chapitre 1

6 minutes de lecture

Ce matin, je me réveillais au bruit strident de l'alarme comme chaque jour.

Je me levais péniblement et enfilait une paire de chaussons usées avant de réveiller mes petites soeurs dans les lits à côtés du mien.

Je m'approchai du lit de Mina, une petite de six ans qui venait d'arriver et qui était encore toute timide.

A l'orphelinat, les chambres se situent a deux étages différents, au premier, ce sont les garçons et au deuxième, les filles. Dans chaque chambre, il y a un "grand" qui s'occupe des petits et moi, je suis la grande de cette chambre où se trouvent neuf adorables petites filles.

- Bonjour Mina, c'est l'heure de se lever, on va prendre le petit déjeuner ?

Un grognement incompréhensible me répondit alors je la pris sur mon dos et sortit de la pièce après avoir évidemment verifié que toutes les petites de la chambre soient sorties.

Nous descendîment donc dans la salle à manger où d'immenses tables nappées nous attendait, elles étaient remplies de centaines de délicieux plats et gourmandises tous les plus appétissants les uns que les autres.

Ce qui est super ici, c'est que la nourriture excellente, Il y a une cheffe cuisinière qui nous prépare tous nos repas et c'est délicieux.

Je m'approchai de la table lorsqu'une petite tape sur l'épaule me fit sursauter. Je me repris rapidement puisque Mina était toujours sur mon dos, à moitié endormie.

- alors, c'est bientôt ton annive ! T'es contente ? me demanda Maxime, mon meilleur ami, surexcité

- hum... ouais, j'ai trop hâte. Je lui répondit sans aucun enthousiasme, chose qu'il remarqua puisqu'il ajouta.

- Eh ben, qu'est-ce qu'il y a ?

Je soupirai, j'avais pris ma décision, lors de mes 16 ans, je partirai, je construirai mon futur, mon avenir. Hors, mon anniversaire qui annoncerai cette nouvelle arriverai dans 3 jours. Je sais que je pourrais rester encore deux ans ici mais je suis sure que ma décision est la bonne, le problème c'est que personne n'est au courant, pas même Max. S'il l'apprenait il ferait tout pour m'empêcher de partir, alors j'ai concocté un plan infaillible, la nuit de mes seize ans, je me glisserai dehors grâce à la copie de la clé que j'ai faite. Je laisserai un petit mot sur mon lit expliquant mes raisons et comme ça, peut-être qu'un jour, il me pardonnera, lui et tous les enfants de St John's.

- rien, rien, c'est juste que je suis un peu fatiguée ces temps-ci mais ça va aller ne t'inquiète pas, répondis-je, me sentant comme une lâche de ne rien lui avouer.

Je posait délicatement ma petite sœur sur une chaise à la table réservée aux 4 à 7 ans et me dirigeai vers ma table non sans avoir regardé si tout allait bien pour les petits. Je m'installait à côté de mon meilleur ami et commençait à manger tranquillement, sans prêter attention à la discussion se déroulent autour de moi, trop perdue dans mes pensées pour m'en soucier. C'est pourquoi je fut surprise lorsque je me rendis compte que la moitié de la table me dévisageais. Ils attendaient visiblement que je leur réponde, mais n'ayant pas écouter la question, je ne pouvais rien faire. Je leur demandais donc de répéter et ce fut Anna, une fille d'un an de plus que moi qui s'en chargea.

- Tu as entendu parler des enlèvements qui ont lieu dans le village en ce moment ? Me demanda-t-elle.

- heu... non, quels enlèvements ? répondis-je un peu étonnée et légèrement effrayée de ces paroles.

- hé bien, repris Anna, depuis quelques jours, cinq adolescents de notre âge ont disparut, en pleine nuit et ils étaient seuls, personne ne sait où ils sont mais c'est sûr qu'ils se sont fait enlever, ça peut pas être une coïncidence, tu crois pas ?

Je réfléchis un instant avant de lui dire qu'elle a probablement raison, ne voulant pas m'impliquer d'avantage dans la conversation. Je replongeais donc dans mes pensées lorsqu'une idée jaillit dans mon esprit. Se pouvait-il que moi aussi je disparaisse ? En effet, je partirai de nuit et seule, ne serait-ce pas là les conditions des possibles enlèvement ayant déjà eu lieu ? Je commençai à paniquer puis me rendis compte que Maxime m'observait alors je me repris, non sans mal.

Après le petit déjeuner, nous devions rassembler tous les petits de notre dortoir afin de les aider à se préparer, c'est pourquoi je me levai et me dirigeai vers les différentes tables où étaient installées les petites : Mina, Coralie, les deux Juliette, Manon, Chloé, Stella et enfin les jumelles Zoé et Charlie.

