Chapitre 6 - Cicatrices

12 minutes de lecture

Chloé était bouche-bée. Comment pouvait-il faire une chose pareille aussi facilement ? Tuer la Harpie qui s'est trouvée être une créature aussi dangereuse que belle, pourquoi pas ; mais l'enfant qu'elle portait ? Qu'avait-il donc fait si ce n'est exister ?

— Pourquoi tu n'as pas laissé l'enfant ? demanda-t-elle finalement entre deux fortes respirations.

— À quoi bon ? Il serait né seul et abandonné avec un seul gout : celui de la vengeance, répondit-il sans mal.

Accompagné de ses mots, il sortit une petite dague de sa ceinture pour y découper, en guise de trophée, un morceau de chair où les belles écailles et petites plumes bleues brillaient encore dans l'espoir de protéger l'enfant qui ne naitra point.

— Mais il n'était même pas né, il n'avait encore rien fait ! râla Chloé. Comment peux-tu savoir ?

— Tu devrais savoir ce que c'est, rouquine. Alors ne t'indigne pas. C'est le métier qui le veut, et lui, il n'aurait pas été humain.

— Mais c'est le patron qui décide les règles, bougonna-t-elle tête baissée.

Le purificateur soupira. Se relevant de son gibier, il tourna la tête vers la damoiselle et lui adressa un sourire intimidant, froid.

— Au lieu de me contredire et de m'apprendre un métier que tu ne connais pas, appuie un peu mieux là où t'as mal. Tu parleras moins.

Sylas entendit le grognement de la blessée coupé par une brève respiration douloureuse qui s'éternisa en un long souffle. Arrogante, mais obéissante. L'adolescente ne comprenait toujours pas ce point de vue radical. Pour elle, quelqu'un sans aucune expérience ne peut pas naître criminel. Mais visiblement, pour pratiquer son art, il fallait penser autrement...

— Oh ma chère, vous pouvez vous lever ? demanda madame TINMART qui accourut vers la scène où avait eu lieu le massacre.

— Mais bien sûr que je peux !

Suite à ses mots, Chloé tenta de se lever : en vain. Car à peine avait-elle enlevé sa main de l'une des plaies qu'une vive douleur lui rappela l'importance de ne pas bouger. Elle s'habilla d'un sourire gêné et honteux et se ravisa.

— Bon, peut-être pas en fait...

— La fierté n'est pas toujours une force, ricana-t-il d'un sourire fier et malvenu qui fut récompensé d'un regard noir.

— Vous nous épiez depuis longtemps ? Demanda douloureusement la maigrichonne.

— Oh non ! S'exclama-t-elle. Nous n'osions pas nous mettre en danger....

— Nous ? S'interrogea Sylas.

Ainsi, il découvrit qu'une ribambelle de poltrons se tenait non loin de la porte, sortant tous un à un comme pour regarder la fin d'un spectacle macabre. Ils semblaient horrifiés pour la plupart, subjugués pour les autres. Même impassible, l'homme était irrité mais il ne pipa mot.

— Oui, nous. Nous, le personnel, les enfants nous étions-

— Peu importe, coupa le professionnel. Peu importe ce que vous faites, le travail est fait. La harpie est morte et son enfant avec.

— So-son enfant ? Bégaya la femme.

— Pendant que vous allez emmener le gosse qui se cache dans la cabane loin de toute cette pagaille, un de vos collègues va nous emmener à notre lieu de repos avec des draps propres pour les plaies. Nous discuterons affaire dans quelques heures.

— Quelques heures seulement ? Aaaaarrrrgh... se révolta l'arrogante.

La bonne femme acquiesça. Par dépit, Sylas prit sur son dos Chloé qui ne faisait plus autant la maligne qu'il n'y a quelques minutes. Tout deux étaient silencieux, sans soupir ni remarque quelconque. Ils étaient épuisés.

*

— Mmmmmmh... gémit-elle les larmes aux yeux.

— Arrête. Je sais que t'aimes ça, avoir mal.

— Gna Gna Gna, imita-t-elle puérilement.

D'un coup sec, il serra le tissu avec lequel il lui bandait le bras ce qui l'a fit taire instantanément et se crispa de douleur.

— Dis-toi que ce seront tes vraies premières cicatrices de guerre.

Ils sourirent à deux. Lui, car cette blessure le rendait nostalgique. Elle, car elle trouvait un réconfort à cette phrase. Elle l'avait enfin fait. Pas tout à fait seule, bien évidemment. Mais c'était sa première mission où elle y avait fortement contribué, et elle aurait une marque à vie de son accomplissement. Ses cicatrices seraient sa première fierté et elle souhaita de tout son cœur pouvoir les garder dans toute leur entièreté.

