Chapitre 9

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Les deux compères volaient maintenant au dessus de la forêt. L'air était pur et frais. Le soleil était en train de se coucher, baignant le monde d'une lumière orangée, les deux lunes à peine visibles dans le ciel. Un peu plus près maintenant, les gigantesques montagnes se dessinaient droit devant, sans doute encore à de nombreux jours de voyage.

Nox demanda nerveusement:

-Tu es sûr que nous pouvons voyager ainsi? Tu ne crois pas qu'Il va nous trouver?

- Et bien, on verra bien, mais je pense que la dame verte a fait quelque chose pour que je puisse rester caché. Dans la forêt j'ai révélé tout mon pouvoir et il ne s'est rien passé. Et toujours rien depuis plusieurs heures donc à mon avis, ça va aller. En fait, je sens que ça va aller.

- Bon, bon, répondit Nox à demi-rassuré. C'est bizarre en fait de passer aussi soudainement du secret absolu à la pleine lumière...

Il laissa la suite en suspens occupé à surveiller du coin de l'oeil un très grand oiseau, violet et blanc, qui volait paresseusement sur leur gauche à plusieurs kilomètres de distance.

- Tu crois qu'il va nous prendre en chasse? demanda DeuxLunes.

- Je ne sais pas, mais pourquoi pas, tout ici veut notre mort, pourquoi pas un oiseau de plus? répondit Nox.

Puis après un moment de réflexion, il ajouta :

- Ta toute nouvelle confiance inclut-elle une victoire contre cet animal ?

- Peut-être, répondit DeuxLunes, il est vrai que je ne me suis jamais senti aussi confiant de toute ma vie. C'est dingue! Je dois être shooté à la dopamine. Et il sourit de toutes ses dents prenant un air avantageux.

Nox pouffa, accueillant le rire. Enfin un peu de détente! Mais l’oiseau choisit ce moment pour virer dans leur direction. Il s’éleva, prenant manifestement un courant ascendant pour mieux fondre sur sa proie. Il s’approcha encore pour se retrouver à une centaine de mètres au-dessus d’eux, en position idéale pour attaquer.

DeuxLunes créa alors un tourbillon de vent violent dans ses ailes, l’oiseau se cabra cherchant un souffle d’air stable tout en tentant de contrer les vents avec sa propre magie. DeuxLunes s’y attendait et ne le laissa pas faire: il créa plusieurs courants violents et contraires venant de différentes directions, dont un qui fit plonger l’oiseau à une vitesse vertigineuse vers les arbres en contrebas. Quelque chose de tentaculaire ne s’y fit pas prier et l’oiseau disparut dans la mer de verdure.


Nox était de plus en plus impressionné par l’étendue des capacités magiques de DeuxLunes et maintenant qu’il le voyait en action, il était aussi impressionné par la simplicité de sa mise en oeuvre. Ses capacités à lui étaient plus rigides, plus lentes, comme mécaniques. Il devait se concentrer, visualiser exactement ce qu’il souhaitait créer et envoyer une impulsion avec son désir et tout son être, un peu comme quand on va se lancer dans une course de vitesse. Tout son corps se contractait, son coeur s’emballait et finalement après une seconde ou deux, un éclair jaillissait là où il le désirait. Plus forte était sa tension, plus grand était son éclair; mais celle-ci menaçait de faire vaciller son coeur et écrasait ses poumons. Après, il était épuisé et mettait plusieurs heures à s’en remettre. Voler, par exemple, lui coûtait trop d’efforts, c’est pourquoi DeuxLunes s’en chargeait.

Il faisait cela l’air de rien, presque distraitement. Quant à l’oiseau, il avait semblé penser à lui quelques secondes et puis voilà, l’affaire était réglée. Et après, il souriait, pensant manifestement à autre chose, sûr de son résultat. Nox, si il n’avait pas été aussi amoureux et admiratif, en aurait été jaloux. En fait, cela le rendait plutôt gaga. Il s’en rendait bien compte.

