3. Une heure de plus

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Trois mois, oui j’ai mis trois mois à revenir dans le bar. Non pas que je n’en avais pas envie, mais je n’ai pas eu le temps de le faire à vrai dire. Je me suis plongé dans le travail corps et âme, préférant aller dans les bars avoisinants, tout en évitant soigneusement de recroiser mon ex et son époux. Préférant boire, trouver un soumis pour quelques heures et repartir une fois l’affaire faite. Je ne cherchais pas non plus à faire des séances complexes, juste du sexe pour calmer mes ardeurs et me détendre. Cependant avec tout ça j’avais toujours une image résiduelle dans mon esprit, ces yeux vert émeraude qui me fixaient, suppliant qu’on assouvisse son désir. J’avais peut-être tout foiré avec ce soumis, mais j’avais l’habitude des échecs niveau relationnel, en une heure je l’avais sûrement refroidi.

C’est donc après cette longue période que je remonte dans ma voiture, armé de mon masque pour me diriger dans ce bar au milieu de nulle part. Passant le vigile je viens m’asseoir au bar, toujours le même barman sauf que je le trouve un peu plus sûr de lui aujourd’hui. Il baisse tout de même les yeux devant moi pour prendre ma commande. Je ne peux pas m’empêcher de le chercher du regard, ce rouquin aux yeux verts, mais pas la moindre trace d’une chevelure flamboyante. Au bout d’une petite heure, un homme s’approche de moi, s’agenouillant à côté en baissant la tête sans un mot.

— Tu cherches quoi un défi ? Souvent ce n’est jamais plus d’une heure avec moi !

— Ça sera une heure alors maître !

— Pourquoi moi ?

— Pour repousser mes limites maître !

— Bien, allons-y alors !

Au moment où je me lève pour me diriger vers les escaliers, suivi de près par ma victime, mes yeux croisent enfin ceux qu’ils avaient cherchés jusque-là. Il porte un masque sur le haut de son visage et a tressé ses cheveux. Je peux alors voir une expression de surprise en me voyant, sa bouche entrouverte. Sauf qu’il voit celui qui me suit et ses yeux semblent s’assombrir soudainement, un sourire sadique fend mes lèvres avant que je ne monte.

Une fois dans la suite je ferme la porte à clef, le soumis est déjà au centre, dévêtu et prêt pour la séance. Je le trouve bien trop docile, j’aurais aimé un peu plus de difficulté. Je me place devant le meuble contenant tous les accessoires pour prendre un paddle en cuir. Je vais commencer soft avec lui, après tout il ne m’a pas provoqué comme mister émeraude.

— Penche-toi en avant et lève les fesses ! Ton safeword ?

— Étoile… maître !

Il se met sur les coudes, relevant les fesses bien haut tout en se cambrant de façon aguicheuse m’offrant une vue parfaite sur son intimité. Je caresse doucement ses fesses avec le paddle pour commencer avant de donner un coup sec qui fait rougir sa peau. Il lâche un gémissement douloureux et surpris. Pourtant je n’y suis vraiment pas allé fort, je crois bien qu’il ne s’attendait pas à ça.

Un second coup s’abat sur ses fesses et un gémissement douloureux passe ses lèvres une seconde fois. Je ne vais pas lui demander si ça va, il a son safeword si ce n’est pas le cas. Je décide de passer à l’étape suivante, prenant un martinet, il tourne la tête vers moi et je peux voir ses yeux s’écarquiller. Il se mord la lèvre avant de se crisper avant même que je ne le touche. Sans prévenir, je l’abats avec force sur ses fesses, un hurlement, suivi d’un sanglot.

— ÉTOILE !

Il se redresse, les larmes aux yeux, que je peux voir malgré son masque qui cache le haut de son visage. Il se rhabille rapidement et s’enfuit littéralement sans rien me dire de plus. Je soupire de lassitude, encore un qui n’a pas une grande tolérance de la douleur. Je me retourne donc vers le meuble, reposant les accessoires en tournant le dos à la porte. J’entends alors celle-ci se fermer à clef et quand je me retourne je vois les yeux émeraude posés sur moi. Il est nu au milieu de la pièce en position de soumis, mais ses yeux sont plantés dans les miens, m’affrontant avec ce côté rebelle.

