Épopée : Chapitre XXIII

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XXIII. Le Prince de cristal

Sol et Emilia furent pris de panique. L’érudit emboita le pas au gardien, déjà loin devant. Ce dernier se précipitait en direction du palais dont la pointe d’or se nimbait petit à petit d’une aura verdâtre.

— Encore les Ombres ? interrogea Elio en scrutant les ruelles de jade à la recherche de la menace.

Pas le moindre squelette cramoisi ne montra le bout de ses griffes, la cité semblait belle et bien à l’abandon.

« Mais il en était de même pour Pentapolis, pensa le chevalier… »

Mais contrairement à la dernière fois, un silence absolu régnait. Pas de murmures fantomatiques ou de chant lancinant à peine audible. Lubinapolis était plonger dans un mutisme écrasant.

— Il ne faut surtout pas laisser mon maître y aller seul ! s’écria Emilia. Le maléfice se répand depuis le château.

Elle s’engagea à son tour dans le chemin qu’avaient pris la momie, talonnée par Sol.

— Elle a raison, ne les perdons pas, ajouta Orm en suivant la jeune fille. Y a un truc vraiment malsain avec cette ville.

Ils coururent donc tous vers le palais de verre. Anton fermait la marche, Faucheuse bringuebalant sur son flanc. Sa respiration était perturbée, son combat avec Neruda ne l’avait pas laissé indemne et le manque de repos commençait à se faire sentir. Le mercenaire se demandait d’ailleurs combien de temps Emilia pouvait encore tenir. Elle avait beau essayer de le cacher, la jeune apprentie était bientôt à bout. Anton serra les dent et continua sa course en se tenant les côtes. Quel que soit le danger tapie dans cette ville, il ne pourrait pas l’affronter au maximum de ses capacités. Il sentit le regard perçant de Jambar, à côté de lui. Il lui souriant sous son écharpe. D’un hochement de tête, l’employeur lui indiqua qu’il avait compris et ils coururent côte à côte.

Ils avaient presque rattrapé les deux mages et traversaient ce qui avait dû être un immense jardin menant au palais. Ici aussi, tout était en parfait état. Ils dépassèrent de grandes vasques rutilantes, d’antiques parterres de fleur vidés de leur terreau et plusieurs rangées de statues de cristal. Étrangement dépourvues de socles, elles représentaient des hommes et des femmes nus ou drapés d’une toge.

Elio laissa traîner son regard sur les poses singulières que le sculpteur avait donné à ses œuvres. Certaines étaient à genoux, d’autre levaient les bras ou figées dans une position de course, chaque muscle, chaque veine, chaque ride saillait avec une précision renversante.

L’éclat glauque de la statue au sommet du palais se fit plus intense, la cité pris une tinte émeraude et les ombres s’allongèrent dans un jeu de lumière macabre. Il sembla même à Elio que les statues se mouvaient dans la lumière. Le palais scintillait, se dressant devant eux tel un joyau colossal. Ils finirent par rejoindre Sol, hors d’haleine, au moment d’arriver devant un portail de verre aux barreaux taillés pour former deux sirènes tenant deux grandes lettres de l’alphabet tragentopolien.

M.V. ,murmura Jambar pour lui-même.

Le portail franchit, il remontèrent encore une allée, bien moins large, elle aussi bordée de statues. Anton eut alors un déclic :

— Emilia… Tu as parlé d’un maléfice. On peut avoir des détails ?

Haletante, la jeune femme articula.

— Pas le temps… vous retournez pas.

Le mercenaire déglutit. Un picotement remonta le long de son échine et les muscles de son cou se contractèrent. Quelque chose était sur leurs talons et les traquait jusqu’au palais. Mais mis à part le bruit de leur respiration et de leurs propres pas, il n’était pourchassés que par le silence.

Un grand escalier menait aux portes iridescentes du château, une longue série de petites marches couleur aigue-marine suffisamment transparentes pour voir au travers. Sous la ville. Dans les eaux noires insondable de l’immense lac. Ils s’y engagèrent.

— Ce peuple avait vraiment un problème avec les escaliers, grommela Elio qui gravit les marche dans une démarche évoquant un canard ivre.

La jeune magicienne prit garde à ne pas chuter en s’emmêlant les pieds dans sa robe de voyage. Comme elle regardait les marches, son regard fut accroché par une dizaine de petits points blancs lumineux se déplacer dans l’eau, sous eux. Puis elle vit une sirène filer à toute vitesse dans la même direction qu’eux. Pendant une fraction de seconde, sa vision se perdit dans les yeux sombre de la créature. Ce fut comme si son corps continuait à courir de lui-même alors que son esprit était obnubilé par le regard de la sirène.

