Le boîte

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– Bonjour.

Mes yeux sont encore fermés et malgré toute ma volonté, ou presque, je ne parviens pas à les ouvrir. Je suis tellement fatiguée.

– Hé ! Réveille-toi !

– Hmmm.

J'ouvre un œil. Je réalise soudain que je ne sais même pas comment il s'appelle.

– Salut toi.

Ma voix est pâteuse, encore toute endormie. J'enchaîne :

– Je ne connais même pas ton prénom.

Il rit d'un rire plein de dents. Il bombe le torse avant de lancer :

– Je suis Hélios ! Mais tout le monde m'appelle Héli.

Ses cheveux blonds tombant en bataille devant ses yeux lui donne un air mutin.

– Et bien je suis ravie de t'avoir rencontré Héli.

– Et moi donc très chère Mademoiselle.

Nous restons ainsi à nous observer de longues minutes. Pas dans un silence qui met mal à l'aise mais un silence apaisant, rempli de confiance.

– J'ai une idée. À cette heure-ci, papa doit être parti se saouler. Si on allait à la maison ?

Je ne suis pas franchement emballée par cette idée. Le père pourrait revenir n'importe quand et me trouver chez lui. Et, vu son tempérament violent, je n'ai pas particulièrement envie de me trouver sur son chemin.

– Je ne pense pas que ce soit une bonne idée Héli...

– Je t'assure, il ne reviendra pas avant ce soir.

Je pèse le pour et le contre. J'ai envie de lui faire plaisir et de découvrir son univers mais d'un autre coté je crains que ça ne soit pas très sage. Si un adulte me voit par ici, l'un d'entre eux ira forcement vendre la mèche pour toucher la récompense.

– Pas longtemps alors. Il hoche la tête, ravi.

– Je voudrais juste te montrer quelque chose parce que j'ai besoin de toi. Au fait tu sais lire ?

– Oui pourquoi ? Tu veux que je te lise quelque chose ?

– C'est super ! Tu verras bien.

Il m'adresse un cli d'oeil comme le ferait un adulte.

Nous marchons quelques minutes en silence. Devant une petite cabane de tôle, Hélios s'arrête, me jette un coup d'œil malicieux et entre par la porte grinçante.

– Bienvenu chez moi !

L'intérieur est encore pire que l'extérieur. Au centre d'une pièce étriquée une table en bois tout de guingois. Mais ce n'est pas la table en elle-même qui me fait cet effet-là mais plutôt tout ce qu'il y a dessus. Des tissus crasseux qui autrefois ont dû être des vêtements sont posés sur des morceaux de vaisselle brisée dont le contenu s'est renversé il y a bien longtemps, salissures figées et poisseuses.

– Il y a trois pièces dans ma maison. C'est l'une des plus grande de la rue !

Il semble tellement fier. Alors je lui souris, même si intérieurement je pleure de savoir qu'un petit garçon de cet âge vit dans un endroit comme celui-ci.

– Viens ! C'est par là que je voulais te montrer quelque chose. M'entrainant dans la pièce voisine je m'arrête devant un lit dénué de draps.

– Tiens.

Héli me tend un petit carnet sorti d'une grande boîte. Je l'ouvre et le survole.

Noircies par l'encre, les pages sont couvertes d'une écriture fine et soignée.

– Qu'est-ce que c'est ?

– C'est à maman. Mon papa le lit souvent, mais moi je ne sais pas lire.

– Je ne peux pas le lire.

Je lui rends le petit carnet mais il ne le prend pas. Secouant la tête il refuse de le ranger.

– Je veux savoir ce qu'il y a dedans ! Alors je lui explique :

– Ce n'est pas bien de fouiller dans les affaires de quelqu'un d'autre.

– Mais maman est morte, elle ne sera pas fâchée.

– Tout ce qui appartenait à ta maman est maintenant à ton papa. Je ne veux pas m'immiscer dans la vie de tes parents. Ce qu'elle a écrit dans ce journal ne regarde qu'elle et ton papa.

Il tape du pied et serre les poings.

– Maman aurait voulu que je le lise !

– C'est faux. Quand on écrit ce genre de choses on veut que personne ne le lise. C'est fait pour extérioriser et dire tout ce que l'on ne peut pas dire en face. Héli continue de secouer la tête énergiquement.