— Je n’étais pas en séance avec toi ! L’autre s’est enfui !

— Alors, termine la séance avec moi !

— En quel honneur ?

— Tiens ta promesse ! Celle de me faire jouir cinq fois en une heure, celle que tu n’as pas tenue la dernière fois !

— Tu n’avais pas à me manquer de respect !

— Je reconnais ma faute ! À présent, tiens ta promesse, car j’ai l’impression que tu n’es qu’un beau parleur au final !

Encore cette provocation, il joue subtilement avec mes nerfs pour m’entraîner sur son terrain. Je sais qu’en cédant c’est lui qui mène la danse et pas moi, mais face à ce genre de défi c’est difficile de résister. Je ne suis pas un beau parleur et j’allais le lui prouver en lui fermant sa petite gueule d’ange une bonne fois pour toutes. Je m’approche de lui et je l’attrape par les cheveux, le faisant couiner. Je l’amène à un chevalet où je l’y balance presque, attachant ses poignets au pied de la structure, et un collier en cuir pour bien le maintenir, laissant ses hanches et ses jambes libres.

— Par contre… pour éviter que tu ne refasses la même erreur qu’hier, on va faire en sorte que tes jolies lèvres ne puissent pas prononcer un mot.

Je vais chercher un gagball et le lui mets tout de suite, le faisant gémir de frustration. Je place alors une balle entre ses mains.

— Tu la serres si ça ne va pas !

Je vois ses yeux à moitié cachés derrière son masque, provocants et pervers, me fixer. Puis sa main s’ouvre et la balle roule sur le sol jusqu’à mes pieds. J’explose de rire à ce moment-là, je la reprends et la repose à sa place.

— Bien, comme tu veux, mais ne vas pas pleurer si aux final tu n’en peux plus et que je ne m’arrête pas ! Car je ne m’arrêterai pas avant que l’heure ne soit passée !

Je l’entends ricaner malgré la gagball, je me redresse et regarde dans la pièce plus attentivement, trouvant ce qu’il me faut absolument. Je marche lentement vers le meuble d’accessoires, attrape des gants en latex jetables et le lubrifiant. Je me replace derrière lui et enfile le gant, ce petit con commence à dandiner des fesses que je claque avec force, lui arrachant un gémissement. Je prends le lubrifiant, badigeonnant ma main gantée, avant de me pencher en avant sur lui, de ma main libre lui tire les cheveux en arrière pour le cambrer.

Sans préambule j’enfonce un doigt dans son intimité, le faisant gémir de plaisir. Je remue le doigt à la recherche d’une chose, ce point si sensible qui devrait le faire se crisper. Je ne mets pas longtemps à le trouver et il est secoué d’un spasme et se crispe en gémissant. J’entends son sexe palpiter contre le chevalet, donnant en plus de ses gémissements une bande-son des plus érotiques. Je suis sûr de pouvoir le faire jouir avec un doigt.

J’insiste tellement fort sur sa prostate que oui, j’y arrive, je le vois se tordre dans un gémissement plaintif alors que son rectum m’aspire en lui en pulsant avec force. Il vient d’avoir un orgasme anal, son sexe ne sécrète que de la présemence.

— Voici le premier ! Je pense que ça va être simple vu comment tu es sensible ! À croire que personne ne s’occupe de toi comme il le faut, tu réagis comme un puceau !

Tout ce que j’ai en réponse c’est un grognement de mécontentement, alors que j’enfonce un deuxième doigt pour faire un mouvement de ciseau et le détendre. Depuis l’accident avec Vayen je fais attention à ce genre de chose, mais le petit brat semble assez détendu, si aucun dominant ne s’occupe de lui, lui-même doit sûrement le faire. Je retire mes doigts et il couine de frustration, ce qui me fait ricaner. Je retire mon gant et attrape alors une machine spéciale.

C’est une machine sexuelle réglable, un gode est fixé au bout d’une tige et lorsqu’elle est en route la tige fait des va-et-vient, plus ou moins rapides. Je la place derrière lui et enfile une capote sur le gode pour faciliter la pénétration… et même on ne sait jamais dans quel cul ça a pu aller. Je la place bien et la mets en route, l’objet le pénètre doucement et il se cambre de plaisir. Je peux voir ses yeux se révulser. Une fois que la machine est enfoncée entièrement je termine un réglage. Puis… je la mets à fond et le brat se retrouve à se faire pilonner. Je l’entends hurler à travers la boule et très vite je vois le liquide blanc reconnaissable couler de son gland.

