Le Clan

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La nuit fut bonne. Ça fait tellement longtemps que je n'avais pas dormi comme ça ! Dans la tente des femmes il n'y a pas un bruit, tout le monde dort. Il est encore tôt et nous ne bougerons pas aujourd'hui. Alors que je sors de la tente, je m'efforce de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller mes amies. Je suis inquiète pour Hélios. A-t-il bien dormi ? Est-ce qu'il a eu peur sans moi ? Est-il aussi inquiet que moi ? Je me force à chasser ces questions de mon esprit.

Dehors, l'air est encore frais. Bientôt l'atmosphère sera irrespirable. C'est toujours comme ça. En début de journée c'est un véritable délice mais plus les heures défilent plus le désert se transforme en fournaise. Je suis déçue. Je devrais me sentir terriblement bien ici, et pourtant un poids m'écrase la poitrine. Comme si j'avais fait quelque chose de mal... Mon cœur bat vite et fort. J'entame des exercices de respiration pour me calmer.

C'est ainsi que l'on me trouve une heure plus tard : assise en tailleur sur le sol, les yeux fermés, face au soleil.

– Séléné, est ce que tout va bien mon enfant ?

Je me lève et époussette mon pantalon – pantalon que l'on m'a gentiment prêté hier soir – et regarde le vieillard.

– Il y a quelque chose qui ne va pas... Je ne saurais pas dire quoi mais j'ai un mauvais pressentiment.

Lyase esquisse un sourire peiné.

– Je comprends, mais vous êtes en sécurité ici ton frère et toi.

– J'ai peur Grand-père...

Il m'enlace de ses bras et pose sa joue contre ma tête. Je ne suis pas petite, mais le patriarche est grand, très grand.

– Où allons nous ?

Le vieil homme me regarde d'un air malicieux et embarrassé tout à la fois.

– Qu'est-ce qu'il y a ?

Il toussote dans son poing.

– Eh bien nous allons au clan de Namid... Mais avant nous passerons par la ville, pour le bilan de santé du bébé de Zadig et Marie.

Je me sens devenir livide. Je vais retrouver Ayden et Doc. Je vais les revoir, leur parler et... Je vais devoir faire un choix. Mais je m'en sens tout à fait incapable. Ayden est mon premier amour, je lui ai fait une promesse que j'ai par la suite rompue et je ne le mérite pas. Doc... Doc, lui c'est diffèrent, il a été un tortionnaire, MON tortionnaire. Mais il a changé et tout le monde a le droit à une seconde chance. L'un comme avec l'autre nous avons discuté de longues heures. Je les aime d'une manière différente, et chacun m'aime à sa manière.

– Séléné...?

Je le regarde avec des yeux emplis de cauchemars. Je ne veux pas y retourner. Pas maintenant... Je ne suis pas prête !

– Je... Je dois m'isoler un peu je suis désolée...

Je pars à la recherche de l'enclos aux chevaux. Quand j'y arrive je me dirige droit sur le cheval que je partage avec Zadig. J'enfouis mon visage dans sa crinière épaisse et tremblote, sous le coup de l'émotion. Je ne peux pas y retourner, mais il serait déraisonnable de quitter la caravane qui m'offre un abri non seulement à moi mais aussi à Héli !

– Oh ! Toi ça ne va pas...

La tête toujours dans la crinière de son cheval, je geins.

– Tu veux qu'on en parle ?

En réalité je n'en sais trop rien, mais je sais que le mettre dans la confidence ne pourra que m'aider. Aussi je décide de m'ouvrir à mon grand-frère de cœur. Une main sur la croupe et l'autre attrapant une poignée de crin, je me hisse sur le dos de la monture. Assise les deux jambes du même coté, je regarde Zadig dont la tête arrive au niveau du garrot. Je souffle pour évacuer la tension.

– Je t'ai déjà parlé d'Ayden ?

– Celui qui t'aimait quand tu étais chez monsieur je-ne-sais-plus-qui ? J'acquiesce en silence.

– Et bien nous nous sommes fiancés...

