’installer sur une île quasi déserte avec huit gamines qui ne sont clairement pas de lui… On peut s’imaginer beaucoup de choses.

— Ouais, niveau imagination, c’est sûr que vous êtes pas en reste ! Mais en vrai, c’est tout simple. Papa a passé toute sa jeunesse à étudier. Il n’est jamais tombé amoureux et il n’a eu personne avec qui fonder une grande famille. Il y avait plein d’orphelins après la Grande Guerre alors, comme il gagnait bien sa vie, il nous a toutes adoptées. Il a fait construire une grande maison pour qu’on y vive heureux tous les neuf. Et on a jamais eu besoin du même sang pour être une vraie famille. C’est comme ça.

Dolorès a l'air perplexe. L’agacement me démange et je resserre les doigts.

— J'ai quoi d'effrayant au juste ?

— J'en sais rien, merde, souffle-t-elle. Mets-toi à ma place. Ça fait vingt ans qu’on me rabâche que vous êtes dangereux, vous autres, sur votre colline. Là, je tombe sur toi, et t’es franchement la nana la plus inoffensive que j’ai vue de ma vie. J’aimerais bien te croire sur parole. J’aimerais bien les croire, eux aussi… Mais ça… Ça n’a pas de sens. En quoi une fille toute fragile menacerait notre façon de vivre, hein ?

Je grimace :

— Je n'suis pas toute fragile.

— Je sais qu’ils sont butés, chez moi, admet-elle. J’ai passé douze ans loin d’ici, je n’ai pas grandi sur l’île. Je sais bien que leurs discours sont à côté de la plaque. Et en même temps…

— T’as peur de sortir du rang.

— Non, c’est l’inverse. Je suis déjà hors du rang. Je ne suis pas comme eux. Moi aussi, souvent, on me catalogue comme une menace. Alors, au premier pas de travers, je fais une croix sur ma chance d’être des leurs un jour. Basta.

— Et moi, je pense que marcher droit, c’est bon pour les gens qui ont un balai dans le cul.

Elle glousse.

— Oh, mais c’est que Magnus vous a mal élevées, en plus !

Dès que j’entends son nom, tout le poids du chagrin revient engourdir mes membres. Mon cou ploie et mon regard tombe sur mes chaussures souillées. Mes pupilles tracent les contours des semelles pour essayer de me calmer.

Dolorès, rassurée, se rapproche. Je ne sais pas si elle espère détendre l’atmosphère en me donnant un coup de coude.

— C’est une pointure ton père, non ? Tu peux m’en dire plus sur ses recherches ?

Plus on parle de lui, plus ça me paraît clair que je ne le reverrai jamais. Je pense à un mot : « deuil ». Je l’ai entendu un million de fois dans les histoires de la Grande Guerre et, même en un million de fois, je n’aurais pas pu saisir. Le deuil, ce n’est pas un mot. C’est un bloc qui comprime la poitrine, avec des coins pointus et des faces rugueuses. Si on l’oublie un peu, d’un coup, il tremble et se retourne. La douleur se déplace d’un millimètre ou deux, et c’est comme si elle était inédite, encore plus vive qu’avant.

Sous mes yeux qui ruissellent, mes mains se sont mises à trembler. Les bottes de Dolorès se figent à deux pas de moi. Elle range son mégot dans un étui en fer.

— J’ai dit quelque chose ? se tracasse-t-elle. Ce ne sont pas mes oignons, mais si je peux t’aider… Ce serait la moindre des choses après t’avoir…

— Il est mort !

Les mots sont sortis tout seuls. Je sais que je n'étais pas censée en parler, mais c'était plus fort que moi. Il fallait que je le dise, une bonne fois pour toutes.

— Magnus est... mort ? bredouille Dolorès.

Sa dague lui tombe des mains et se plante dans la boue.

— Nolwenn, je… je suis désolée.

Elle est droite devant moi quand je m’écroule sur elle, tête première sur son épaule. Dolorès est statique comme la roche, tiède comme le similait qui sort du bouilleur. C’est une pierre volcanique.

