Nora - Only You

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«This is going to take a long time,
And I wonder what's mine.
Can't take no more.
Wonder if you'll understand,
It's just the touch of your hand,
Behind a closed door »

Une fin d'après-midi ensoleillée avec une saveur particulière. Un parfum que l'on ne retrouve nulle part ailleurs si ce n'est dans ces chemins de terre, des sentiers qui disparaissent sous les immenses fougères. L'odeur de la sève des pins maritimes agit comme un guide pour la promeneuse qui s'émerveille toujours d'un tel paysage. La ville d'Istarios est bien loin maintenant et ne reste que la nature. Un calme à peine brisé par le pépiement des oiseaux forestiers, le clapotis tranquille d'un petit ruisseau. L'eau serpente entre les bosquets en petit torrent serein qui sert de fil d'Ariane pour la jeune femme qui arpente ce dédale de verdure. Elle s'appelle Nora, mais dans la communauté des créatures mythologiques on préfère l'appeler Aréthuse. Grande, la silhouette élancée, de longs cheveux noirs. C'est une femme qui ne fait pas mentir la réputation de beauté qu'ont les Nymphes. Que dire alors de ces prunelles d'un bleu céruléen surnaturel. Nombre sont ceux qui ont tenté de s'y noyer sans trouver grâce aux yeux de la fille du dieu marin Nérée. La nymphe des eaux a choisi de rester vivre dans le monde des Hommes il y a trois mille ans, comme tant d'autres qu'elle s'apprête à rejoindre.

C'est un vrai bol d'air à chaque fois qu'elle vient dans cet endroit reculé de la forêt d'Istarios. Le Sanctuaire porte bien son nom. Un havre de paix pour toutes les créatures mythologiques de la ville qui ont fait le même choix qu'elle. À l'instar du Temple des Sorciers d'Hécate, il ne se dévoile qu'à ceux qui sont assez clairvoyants pour le voir. Ici, magie et nature se complètent dans une harmonie qui, depuis longtemps, a fait ses preuves.
Le cadeau d'un Sorcier bien connu sous ces latitudes. Peut-être que c'est aussi pour cela que Nora chérit cet endroit ?
L'infirmière oublie l'effervescence des urgences où elle travaille dès qu'elle met les pieds dans cette grande prairie, parcourue par ce même ruisseau qu'elle suit depuis lors. Et là, le Sanctuaire se révèle à sa présence.
Quelques cabanes de bois bordent l'orée d'un bosquet fleuri à l'ombre des hautes cimes des conifères locaux. Cantine, infirmerie, grenier, réserve, cet endroit est un lieu autant de rencontres que d'entraide pour ses habitués. La nymphe embrasse du regard les jardins et les parterres de plantes médicinales qui sont cultivées par d'autres de ses congénères. Faunes, centaures descendants du sage Chiron et tant d'autres, qui ne sont Humains qu'en quittant ces lieux, se retrouvent dans un esprit de communauté, soudés. Le promeneur lambda qui passera par-là ne verrait qu'une simple clairière sans intérêts. Pour ceux qui y vivent, c'est un refuge indispensable.

Même fourbue l'infirmière ne rate jamais l'occasion de venir au Sanctuaire. Nora est un pilier de cette communauté dont elle connaît tous les membres. Au fil des siècles, elle est devenue le lien entre les Créatures, les Sorciers et les Hommes. La fille de Nérée a su se faire une place dans ces trois mondes qui se superposent dans le plus grand secret. Elle les a surtout compris en n'hésitant pas à partager ses connaissances pour que cette harmonie, perdure. Avant de fouler l'herbe grasse, Nora s'est déchaussée. Sentir le pouls de la terre sous ses pieds est si reposant, presque rassurant. Bottines dans les mains et un sourire fatigué mais réjoui aux lèvres, elle s'approche d'un petit groupe de femmes occupées à prendre soin des plantes médicinales et d'en cueillir au passage. Elles saluent la Néréide avec enthousiasme puis l'une d'elle se redresse, chassant la sueur de son front d'un revers de la main.

— Bonjour Aréthuse, dure journée ? On ne pensait pas te voir aujourd'hui ? dit la nymphe avec emphase.
— Une journée enrichissante je dirais. Comme d'habitude, répond Nora en balançant mollement ses chaussures tenues du bout des doigts, et puis tu sais, je ne peux pas me passer de vous Lia.

La brune lance un petit clin d'œil entendu vers la jolie rousse au teint de porcelaine et à la silhouette gracile. Cette dernière se met à rire, comme toutes ses copines d'ailleurs. Le regard de Lia est attiré vers l'entrée du Sanctuaire. Son sourire s'élargit, se fait même taquin.

— Il y a quelqu'un d'autre qui ne sait pas se passer de toi on dirait.