– Félicitations, petite cachotière !

Je gesticule, mal à l'aise.

– Ayant appris que j'ai été une Exclue de combat j'ai décidé de rompre nos fiançailles et je l'ai laissé au clan quand je suis partie à la conquête de l'institut piégé.

– Pourquoi tu as fait ça ?!

– Zadig ! Tu ne te rends pas compte ? Une Exclue de combat. Tu sais ce que c'est ? As-tu la moindre idée de la violence qui règne dans les arènes ?

– Séléné, tu n'avais pas le choix !

Je baisse la tête, honteuse.

– On a toujours le choix Zadig, toujours...

Il pousse un profond soupir. Il aimerait dire quelque chose, je le sens. Mais il ne dit rien.

– Allez, viens déjeuner, ça te changera les idées.

Puis, me saisissant par la taille il me soulève du dos du cheval avant de me déposer doucement par terre.

– Le mois prochain on va s'arrêter dans une clinique pour faire des examens à Sanah.

La bouillie du petit déjeuner est absolument infâme ce matin. En effet, la mixture est à moitié brûlée et tout le monde fait plus ou moins la grimace. Les cuisiniers sont en train de former deux nouvelles recrues qui ont insisté pour faire le déjeuner. Je pense, du moins j'espère, que ce sera la dernière fois.

Je m'approche de Marie qui tient Sanah dans les bras. Elle a des difficultés à manger d'une seule main car le bol bouge.

– Tiens, donne-la-moi.

Je tends les bras devant moi vers le bébé qui somnole dans les bras de sa mère. Aussitôt dans mes bras elle se met à faire des bulles de salives. Je suis un peu dégoutée, les bébés ça n'a jamais vraiment été mon truc. Après quelques areuh et gazouillis pour essayer de lui arracher un sourire, je sens une drôle d'odeur. Pas besoin d'être un devin pour savoir d'où elle provient. Heureusement ayant terminé son bol, je me hâte de lui rendre sa fille.

J'aperçois Hélios en train de jouer avec des enfants plus ou moins de son âge. Quand il me voit je lui fais un petit coucou de la main. Il abandonne aussitôt ses amis pour venir me voir. S'il savait à quel point ça me touche ! Il tend les lèvres pour m'embrasser et je me baisse. Une fois repartie, j'essuie discrètement ma joue humide. Certaines mères diront que c'est de la bonne bavouille de bébé ; je ne suis pas d'accord. De la bave reste de la bave. Héli s'amuse à attraper ses nouveaux amis, puis c'est à son

tour de se faire attraper. Ce jeu est aussi vieux que le monde. Certaines choses restent malgré les années.

– J'aimerais que nous parlions.

Le patriarche scrute mon visage avec une grande douceur et une profonde tristesse.

– Allons marcher.

Je me lève et entame une petite promenade avec le doyen.

– Zadig m'a parlé de ton problème.

Et encore, Zadig ne sait pas tout de mon problème. Il ne sait pas que mon cœur est déchiré entre Ayden et Doc. Mais s'il veut parler du problème que je me sens indigne de quelqu'un comme Ayden je ne peux pas l'en empêcher.

– Tu sais Séléné, il était vraiment inquiet, c'est pour ça qu'il est venu me voir.

– Je ne lui en veux pas, Grand-père. C'est seulement que...

Je ne finis pas ma phrase, je ne saurais même pas expliquer ce que je ressens.

– Séléné, parfois on fait des choses qui nous répugnent. Ce n'est pas pour autant que ce n'était pas le bon choix, ou que nous sommes des monstres...

Je secoue la tête. Je me sens tellement incomprise.

– Tu ne comprends pas. Qu'y a t'il de bien à frapper son semblable ?

– Tu as fait ce qu'il fallait pour rester en vie Séléné. Si nous en sommes là alors es-tu certaine que la révolution soit juste ? Es-tu certaine que vous faites ce qu'il faut pour arriver à vos fins sans violence ou effusion de sang ?