« Ne suivez pas le gardien dans le palais. Ou il vous entraînera dans son destin funeste. »

Ces mots furent susurrés directement dans l’esprit d’Emilia. La sirène avait disparue et ils avaient atteint les portes. Deux grands rectangles de verre gravés de motifs célestes et aquatiques. L’apprentie secoua la tête pour reprendre ses esprit. Elle vit que le gardien, aidé d’Anton et Orm, poussaient de toutes leur force sur les battants de verre.

— Surtout pas ! dit-elle, paniquée. Je suis persuadé qu’il ne faut surtout pas entrer là-dedans.

Son maître posa deux mains rassurantes sur ses épaules.

— Je suis désolé de t’avoir entraîné dans ce voyage Emilia. Je comprends que tu n’en puisse plus mais nous n’avons pas d’autre alternative.

— Cette saloperie de porte bouge pas d’un poil ! pesta Anton, de la sueur inondant son front.

Sol se mordit les joues.

« — Tout ce que nous pouvons faire pour l’instant, c’est avancer et rester en vie. De la réussite de notre quête dépend peut-être l’avenir des Quatre. La recherche du savoir pour la sauvegarde du Monde, tel est le credo de la Guilde du Clair-Obscur.

Sur ses mots, le géomancien se redressa, une lueur orangée au creux des mains.

— Elio, Jambar. Nous allons les retenir le temps que nos compagnons ouvrent cette porte, occupez-vous de celles qui approchent de trop, déclara Sol.

Puis, se tournant vers son élève :

— Tu es ma disciple la plus douée Emilia. Prouves moi que j’ai raison. »

Avec un faible sourire, la jeune femme se campa fermement sur ses jambes malgré les paroles de la sirène qui tournaient toujours dans sa tête. Elle et son maître firent face à la menace. Elio et Jambar se retournèrent eux aussi tandis que les trois autres poussaient toujours contre la porte.

— Par tous les Dieux ! s’exclama Elio.

Le jeune homme pensait se trouver face à des Ombres, ou des squelettes comme à la surface. Au lieu de cela, la lumière olivâtre de la tour faisait danser des reflets macabres sur la pierre immaculée d’une dizaine, non, d’une centaine de statues convergeant sur le palais. Avec une lenteur toute minérale, elles encerclaient petit à petit l’escalier. D’autres arrivaient encore par le portail, depuis l’ancien jardin, pour se masser en une foule compacte semblable à un océan de jade composé d’un chaos de visages figés dans une expression de sérénité morbide. Le plus terrifiant était que cette horde verte ne produisait aucun son. Pas un murmure, ni même le frottement de la pierre contre le sol. Juste l’avancée inéluctable et silencieuse de ces corps inorganiques, se mouvant chacun dans une chorégraphie parfaite. Mais en dépit de leur mouvement d’une grâce perturbante, leur muscles de roche laissaient présager d’une force terrifiante.

— Ensemble Emilia ! ordonna l’érudit.

Sol tandis les mains en direction des statues en bas de l’escalier, doigts écartés, nimbés de lumière. Une impulsion partit de ses paumes et un grondement lointain leur parvint, au-dessus de leur tête. Emilia avait elle aussi tendu les mains. Yeux fermés, elle se concentra au maximum.

— Je les ai maître. Pile au-dessus.

— Excellent. Lâches tout et dresses une barrière devant nous.

— Je voudrais pas presser… mais elles commencent à monter l’escalier, indiqua Elio.

L’air se fit plus dense et l’image des statues se brouilla, comme l’horizon pendant la canicule. Emilia plissa les yeux et déploya toutes ses forces pour former une sorte de bulle autour du groupe.

— Pousse plus fort Orm ! grogna Anton. C’est le gardien qui fait tout le boulot !

— Smelkni a zaltak !

— Et puis quoi encore ! s’indigna le colosse. Oh et puis merde, poussez-vous !

Le barbare écarta les deux autre d’un geste vif, une expression déterminée au visage.

— Qu’est-ce que tu fous ? s’insurgea le mercenaire.

Sans mot dire, Orm serra son poing, le leva en inspirant tout ce qu’il pouvait par le nez, puis souffla très lentement par la bouche. Il abattit son poing de toutes ses forces contre la porte. Au même moment, un déluge de roche s’abattit. Des blocs gros comme des bœufs tombèrent du plafond de la caverne pour écraser les statues, presque instantanément réduites en poudre par la violence du choc. Derrière les mages, la porte de verre vibra et se fendit là où Orm avait frappé.

— Encore une fois… dit-il d’une voix rauque.

D’autre pierres tombaient, broyant toujours plus de statues, réduisant leurs facies parfaitement inexpressifs à l’état de gravats dans un vacarme assourdissant. Le bouclier d’Emilia tenait bon, mais la jeune femme commençait à plier sous la charge minérale. Une détonation impressionnante, suivi d’un souffle d’air tiède dans son dos indiqua à l’apprenti que le colosse avait fini par abattre la porte. Sol lui posa une main sur l’épaule.