Je les ramenais dans la chambre et aidait cinq petites a s'habiller pendant que les autres se brossaient les dents et inversement. Une fois que tout le monde fut propre, nous nous rendîmes dans les salles de classes au troisième étage, en effet, St John's possède sa propre institution et donc nous avons cours le matin jusqu'à 12h pour les plus jeunes et 13h pour les plus grands. L'après-midi, nous devons faire nos devoirs puis quartier libre jusqu'à 18h où nous devons rentrer si nous étions dans les immenses jardins bordant l'orphelinat puis tous les rituels du soirs s'ensuivent jusqu'au lendemain ou tout recommence exactement pareil. Les semaines sont longues et répétitives, c'est d'un ennui mortel. La seule chose qui change c'est le dimanche, c'est la journée de l'adoption, tous les dimanches, on met de beaux vêtements et les enfants rêvent de se faire adopter. Évidemment, ça ne nous arrive jamais à nous, les plus de dix ans. Ce que veulent les futurs parents ce sont des petits qu'ils pourront voir grandir, des adolescents ça ne les intéressent pas et c'est pourquoi à nos dix-huit ans, nous devons partir avec une petite somme d'argent pour nous débrouiller durant une bonne année si on gère bien notre argent.

Le bruit soulagent de la sonnerie annonçant la fin des cours pour aujourd'hui retentit enfin, nous permettant de mettre fin à cette matinée chargée. Je me rendis donc dans la salle à manger pour le repas, mangeait en silence puis me rendis dans l'immense bibliothèque de St John's. Elle se trouve dans l'aile droite de l'orphelinat, au fond d'un long couloir un peu poussiéreux. Les murs sont couverts d'une étrange tapisserie représentant une sorte d'histoire. A chaque fois que je passe devant, je ne peux m'empêcher de laisser courir mes doigts sur ces magnifiques ornements représentant, je crois, une de clan d'être un peu étrange. En effet, les petits bonhommes représentés sur ces murs possèdent de très longues oreilles et paraissent plus petits que des humains. Je crois que ce sont des lutins ou bien des elfes se nourrissant, dormant ou bien encore se battant contre des sortes de gros chiens très poilus, peut-être des loups. Je me retrouvait finalement devant les puissantes portes en bois massif de la bibliothèque et poussait ses énormes battants. même si j'ai l'habitude, je ne peux m'empêcher de m'émerveiller à nouveau de ce lieu magnifique, des étagères remplies de livres se dressent sur chaque mur. Près de la porte, un grand bureau est installé, croulant de papiers et de livres. Au centre de toutes ces étagères, se trouvent des tables avec les peu d'ordinateurs que possède le bâtiment. Je me dirigeait vers l'une des table vide et m'installait sur l'ordinateur. La bibliothèque est souvent déserte et je me retrouve la plupart du temps seule dans cet incroyable lieu dégoulinant de savoir.

Je me connectai à internet afin de connaître plus en détail cette histoire d'enlèvements qui me trotte dans la tête depuis ce matin, en effet, je dois connaître absolument tous les détails si je veux réussir à quitter cet endroit où j'ai passé mon enfance. Je vais certainement être nostalgique alors je chasse ces idées de mon esprit et me concentre uniquement sur la recherche que je suis en train d'effectuer. Je passe les trois heures suivantes à peaufiner tous les détails de mon "évasion". Lorsque je le dit comme ça, j'ai l'impression d'être enfermée et plus j'y pense, plus je me rends compte que c'est en quelque sorte le cas. Je me suis enfermée moi même dans mon quotidien et dans mes émotions en m'empêchant d'avancer.

Lorsque je me rends compte que je commence à me poser des questions existentielles au lieu de travailler, je m'arrête et retourne dans ma chambre pour faire mes devoirs. Je passe devant le grand miroir du dortoir et m'arrête pour m'observer.

Je ne suis pas très grande et dans la moyenne de poids, mon visage est plutôt banal, à part mes yeux. J'ai des yeux vert émeraude, la couleur est très intense et c'est ma seule fierté à propos de mon corps que je trouve passable et très commun. J'aime aussi beaucoup mes longs cheveux, ils sont bruns clair, mais j'ai fait un balayage avec l'aide de la directrice l'année dernière, ce qui leur donne de magnifiques mèches blondes.

Le reste de la journée passe rapidement, et c'est très fatiguée, que je m'effondre de sommeil dans mon lit quelques heures plus tard.

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