Il pensa un moment à la dame verte et à leur aventure d’hier. Il se perdait en conjectures à son sujet. Etait-ce une rêveuse qui avait appris à projeter son corps ou son énergie à distance et qui surveillait DeuxLunes? Ou un autre type de magicienne? Ou était-ce quelque chose de natif à cette planète, quelque chose qui avait échappé à tout le monde depuis le début?

DeuxLunes interrompit ses pensées.

- Eh, tu as vu là-bas? On dirait un filet de fumée, peut-être est-ce un village?

- Oui peut-être, répondit Nox, il hésitait. Nous n’avons jamais rencontré de natifs faisant du feu de toute façon, on y va?

- Oui, allons-y, nous avons besoin de toutes les informations possibles sur cette région. Tu as vu les arbres, ils semblent changer d’apparence pour ressembler à des conifères. Je me demande si leurs pouvoir sont différents? J’aimerais avoir des informations.

- D’accord, allons-y !

Et les deux compères se mirent à tournoyer dans l’air l’un autour de l’autre comme deux oiseaux joueurs tout en changeant de direction. Ils accélérèrent pour ménager leur effet de surprise et ralentirent au dernier moment, DeuxLunes se chargeant du freinage avec doigté et finesse.

Ils atterrirent sur le sol, un genou à terre, comme deux super héros des anciens films humains, pile devant une hutte faite de terre, de branchages et de magie. Il n’y avait personne. L’endroit semblait désert mais la fumée continuait de monter depuis le centre de la hutte. Ils se trouvaient dans une clairière d’une quinzaine de mètres de rayon, plutôt régulière. Ils avaient manifestement percé une défense magique de zone et celle-ci se recréait au dessus d’eux.

Ils firent le tour des lieux du regard. Quelqu’un devait être ici, forcément, mais ils avaient beau scruter en écarquillant les yeux, ils ne voyaient personne. DeuxLunes, qui suspectait quelque chose, eut une idée: il essaya d’observer les flux de magie autour de lui. Difficilement d’abord, il perçu les couches de fond de la magie, se mélangeant avec les éléments du paysage, qui étaient comme des couleurs claires et lumineuses mélangées et brouillées. Puis il vit des couleurs plus nettes émanant des arbres qui utilisaient la magie. Puis il se mit à percevoir des tons bleus chez Nox qui semblaient comme entrelacés et en se concentrant mieux, sa vision se mit à changer pour montrer des petit éclairs pulsants de couleur bleue. Il tourna alors son regard sur la hutte, la clairière, puis les arbres et là… bingo! De fines lignes vertes semblaient comme miroiter juste au-dessus d’une branche un peu sur sa gauche. Une personne devait manifestement se trouver là, pas très loin d’eux, à une hauteur de trois ou quatre mètres du sol. Il voyait bien cette forme maintenant mais, en lâchant sa concentration, il ne distinguait plus rien. Peut-être était-ce un animal caméléon?

Il se gratta la gorge et se mit à parler, conscient que c’étaient eux les intrus et qu’il fallait sans doute apaiser les craintes de cette créature. Avec un peu de chance, elle était humaine.

- Bonjour ! dit-il.

- …

- Je m’appelle DeuxLunes et voici mon ami Nox. Nous sommes des humains qui vivions près de l’océan Méridional, pas très loin de la base Alpha maintenant abandonnée. Nous venons en paix. Nous cherchons des informations. Êtes-vous humain? Parlez-vous notre langue?

Nox se tourna, cherchant à apercevoir à qui parlait DeuxLunes. Mais impossible de voir qui que ce soit. Il se remit à tourner la tête, tous ses sens en éveil, cherchant d’éventuels dangers.