— C’est ouvert ! Tu peux lâcher maintenant.

Elle recula lentement, les mains tremblantes. Ses yeux papillonnèrent et elle bascula en arrière, évanouie. Elio la rattrapa de justesse et la souleva alors qui s’engouffraient dans la porte défoncée. Une fois le seuil franchit, l’entrée fut aussitôt bloquée par un amas de pierres et de graviers. Jambar et Anton attendirent la fin du tapage pour vérifier qu’aucune statue ne les avait suivi. Le silence de mort était revenu.

— Vous croyiez que ces choses ont laissé tomber ? les interrogea Elio, la jeune magicienne toujours dans ses bras.

Le mercenaire s’appuya sur son épée pour reprendre son souffle.

— Pas envie de rester ici pour vérifier, répondit-il. Jambar, demande au chanteur pourquoi il nous a amener là-dedans.

Les réflexes militaire d’Anton lui intimèrent de faire un rapide repérage d’où il se trouvaient. Un grand hall au sol de marbre vert, totalement vide mise à part une rosace de verre transparent en son centre. Plus loin, un escalier assez large pour une dizaine de personnes surplombait l’endroit, il menait vraisemblablement à un palier surmonté d’une voute ornée de mosaïques représentant le fond d’un lac, ou d’une mer. Là encore des sirènes étaient visibles. Anton leva la tête et son cœur manqua un battement.

Des statues ! Plusieurs dizaines. Perchés sur des piédestal, penchées à des balcons ou taillées à même la pierre d’une immense coupole irisée au centre de laquelle pendait un autre soleil, fait d’argent et de nacre, assurément plus petit que celui de la tour bien que mesurant au moins plusieurs mètres de diamètre. Les statues tendaient toutes un bras vers l’astre, déployant leurs doigts comme pour l’effleurer. Le mercenaire se calma en constatant qu’il ne s’agissait que de sculptures ordinaires. Leur réalisme n’en était pas moins saisissant, aucune ne se ressemblait, le travail d’une vie sans doute…

L’une de ses côtes meurtries le rappela à leur situation. Elio tenait toujours Emilia. Il ne voulait probablement pas la poser sur le sol dur et froid du hall. Jambar s’entretenait avec la momie. Cette dernières était très inquiète et leur employeur faisait de son mieux pour ne pas paraître nerveux. Quant à Orm, il s’était assis par terre, jambes croisées, soufflant comme un bœuf. Sol se tenait accroupi à côté du colosse.

— Un anneau enchanté ? C’est ça ? demanda l’érudit.

— Non plus, souffla laconiquement le barbare.

— Il y a de la magie en vous je le savais. J’ai d’abord cru que vous portiez un artefact ou un joyau enchanté avec vous. Mais non… c’est autre chose… Quand j’y pense, même un enchantement de renforcement ordinaire, même extrêmement puissant, ne vous aurait pas permis de briser cette porte aussi facilement…

— Je suis peut-être juste vraiment balaise aussi.

Le ton d’Orm était acerbe, mais ses paroles sonnaient fausses. Après que le colosse se soit relevé en grognant, le mage se gratta le menton et ajouta :

— Pourrais-je jeter un coup d’œil à vos bras ? Si ça ne vous dérange pas bien sûr.

— Justement, ça me dérange. Et c’est surtout pas le moment, rétorqua le barbare.

Il s’éloigna pour rejoindre Jambar et le gardien. Sol revint vers son apprentie, toujours portée par un chevalier ne sachant trop quoi faire. Le mage se pencha sur la jeune femme et posa une main sur son front. Un bref éclair de lumière jaune illumina le visage d’Emilia et se répandit jusqu’à atteindre son cœur. Les paupières de la jeune femme papillonnèrent et elle finit par ouvrir complètement les yeux.

— Bravo Emilia, dit doucement son maître. Je suis très fier de toi. Mais tu dois apprendre à mieux canaliser ton pouvoir, tu brûles beaucoup trop d’énergie.

— Oui maître, répondit-elle. J’ai mal à la tête…

Elio gloussa :

— Alors ça doit être parce que votre tête est posée sur mon plastron depuis dix minutes. Il fait un oreiller exécrable !

Emilia avisa sa position dans les bras du jeune homme.

— Vous pouvez me reposer ? Je peux marcher je crois.

Elio s’empourpra.

— Ahem. Tout de suite.

Le groupe se rassembla, le gardien avait fini de discuter avec Jambar et n’arrêtait pas de tordre ses doigts squelettiques en regardant frénétiquement vers l’escalier. Sol avait eu le temps d’appliquer de légers soins à Anton, juste de quoi lui redonner assez de force pour se battre au cas où. Cependant, tout le groupe commençait à montrer des signes de fatigue.