Ses questions me font mal parce que ce sont des questions que je me pose. Et, évidemment, j'ignore tout des réponses.

– Le fait est que je ne suis pas encore prête à accepter ce que j'ai fait, un point c'est tout. Je sais ce que je vaux.

– Au contraire, Séléné, je pense que tu l'ignores complètement. Tu es quelqu'un de sincère, de juste. Une jeune femme qui déteste la violence pas comme cette Abby dont tu nous as parlé sur le chemin hier. Tu mérites beaucoup plus que ce que tu te donnes. Tu mérites d'être heureuse.

Si seulement ils se rendaient compte tous ces gens. S'ils se rendaient compte à quel point je suis un monstre. Certains se diront peut-être, pourquoi fait-elle tout un plat de si peu de choses ? Eh bien, c'est que vous n'êtes pas aptes à comprendre. Ce sont des subtilités qui vous échappent. Tout ça vous dépasse complètement.

– Tu sais, être une Exclue de combat ne veut pas seulement dire se battre. Non ça inclut de faire couler le sang de l'adversaire. De le regarder s'effondrer sans même lui venir en aide. Ça veut aussi dire de briser ses os, un à un, avant de briser son âme. Ça inclut de le rouer de coup alors qu'il est à terre, sans défense. Ça veut dire tellement de choses...

Lyase garde le silence. Je suppose qu'il ne voit pas comment réfuter mes arguments... Peut-être qu'intérieurement il sait que j'ai raison, au moins en partie.

Alors que le soleil se couche sur cette première journée, je suis triste. Même les étoiles dans le ciel semblent pleurer. Ayden et Doc me manquent. J'aimerais voir leur visage, voir leur joie de me revoir, lire en eux le bonheur de me retrouver. Mais j'appréhende de blesser l'un ou l'autre, je ne veux faire de mal à personne. Je me souviens d'un rêve que j'ai fait par une froide nuit dans le désert, alors qu'une tempête de sable s'abattait sur nous. La mort me proposait un choix. Soit elle emmenait Doc, soit elle emportait Ayden. Chacun me montrait ce qu'il était et ce qu'ils avaient à m'offrir. Je n'ai jamais fait ce choix. Je suis restée debout, face à la mort, jusqu'à ce que je me réveille. Si ça se trouve, la fin de ce cauchemar c'est que la mort décide de m'emporter moi.

Ce matin tout le monde se lève de bonne heure. Nous plions les tentes, emballons nos affaires, et chargeons le tout sur les chariots.

– Coucou Héli.

En passant, j'ébouriffe les cheveux de mon petit frère. Il me rend un sourire étincelant de petites dents. J'ai envie de le protéger. J'ai envie qu'il ne connaisse plus jamais la douleur, j'ai envie de lui mentir, de lui raconter à quel point la vie est belle et digne d'être vécue. Mais en réalité la vie est infâme. Elle nous rend aigre et amère. La souffrance et l'injustice modèlent nos pensées. Quand à l'envie de vivre... on ne peut malgré tout pas la repousser. Nous avons été faits ainsi. On ne peut s'empêcher de vouloir vivre plus longtemps au fond de nous-même. On aimerait que cet enfer s'arrête, mais la vie, elle, s'accroche à nous. Comme une personne à part entière elle se nourrit de nos rêves, de nos ambitions.

Alors que le convoi se met doucement en marche, le soleil se lève à l'horizon. Je n'ai jamais oublié à quel point le désert est beau sous le soleil levant. Brûlant nos paupières encore bouffies de sommeil, il se dresse bientôt au dessus de nos têtes, pour se faire plus accablant.

Nous marchons toute la journée, ainsi que toute celle du lendemain. Hélios tient le coup même si il est fatigué. J'ai plus de mal à me remettre au rythme de la marche. Je ne me souvenais plus à quel point il pouvait être pénible d'user ses chaussures sur la terre aride du désert sans boire d'eau.

Sur le bord du chemin gisent les ossements d'un chameau, abandonné là sans doute pas une autre caravane, trop vieux pour continuer sa course. Les bêtes sauvages du désert se sont bien chargées de nettoyer la carcasse il n'en reste rien de plus que des os blanchis.