DeuxLunes répéta son message à peu près de la même manière en s’approchant lentement de sa cible, les mains ouvertes en signe de paix. Il regardait toujours fixement dans la bonne direction. N’obtenant pas de réponse il s’approcha encore, le regard rivé sur l’espace situé en dessus de la branche jusqu’à être à peu près en dessous. Il avait un peu peur d’être attaqué, mais il avait plus confiance que jamais en son bouclier personnel, le plus compliqué qu’il ait jamais réussi à tisser d’ailleurs. Il avait même réussi à dégager la bouche et les oreilles pour pouvoir entendre et parler. Nox se rapprocha, lui aussi, regardant maintenant dans la même direction, cherchant vainement ce que DeuxLunes pouvait bien voir…

Et soudain, quelque chose bougea, des couleurs se modifièrent et la silhouette d’un être humanoïde se détacha du tronc. Ses mouvements étaient lents, mesurés. DeuxLunes vit deux filaments se créer pour s’accrocher aux branches supérieures et, comme suspendu, l’être se mit à descendre lentement jusqu’à eux.

Enfin il/elle toucha le sol. Son corps, définitivement humanoïde, aux couleurs diverses et variées de forêt façon camouflage, s’approcha d’eux. Puis peu à peu, timidement, un visage blanc apparu progressivement. Deux mains blanches suivirent puis le cou, les épaules, les seins, le ventre, les jambes. Seuls ses fesses et son sexe restèrent cachés sous une couche de camouflage. L’effet en était des plus curieux. On aurait dit une sauvageonne, comme dans les contes et légendes anciens. Sa quasi nudité choqua Nox, qui ne pouvait imaginer être nu à ce point-là dans ce monde de terreur. Il se serait senti horriblement vulnérable.

- Bonjour, dit DeuxLunes.

- Bonjour, fit Nox en souriant d’un air engageant. Vous avez là un incroyable talent de dissimulation!

- Oui, je suis très impressionné par vos talents moi aussi ! renchérit DeuxLunes. Seriez-vous d’accord de parler un peu avec nous? Vous avez l’air de vivre recluse et nous apportons des nouvelles ainsi que des questions. Ne voulez-vous pas vous asseoir avec nous et échanger des histoires?

La sauvageonne se mit à le regarder avec intensité et s’approcha de lui, pas après pas. Elle avait l’air sans âge, ses yeux noisettes étaient grands et magnifiques, comme nés pour observer. Ses cheveux bruns et long lui tombaient jusqu’aux fesses, tressés de çi de là par des fils magiques colorés. Son corps semblait rompu à des exercices physiques quotidiens et il se dégageait d’elle quelque chose d’indéfinissable qui réveillait en lui sa sexualité. Quelque chose de profondément animal, une sorte de vie impulsive et puissante qui lui donnait un charme ravageur. Mais DeuxLunes devinait derrière tout cela une quelconque forme de magie, d’un style qu’il ne connaissait pas, mais qui ressemblait à celui des sculpteurs de corps.

Il se laissa approcher. Elle lui toucha le visage, caressant ses traits de ses doigts légèrement calleux. Elle sembla soudain émue, comme transpercée d’un souvenir et sa main s’abaissa. Elle regarda alors Nox dans les yeux et il fut lui aussi transpercé par sa beauté et son énergie. DeuxLunes percevait le pouvoir magique qui pulsait en elle. Elle semblait vouloir les charmer tous les deux, comme pour répondre à une sourde angoisse qu’elle cachait dans son ventre. Il murmura:

- Vous n’avez absolument rien à craindre de nous. Nous ne faisons que passer. Notre destination n’est pas votre clairière mais nous avons cruellement besoin d’informations et la présence d’une humaine, aussi près des montagnes, est une heureuse surprise pour nous. Ne voulez pas venir vous asseoir avec nous devant votre hutte pour discuter un moment?

- Voulez-vous bien nous accorder l’hospitalité madame? ajouta Nox.

Elle les regarda un moment comme indécise ou peut-être comme luttant contre elle-même. Elle ouvrit la bouche, cherchant un réflexe longtemps perdu, puis dit avec hésitation: « Oui, parlons ». Et ses yeux devinrent humides. Elle leur fit un signe du bras et s’avança jusqu’à sa hutte.