Sylas et Chloé étaient dans une pièce semblable à une chambre mais en bien plus petite. Un seul lit était de disponible et il semblait déjà bien usé et délavé. À côté de celui-ci, une bougie était attablée à une simple table de nuit et éclairait faiblement la pièce. Les bandages étaient finis. Rien de bien excessif car les points de sutures étaient assez suffisants pour une journée mais sans plus.

La rouquine restait ravie, et alors que le brusque personnage l'aida à s'allonger sous la couette étrangement puante, elle continuait de sourire comme une enfant. À côté, il s'allongea lui aussi, épuisé. Il se retourna, dos à elle et utilisa son bras en guise d'oreiller ayant préféré donner le sien pour caler la jambe de la malade.

— Toujours aussi douloureux ? demanda-t-il.

— Oh oui ! Mais ça en valait la peine. Je devrais me blesser plus souvent ! J'adore quand on est aux petits soins comme ça. Même aussi maladroit que toi, lança-t-elle moqueuse.

L'homme ferma les yeux, sans répondre. Il souriait légèrement alors que Chloé possédait ce grand sourire fier de gagnante.

*

— On en était donc à 450 Collings, affirma la bonne femme.

— C'est exact, agréa le purificateur.

— J'ai déjà tout compté ce matin avant le déjeuner mais vous pouvez toujours vérifier... soumit-elle.

Sylas regarda Chloé d'un air de défi, complice. Son sourire en coin manquait, mais la jeune fille souriait tellement qu'elle comptait pour deux. Le professionnel prit la bourse, et l'ouvrit.

— C'est bien ce que je comptais faire.

Tard dans la matinée, madame TINMART était venue les réveiller. La bougie s'était consumée mais les deux aventuriers avaient déjà eu le temps de parler et de se préparer. Elle, les employés, et les enfants, les avaient attendus pour un gros déjeuner en remerciement de leur bravoure. Remerciements ou pas, les faits était là : ils avaient horriblement faim. Tellement que leur estomac parlaient d'eux même.

Au repas, ils étaient les rois. Ils purent manger tout ce qu'ils voulaient et rien ne leur était refusé. Ils eurent un millier de mercis de la part d'un peu tout le monde. Chloé se plaisait à cette vie de héros sous les projecteurs, tout l'inverse du vieux solitaire.

Le festin achevé, il était temps de partir. Les activités de l'orphelinat reprirent leur cours laissant Sylas, Chloé et Madame TINMART en toute intimité pour parler affaire.

Devant les portes de l'établissement, à l'extérieur, l'adolescente se tenait droite. Le bougre avait arrêté de la porter un instant le temps de remplir le contrat en bonne et due forme. Et le voilà qui comptait ses sous.

— Vraiment merci pour le repas ! Je vais guérir mille fois plus vite grâce à ça ! S'exclama la rouquine.

— Oh mais il n'y a pas de quoi, c'est normal après l'épine du pied que vous nous avez enlevée. Et puis vous n'alliez pas rentrer chez vous sans forces.

— Oh oui, assurément... Je n'ai jamais vu un aussi gros repas de toute ma vie dans un orphelinat ! Mais vous savez, avec les 450 Collings que vous nous donnez en récompense, on aurait très bien pu s'acheter un aussi bon repas une fois rentré. C'est comme si vous nous aviez fait don de 50 Collings en plus, enchaina-t-elle innocemment. C'est quand même une grosse somme qu'on n'obtient pas par hasard... souligna-t-elle d'une grande finesse et discrétion.

La bonne femme fronça les sourcils, pinça les lèvres et croisa les bras reculant d'un pas et baissant légèrement la tête.

— Pourquoi ? Vous estimez que le travail vaut plus ?

— — Oh non... Je me demandais juste comment vous faites pour obtenir tout ce pognon, débita-t-elle, franche.

- Nous recevons beaucoup de dons pour nos pauvres enfants, répondit-elle sans broncher.

— Ah oui ? C'est bête ça. Mon orphelinat devait être dans le fin fond perdu d'une grotte de Melorcks pour ne recevoir aucun centime, continua-t-elle d'un ton faussement étonné.

— Qu'est-ce que vous essayez de faire au juste ? Demanda froidement la maîtresse des lieux.

— Savoir pourquoi la Harpie était enceinte, s'immisça Sylas dans la discussion.

— Quelle question. Elle a simplement dû être enfantée par l'un des siens avant de venir se repaitre de mes enfants dans mon orphelinat.

— Ah oui ? C'est bizarre aussi ça. Parce que le père est humain, affirma le professionnel refermant la bourse qu'il accrocha à sa ceinture aux côtés de sa dague.

— Pardon ?

— Vous avez très bien entendu. S'il n'était pas humain, elle aurait reprit sa forme, intégralement. L'hybride a dû se partager le corps pour espérer survivre.

— Vous accusez un de mes employés de-

— On dit juste que vous recevez beaucoup de dons astronomiques, coupa fièrement Chloé. Et on se demandait pourquoi.