Les jours passent, devenant des semaines. Plus celles-ci passent plus je me rapproche du jour fatidique où je vais retrouver Doc et Ayden.

– Je n'arrive pas à croire qu'on arrive enfin.

Je me retourne vers Zadig, perché sur son fidèle cheval. Je lui souris.

– Tu es inquiet pour Sanah ? Il hoche la tête.

– Tu sais quand tu deviens parent, tout change. On a des craintes qu'on avait pas avant. Des joies aussi bien sûr. Mais on se préoccupe de ce petit bout d'humain, si fragile. On veut être certains qu'elle n'a aucun problème et qu'elle est en bonne santé.

C'est quelque chose que je comprends parfaitement. Je n'aurais jamais d'enfants, c'est certain. Je ne veux pas faire des enfants si c'est pour qu'ils vivent dans un monde comme celui-ci. Ce monde est trop injuste.

– On devrait arriver ce soir en ville et elle serait admise à la clinique demain matin.

– J'espère de tout cœur qu'elle est en pleine forme?

– Merci Séléné.

Finalement nous approchons de la ville en fin d'après midi. Auréolée de bidonvilles, elle semble immense. La dernière ville que j'ai vue était celle de monsieur Harnois. C'est là-bas que j'ai laissé certains de mes amis. Maya, Tihn, le petit Ange, Ever et Emma, même si nous avons eu, elle et moi, des débuts assez difficiles.

Plus nous approchons plus l'herbe devient tendre. Si tendre que les bêtes s'arrêtent pour la paître. Ils n'ont pas du avoir d'herbe verte à manger depuis un bout de temps.

– Séléné ?

– Oui Héli ?

– C'est comment une ville dis-moi ?

– Une ville ? Comment c'est ? Eh bien c'est un endroit magnifique, plein de monde. Les rues sont bordées de grands jardins verdoyants. Et au fond se dressent de grandes maisons, presque des manoirs tant ils sont grands. Et à l'intérieur il y a des tableaux, des tapis, et toute sortes de choses qu'on n'imagine même pas. Il y a des voitures, de grosses et belles voitures de luxe. Des limousines qui... qui transporte toutes sortes de personnes.

Héli me regarde avec des yeux émerveillés. J'ai envie de lui vendre du rêve, j'ai envie qu'il voit toutes ces choses de ses propres yeux. Je reprends :

– Et parfois il y a des soirées mondaines. Les gens sont entassés les uns sur les autres dans d'impeccables smokings ou des robes extravagantes. Il y a de la nourriture à n'en plus finir, des petits plats qui donnent l'eau à la bouche. Tu te rends compte ?! Les gens dansent sur de la musique, écrasent les pieds des uns des autres.

– J'aimerais bien y aller. Tu m'emmèneras un jour, dis ?

J'aimerais pouvoir lui faire cette promesse. J'aimerais pouvoir l'y emmener un jour, qu'il découvre toutes ces merveilles. Mais tant que nous serons dans un monde pareil ce n'est même pas la peine d'y songer. Un Exclu serait immédiatement enfermé dans un institut.

– Peut être un jour, je l'espère.

Héli s'apprête à dire autre chose puis, analysant les traits de mon visage, se ravise.

Il est presque midi. Zadig et sa femme sont entrés à l'hôpital. J'aimerais être avec eux en cet instant, savoir la petite Sanah en bonne santé. Je ne peux pas vraiment dire que j'aime les enfants. Ils ont une innocence que je leur envie terriblement.

Je suis restée au camp comme on me l'a demandé. Lyase a mis beaucoup de tact dans ses paroles pour que je ne me sente pas obligée, même si au fond je l'étais. Mais je lui en suis néanmoins reconnaissante de s'être donnée cette peine. Héli joue avec ses nouveaux amis et sans le vouloir je ressens un pincement au cœur. On a volé mon enfance, on a volé mes souvenirs, on a volé ma famille et l'amour qu'elle me promettait. Je détourne les yeux de ce spectacle. Comment puis-je être aussi amère ?