– Héli, je comprends ce que tu ressens, mais ce carnet ne doit pas être lu.

Je tourne une page. Mes yeux s'arrêtent sans le vouloir sur deux mots. Deux mots très particuliers : Pour Séléné.

Mon cœur manque un battement, je frissonne. Les écrits de cette femme prennent une toute autre signification pour moi. Je ne peux pas faire machine arrière. Comment expliquer à un petit garçon que malgré le fait que ça ne soit pas bien je vais lire ce que sa mère a consigné entre ces pages ?

J'ai besoin de réfléchir, j'ai besoin de temps.

– Allez viens, on y va Héli.

– Non, non je ne veux pas.

Des larmes de frustration dévalent ses joues. Il les chasse d'un revers de manche. Je devine à quel point il doit être déçu. Il me tourne le dos et s'enfuit en courant, me laissant seule dans la pièce sombre et humide. Le carnet semble m'appeler. J'ai tellement envie de le lire que mes doigts me piquent.

Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, à observer la tranche aux feuilles jaunies. Soudain un bruit me tire de mes pensées. Quelqu'un est entré dans la maison, quelqu'un est là. À son pas lourd, j'écarte tout de suite l'idée que ce soit Hélios. Un rot sonore flotte jusqu'à moi. Je me cache derrière un rideau, suspendu là alors qu'il n'y a pas de fenêtre. Alors que les bruits se rapprochent je retiens ma respiration. Au déplacement d'air que je sens sur ma joue, la porte vient de s'ouvrir. J'essaie de me faire la plus petite possible. La personne se dirige droit sur moi, je ferme les yeux du plus fort que je peux comme si ça pouvait me cacher. Les pas s'arrêtent net. Le silence s'installe. Je réalise soudain que la boîte est toujours sortie, et que le carnet est toujours posé dessus.

– Hélios...

Je suis surprise. La voix n'est ni en colère, ni rustre. Elle est seulement pleine de chagrin. Je vois une main s'avancer, saisir le petit carnet et le remettre à sa place. Puis le lit craque sous le poids d'un homme qui s'allonge. Un concert de sanglot envahit la pièce.

Au bout de ce qui me semble être une éternité des ronflements s'élèvent dans l'obscurité. Je sors de ma cachette, prenant garde à ne rien renverser en essayant de m'extraire de derrière une montagne de boîte. Alors que je regarde la silhouette avachie sur le matelas je suis prise de pitié.

Grand et flasque, le père d'Hélios a le visage d'un homme ravagé. La couperose ornant ses joues, le nez violacé, des cernes s'étendant jusque en haut de ses pommettes j'ai sous les yeux un homme qui boit. Intérieurement je pense :

– Ça ne la fera pas revenir. Prenez-vous en main, profitez de votre fils.

Mais comment pourrait-il m'entendre ? Ses joues sont encore humides de larmes. Cet homme n'en est plus vraiment un. Il n'est que l'ombre de celui qu'il a été par le passé. Je ne pense pas que ce soit l'homme que la femme dessinée dans la petite pièce d'Hélios a épousé.

Je sors de la pièce en faisant le moins de bruit possible.

Quand la porte d'entrée grince sur ses gonds rouillés, je me mets à courir le plus vite possible. Ma seule idée, mettre le plus de distance entre moi et la maison de cet homme. De m'éloigner de cette tristesse, de ce chagrin qui vous emplit les narines. Je ne réfléchis même pas lorsque je rentre la tête la première dans le petit bunker d'Héli.

Je suis déçue de ne pas le trouver ici. Mais d'un autre coté j'aurais dû m'y attendre.

Les questions se bousculent dans ma tête : Pourquoi mon prénom est-il dans ce carnet ? Est-ce que la mère d'Hélios me connaît ? Est-ce que je l'ai déjà vue ?

Je rallume un feu. Alors que le bois crépite sous la chaleur ardente des flammes, je me perds dans mes songes. Il serait mal de lire les écrits d'une autre femme. Même si elle est morte. J'imagine quelqu'un lire mes pensées les plus intimes, celles que je garde pour moi. Je chasse cette idée de ma tête. Alors que je me dis qu'il n'est pas question que je le lise, je revois mon prénom écrit sur le papier. Pas d'une écriture illisible, mais d'une main gracieuse. C'était presque de la calligraphie. Les pleins et les déliés étaient emplis d'amour. Il n'est pas question de se tromper en lisant mon prénom. Si l'écriture avait été vulgaire j'aurais douté de ce que j'avais vu. Mais là, il n'y a aucune place à l'imagination. Il existe seulement les faits : mon prénom est dans ce carnet.

