Chapitre 37

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Depuis quelques jours, mon cœur battait à tout rompre à chaque fois que je voyais Océane. Depuis quelques jours, je voulais tenter quelque chose avec elle, mais n’y parvenait pas. Je ne savais ni quoi faire ni comment m’y prendre. Cet après-midi-là, alors que la réunion du Conseil venait de se terminer et que tout le monde, sauf elle, était parti, mon cœur s’emballa à nouveau, tandis que je rangeais mes documents.


— Elena ? m’interpella-t-elle

— Quoi ?


Pendant plusieurs secondes on se regardait dans les yeux, en silence. Mes joues se réchauffèrent, mes mains devenaient moites et mon regard restait bloqué dans le sien. Je voulais l’embrasser et je le pouvais, nous étions seules. Pourtant, je me retenais. Je ne m’en sentais pas le droit, je ne me sentais pas légitime de le faire. Sans que je m’en rende compte, Océane s’était rapprochée de moi. Je pouvais sentir son souffle sur mes cheveux. Sans la lâcher du regard, je déglutis quand sa main glissa sur mon bras.


— Océane, je…

— Embrasse-moi. Je sais ce que tu as en tête alors…


Ne la laissant pas finir sa phrase, je m’approchais d’elle, passai mes mains dans son dos et l’embrassais. Elle posa ensuite les siennes dans mon dos et un frisson parcourut ma colonne vertébrale. Au contact de ses lèvres, une bulle de bonheur m’envahit au moment au mon cœur explosa. Ses mains délicates remontèrent le long de mon dos et elle me poussa. En rencontrant la table, je me dépêchais de m’asseoir dessus. Je passais ensuite les bras autour du cou d’Océane et la tirais vers moi, en même temps de m’allonger.


— Océ…

— Ne dis rien, profite.

— Je t’aime Océ.

— Je t’aime aussi Elena.


Je l’embrassais à nouveau, heureuse. C’était la première fois que j’osais lui dévoiler ainsi tout mon amour et je ne m’en sentais que plus vivante. Pourtant, quelques minutes plus tard, on entendit la porte s’ouvrir. Océane s’éloigna et je me redressais sur la table pour m’asseoir. Au plus profond de moi, j’espérais que nous avions été assez rapides pour ne pas avoir été découvertes.


— Votre Majesté, excusez-moi de vous déranger, mais j’ai une lettre pour vous.

— Une lettre ? Apportez là moi.

— Il y avait une recommandation. Que vous soyez seule pour la lire.

— Merci soldat.


Le garde me tendit la lettre puis quitta la salle en refermant la porte. Oubliant déjà cette lettre, je la posais sur la table et me tournais vers ma bien-aimée. Océane se mit alors à rire et je fis de même. Elle se rapprocha et m’embrassa à nouveau.


— On a bien failli se faire prendre.

— C’est vrai, mais… je me sens bien avec toi. Je ne suis jamais senti aussi libre.

— Moi aussi je suis bien avec toi. Je me sens… plus sereine. Et puis, tu vois que tu peux lâcher prise.

— Et si j’allais fermer cette porte à clé ?

— J’aimerais beaucoup, mais tu as du travail. Tu as une lettre confidentielle à lire.

— Et si c’est toi que je veux ?

— Je te fais la promesse qu’un jour, je t’appartiendrais corps et âme.


Océane s’éloigna et je la suivis jusqu’à la porte. Mais au moment où elle voulut l’ouvrir, je plaquais ma main gauche sur la porte, juste à côté d’elle pour l’en empêcher. Elle se retourna, souriante, et posa ses épaules contre la porte. Posant ma main droite sur sa joue, je l’embrassais à nouveau. J’avais des étoiles plein les yeux, mais surtout des papillons dans le ventre. Maintenant qu’elle était là, rien qu’à moi, que j’avais réussi à faire ce pas, je n’arrivais plus à me séparer d’elle.


— Tu es complètement accro en fait ! commenta Océane en me repoussant.

— Non, même pas vrai, répondis-je en levant les yeux au ciel.