Zadig et son escorte finissent par rentrer au campement. Je suis soulagée de voir que Sanah est toujours dans les bras de sa mère, bien à l'abri.

A peine arrivés de l'hôpital, nous reprenons notre marche pour le clan. Cette désagréable sensation au niveau de l'estomac ne me quitte pas. Doc, Ayden. Ayden et Doc. Je ne peux pas fuir toute ma vie. Mais pourtant je ne veux pas faire un choix maintenant, je ne veux pas y penser, ça me rend malade.

J'ai besoin d'être seule. J'ai besoin de laisser ma frustration jaillir de mon corps. Je m'éloigne un peu du camp, m'assoie contre un rocher et ferme les yeux. Mes muscles se mettent à trembler. Je me retourne et propulse mon poing avec violence sur la surface dure et rugueuse de la pierre. Je frappe une fois, deux fois, trois fois, ensuite je ne prends même plus la peine de compter. Je sens des picotements sur le dos de ma main mais je ne m'arrête pas. Un long frisson me parcourt des pieds à la tête, apportant avec lui un soulagement immédiat. La tension redescend, avec elle les épaules. Mes mains sont en sang et le liquide vital me coule sur les doigts. La peau est déchirée par endroits laissant à vif la chair salie par la poussière. Alors que je me mets à pleurer à chaudes larmes, je me berce doucement pour me calmer, comme une mère le ferait avec son enfant. Les yeux levés vers le ciel, je lance un appel à l'aide à qui voudra l'entendre. J'ai tellement mal. Au-dedans de moi il y a tellement de sentiments contradictoires. Pourtant, la douleur la plus vive est lorsque je pense à Ayden.

– Ho, Ayden, pardonne-moi !

Un bouillon de remords se répand dans mes veines. Je regrette tellement de

choses ! Je regrette de l'avoir fait souffrir, je regrette l'attaque de l'institut de Doc où tant de personnes ont perdu la vie. Je regrette de ne pas avoir dit à mes amis de chez Monsieur Harnois à quel point je les aimais. Et je regrette d'être celle que je suis. Je voudrais tellement être autrement. Tout le monde aimerait que je sois une femme bien,

à leur manière. L'un voudrait que je sois aussi raisonnable qu'une matriarche, l'autre aussi sûre de moi qu'une reine, certains aussi dure que le rocher sur lequel je me suis acharnée alors qu'il y en a qui voudraient juste me voir arrêter de pleurer. Namid et Lyase croient en moi mais je me demande s'ils ont vraiment raison. Je passe mon temps

à douter de moi, à être incertaine de mes choix. Les héroïnes des livres ne sont pas comme ça. Non, elles sont déterminées, sûres d'elles. Elles décident de croire en leurs rêves les plus fous et les réalisent à coup sûr. Moi, je n'y crois qu'à moitié. J'ai envie de baisser les bras, de laisser tomber la rébellion et de vivre ma vie loin de tout ça. Mais je sais bien que l'injustice me suivra partout où j'irai.

Pourtant, au fond de moi, c'est comme une évidence. Ayden ne m'a-t-il pas aimée depuis le début ? Il a risqué sa vie dans le désert pour me retrouver. Il m'a vue dans les pires moments, en panique, en colère ou en train de vomir au dessus d'une cuvette de toilette. Ayden est celui qui a le plus respecté celle que je suis, me laissant faire mes propres choix. Il m'a soutenue même quand mes décisions lui semblaient insensées. Il a enfoui sa jalousie au fond de lui lorsque je prenais soin de mon ancien bourreau. Il était là pour essayer de me protéger contre mes propres sentiments envers son propre frère. Comment est-ce que je peux, un seul instant, vouloir me trouver dans d'autres bras que les siens ? Ma décision est prise, j'ai donnée tout ce que j'ai pu à la rébellion, je dois reconnaître mes limites, et je suis arrivée à leurs portes.

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