— Par quoi devrais-je commencer… fit Jambar en se grattant la tête à travers son foulard.

— L’essentiel, coupa Anton. Pourquoi nous avoir fait venir dans ce palais ? C’était quoi ces statues mouvantes dehors ?

Jambar prit une profonde inspiration.

— Le palais est le cœur de Lubinapolis. Pas seulement en terme politique, c’est aussi le dernier bastion de défense au cas où la cité tomberait. Tant que le soleil brille au sommet de la tour, c’est que l’héritier du trône impérial est en vie…

Les autres froncèrent les sourcils.

— L’héritier ? s’interrogea Orm.

— Le Prince ou la Princesse de l’Empire. Il, ou elle, est le seigneur de Lubinapolis. C’est une coutume qui sert surtout à apprendre les charges du pouvoirs impérial au futur empereur, ou impératrice. Mais le dernier Prince en date est censé avoir été massacré quand le Seigneur Noir est apparu…

— Je comprends mieux la panique de notre ami maintenant, réfléchit Sol à voix haute. Quant aux statues je crois savoir… il s’agit des habitants n’est-ce pas ?

Jambar se tourna vers le gardien et lui traduisit les déductions du mage. La momie bredouilla quelque chose et se prit la tête dans les mains, son corps frêle parcouru de spasme. Il pleurait sans qu’aucune larme ne s’écoule de ses yeux incandescents. Sol comprit qu’il avait vu juste.

— Comme les Ombres, continua-t-il. Sauf que c’est bien plus… pervers. Ces gens ont été changés en pantin de pierre. Peut-être sont-ils même toujours conscients… mais je n’ose y penser. En tout cas elles obéissent à un seul esprit. Assez puissant pour en contrôler plusieurs centaine. Mais la distance du contrôle ne peut pas…

— Stooooop ! l’interrompit Anton. Je récapitule. Le soleil de la tour n’est éclairé que si l’héritier se trouve dans le palais et les habitants ont été changés en statues vertes qui doivent obligatoirement être contrôlées par quelqu’un ?

En écoutant ces paroles, Emilia se souvint des paroles de la sirène. Elle était maintenant sûre qu’elle n’avait pas rêvé. Un picotement froid remonta le long de sa colonne vertébrale quand elle réalisa enfin…

— Il faut qu’on s’en aille, vite, souffla-t-elle.

Mais il était déjà trop tard. Le gardien, qui scrutait les escaliers depuis le début de la conversation fut pris de tremblements incontrôlable, ces dents de squelette claquèrent à s’en déchausser et ses yeux brillant étaient exorbités. La momie était littéralement morte de peur. Comme un seul homme, le groupe se tourna vers l’escalier.

À son sommet, sous l’arche menant au palier, un homme se tenait debout, droit comme un roc. Torse nu, les hanches ceintes d’une ceinture décorée de pierres précieuses, sa boucle représentant un soleil d’argent et de nacre, soutenant quatre longues bandes de tissu blanc laissant apercevoir ses cuisses. Il portait une paire de sandales et deux jambières de métal irisé protégeaient ses chevilles. Des gantelets du même matériau remontaient jusqu’à ses coudes en libérant ses longs doigts aux ongles vernis. Un col de a même facture que ses jambières et ses gants descendait sur son torse musclé pour remonter jusqu’à ses épaules graciles. Tout son corps dégageait une puissance et une beauté écrasante, le faible éclairage faisait d’ailleurs par moment scintiller de minuscule particules argentées recouvrant sa peu d’ivoire. Son visage aux formes androgynes était magnifié par une chevelure abondante, d’une couleur presque rouge vif et d’une légèreté hypnotique. Une expression de quiétude infinie se lisait sur ses lèvres parfaite et dans ses yeux d’un vert aussi profond que le lac de la caverne. Sa main droite tenait un trident de verre, semblable à celui de la porte.

Sol étouffa une exclamation. Enchâssé dans l’arme rutilante, se trouvait un autre morceau du masque maudit trouvé sur Neruda. Pire, l’homme était entouré de statue de jade. Certaines agenouillées derrière lui, d’autre figées dans une position languissante à ses pieds. Il ne semblait même pas leur prêter la moindre attention, ses yeux envoutant posés sur les aventurier comme pour les juger.

Elio déglutit.

— Je suppose que c’est lui le Prince…

Le gardien tomba à genoux, tremblant comme une feuille. Entre deux claquement de mâchoire, il réussit à articuler quelques mots, immédiatement traduits par Jambar.

— Son altesse impériale, le Prince Milostivar Veneïselïn.

Un sourire apparut sur le visage éclatant du Prince.

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