Et elle désigne d'un petit signe de tête, l'homme qui s'avance dans leur direction. Les autres nymphes délaissent à leur tour leur tâche et y vont de leur petit commentaire. Nora ne sent plus ses joues qui ont dépassé le stade de la pivoine pour prendre la couleur d'un homard trop cuit.

— Salut Alan ! lance Lia à la volée.

L'Ecossais lui répond de bon cœur sans se douter une seconde de ce que peuvent se dire ces dames.

De grande stature, Alan avoisine presque le mètre quatre-vingt-quinze avec la carrure d'une armoire normande - ou à moitié Grecque, c'est au choix -, les cheveux d'un noir de jais très courts sans compter sur cette barbe de quelques jours qui lui donne cette allure d'ours mal dégrossi. Le teint légèrement hâlé trahi ses origines méditerranéennes, quand l'émeraude de ces yeux tient plutôt du sang Celte qui coule dans ses veines. Un sacré mélange en soit. Et tout cela fait souvent jaser les dames et lui facilite la vie quand il aimerait avoir un peu de bonne compagnie. Pas gentleman mais pas mufle non plus, notre ami policier.

Nora est devenue étrangement muette. Alan se tourne vers elle.

— Salut... Nora...

Tiens ! Le voilà moins assuré quand il doit s'adresser à la Néréide. Elle lui répond du bout des lèvres avant reprendre un peu consistance. L'autre continue en faisant abstraction des commères aux premières loges pour ce grand moment.

— Dis, j'aurais besoin de tes talents. J'me suis encore cassé le dos il y a quelques jours et ça devient franchement intenable. Marie m'a bien donné un baume mais, j'ai l'impression que c'est pas suffisant.

Le Sorcier se montre un peu pataud, nerveux comme un gamin prit en flagrant délit de bêtise. Cela à au moins le mérite de faire reprendre des couleurs chez la nymphe qui l'interroge d'un air inquisiteur.

— Qu'est-ce que tu as encore fais cette fois ?

Le grand gaillard qui lui fait face rentre presque la tête dans les épaules. Il sait que Nora déteste devoir les rafistoler lui et son frère. En particulier sa pomme car il n'y va jamais avec le dos de la cuillère. Après quoi Nora s'inquiète et Nora, n'aime pas être inquiète.

— Tu vas pas me croire..., commence le Sorcier avec un petit air pincé.
— Oh, je sens que ça va être encore épique... souffle la Néréide qui ne lui laisse pas le temps de s'expliquer. Allez viens avec moi.

Pendant ce temps, les nymphes n'ont rien perdu de la petite scène non sans quelques sourires de connivence. Alan est connu comme le loup blanc au Sanctuaire et pas uniquement parce qu'il est son artisan. Quelques dames des environs et en ville ont déjà eu "à faire" avec le Sorcier et, même les Créatures Mythologiques peuvent être de sacrées langues de vipère. La Néréide et le Sorcier se connaissent depuis longtemps, très longtemps. Nora est assez "âgée" pour avoir vu les enfants Danekis arriver au Temple, grandir et devenir des hommes accomplis, de jurer fidélité à leur Déesse et de parcourir le monde pour le défendre et ce, depuis presque un siècle maintenant. Tous les deux font partie de cette petite équipe d'amis qui ont ce même objectif : protéger la ville et son équilibre. Les plus informés savent qu'il y a eu quelque chose entre ces deux-là. Pour les autres, il serait temps de passer à la vitesse supérieure !

— Ils vont jouer au Docteur..., chuchote pas si discrètement Lia.

Les nymphes éclatent de rire et Nora se retourne en les fusillant du regard. Alan marche devant et forcément, il n'a rien compris.

— Pourquoi elles se marrent tes copines ? lui demande-t-il le plus candidement du monde.
— Laisses tomber. Des trucs de nymphes. Ça va se payer, grommelle la brune, tirant le Sorcier par le bras en direction de l'infirmerie.

L'endroit n'est pas bien grand, mais aménagé comme il se doit pour prodiguer des soins dans les meilleures conditions. Des étagères garnies de bocaux et de flacons en tout genre côtoient des sachets de plantes et tout le reste de la pharmacopée antique. Vous ne trouverez rien de synthèse par ici.

— Installe-toi, propose la nymphe à l'attention de son patient.

Elle désigne une table de soin que le Sorcier regarde à deux fois. Pas qu'il rechigne à prendre des coups, c'est les soigner qui l'inquiète un peu. Nora ne se laisse pas duper par la mine assurée du brun qui enlève sa chemise et se met sur le ventre. Elle en profite même pour reprendre son interrogatoire.

— Alors ? Comment c'est arrivé cette fois ? demande-t-elle d'une voix calme.

La concentration de l'infirmière est déjà dirigée vers un hématome pas beau à voir dans le bas du dos de son patient. Une légère pression de l'index suffit d'ailleurs à faire bondir le Sorcier.