– Dis-moi que tu as changé d'avis...

Je n'ai pas entendu Hélios entrer tant j'étais perdue dans mes pensées. C'est le moment ou jamais. Ce sera ma seule opportunité pour pouvoir lui expliquer pourquoi j'ai changée d'avis. Mais je garde le silence.

– Séléné, j'ai besoin de savoir...

Il a besoin de savoir autant que moi. Après tout, il était écrit pour Séléné . Ça ne serait pas vraiment mal de lire quelque chose qu'on a écrit pour moi. Même si il y avait très peu de chance pour que je le lise. Peut-être même aucune. Je tente de me rassurer comme je peux. J'essaye de faire la paix avec moi-même.

– Hélios, ta mère voulait que je le lise.

Il fronce les sourcils marquant son incompréhension.

– Pourquoi est-ce qu'elle voudrait que tu le lises ? Elle ne te connaît même pas !

– Quand j'ai tournée la page c'était écrit pour Séléné.

– Il n'y a pas que toi comme Séléné.

Il a raison. Je dois redescendre sur terre. Le carnet ne me concerne en rien. Pourtant j'ai besoin de savoir. Si je ne le lis pas je me poserai des question toute ma vie durant. Je ne saurai jamais si ces écrits étaient bien pour moi.

– Va le chercher Hélios. Je vais le lire et ensuite je te dirais tout ce que tu veux savoir.

Il ne se le fait pas dire deux fois. Il se lève précipitamment et sort en trombe.

Alors qu'Hélios rentre avec, dans ses mains, le petit carnet, je sens mon cœur battre plus fort. C'est le genre de sensation que je ressentais lorsque j'étais auprès d'Ayden.

Je prends les écrits au creux de mes paumes sans pour autant l'ouvrir.

– Il est temps d'aller nous coucher.

– Mais ? Je veux savoir ce qu'il y a dedans ! Je lui ébouriffe les cheveux d'une main.

– Tu le sauras demain promis. J'ai besoin de calme pour le moment. Il fait une moue boudeuse mais ne se couche pas pour autant.

– J'ai autant le droit que toi de savoir ce soir.

– Non. Parce que toi tu es un petit garçon et moi une grande fille.

Il s'assoit à coté de moi, ignorant mon ordre.

– Hé ! Qu'est ce que j'ai dit ?

Héli lève les yeux au ciel manifestant son mécontentement. Je l'ignore royalement.

Il finis par s'endormir sur mes genoux à force d'attendre. Ma patience a payé. Je le porte jusqu'au matelas miteux avant de retourner m'asseoir près du feu.

Je souffle un grand coup pour extérioriser la tension.

Pour Séléné.

Je tourne la page sans la regarder, comme si ce que j'allais y lire allait changer ma vie à jamais.

Tu dois être tellement grande maintenant. Je sais que ces mots n'arriveront jamais jusqu'à toi mais j'ai tant besoin de te parler. Laisse-moi tout te raconter, laisse-moi la chance de t'expliquer.

Je m'appelle Anna. J'étais une Exclue, comme toi.

Comme moi ? Je ne peux que me dire que ces mots me sont destinés.

J'étais atteinte de l'ichtyose, une maladie très rare. Tu ne dois même pas la connaître. La peau se couvre d'écailles, comme celle des poissons. Ça démange et ça saigne parfois.

En effet cette maladie ne me dit absolument rien. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi cette femme me parle.

Dans l'institut dans lequel j'étais je suis tombée amoureuse. Un homme vraiment bien. Même si il était beaucoup plus âgé que moi nous formions un couple parfait. Nous avons fini par nous unir l'un à l'autre. Une petite fille est née. Un adorable bébé. Ce bébé c'était toi.

Je sens le sang déserter mon visage. Je me sens devenir blême. Donc cette femme, Anna, je peux désormais l'appeler maman... Je n'arrive pas m'imaginer dans les bras de cette femme. J'étais tellement petite...

