La monnaie
Pendant une vingtaine d'années , les hommes avaient fait de la terre, de la forêt environnante à mon seuil, une fourmilière.
Ils n’avaient pas cessé de creuser et d’abattre certains des miens. Tellement ils avaient retiré le charbon des souterrains qu’ils avaient créer des collines artificielles.
Pourquoi ils soutiraient plus que leur nécessité? J’eus à cette époque la première évidence par rapport à ces êtres. Autres choses essentielles et nécessaires les rendaient avide.
A quoi bon tous ces crassiers de charbon pouvaient leur être utiles? Ils ne le mangeaient pas. Tout au long de cette période, deux hommes passaient leur temps à l'intérieur de ma cour et ils contrôlaient les allées et venues des charrettes vides et pleines de charbons. A chaque passage ils récupéraient des rondelles argentés comme un échange de procédés. A aucun moment je n’ai vu , l’un d’entre eux en manger. La seule chose à ma connaissance que les hommes pouvaient ingurgiter par leur orifice faciale était produite par le fruit des miens, sinon ils agissait comme Col Blanc envers Queue Rousse. J’ai profité d’un échange de pierres noires et de rondelles argentés entre les hommes pour interroger Étalon:
“Où mène tu ce lourd fardeau
_ Au village Grande Arbre
_ Que veux tu dire ? A l’est où les hommes on bâtit plusieurs boites de pierres
_ Oui, ce sont des maisons Grand Arbre.”
Du levé au couché du soleil, les hommes ne cessaient pas l’activité physique pour accumuler des rondelles brillantes. Leur agissement en tant qu’être vivant me semblait à la fois incompréhensible et incohérent.
Je me suis questionné un instant:
“ ai-je la capacité de comprendre les humains?”
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