— Vous vous croyez malins peut-être ? S'indigna la dame.

— Oui, avoua la rouquine.

— Eh bien je ne vois absolument pas où vous voulez en venir.

— Et si on parlait de toutes vos petites chambres dans le même type que celle dans laquelle nous avons dormi ?

— Excusez-moi ?

— Quoi ? S'étonna l'adolescente de ses yeux ronds. Comment ça ces chambres comme celle dans laquelle nous avons... répéta-t-elle sans finir sa phrase.

— Chacun fait ce qu'il peut pour survivre. Nous mourrions tous sans ça. Et puis ils sont bien heureux de ce qu'ils ont grâce à leurs charmes et aux dons, déblatéra-t-elle. Maintenant garder l'argent et partez. Nous avons tout trois eu ce que nous voulions. Vous n'êtes pas ici pour parler justice, s'énerva la gérante un peu plus.

Chloé semblait écœurée. Elle fut prise de fort relents en comprenant à quoi correspondait l'odeur des draps. Elle le fit d'ailleurs bien signifier par un petit "Je crois que je vais vomir." suivit de bruits disgracieux où rien ne sortit.

— En effet, acquiesça le purificateur en fronçant les sourcils. Sage façon d'acheter notre silence... Nous partons.

Sans un mot ni au revoir, la femme claqua la porte derrière elle laissant les deux héros en tête à tête. Sylas se baissa attendant le corps frêle de la curieuse qui se remettait de l'information.

— Tu ne vas pas la laisser partir comme ça, dis ! S'indigna-t-elle.

— Ce n'est pas notre boulot. Tu as eu ce que tu voulais et on ne peut rien faire de plus. Maintenant, monte, s'impatienta-t-il.

— Comment ça on ne peut rien faire ? Mais bien sûr que si on peut ! On n'a qu'à lui couper la tête ou je sais pas moi... La dénoncer aux autorités et- attends, tu as dis "notre boulot" ? Fit remarquer la chipie, tout sourire.

Le solitaire grogna puis se releva aussitôt. Il devait penser que c'était une regrettable erreur d'avoir sorti ça de la sorte et qu'elle ne le lâcherait jamais. Et il avait sans doute raison de penser cela. Silencieux, il avança sans elle.

— Hey. Hey ! Hey, hurla-t-elle un peu plus fort. Mais attends-moi bon sang ! Nous formons une équipe maintenant ! Nous sommes inséparables ! Tu ne peux pas te défaire de moi comme ça !

Voyant qu'il ne se retournait pas malgré ses appels, la jeune fille appela plus fort encore.

— Tu verras, je deviendrai bien meilleure que toi ! Défia-t-elle finalement.

*

Sylas déposa son trophée azuré sur le comptoir sous les yeux de la gérante.

— Donc votre bout de chaire bleue appartient à la Harpie ? demanda Bethie en examinant de plus près le trésor.

— Exact ! s'exclama la gamine, fière. Je l'ai vu faire moi-même, de mes yeux !

Sylas était arrivé à l'auberge accompagné de Chloé sur son dos. Une fois qu'elle avait obtenu son trône, elle ne s'était pas gênée pour l'embêter tout le long de la route. Il avait hésité à la lâcher plusieurs fois mais la sangsue était bien plus persistante qu'il n'y paraissait.

Bethie les avait accueillis, avec empressement, avant d'avoir remarqué que sa protégée était blessée. Elle leur avait intimé de s'asseoir mais la rouquine était encore euphorique de son dernier combat. Elle s'était empressée de raconter chaque détail et de bien insister sur ses glorieux passages. C'était elle la meilleure et elle voulait le faire comprendre. Sylas n'avait été que le larbin après tout. Enfin, seulement dans sa version. Le purificateur la coupa néanmoins plusieurs fois dans son récit pour rectifier les informations qui le discriminaient et Beth avait écouté patiemment.

— Ne bougez pas tous les deux. Je vais chercher deux de mes guérisseuses. Surtout pour toi, petite inconsciente, blâma-t-elle avec son éternel sourire bienveillant.

Les deux compagnons se regardèrent dans le blanc des yeux. Le rustre attendait clairement que la femme déguerpisse hors de portée d'écoute pour l'ouvrir. Et une fois celle-ci partie, il le fit.

— Tu aurais pu t'abstenir pour l'épisode du livre, l'incrimina-t-il.

— Tu rigoles ? Je ne zapperai jamais le moment le plus drôle de ma quête !

— Ta quête ? Tu ne tiens plus au "nous" maintenant ? Tu m'as tellement fais chier avec ça que je t'interdis de l'oublier aussi facilement, s'énerva Sylas.