— Vraiment ? Pourquoi m’empêches-tu de sortir alors ?

— Et bien… c’est bon j’ai compris, va-t’en si ça te chante.

— Je reviendrais, c’est promis.


Elle m’embrassa une dernière fois et sortit de la Grande Salle. Je pris ensuite une grande inspiration pour retrouver mes esprits puis récupérais la lettre avant de retourner dans ma chambre, toujours sur mon petit nuage. Assise sur mon lit, j’ouvris délicatement la lettre confidentielle et commençais à la lire.


« Elena, ma chérie.

Excuse-moi d’être partie si soudainement, mais il le fallait. Si j’étais restée une journée de plus, j’allais te faire du mal et je n’aurais jamais pu me pardonner. Cette nuit-là, alors que tu dormais si sereinement à côté de moi, j’ai failli te tuer. Si je l’avais fait, je n’ose imaginer ce qu’il se serait passé.

Je t’écris cette lettre depuis un monde bien meilleur. Cette lettre, c’est ma dernière étape avant de passer à autre chose. Tu as besoin de réponse, j’ai besoin de ton pardon même si je sais que je ne l’aurais jamais. Je t’ai trop fait souffrir pour ça et j’en suis désolée. Là où je m’apprête à aller, je serais bien entourée. Des gens veilleront sur moi pour que ce que j’ai fait ne recommence plus jamais.

Quoi que tu penses de moi, ne cherches pas à m’aider, tu n’y parviendras pas. Ne me cherche pas non plus, tu recevras cette lettre plus mois après son écriture. Si tout se passe comme prévu, ce sera la dernière fois que tu entendras parler de moi.

Je te fais confiance, ma grande. Je te fais confiance pour réparer tout ce que j’ai détruit, pour réunir notre famille que j’ai fait exploser. Je te fais confiance pour être une meilleure impératrice que moi. Je te fais confiance pour que tu te construire ta propre famille, comme tu l’entends. Avec une femme, avec des enfants ou non, tel sera ton choix.

N’oublie pas qu’en cas de besoin, tu pourras toujours compter sur Corine, la mère d’Emma. Elle me l’a promis le jour de ta naissance. Cette femme, tu peux la considérer comme ta tante, si c’est ce que tu veux. Même si elle n’est pas ma sœur, je l’ai toujours considéré comme telle. Si tu lui demandes et si elle te juge prête à l’entendre, elle répondra à toute tes questions. Elle sait absolument tout.

Mon amour, mon bébé, je suis tellement fière de la femme que tu es devenue, malgré ma présence dans ta vie. J’aurais aimé être une mère différente. J’aurais aimé t’éduquer comme mes parents l’ont fait avec moi. J’aurais aimé t’inscrire dans une école classique, où tu te serais fait des amis. J’aurais aimé t’emmener voyager dans tout l’Empire, visiter mon village portuaire où je suis née. J’aurais aimé que tes grands-parents te submergent de cadeaux malgré le peu d’argent qu’ils ont. J’aurais aimé assister à ta remise des diplômes, avec ton père à nos côtés. Malheureusement, je n’ai rien fait de tout ça. Je n’ai pas su être assez forte, je n’ai pas su lutter ni dire stop au bon moment. Je n’ai pas su écouter ton père et j’en suis navré. Je ne pourrais jamais me pardonner tout ce que j’ai fait, mais j’espère que toi, tu y parviendras un jour, quand tu sauras tout.

En attendant, sache que malgré tout, je t’aime. À ta naissance, j’étais une femme comblée, heureuse. Tu as toujours été mon petit ange que la vie a accepté de me confier. Deviens la mère que tu aurais voulu que je sois et tu n’en seras que plus heureuse.