- Merci de nous accueillir, dirent en même temps Nox et DeuxLunes, tout émus par ses émotions.

- Vous n’avez manifestement pas parlé depuis longtemps, avança DeuxLunes. Si vous le préférez, nous parlerons les premiers pour vous aider à retrouver des mots?

Elle fit oui de la tête.

Les deux amis alors parlèrent de leurs villages, puis des événements passés et récents. DeuxLunes raconta ses malheurs, puis ce fut Nox qui reprit le récit. Ils continuèrent ainsi jusqu’à arriver au moment présent. La sauvageonne n’avait pour le moment rien dit. Se contentant de hocher la tête ou de s’exprimer avec les yeux. Elle semblait touchée par leur récit. Mais Nox se perdait en conjectures à son égard. Comme une femme seule pouvait-elle avoir survécu dans cette forêt de malheur? Les arbres étaient-ils moins agressifs ici, ou les animaux? Il trouvait cela surréaliste et ses suppositions devenaient de plus en plus fantasques.

Enfin, à la fin de leur récit, elle se mit à parler d’une manière hésitante: « Merci pour votre histoire. Je… suis… Ledda. Je suis… ici depuis longtemps. Beaucoup d’années. Seule. Mon village a été détruit par un … homme. Il y a longtemps. Comme vous. »

DeuxLunes se sentit raidir.

- Comme moi?

- Non.

- Comme l’homme qui a détruit mon village vous voulez dire?

- Oui!

DeuxLunes se détendit un peu, embarrassé par la diction difficile de cette femme, il avait eu peur que son destructeur lui ressembla. Mais soudain l’excitation et la curiosité faisant chemin en lui, il demanda en tremblant:

- L’attaque de votre village était elle similaire à la mienne? Etait-ce rapide? Des animaux participaient-ils à l’attaque? A-t-il usé de statues de terre?

Elle hocha la tête, ses yeux larmoyants.

- Oui, tout a été… , très rapide. Je n’ai pu …, me sauver…, que grâce…, à ma magie de cachette, ajouta-t-elle.

- De dissimulation? proposa Nox d’une voix douce.

- Dissimulation? Oui, c’est bien, merci, répondit-elle.

- Et tout le monde est mort chez vous aussi? demanda DeuxLunes.

- Oui tout le monde, toutes mes… soeurs, tous mes enfants, mon mari, tout le village…

L’émotion était palpable, DeuxLunes et Nox la regardait avec une infinie douceur, les larmes aux yeux. Ledda pourtant cherchait désespérément à garder le contrôle sur ses émotions. Elle chassa ses larmes et pour se changer les idées, elle rentra dans sa hutte et en ressortit avec des bols magnifiques, taillés dans le bois, sculptés et décorés dans toutes sortes de tons de bois. Elle leur servit ensuite de l’eau et à manger, une sorte de ragoût de plantes qui sentait bon.

Ils mangèrent un moment en silence. DeuxLunes toujours perturbé à la vue des seins de Ledda cherchait à regarder ailleurs. Puis ils se mirent à parler encore et la nuit vint. Ils apprirent ainsi qu’elle vivait seule depuis probablement vingt ans et que sa beauté était surtout due à la magie car elle se sentait vieille à l’intérieure. Terriblement vieille. Pourtant elle ne devait pas avoir plus de quarante ans. Elle leur raconta comment elle avait peaufiné ses capacités magiques de dissimulation, de chasse, jusqu’à pouvoir vivre seule dans cette forêt hostile. Elle avait fini par amadouer la forêt et certains animaux alentour jusqu’à ne faire plus qu’un avec la forêt. Elle avait beaucoup appris. Elle ne craignait plus ce monde. Elle savait maintenant vivre en harmonie avec lui. Cette seule affirmation stupéfia DeuxLunes et Nox.

La clé, disait-elle était d’accepter la force de la magie qui était en toutes choses et de s’en laisser vraiment pénétrer comme le faisait les animaux.