Chloé l'ignora complètement, et encore plus lorsque la grande femme revint accompagnée de ses deux employées. Elles devaient être deux sœurs jumelles à première vue car toutes deux se ressemblaient comme deux gouttes d'eau ; brunes, visage rond et petits yeux. La première se hâta vers l'homme et la deuxième suivit le pas vers l'adolescente. En retirant ses bandages, celle-ci soupira.

— Cela va être compliqué de ne pas te laisser de cicatrices, mais je devrais pouvoi-

— Laissez une grosse cicatrice ! Coupa vivement la maigrichonne. Je veux des cicatrices, affirma-t-elle sans y laisser de choix. Et si vous faites trop bien votre boulot, je la rouvrirai moi-même !

— Ne dis pas de bêtise petite sotte, protesta la gérante.

La petite sotte en question râla silencieusement et se laissa faire. La patronne n'était pas bien méchante dans ses paroles et d'ailleurs, la future balafrée savait bien qu'elle était seulement inquiète pour elle et sa santé.

— Olkiu je suppose ? Questionna la barmaid à Sylas.

— Vous supposez bien, répondit-il accompagné d'un léger sourire.

Alors qu'elle servait à boire l'homme, elle fit glisser un nouveau papier sous son nez en plus d'une petite bourse. Il fronça les sourcils et releva la tête vers la femme tout en prenant l'argent, le rangeant à sa ceinture.

— Une autre demande urgente ? demanda-t-il en sirotant une première gorgée.

— Oui. Ainsi que 200 Collings pour vos goules. J'ai pu m'arranger...

— Cinquante la goule... Oui en effet, c'est bien au-dessus des prix habituels. J'imagine que vous achetez avec ça la compagnie de la petite, supposa-t-il.

— Vous supposez bien, releva-t-elle avec un large sourire qui fut vite partagé. Mais il n'y a pas que ça.

— J'écoute.

— Je vous paye aussi de sa compagnie pour la nouvelle annonce que je vous propose. 375 Collings pour éliminer un Faucheur.

— Encore une somme astronomique, fit-il remarquer. Un faucheur vous dites ?

— Exactement. À la différence que cette fois il ne s'agit pas d'une simple vieille femme mais du fils du roi et de la reine BALMUND. Elle est arrivée il y a quelques jours mais je ne voulais pas de faux exorcistes et autres charlatans de ce genre dans mon domaine, expliqua-t-elle. Alors j'attendais la bonne personne.

— Il ne peut pas le faire lui-même ? C'est pas la réputation qui manque pourtant... souligna-t-il.

— Eh bien non. Son épée ne peux pas toucher l'inatteignable après tout. Surtout que son évaluation ne se repose sur rien à mon humble avis, mais mettons ça de côté. Bien évidemment tu auras besoin de Chloé-

— Pas vraiment, rétorqua-t-il en la coupant. Pas du tout même. Si elle n'avait pas tiré à temps je me serais débrouillé seul, comme d'habitude.

— Mais elle t'a aidé avec les enfants. Et à la fin, son aide t'a été précieuse même si tu ne veux pas l'admettre. Elle t'a fait gagner du temps, après t'en avoir fait perdre, et peut-être même des membres.

— Mh, acquiesça-t-il ou non en buvant une nouvelle gorgée.

— Toujours est-il qu'elle apprend avec toi. Nous reviendrons sur les détails plus tard, d'accord ? Ce n'est pas vraiment le moment, ajouta-t-elle en regardant Chloé du coin de l'œil pour signaler sa présence.

— Donc vous ne me donnez pas vraiment le choix.

— Vous avez déjà pris l'argent, fit-elle remarquer en regardant l'endroit où il avait rangé son butin. Donc vous avez accepté sa compagnie pour la prochaine quête. Et puis, vous êtes facilement à court de vivres... Un peu de compagnie pour 250 Collings n'est pas cher payé.

— Putain, jura-t-il. En effet, on en reparlera plus tard quand j'aurai digéré le fait de m'être fait avoir aussi facilement.

— Vous vouliez vous faire avoir. Car vous ne voulez pas refuser cette somme.

Sylas finit alors son verre cul sec et le reposa bruyamment pour faire entendre son mécontentement. Cela réveilla Chloé de son rêve, encore un peu endormie. Pour la soigner plus efficacement, la jumelle qui s'occupait d'elle l'avait comme charmée rendant le cerveau de la petite totalement hors de la réalité. Celle-ci grogna un juron entre ses dents, exaspérée du caractère de l'individu dont sa sœur s'occupait. Cette dernière venait tout juste de terminer la réparation de ses côtes ainsi que de ses jambes qui avaient reçu de sacrés coups elles aussi.

L'homme soupira.

— Tu repars demain pour une nouvelle aventure ma grande, lui annonça Bethie.

— Chouette, s'extasia la rouquine encore dans les vapes alors que le purificateur grognait un nouveau juron.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Clef-Clef ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0