Chapitre 5

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Une femme entra dans la pièce et me lança un petit sourire rassurant. La personne qui venait d'entrer était de taille moyenne et très fine, tellement mince que j'étais sûre qu'au moindre courant d'air elle pourrait s'envoler. Elle avait les cheveux bruns et courts, un carré plongeant si j'en croyais ma faible expérience de coiffure. Ses yeux, noisette venait réchauffer son teint clair. Sa peau était si pâle que l'on pouvait presque voir au travers, cette vision me fit frissonner. Bien que sa peau pratiquement translucide faisait un peu peur, elle n'en restait pas moins très belle et avait l'air d'une gentillesse telle, que je commençait déjà à l'apprécier sans même qu'elle eu dit un seul mot. La femme s'approcha doucement de moi et commença à me parler d'une voix douce.

- Bonjour Ilyana, tout vas bien ? Tu te remet du chloroforme ?

- Hum, bonjour, dis-je gênée, oui ça va mais où suis-je ? Pourquoi m'avez-vous enlevée ? J'avais faillit dire encore mais me retins de justesse, de peur d'aggraver mon cas.

- A Greenhow bien sûr, tu n'as pas lu la brochure ?

- C'est impossible ! Ce n'est vraiment pas drôle, hurlai-je, j'en ai vraiment marre, pourquoi tout le monde veut-il me kidnapper ? Franchement c'est vraiment énervant de vous moquer de moi comme ça, vous trouvez ça amusant ? Et bien pas moi, alors maintenant, laissez moi partir !

La femme n'eût pas l'air étonnée que je lui cri dessus, ni même de mes paroles. Elle soupira puis me dit d'un trait, levant un main lorsque je l'interrompait :

- Tout d'abord, ce n'est pas une blague, tu te trouve vraiment dans une académie de magie, je m'appelle Grace et je suis la directrice de cet établissement très prestigieux. Personne ici ne se moque de toi, tu possède en toi une puissance que tu ne connais pas encore, mais c'est normal et c'est ce que tu vas apprendre ici. Pour ton enlèvement, je suis désolée, ce n'était pas prévu et pour la piqûre que Noah t'a fait, c'est parce que personne ne doit savoir où nous nous trouvons, afin de ne pas mettre en danger les élèves.

Noah hein, c'est donc comme ça que Mr prétentieux s'appelle. Je sais que c'est étrange mais la seule chose qui m'interpela dans son discours, ce fut le nom de celui qui m'avait sauvée de ces tarés. Je percutais enfin,

- comment ça "en danger" ?! M'exclamais-je.

- Eh bien, la magie que nous possédons attire des personnes mal intentionnées, comme ceux qui t'on enlevés par exemple. Je me dois, en tant que directrice, tous vous protéger de ces éventuelles menaces. Mais ne t'en fait pas, il n'y a encore jamais eu de problème, je préfère juste rester prudente.

- Jamais, vous êtes vraiment sûre ? lui demandais-je lentement.

- Oui, évidemment ! S'exclama-t-elle, mais je sentais bien qu'elle ne me disait pas toute la vérité.

- Bon, quand bien même la magie existait, qu'est-ce que je fout ici moi ? J'ai vraiment l'air d'une fou... hum d'une sorcière ? J'avais ravalé le mot qui menaçait de sortir, me rappelant que je parlais tout de même avec une adulte.

- Jeune fille, dit-elle avec un ton ferme, je comprends ton incompréhension, même ton agacement, mais je ne tolèrerai pas que l'on me parle ainsi, compris ? Je hochais la tête et baissais les yeux, intimidée. Elle continua, tu possède forcément de la magie en toi, sinon tu ne pourrais pas voir le château, il est invisible aux yeux des non-magiques. De plus, on ne dit pas "sorcière" mais "magis", car les personnes magiques remontent au moins à l'antiquité de ce que nous savons, et en latin, magis signifie "être doté de magie".

Je ne trouvais rien à lui répondre, alors, je hochais simplement la tête. Elle avait dit que je ne pourrais pas voir le château si je n'était pas une magis, donc tout d'abord, j'ai des pouvoirs ??? mais en plus, JE SUIS DANS UN CHÂTEAU !!!! Je sais que je devrais être plus étonnée par le fait que j'ai des pouvoirs mais vivre dans un château à toujours été mon rêve.