Mes doigts s’agrippent nerveusement à son blouson. L’imperméable tient bon sous la pluie de mes yeux. Pendant que j’explose en larmes, Dolorès passe une main timide dans ma nuque. Sa caresse apaisante dénoue presque tout ce qui s’emmêle dans ma tête.

Je la connais à peine. Elle me menaçait avec une lame tranchante il y a quelques minutes. Et pourtant, là, tout de suite, je me sens en sécurité avec elle. Pourquoi ? Aucune idée. Peut-être parce qu’elle m’a trouvée en pleine crise et que, malgré ça, elle ne m’a pas pressée avec des « Calme-toi » ou des « Ça va aller » ; tous ces trucs que mes sœurs sortiraient pour m’interdire d’être triste. Je sais qu’elles prennent sur elles, je sais qu’elles ont raison. Mais moi, je ne peux pas. J’ai besoin de plus de temps. Je ne peux juste pas imaginer qu'on éventre l'homme qui m'a élevée pour regarder ses boyaux…

Est-ce que c’est immature ?

Là, maintenant, loin de la maison, quelqu’un m’écoute et me console, sans me juger, sans m’ordonner de me contrôler, de ne pas faire l’enfant.

— Tes sœurs vont bien ?

Non seulement Dolorès a un couteau, mais elle n’a pas son pareil pour l’enfoncer dans les plaies. Je lève les yeux sur elle, les joues encore humides.

— Oui, elles sont à la villa. En fait, on s’est disputées. En fait, j’étais pas censée parler de tout ça donc, si tu veux t’excuser pour le coup de la dague, tu peux me promettre un truc ?

— Dis-moi.

— La mort de Magnus, tout ça, il ne faut pas en parler aux villageois.

— J’ai saisi. Tu ne m’as rien dit. On ne s’est même jamais croisées.

— Merci…

Ma tête fond une fois de plus contre son épaule, attirée comme un aimant. Elle sent le métal et la fleur – le clou de girofle peut-être.

— Eh, Dolorès.

— Oui Nolwenn ?

— Je suis contente de t’avoir croisée, alors n’efface pas ça.

Les mains contre mes bras, elle me repousse gentiment.

— Je suis un peu confuse, avoue-t-elle. Toute ma vie j’ai cru que j’étais destinée à protéger mon village des gens comme vous. Sauf que tu n’as rien d’un monstre… Et merde ! Qu'ils aillent se faire foutre avec leurs croyances à la con ! Si c'est toi la grande menace, ils n'ont besoin de personne pour les protéger.

Elle ramasse l’arme qu’elle range à sa ceinture.

— J’imagine ce que tu traverses… Je ne peux qu’imaginer, parce que j’ai perdu mes parents avant de pousser mon premier cri. Mais tu ne devrais pas endurer ça toute seule.

Tout le temps qu’elle hésite, je ne la quitte pas des yeux.

— Tu veux venir chez moi ?

— Euh, à Puertoculto ? T’es sûre ?

— Non, j’ai loué une cabane sur la plage.

— Près de la colline et des gens qui te font peur ?

— Oui. C’est un peu compliqué au village… Mais parlons de ça en chemin, d’accord ? Le vent commence à se lever. Il s’agirait de ne pas être dehors quand une tempête se pointera.

Je la connais à peine. J'imagine bien ce que diraient mes sœurs. Tu ne devrais pas la suivre, Nolwenn. Tu lui en as trop dit. Tu ne sais même pas qui elle est. Qui elle est, justement, je suis curieuse de le découvrir. C'est un peu étrange, mais Dolorès me rappelle un chiot qu'un couple avait oublié sur l'île, il y a quelques années. C'était un animal bien apprivoisé, qui savait comment donner la patte et faire le beau. Et parce qu'il avait appris que c’est comme ça qu'on obtient un sucre, il faisait le beau au milieu de nulle part, en espérant qu'une friandise finirait par tomber du ciel. Quand je l'ai retrouvé dans les bois, il ne savait plus quand donner la patte et il avait tendance à faire le mort dès que quelqu'un passait.

En repensant à ce chiot, j’atteins la certitude que je dois suivre Dolorès. J'accepte l’invitation et lui emboîte le pas.

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