— Aie ! AIE ! Tortionnaire ! s'insurge-t-il pour la forme.

Nora secoue la tête. Elle se demande si elle doit être étonnée de ce que l'Ecossais s'apprête à lui dire alors que l'autre abdique et lui raconte sa mésaventure, la tête dans les bras et la voix étouffée.

— Je suis tombé dans une benne à ordure...
— Pardon ? la nymphe marque un temps d'arrêt, perplexe.
— Figure-toi que j'essayais de coincer un de tes zouaves, Milo. On s'est retrouvés sur les toits dans la vieille ville. J'ai voulu rattraper ce que "Tête de Bouc" avait volé et... j'ai glissé sur les tuiles.
— Quelle idée... soupire la Néréide dont les doigts courent le long de l'échine du grand dadet allongé là.

La peau hâlée du Sorcier laisse entrevoir tous les stigmates de cette vie au service de la déesse Hécate. La nymphe connait leur histoire pour la plupart. L'hématome et la fissure vertébrale qui va de pair s'ajoutent à leur palmarès commun.

— Tu n'es plus tout jeune Danekis, il va falloir penser à lever le pied.

Si l'infirmière cherchait une réaction du lieutenant de police, elle ne se fait pas attendre. Il se redresse sur la table et Nora appuie sur ses épaules pour qu'il reste en place. Au lieu de ça, l'Ecossais ronchonne dans sa barbe ce qui fait rire la jolie brune.

— Ça, c'est petit. Surtout venant de ta part. Je n'ai que quatre-vingt-dix ans, je te signale. Je ne suis pas vieux pour un maître-sorcier.

Alan, tout comme Duncan son cadet et d'autres rares Sorciers, ont reçu la "Bénédiction De La Déesse". Choisissant de dédier sa vie à Hécate comme ses ancêtres avant lui, l'Ecossais a prêté serment puis fut mis à l'épreuve pour devenir un Maître. Ce ne fut pas sans mal mais il a réussi en chassant le Démon Nergal dans les sables d'Al-Anbar. Toujours est-il que maintenant, ni le temps, ni la maladie n'ont d'emprise sur lui. Il n'est pas immortel pour autant, loin de là, et Alan en donne encore la preuve à son amie.

Pendant qu'il boude, le Sorcier peut sentir une douce chaleur irradier la zone de sa douleur dans les moindres fibres de son corps, dans les moindres muscles et os. Un halo bleuté est apparu autour des mains de la nymphe silencieuse et concentrée.

— Tes lombaires ont sacrément morflées. Il y a une toute petite fêlure et c'est suffisant pour te faire souffrir, murmure la nymphe, complètement absorbée par sa tâche.
— C'est grave Docteur ? s'enquiert Alan qui sombre doucement mais surement dans la léthargie. Il sent la douleur refluer de son être.
— Je suppose que te demander d'y aller mollo quelques jours, c'est peine perdue ? Je suis sérieuse cette fois, Alan.

La Néréide fixe l'Ecossais qui la regardait du coin de l'œil. Le sorcier grommelle, un profond soupir de dépit lui échappe.

— J'ai bien trop de boulot pour y aller mollo, Nora.

Ce petit interlude en compagnie de son amie, même pour le rafistoler est clairement le bienvenu dans la vie à cent à l'heure d'Alan Danekis. Le contexte actuel à Istarios est bien trop tendu pour imaginer prendre un peu de repos.

— Tu parlais de Milo tout à l'heure... murmure la nymphe.

L'autre lâche un grognement en guise d'acquiescement.

— S’il n'y avait que lui. Les failles extra-planaires se multiplient, Duncan ne sait plus où donner de la tête. Les autres non plus d'ailleurs, admet le Sorcier qui se sent un tantinet dépassé par les évènements.
— Nous n'avons pas eu de nouveaux blessés ces derniers jours à l'hôpital. La tempête est peut-être passée ?

Nora préfère voir le verre à moitié plein.

— Ou alors une plus grosse va nous tomber dessus.

Et Alan, le verre à moitié vide. La Nymphe grimace.

Le halo de lumière s'éteint entre les paumes de l'infirmière. Elle se lève pour chercher un baume apaisant quand Danekis le flic la questionne à son tour. La cherchant des yeux, il se redresse sur le flanc, en appui sur son coude.

— Milo faisait partie de cette communauté non ? Jusque-là, on n’a pas eu d'ennuis avec lui et maintenant voilà qu'il vole des artefacts antiques dans un musée.

Cette fois, Nora est vraiment surprise d'apprendre une telle nouvelle. Elle manque de faire tomber son onguent par terre et ça n'échappe pas au policier, loin de là. Tous les deux se connaissent trop bien pour voir quand le trouble est présent chez l'un ou l'autre. La nymphe revient à sa hauteur, un peu perdue.