Je t’aime ma chérie,

Maman. »


Cette lettre était à la fois parsemée des larmes de ma mère et des miennes. Comment devais-je interpréter ses paroles ? Où était-elle ? Allait-elle vraiment se suicider et m’abandonner définitivement ? Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Ma poitrine me faisait mal et les larmes avaient inondé mon visage. Afin d’éviter de détériorer plus la lettre, je la rangeais dans une pochette que je cachais sous mon matelas avant de sortir de la chambre. J’avais besoin de prendre l’air, j’étouffais ici. Pourquoi fallait-il qu’à chaque fois que j’étais heureuse, ma mère revienne sur le tapis ? Pourquoi avait-il fallu que ce soit aujourd’hui que je reçoive sa lettre, alors qu’elle l’avait écrite surement plusieurs mois avant ? Si elle était en vie, je ne savais pas où. Si elle était morte, je l’avais perdue à tout jamais. Quoi qu’il arrive, j’étais encore sans réponses et surtout seule.

Déambulant dans les couloirs du château, je croisais plusieurs domestiques qui s’inquiétaient. Perdu dans mes pensées, je ne répondis pas à leurs interpellations et continuais d’avancer, sans les regarder. Je finis par arriver dans la cour, où des soldats s’entrainaient. En m’apercevant, ils s’arrêtèrent pour me saluer, mais je les ignorais à leur tour.


— Votre Majesté !


Tentant de reprendre mes esprits, j’essuyais rapidement mes larmes, redressais les épaules et me tournais vers le soldat qui s’approchait.


— Est-ce que tout va bien, Votre Majesté ?

— Oui, ce n’est rien. Merci de vous inquiéter.

— Vous êtes sûr ? Si vous avez besoin de parler…

— Tout va bien. Retournez vous entrainer.


Comprenant qu’il ne pourrait rien faire de plus, il me salua et s’éloigna. La seule personne avec qui j’avais envie de parler, ou de moins, d’oublier ce que je venais de lire, c’était Océane. C’est la seule personne que j’avais envie de voir. Me rappelant que j’avais oublié mon téléphone dans la Grande Salle, je m’assurais que mes larmes avaient totalement disparu avant d’y retourner. Pourtant, Emma était là et tenait l’objet en question dans sa main.


— Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Océane ? m’interrogea-t-elle intriguée.

— Rien. Et depuis quand tu regardes dans mon téléphone ?

— Je n’ai pas regardé. Il était posé là et il s’est allumé quand tu as reçu un message d’Océane. Je cite : « c’était super, dommage qu’on ait été interrompus ».

— Tu n’as pas de la cuisine à aller faire ? ajoutais-je en récupérant mon téléphone, agressive.

— Mais je veux tout savoir moi, me taquina-t-elle.

— Emma ! On s’est juste embrassée, c’est tout. Pas besoin d’en faire tout un drame.

— Et il se serait passé quoi si vous n’aviez pas été interrompu ?

— Rien du tout.

— Elena ! Tu as pleuré ?

— Occupe-toi de ce qu’il te regarde pour une fois !


Je détournais le regard et me rendis dans ma chambre, là om elle ne viendrait pas me poser de question. Ce qu’il s’était passé avec Océane prit alors le dessus sur la lettre de ma mère. Allongée dans mon lit, je me mis à penser à ce qu’il aurait pu se passer avec elle, dans cette grande salle. Moi, allongée sur la table, Océane au-dessus de moi, ses mains sous ma robe et les miennes dans son dos. Je fermais les yeux et secouai la tête, chassant cette image. Étais-je vraiment prête à aller plus loin avec Océane ? Elle me rendait complètement folle, accro et elle le savait. Une fois dans ma chambre, je répondis enfin au message d’Océane.


« Emma a vu ton message, elle m’a cuisiné, mais je n’ai rien dit. »

« Alors comme ça tu caches des choses à Emma ? Elle ne va pas être contente. »

« J’ai lu la lettre et j’ai besoin d’en parler… enfin non, je veux tout sauf en parler, je veux oublier. Est-ce que je peux te rejoindre chez toi ? »

« Je ne suis pas une drogue Elena, mais oui, rejoins-moi si tu veux. Viens t’occuper l’esprit à la maison. Nathan passe le reste de l’après-midi chez un ami. »

« Merci. J’arrive alors. »


Je respirais un grand coup, mais chasser la pression dans ma poitrine et envoyais ensuite un message à Emma lui demandant de me rejoindre dans ma chambre. Je sortis une magnifique robe rouge clair, à bretelle et à dentelle, courte jusqu’au-dessus de genoux ainsi qu’un léger décolleté. Je troquai mes sandales pour de magnifiques chaussures blanches à talon.


