Jolene Sharp, ange déchu du Bureau Fédéral d'Investigation s'introduisit sans peine dans la résidence nichée à flanc de falaise. A contrario des muscles de son visage aux pommettes saillantes, ses mains gantées de noir avaient conservé agilité féline et remarquable souplesse. Cependant, c'est avec un effroi sans cesse renouvelé que Jolene revivait durant son sommeil la litanie meurtrière de sa poigne assassine. Son cauchemar, la téléportait invariablement dix sept ans plus tôt, dans ce van banalisé du renseignement intérieur sud-africain. Prostrée dans l'ombre où crissait la glace bleue de son regard, Jolene ferma les yeux.