Chapitre 3 - Week-end culturel et sensuel (14)

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Samedi 25 juillet 1964, maison Graf & de Bruson, Kesswil

Koen fut soudain gêné de devoir déshabiller le psychiatre qui aurait pu être son grand-père. Était-ce bien raisonnable ? Avait-il effectivement eu pitié du vieil homme ? N’aurait-il pas dû renoncer à cette fellation ? Son côté rationnel et scientifique l’emporta : la libido était un besoin naturel qui ne faiblissait pas avec le temps, même si les organes ne suivaient plus. Et il lui faudrait du temps pour ne plus considérer les hommes comme des pénis à étudier, il était curieux de découvrir celui du Dr. Freud.

Koen le déshabilla prudemment, ôtant d’abord la chemise blanche puis les pantalons, il les posa sur sa chaise longue. Le psy avait aussi un slip de deux couleurs, jaune et vert. Koen se demanda où l’on trouvait de tels sous-vêtements.

— Un ami tailleur me les faisait sur mesure, dit le Dr. Freud qui avait deviné l’interrogation de Koen, il est malheureusement décédé et ils sont bientôt tous troués.

Le corps du vieil homme était pâle et frêle, il avait les os apparents, beaucoup de poils blancs. Koen baissa le slip bicolore et alla le suspendre à côté du sien, faisant rire Frédéric et le Père Emptoire qui suivaient ses mouvements. Il observa la bite et les couilles qui étaient ratatinées, mais encore présentables. Il s’agenouilla, prit prudemment la hampe dans sa main et décalotta le gland.

— Elle n’est pas en sucre, dit le Dr. Freud en souriant, tu peux la tripoter sans ménagement.

Koen débuta ses caresses, d’abord manuelles, puis buccales.

Frédéric demanda au Père Emptoire :

— Quel est ton prénom ?

— Wilhelm, Guillaume si tu préfères, comme notre héros national.

— Dans quelle position voudrais-tu que je te suce ?

— J’aime bien debout et tu t’agenouilles pour le faire. C’est ce que je le propose aux novices, cela assoit mon autorité de les dominer ainsi.

— Tes novices te sucent ?

— J’ai dit proposer. Celui que j’ai en ce moment ne veut pas, il dit qu’il préfère les nonnes. Je n’en crois pas un mot.

Frédéric obéit et débuta la fellation comme Wilhelm l’avait souhaité.

Koen constata avec satisfaction un léger afflux de sang dans le pénis du Dr. Freud. Celui-ci en fut surpris :

— Ça alors, tu fais des miracles, j’ai bien fait de venir. Continue, je te dirai quand tu pourras arrêter si je ne jouis pas.

Koen continua, s’appliquant du mieux qu’il pouvait, il n’avait pas encore beaucoup d’expérience. Après quelques minutes, le psy le prévint qu’il allait éjaculer. Koen accéléra ses va-et-vient et recueillit le sperme dans sa bouche.

— Merci mille fois, dit le vieil homme. Cela ne m’était plus arrivé depuis très longtemps. De bander, sinon je n’ai pas honte à dire que je me branle tous les jours. Viens, je vais te faire la bise.

En fait de bise, le Dr. Freud embrassa Koen sur la bouche, un long baiser qui aurait pu rendre Frédéric jaloux s’il n’avait pas été occupé avec la bite du religieux. Il ne s’en tirait pas trop mal non plus malgré le piercing qui lui raclait la gorge. Wilhelm demanda à Frédéric de retirer le gland de sa bouche avant l’éjaculation pour lui projeter le sperme sur le visage.

— Ça surprend toujours les novices, dit Wilhelm en riant.

— C’est de moi que vous parlez ? fit une voix.

Frédéric et Wilhelm tournèrent la tête, surpris. Un jeune novice venait d’arriver, il avait une bure noire avec une capuche malgré la chaleur.

— Adso ! s’exclama Wilhelm. Tu as quand même pu venir ?

— Je me demande si j’ai bien fait, répondit le novice en faisant le signe de la croix, c’est Sodome et Gomorrhe ici. Vous m’aviez dit que c’était une retraite spirituelle.

— Il y aura une célébration œcuménique demain matin pour ceux qui ont les couilles vides, mais tu exagères, il me semble que tu n’es pas pur non plus et que tu voulais aller au couvent des Ursulines pour déflorer ta Mathilde avant qu’elle fasse vœu de chasteté.

— Elle m’a plaqué, elle me trouve… pas assez viril. Je serais un peu trop efféminé à son goût.

— Toi ? Pas viril ? Elle n’a jamais vu ta queue, je suis sûr que tu bandes.

Le Père Emptoire plaqua sa main sur l’entrejambe du novice.

— Mon Père ! S’il vous plaît ! C’est une abomination !

— Toujours les grands mots, tu peux repartir, je ne te retiens pas.

— Non, je dois résister à la tentation, cela forgera mon caractère et ma foi.

Wilhelm fit les présentations :

— Adso de Melk, mon novice, un peu timide, mais je vais le soigner. Frédéric, fils à papa. Koen, obsédé de la bite. Le Dr. Freud, vieux pervers encore vert… et jaune.

— Enchanté, dit Frédéric, je devrais me laver le visage. On va se baigner dans le lac ?

— Bonne idée, dit Koen. Tu viens aussi, Adso ? Mets-toi à l’aise.

— Je n’ai pas pris mon maillot de bain.

— Ces messieurs non plus, fit Wilhelm.

— Je garderai mon slip, dit Adso.

— Chacun est libre de faire comme il veut.

Wilhelm aida son novice à se débarrasser de sa lourde bure et de sa longue chemise. Celui-ci mit ses mains devant son slip blanc pour cacher son embarras, la bosse était nettement plus grosse que la décence l’imposait.

— Au moins tu as mis un slip moderne en coton et pas un de ces caleçons informes en lin écru que nous fournit l’économat.

— Euh… C’était en prévision de ma rencontre avec Mathilde.

Adso entra rapidement dans l’eau pour se calmer. Le Dr. Freud préféra aller se faire masser dans le pavillon.

Les quatre hommes restèrent longtemps dans le lac, l’eau était chaude. Ils finirent par sortir, Koen observa attentivement le slip mouillé du novice qui dévoilait plus qu’il ne cachait.

— Adso, dit Koen, je comprends que l’homosexualité puisse être contraire à tes convictions, mais si je désire observer ton pénis c’est pour des raisons scientifiques et pas sexuelles, je fais une étude sur leur longueur et cela ne me dérangera pas si tu as une érection.

— Vous aimeriez… voir mon pénis ? En érection ?

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