Camaël Chapitre 6

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- Heu... je...

- Oui, je me doute que tu dois être surprise.

- Pourtant, tu as vraiment l'air d'un homme.

- Et bien, j'en suis un, enfin presque.

- Oui presque... insista-t-elle.

- Bon, j'ai deux solutions : le mensonge ou la vérité. Mais le problème, c'est que la vérité est plus difficile à croire qu'un mensonge.

- Essaye quand même la vérité, réclama-t-elle.

- Et bien voilà, je suis un ange. Un ange réparateur comme tous les Camaël qui se baladent là-haut, dis-je en pointant le ciel.

- Effectivement, à première vue, soit, tu es fou, soit tu me prends pour une débile.

- Et bien, ni l'un ni l'autre.

- Tu voudrais me faire croire que tu es vraiment un ange gardien.

- Pas exactement. D'ailleurs, l'ange gardien est, même pour moi et mes congénères, un mythe. Il y a plein de sortes d'anges, qui ont chacun un rôle, mais un ange qui ne protège qu'une personne toute sa vie, ça n'existe pas.

- Oui, mais tu comprends, qu'il ne m'est pas possible de croire à une telle histoire sans un peu de preuves.

- Oui, mais comme chaque ange, j'ai la possibilité de te faire voir des choses ou d'en faire apparaître d'autres. Alors demande. Mais d'abord, je dois te dire que je n'ai pas eu l'autorisation de descendre sur terre et encore moins de passer le week-end avec une mortelle. Alors ne me demande pas quelque chose qui pourrait nous faire remarquer par, tu sais qui.

- Tu veux parler de Lord Voldemort, dit-elle avec un peu d'ironie.

- Très drôle... Je voulais plutôt parler de l'ange Gabriel.

- Bon d'accord, alors j'aimerais bien des fraises, pour aller avec la coupe de champagne que je veux voir apparaître dans ma main, mainte...

Terry n'avait pas fini sa phrase qu'elle tenait une coupe de champagne dans sa main droite, alors qu'une coupelle de fraise à parfaite maturité était posée sur le bord de la baignoire.

- Oh ! Et là, si je ferme les yeux, je peux me voir en train de marcher sur la lune ?

À peine ses yeux clos, Terry se vit en train de se promener à sa surface, sans combinaison et bondissante comme si elle était aussi légère qu'une plume.

- C'est extraordinaire ! Mais alors tu es là pour le boulot, dit-elle déçue.

- Heu... Non. Depuis de nombreuses années, je me chamaille avec Cupidon à ton propos. Je ne suis jamais d'accord avec ses choix.

- Oui, effectivement, on ne peut pas dire qu'il ait fait les meilleurs choix. Mais alors pourquoi es-tu là ?

- Depuis que tu es née, je te regarde souvent, mais je n'ai jamais eu le droit d'intervenir. Car mon rôle est de réparer les cœurs brisés qui ne croient plus en l'amour et toi, même avec tout ce qui t'es arrivée, tu y crois toujours un peu.

- Oui, c'est vrai et encore plus depuis que je t'ai rencontré.

- Ça me touche beaucoup. Donc, repris-je, quand j'ai vu cet idiot hier, j'ai craqué. Je ne pouvais pas te laisser comme ça.

- Et je t'en remercie.

- Mais je n'ai pas le droit d'avoir de relation avec une femme.

- Oui, je comprends, mais de toute évidence, tu n'as pas le droit non plus d'être ici ?

- Oui effectivement.

- Tu n'avais pas le droit non plus de m'embrasser ?

- Oui.

- Et tu n'avais pas le droit d'y prendre du plaisir ?

- Encore une fois, je dois te donner raison.

- Alors quitte à transgresser les règles, autant avoir du plaisir.

- Oui, tu as encore raison.

- Parce que moi, j'en ai eu beaucoup et j'en veux plus.

- Mais comment pourrais-je te donner du plaisir ?

- T'inquiètes, je suis sûre qu'on va trouver des solutions, dit-elle en me donnant un baiser, pour me rassurer.

Elle prit ma main et vint la glisser entre ses cuisses. Comme si je l'avais toujours fait, je trouvais tout de suite l'entrée de son sexe. Même s’il était dans l'eau, je sentais sur mes doigts un liquide plus épais et plus doux qui rendait la pénétration de mon doigt aisée. J'aurais aimé avoir un sexe pour lui donner le plaisir qu'elle méritait, même si mes doigts semblaient lui faire déjà beaucoup d'effets. Avec son bassin, elle allait et venait sur mes doigts comme s'ils avaient été une verge.

En fermant les yeux, j'imaginais même le plaisir de la pénétrer, comme si j'avais eu un sexe entre les jambes. Elle retira son tee-shirt et accompagna mon visage pour que je goûte à ses jolis mamelons. Je commençais à comprendre le plaisir que pouvaient ressentir les humains à se toucher, se caresser, se mélanger. J'avais tellement envie de le faire avec elle, d'entrer en elle.

- Je crois que l'on est bien propre maintenant. On pourrait finir notre câlin dans un lit ? dit-elle.

- Je peux remplacer les deux petits lits par un grand, si tu veux ?

- Un très grand lit, avec plein de coussins et des draps tout doux. Et sur la table de chevet une boite avec des jouets pour femmes. Mais j'en voudrais des jolis en bois de toutes les tailles et toutes les formes.

Terry avait une très bonne idée, je pourrais ainsi lui donner plus de plaisir qu'avec mes doigts. Et à bien y réfléchir, je trouvais cette mise en scène très excitante.

- Une dernière chose, va m'attendre dans le lit et mets de la musique. Marvin Gaye serait parfait, Lets get it on.

Allongé au milieu des coussins moelleux, j'attendais ma déesse de l'amour. Quand la musique commença, la porte de la salle de bain s'entrouvrit et laissa d'abord apparaître une jambe. Terry avait décidé de m'offrir une petite danse sexy, pour faire monter encore mon désir. Les mouvements de son corps bougeaient en parfaite synchronisation avec les percussions. Et ses yeux me dévoraient. C'était tellement agréable de se sentir autant désiré. Je me sentais comme une tartelette aux fraises parfaite, prête à être croquée.

Elle s'approcha de moi et monta sur le lit. Plaçant ses jambes de part et d’autre de mon bassin elle se trémoussait comme les filles que les humains filment pour vendre de la musique. Je comprenais enfin en quoi cela pouvait être excitant. Je sentais le désir monter en moi. Cette sensation nouvelle était délicieuse et je me demandais pourquoi j'avais attendu tellement de temps. Je l'avais attendu elle.

Même si j'adorais son ballet, je la voulais près de moi, je voulais à mon tour m'occuper d'elle. Glissant mes mains le long de ses jambes douces, je l'attirai à moi. Elle obéit à mon envie et vint s'asseoir sur moi. Mais je la soulevai et l'allongeai sur le dos.

- Maintenant, c'est à moi de m'occuper de toi, dis-je en ouvrant la boite en acajou, posée sur la table de nuit.

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