— Déjà ? Il n’en reste que trois si ça continue ainsi je ne vais pas mettre une demi-heure à te faire jouir cinq fois.

Il buffle entre ses dents, me regarde enfiévré par son plaisir, ses cheveux devenus légèrement humides sous l’effort et le plaisir. Mon sourire s’élargit encore plus et je me mets à ricaner, m’éloignant de lui alors qu’il est sous les assauts mécaniques du gode. Je prends alors le martinet en chaînette, mon préféré. Il est souple, doux et à la fois brûlant. Je reviens vers lui, regardant ses fesses que la toute première fois j’avais zébrées, il n’y a plus aucune marque de mon passage et je compte bien y remédier.

Je caresse son dos de mon jouet jusqu’à ses reins, en l’observant je peux voir qu’il bande de nouveau, comme si cette torture était plus un délice qu’un supplice. Je claque alors le martinet, doucement, et tout ce à quoi j’ai droit c’est à un gémissement de mécontentement, et ce regard de défi.

— Je n’y vais pas assez fort ?

Je le vois remuer la tête de façon affirmative et j’explose de rire avant d’abattre de toutes mes forces l’objet sur ses fesses, claquant sa peau à l’en faire bleuir et saigner et seulement cette fois j’ai le droit à un hurlement de plaisir. Je ne vois même plus la couleur de ses yeux tellement il se révulse sous ses sensations. Mes yeux à moi s’écarquillent, mon sourire ne peut pas être aussi grand, merde je l’ai trouvé. Un soumis capable de me supporter ? Non il ne faut pas que je m’emballe, ah, mais tiens, il a joui ?

— On est déjà à trois ? Ça ne fait que vingt minutes !

Un autre grognement, j’ai vraiment l’impression d’être avec un animal vu tous les bruits qu’il fait. Je retourne vers le meuble et attrape une canne, ce sont les accessoires les plus douloureux. Il veut que je me lâche ? Je vais me lâcher, mais je risque vraiment de le mettre sur la rotule. J’arrive à sa hauteur et abats le bâton sur ses reins, il hurle douloureusement avant de finir par un long gémissement plaintif de plaisir. Je n’y suis pas encore allé très fort, mais je peux voir sa peau changer de couleur. Je lui donne un second coup et là je le vois jouir de nouveau, me faisant ricaner sadiquement. Je reviens en face de lui avec ce sourire sadique.

— Il ne reste plus qu’une fois ! Tu me traitais de beau parleur ? Je pense surtout que tu es un éjaculateur précoce pour le coup !

Il se débat et s’énerve en hurlant je ne sais quoi entre ses dents et pour le faire taire je donne mon plus grand coup, de toutes mes forces sur sa cuisse droite. Il se crispe, hurle de douleur intense avant de trembler et de transpirer sous la douleur… pour finalement lâcher ce gémissement plaintif de plaisir. Un autre coup de la même force sur l’autre cuisse, même scénario, le brat est en nage et halète à n’en plus pouvoir, toujours pilonné par la machine.

Je le regarde, l’observe, je le vois se contracter une nouvelle fois et éjaculer pour la cinquième fois en quarante minutes. J’arrête alors la machine, la retire et le détache entièrement mettant fin à la séance.

— Quarante minutes, je n’ai pas eu besoin d’une heure ! Alors, ne me traite plus jamais de beau parleur.

Il lève ses yeux tremblant vers moi, la bouche enfin libre il a du mal à tenir sur ses jambes. Je tourne les talons et me dirige vers la sortie.

— Où tu vas ?

— Je m’en vais, j’ai tenu ma parole ça s’arrête là !

— Non attends… je…

— Bonne soirée !

Je sors de la pièce sans attendre ce qu’il veut me dire, faisant le salaud. Je tiens à ma réputation après tout, je ne suis pas un dominant facile et je ne vais pas lui passer de la crème sur les fesses.

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