La vue sur le vallon, ma fratrie avait été décimée d’une moitié.

La forêt était parsemée de petits champs. Les dépouilles des miens avaient été amputées de leurs membres et leurs troncs étaient empilés méthodiquement. Dans la grande cour, les hommes s'étaient réunis. J'observais un amas d'individus qui semblait agité et organisé. A quelques mètres de moi dans la garrigue entre thym et romarin se faufilait Grandes Oreilles. De saut en saut le lièvre venait me rendre visite.

“ Bonjour Grandes Oreilles tu arrives du domaine.” Lui dis-je.

_ Oui et avant de quitter mon terrier , j’ai écouté ces êtres à deux pattes. Si j’ai bien compris, ils vont faire des trous”.

Grandes Oreilles n’a pas fini de me fournir des informations que je constatais leur attroupement se diviser en plusieurs groupes.

Ils étaient armés d’un manche en bois sur lesquels étaient fixés de gros bec pointus. C'était encore une fabrication d’outils et d'ustensiles des ces humanoïdes. Certains se sont rendus dans les clairières qu’ils ont fait apparaître aux périls des miens. Ils frappaient si fort la roche et le sol qu’un claquement perpétuel faisait écho, tout au long du jour. D’autres devant les corps inertes des miens les pelaient. Ils tranchaient leur forme cylindrique en les rendant plat en quatre côtés. Les jours passèrent et au fil du temps les hommes pénétraient la terre. Des terriers de taille humaine se dessinaient sous les bois et les hommes ne cessaient le travail comme une fourmilière qui préparait l’hiver.