DeuxLunes comprenait très bien, il en avait fait l’expérience récemment et tout cela lui rappelait la dame verte, mais il hésitait à en parler à Ledda. C’était encore un peu tôt. Il tâta le terrain, lui demandant si elle faisait des rêves bizarres, ou si elle avait vu d’autres êtres dans la forêt, mais sans résultats. A leur demande, elle parla des animaux du cru, comme les tribus de serpents qui projetaient du venin et attaquaient en groupe. Elle leur parla des chiens hurleurs, couards et vicieux qui ressemblaient un peu à des marmottes terrestres mais rapides, beaucoup plus grands et la gentillesse en moins. Puis elle évoqua les bufflons qui vivaient plus loin, plus près des montagnes et qui parfois descendaient jusqu’en plaine quand l’hiver était trop rigoureux. Des bufflons qui se lançait sur leurs ennemis avec leur cornes et qui pouvaient ainsi les électrocuter en plus de les percuter. Elle leur parla longtemps des habitants de la forêt et des nombreux oiseaux de la région avec une curieuse gentillesse, comme si elle parlait d’amis, légèrement perturbés.

Ils allèrent dormir ensemble dans la hutte. DeuxLunes et Nox voulurent se coucher côte à côte un peu à l’écart mais elle s’imposa et se coucha entre eux, corps contre corps. Ils la sentirent pleurer silencieusement. DeuxLune qui était dans son dos embrassa sa tête pour l’apaiser. Nox se retourna pour lui embrasser le front et ils s’étreignirent longtemps. DeuxLunes luttait pour ne pas avoir d’érection, songeant combien ce moment ne devait pas être gâché pour elle. C’était mal connaître Ledda qui, n’ayant pas eu de contact humain depuis vingt ans ne voulait guère s’embarrasser de protocole. Elle se mit à les toucher, à caresser leur sexe, tant et si bien qu’il s’embrassèrent, se dévêtirent et firent l’amour tous ensemble comme si l’avenir de l’espèce humaine en dépendait.

Nox, étonné, découvrait le corps féminin et s’étonnait d’être capable d’y prendre plaisir. Il pénétrèrent plusieurs fois et à tour de rôle son corps frémissant. Ledda pleurait parfois silencieusement, des larmes coulaient sur son visage très vite embrassées par les deux hommes, pourtant elle ahanait aussi de plus en plus, jouissant de très nombreuses fois, manifestement aidée par la magie. Nox en profitait pour toucher fortuitement le corps de DeuxLunes. Il était aux anges, tout cela dépassant ses plus folles attentes. Ledda cependant, remarqua son attirance, elle déploya alors ses talents magiques et des phéromones particulières envahirent les deux hommes libérant tous leurs interdits, annihilant leur doutes. Nox se mit à lécher DeuxLunes, puis à le sucer pendant que Ledda s’occupait de sa bouche.

DeuxLunes ne s’en offusqua point. C’était sa première expérience sexuelle. Il était prêt à tout, désinhibé. Il ne l’avait jamais fait avec un homme mais cette union sacrée à trois était tellement puissante, tellement vivifiante qu’il se laissait volontiers emporter. Il sentait bien la magie d’Edda a l’oeuvre mais n’en avait cure. Au contraire, il en était fasciné. Il se demanda un moment avec crainte ce que la dame verte pourrait en penser. Mais leur union était trop puissante, trop sauvage pour pouvoir y résister. Il s’abandonna complètement à Nox, se laissant pénétrer, puis le pénétrant. Puis se nettoyant grâce à la magie, il pénétrèrent ensemble Edda qui sembla au comble de la jouissance et ils finirent par jouir les trois ensemble et à ce moment là, la Terre se mit à trembler légèrement, comme un murmure.

Ils se séparèrent, inquiets et étonnés. Mais le tremblement s’estompa sans qu’un quelconque danger ne vint les troubler. Ils se mirent à rire, incrédules d’avoir pu être la cause de pareil événement. Puis, tout étant calme, ils se couchèrent les uns contre les autres et s’endormirent.

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