La directrice me fit signe de la suivre et sortit de la chambre, enfin non, de ma chambre. Je la suivais le long des immense couloirs décorés de façon si luxueuse, que je me demandais si la reine d'Angleterre ne serait pas jalouse...C'est dire à quel point l'or et le blanc dominent. Le sol est recouvert d'une moquette d'un doré pur, éclatant, sans aucune tâche ou poussière. Les murs sont blanc et décorés avec des arabesques dorées, si compliquées que je n'en discerne pas tous les détails.

Grace me donnais plein d'indications, tellement que j'eu peur de m'embrouiller et de les confondre.

Nous arrivâmes enfin à un carrefour de couloir, comme dans les films médiévaux où les héros sont dans les sous-sols et arrivent face à plusieurs sorties. Sauf qu'ici, les couloirs étaient décorés aussi, mais pas de blanc. Il y avait 5 couloirs, avec un couleur dominante chacun. On s'arrêta avant les cinq couloirs et la femme m'expliqua :

- Le premier couloir, le bleu, emmène dans l'aile de l'eau, c'est pour les magis d'eau.

- Le deuxième couloir, le vert, emmène dans l'aile de la nature, c'est pour les magis de la terre.

- Le troisième couloir, le rouge, emmène dans l'aile du feu, c'est pour les magis du feu.

- Le quatrième couloir, le gris, emmène dans l'aile du vent, c'est pour les magis de l'air.

- Le dernier couloir, le noir, est un peu spécial, très peu de personnes ne l'empruntent puisque c'est le couloir étoile, il emmène vers l'aile des puissants, comme on les appelles, c'est les magis qui possèdent plusieurs types de magie.

Au dessus de chaque dédale, une sorte de triangle de couleur était gravé. A l'intérieur de ces derniers, je distinguais des symbole étranges. Elle pressa le pas et me conduisit jusqu'à un grand réfectoire remplis d'adolescents plus âgées ou plus jeunes que moi. La directrice me fit une visite guidée presque complète, en effet, certaines fois, elle était passée devant des portes sans me faire aucun commentaire dessus, et, lorsque je l'avait interrogée à ce sujet, elle m'avait distraitement dit que ces parties du château m'étaient interdites. Nous finîmes la visite par une porte blanche marquée d'une croix verte. Je crus comprendre qu'il s'agissait de l'infirmerie quand la directrice toqua et entra. Je la suivie, perdue.

- Bonjour Maggie ! Je t'amène une nouvelle, il faudrait que tu lui fasse passer les examens s'il te plaît. Annonça Grace.

- Bonjour Mme Mackelly, bien sûre, je m'en occupe immédiatement. Répondit une femme rondelette qui venait d'apparaître de derrière un bureau.

- Voyons Maggie, je t'ai déjà dit de m'appeler Grace ! rouspéta gentillement la directrice.

- Bien sûre mada... Grace !

Bien que j'ai, physiquement, assisté à toute la scène, mon esprit s'était renfermé au moment où il avait entendu "passer les examens". Je détestait les examens médicaux. Mais vraiment. Tout ce qui se rapportait aux soins, comme le médecin, les hôpitaux, les seringues, les médicaments...me faisait dresser les cheveux sur la tête tellement j'étais effrayée. A tel point, qu'une fois, lors d'une visite médicale à St John's, je m'étais enfuie dans le jardin et m'était réfugiée dans le plus grand des arbres sans vouloir en redescendre tant j'avais peur.

Je me rendis soudain compte que la femme rondelette me dévisageait et que la directrice ne se trouvait plus dans la salle. Elle m'invita doucement mais fermement à la suivre dans une petite pièce annexe et à m'allonger sur un lit de type dentiste. L'horreur. Je le fis donc, très crispée. Elle me rassura, enfin tenta de me rassurer en m'expliquant que ce n'était qu'un examen de routine, et me brancha des tonnes de capteurs partout sur le corps, parfois même sur mes vêtements. Je commençait à me poser des doutes sur sa capacité à me "tester" lorsqu'elle alluma une machine. Je plongeais immédiatement dans une sorte de comas. Enfin je crois que c'est à ça que ça ressemble. Je ne pouvais plus bouger et aucun mot ne put sortir de ma bouche, pourtant, je voyais et entendait tout. C'était tellement frustrant de ne pouvoir réagir. La femme qui devait être l'infirmière, poussa un petit soupir, puis débrancha les capteurs qui me rattachaient à la machine. D'un coup, ma mobilité revint et je pus me relever sans difficulté.

Je m'apprêtait à hurler sur l'infirmière, pour m'avoir mis dans un tel état de faiblesse, lorsque, tout d'un coup, le décor autour de moi changea. Je me retrouvait alors submergé par l'eau.

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