— Il a quitté le Sanctuaire du jour au lendemain. Milo a toujours eu la main leste avec le portefeuille des touristes, mais rien de méchant.
— Eh bah voilà qui explique bien des choses !

Le sarcasme échappe au sorcier qui se retient de tancer la nymphe sur son silence vis à vis de ces délits. Là n'est pas la question. Il se tait alors que la brune le fusille du regard en le poussant à reprendre sa place.

— C'était un gentil gamin, avenant et vraiment volontaire ici, dit Nora, puis il s'est éloigné de la Communauté pour ne pas revenir. Il a complètement disparu de la circulation.

Silencieux, l'Ecossais peut sentir l'amertume et la déception chez son amie, autant que l'odeur de camphre de la pommade qui lui pique la peau. Nora se dévoue tellement aux gens de son peuple qu'une telle situation la désole profondément. Le flic évite d'en rajouter et la rassure en lui disant que Milo était en pleine forme. C'est peu de le dire !

— Voilà c'est fini, tu peux te remettre ta chemise, souffle la nymphe qui observe une dernière fois son ouvrage.

Pour Alan ce massage a un gout de trop peu. Nora quant à elle s'est retenue d'ajouter l'adjectif "moche" au mot "chemise" pour s'éviter de nouvelles gesticulations outrées de ce fan indécrottable de Tom Selleck. Au lieu de cela, c'est un silence de plomb qui s'est imposé dans la petite cabane. L'Ecossais lisse les pans de son haut un peu distraitement et s'approche de son amie à la mine contrite. Un sourire bienveillant vient illuminer cette trogne mi-britannique, mi-grecque. Une paume calleuse qui vient se poser sur l'épaule fine de la Néréide. Elle frissonne aussitôt.

— Je sais que tu t'en fais pour tes protégés, et j'suis bien placé pour te comprendre. La police veut savoir ce que Milo voulait faire de cette statuette, le Cercle aussi. Ce n’est pas n'importe quelle babiole que ton ami a barboté au musée, mais une figure d'Hécate. Est-ce que c'est juste une provocation ? Un message. Est-ce que ça va plus loin ? On doit le découvrir et je suis sûr que tu comprends ça, lui dit-il d'une voix grave, presque un murmure doux aux oreilles de Nora. J'lui veux pas de mal. Et si on le retrouve, je lui dirais que le Sanctuaire l'attend. Enfin j'éviterai de lui dire que tu vas lui botter son cul de biquette. Mais s'il te plait, préviens-moi si tu entends parler de lui.

Sa plaisanterie déride un peu la nymphe qui se met à rire en posant la main sur celle d'Alan. Un simple contact qui n'a rien de banal entre ces deux-là. La confiance entre le Sorcier et Aréthuse, fille de Nérée, n'est plus à prouver. Le reste non plus, même si c'est plus difficile à admettre. Un petit moment de flottement chasse le silence pesant, quelque chose qui fait tambouriner les cœurs et puis soudain...

Une terrible perturbation dans les forces magiques les font sursauter de concert et tourner la tête vers un même point. Incrédules tous les deux, Sorcier et Nymphe échangent un regard perplexe avant de sortir en trombe de la petite cabane. Dans le Sanctuaire règne une drôle de panique, une effervescence qui n'annonce rien de bon. Alan sent la présence de son petit frère et son instinct ne ment pas. Duncan arrive à cet instant, accompagné de ses deux enfants dont le plus âgé, Arthur, qui n'a même pas six ans.

— Duncan ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Nora prend de cours Alan.

Ce dernier s'est approché de son neveu et de sa nièce, perdus. Son regard oblique vers leur père.

— Nora, j'ai besoin que tu ramènes les enfants au Temple, c'est urgent; J'peux pas t'expliquer maintenant, articule difficilement un Duncan aux abois.

Quand on connait Duncan Danekis, on sait que le voir dans un tel état de stress n'est pas normal. Nora prend Arthur tout contre elle.

— Oui bien sûr... pas de problèmes.

Elle accepte sans réfléchir.
Alan tient sa petite nièce en sanglot contre lui, la faisant presque disparaître dans ses bras. Son frère se tourne vers lui.

— On doit y aller sans attendre. Le Voile s'est déchiré, Istarios va être envahie d'une minute à l'autre.

Le Druide hausse la voix à l'égard de toutes les personnes présentes.

— Rentrez chez vous ou allez au Temple, maintenant ! Ne traînez pas en route !

Le cœur de la nymphe s'emballe tandis que l'Ecossais lui tend la petite Elizabeth pour suivre son cadet. Alan, tout comme Nora, sait déjà que l'heure est grave.
La nymphe regarde les deux frères quitter le Sanctuaire avec la boule au ventre et une terrible appréhension. Un sentiment qui ne veut pas la quitter, encore.

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