Le concours

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Chacun rentre chez soi, Aksel est hébergé chez Jean. Manon et Luc retournent au lycée, étudient pour préparer leur bac et s’échappent dès qu’ils le peuvent pour travailler dans le laboratoire de l’usine.

Aksel repart à Bergen, complètement anéanti de se séparer de Manon. Mais il le faut, aucun des trois adolescents ne doit rater leur bac qui leur permettra d’aller à l’université. Manon essaie de ne pas penser à Aksel et de ne se préoccuper que de ses études. L’amitié avec Luc en avait pris un sacré coup, pourtant cette complicité suit un nouveau chemin. Luc raconte ses secrets ou ses amours à Manon, elle devient sa confidente et respire à nouveau de retrouver son ami d’enfance.

A force de travail, Luc et Manon ont réussi leur bac et dans la filière scientifique, ce n’était pas très facile. Luc a eu de la chance de l’avoir du premier coup, quant à Manon, elle a eu une mention Bien. Aksel s’en est bien sorti aussi et doit revenir à Grasse pour l’été.

Ils n’ont plus de nouvelles de Jean. Le concours pour intégrer l’école de Versailles approche. Luc et Manon ont chacun préparé un projet à présenter au patron de l’usine pour obtenir une bourse et ils savent pertinemment qu’au mieux, un seul des deux l’obtiendra. De plus, il y aura peut-être d’autres jeunes qui présenteront leurs créations. Aksel s’est inscrit aussi, il tente sa chance. Pour lui c’est une autre opportunité, mais il n’a pas le même problème que Luc et Manon, sa famille a les moyens de lui payer ses études.

Par contre, pour Luc et Manon, sans la bourse, leurs familles ne pourraient pas assumer ces dépenses. Leurs dossiers ont été donnés à la direction, les inscriptions pour l’école attendent dans leurs enveloppes, déjà prêtes.

Le jour des résultats, Manon ne veut pas quitter sa chambre. Luc se dit solidaire même s’il n’est pas pris, si c’est elle, il sera content aussi. Il représentera son dossier l’année prochaine. Il l’entraine vers l’usine, dans la cour où les employés se sont réunis dans l’attente des résultats. Aksel les rejoint, moins nerveux que les deux autres, il espère cependant que Manon sera prise, il ne peut pas s’empêcher de prier pour qu’elle puisse enfin réaliser son rêve.

Le patron arrive, son discours leur semble très long. Les jeunes attendent avec impatience les résultats et non pas toute cette diatribe sur l’usine, son histoire, etc.. Ils connaissent tout ça par cœur.

Enfin, c’est fini. On passe au moment crucial. Mais le directeur s’arrête et aimerait que ce soit son fils qui donne le nom du lauréat. Son fils ? Celui qui habite New-York ? Il ne vient jamais, personne ne le connait ici.

Luc et Manon voient arriver un grand gaillard, les cheveux indomptés, les yeux d’un bleu intense, élégant dans un costume taillé sur mesure, bleu nuit, assorti à ses yeux. C’est Jean, qui se présente avec une classe naturelle et un sourire au coin des lèvres.

Il prend le micro, annonce que cette année, il n’a pas pu se décider entre deux projets d’une grande créativité. Les lauréats seront deux. Ils iront suivre le cursus à l’école de Versailles. De plus, une grande première, après leurs études, ils seront tout de suite intégrés dans leur filiale de New-York. L’assemblée attend avec encore plus d’impatience les noms de ces prodiges.

Vous avez deviné ! Il s’agit bien entendu de Luc et de Manon qui sont appelés et qui avancent vers Jean. Manon en pleurs se jette dans ses bras, Luc a du mal à réaliser, Jean le prend par la main et l’attire à lui.

Aksel n’est pas gagnant, ce qui était un peu à prévoir, il n’est pas fils d’ouvrier et même si son projet était bon, le jury a préféré l’ambition des deux jeunes Grassois.

Les parents sont fous de joie. Mais à l’instant où ils embrassent leurs enfants, ceux-ci commencent à comprendre leur jeu, leurs clins d’œil, leur facilité à accepter de se séparer d’eux pendant les vacances. Tout se met en place, ils se sont bien moqués de Luc et Manon. Jean les avait avertis bien avant qu’il ne rencontre les jeunes dans cette pizzeria à Cannes.

Manon fait semblant de frapper son père en riant et en criant que ses parents étaient des traitres, quant à Luc, il est assis par terre, les yeux dans le vague, comme s’il était hypnotisé ! Aksel et Manon se jettent sur lui, le font rouler par terre et tout fini dans une espèce de bataille à laquelle tous les enfants présents à la cérémonie se joignent.

La fête se poursuit très tard le soir, car une grande salle avait été préparée en cachette avec une grande table et de quoi manger pour plusieurs jours.

Aksel leur annonce par la suite qu’il est déjà inscrit à l’école de Versailles et qu’ils commenceront ensemble leurs études.

Voilà, ce n’est peut-être pas la fin de l’histoire, c’est en tout cas un début prometteur. Jean les avait repérés tout de suite dans le restaurant à Cannes et tout a été organisé d’avance. Il ne s’était pas trompé sur la passion et le don de ses protégés.

Cependant, le plus dur reste à venir. Il faudra étudier, s’inventer sans cesse, avoir des connaissances, du savoir-faire, de l’habileté et de la maitrise. Apprendre à être un artisan et ensuite un artiste.

Que deviendront nos héros ?

L’avenir le dira..

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