— Toi, tu as un rencard, intervint Emma en entrant dans la chambre.

— Tu me coiffes, tu me maquilles et tu ne dis rien.

— Je te maquille ? Donc c’est un rencard. Océane en a de la chance.

— Emma !

— Donc tes yeux rouges n’ont rien à voir avec Océane ?

— Pas du tout. Mais je ne veux pas en parler.

— C’est bon, j’ai compris, je me tais.

— Merci.


Elle tressa quelques mèches de cheveux de chaque côté de ma tête, avant de les attacher ensemble. Elle boucla mes cheveux qui tombèrent en cascades sur mes épaules puis dans mon dos et ajouta une fine couche de laque. Pour le maquillage, un peu de fard à paupières légèrement rose, du mascara et un magnifique rouge à lèvres. Une dernière petite touche de parfum à la rose et j’étais prête, tout était parfait.


— Les hommes comme les femmes vont tous se retourner à ton passage. Tu es magnifique.

— Océane est la seule qui m’intéresse.

— Vous êtes fait pour être ensemble, j’en suis persuadée. Elle te comprend bien mieux que moi.

— C’est vrai, je ne sais pas ce que je ferais sans elle. À ses côtés, j’ai l’impression d’être invincible, de pouvoir braver tous les dangers, tout ce qui pourrait me tuer à petit feu.

— Elle va apprécier l’effort que tu as fait pour elle. Elle sait que tu vas la rejoindre au moins ?

— Bien sûr. Nathan passe la journée chez un ami à lui. On sera seule.

— Si je n’ai pas de nouvelle de toi avant le dîner, j’en conclurais que vous passez la nuit ensemble.

— Emma !

— Bah quoi ? Avoue, c’est ce qu’il s’est presque passé ce matin quand vous étiez seule dans la Grande Salle.

— Je ne sais pas si j’en ai vraiment envie.


Après ce qu’il s’était passé ce matin, la question me torturait vraiment. J’aimais Océane, je ferais tout pour être avec elle, mais étais-je vraiment prête à aller jusque-là avec elle ? Pour ma première fois ?


— C’est normal que tu doutes, Elena. Ta mère ne t’a jamais expliqué ce que c’était que de coucher avec quelqu’un et de toute façon c’est encore trop tôt. Votre relation avec Océane commence à peine. Prenez votre temps.

— Je sais quand même comment ça fonctionne, je ne suis pas idiote.

— Je n’ai pas dit ça.

— De toute façon, tu as raison, c’est trop tôt. Je ne devrais pas me tracasser pour rien.

— Mais vous pouvez quand même passer la nuit ensemble.

— Tu m’énerves, Emma.

— Je sais Elena, je sais.


Je me levais, attrapais mon chapeau, mes lunettes de soleil et mon petit sac à main. J’envoyais un message à Océane pour la prévenir que je partais et me rendis dans le bureau du Général Fauster.


— Général, est-ce que je vous dérange ?

— Pas du tout Majesté, entrez.

— J’aurais besoin d’aller en ville, pour la journée.

— Avez-vous un rendez-vous, Majesté ? Vous êtes ravissante.

— Ne posez pas de question. J’aurais besoin de partir tout de suite.

— Je vais vous faire préparer une voiture et une escorte. Ce sera prêt d’ici une dizaine de minutes.

— Merci.


J’attendis dans la cour de la voiture et l’escorte sois prête avant de partir rejoindre Océane. Comme Emma l’avait prédit, tous les regards étaient tournés vers moi. En cet instant, je n’étais plus l’Impératrice, mais une jeune fille de dix-neuf qui faisait baver des jeunes de seize ans. En cet instant, je me sentais belle. Du coin de l’œil, j’en vis plus d’un me regarder passer bouche bée. Mes talons claquaient sur les pavés tout neufs de la ville. En arrivant sur la place principale, je vis Océane discuter avec une autre fille de son âge, un verre à la main. Quand elle me vit, elle s’étrangla et son amie tapota dans son dos. Sans la lâcher du regard, je m’approchais d’elle.


— Mademoiselle Luisard.

— Mademoiselle Stinley, vous êtes… ravissante.

— À plus, Océane, nous coupa son amie.

— À plus, Cécilia. Elena…

— On va chez toi ? demandais-je en enlevant mes lunettes de soleil. Il fait chaud ici.

— Bonne idée.


En silence, je la suivis jusqu’à chez elle et dès que la porte fut refermée, je la plaquais dessus en l’embrassant.


— Tu ne peux plus te passer de moi, on dirait.

— Tu n’imagines même pas à quel point. Tu es sûr que ton frère n’est pas là ?

— Certaine.

— Et ton petit-ami, il ne viendra pas ?

— Je ne sais pas, mais si je ferme la porte à clé, il ne pourra pas entrer.


Je tendis le bras et atteignis la clé que je tournais dans la serrure. Au déclic, les épaules d’Océane s’affaissèrent. Elle était plus détendue.


— Tu es magnifique dans cette robe, Elena.

— Elle te plaît ? Je la mettrai que pour toi les prochaines fois alors.

— Tu es belle, même en dormant.

— Mais bien sûr, soupirais-je.

— Tu veux boire quelque chose ?

— Avec plaisir, cette chaleur est étouffante.

— Heureusement qu’il fait frais chez moi. J’ai de la limonade, ça t’ira ?

— Bien sûr.

— Avec une petite rondelle de citron ?

— Tu sais comment me séduire toi.

— Je t’ai juste observée. Par contre, cette robe, elle est beaucoup trop osée pour d’autres personnes que moi.

— C’était le but. Merci, ajoutais-je en prenant mon verre.

— Te faire mater par n’importe qui ? C’était ça le but.

— J’avais envie de me sentir belle Océ. Et de t’impressionner aussi.

— Mais tu m’impressionnes quoi que tu portes, ma chérie. Je ne t’aime pas pour tes vêtements, mais pour qui tu es. Même si c’est vrai que cette robe te va très bien.

— Promis, la prochaine fois que je la porterai j’aurai un gilet, si ça peut te faire plaisir.

— Je préfère ça. Je n’ai pas envie que n’importe qui pose les yeux sur toi. Je veux être l’unique femme à le faire.


Je bus une grande gorgée de limonade, reposais mon verre et fis le tour de la table pour me retrouver nez à nez avec Océane. Je posai mes mains sur la table de chaque côté d’elle. Être avec elle me permettait d’oublie tous mes soucis. C’était la raison même de ma venue chez elle, me sentir apaisée et aimée.


— Serais-tu jalouse ? lui demandais-je alors que nous lèvres était à quelques centimètres l’une de l’autre.

— Bien sûr. Tu es l’Impératrice de tous les Eryenniens, mais tu es la seule que j’aime à ce point. Tu es à moi et à personne d’autre.

— Montre-le-moi alors, enchaînais-je joueuse.


Elle attrapa ma tête entre ses mains et m’embrassa, comme s’il n’y avait plus que ça qui comptait, comme si nous étions seules au monde. Rapidement, elle attrapa ma main et me tira dans les escaliers jusque dans sa chambre. Je m’assis sur le lit et elle continua à m’embrasser. Je finis par m’allonger.


— Est-ce que tu veux aller plus loin ? me demanda-t-elle alors que sa main était posée sur ma cuisse, sous ma robe.

— Non, c’est trop tôt et je ne suis pas prête.

— C’est toi qui décides. J’irais à ton rythme.


Elle m’embrassa à nouveau et retira sa main de ma cuisse pour attraper la mienne. Même si nous nous contentions de peu, j’étais heureuse dans ses bras. Le monde aurait pu s’écrouler autour de nous, ça m’importait peu. Je voulais rester là, dans ses bras, sous ses baisés, pour l’éternité.

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