Nous avons vécu des instants magiques. Te porter dans mes bras a été un bonheur comme je n'en ai jamais connu.. Quelques jours plus tard tu nous as été enlevée. Crois-moi, j'ai lutté tout ce que j'ai pu pour te garder. Je me suis battue comme une lionne, j'ai frappé, mordu, griffé, rien n'y a fait. Je t'ai vue partir dans les bras de ces hommes en blanc. La seule chance que j'ai pu avoir c'est de choisir ton prénom, ton père ne l'a jamais su.

Je connais déjà cette histoire si bien qu'elle sonne comme un écho à mes oreilles. TH-54, le vieil homme de l'institut. Celui qui rêvait de chocolat. Celui qui avait un cancer. Celui qui est mort... Cet homme était mon père.

Les larmes dévalent mes joues sans que je puisse les retenir. J'ai tenu la main de mon propre père qui était en train de mourir. Si je l'avais su... Si seulement j'avais su avant je lui aurais dit tant de choses.

J'étais anéantie. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus. Je ne vivais plus vraiment, je survivais. Un beau jour, la maladie s'est résorbée d'elle-même. Une fois guérie donc, j'ai été relâchée dans le monde. Tout a été tellement compliqué pour moi. Je ne connaissais absolument rien aux codes de la vie. Je cherchais mon enfant partout si bien qu'on me crut folle dans un premier temps. J'ai été déclarée saine d'esprit par trois psychiatres et je suis rentrée chez moi.

Ma mère m'a cherchée. Ma mère ne m'a jamais abandonnée.

Dans le bidonville dans lequel j'ai échoué, il y avait un homme. Il était gentil, bel homme et il m'aimait. Jamais je ne pourrai oublier mon premier amour, ton père. Mais j'ai fini par me marier. Nous avons eu un petit garçon, Hélios. Ses cheveux étaient si blonds que son prénom s'est comme imposé à moi.

Hélios est mon petit frère. J'ai du mal avec cette idée. Je me suis toujours sentie seule, mais là je me rends compte que ce n'est plus le cas. Et surtout que je dois protéger celui qui est de mon sang.

Alors que ce n'était qu'un bébé il me faisait beaucoup penser à toi. Depuis qu'on t'avait arrachée à moi je ne pensais qu'à te revoir. Voir ce que ma toute petite était devenue. Chaque jour loin de toi était un supplice.

Cette femme m'aimait vraiment. Le lien qui lie une mère à son enfant ne s'est jamais rompue.

Je t'ai cherchée partout. J'ai traqué les directeurs d'institut, posés des questions, poursuivi des chimères. Je ne t'ai jamais retrouvée. J'ai risquée ma vie de nombreuses fois pour tenter de te revoir. Avoir mon fils ne me suffisait pas, non, j'avais besoin de toi. J'ai besoin de toi encore aujourd'hui.

J'aimerais tellement qu'elle sache. Qu'elle sache que je lis ses mots, qu'elle sache que je connais mon frère, qu'elle sache que je l'ai retrouvé. Mais elle n'en saura jamais rien.

Ton père me manque tellement, si tu savais. Même si mon mari me comble, m'apporte tout l'amour dont j'ai besoin, ton père garde dans mon cœur une place que

jamais personne ne pourra prendre. Parfois je pleure encore en pensant qu'il est enfermé là-bas, dans une cave, à subir des expérimentations.

Je repense à mon père. Au cancer qui l'a foudroyé. Est-ce que Doc savait que j'étais sa fille ? Non, il me l'aurait dit. D'un autre coté, il connait les Exclus individuellement, il aurait dû le savoir. Il ne m'a rien dit. Cette idée me remplit de tristesse. J'essaie de ne pas m'y attarder.

Pour être honnête, je n'ai jamais parlé de toi à Hélios. Ne me demande pas pourquoi je n'en sais rien. Il y a un avant et un après toi. Avant, j'étais captive, avec l'homme que j'aimais et ma petite fille. Puis après, j'étais libre, mariée avec un morceau seulement de mon cœur et un fils. Si je devais choisir je choisirais ma vie d'avant. Mais l'idée de ne pas avoir Hélios me terrifie. J'aime mon fils.

Cet enfant est tout ce qui lui restait. La seule chose à laquelle elle soit encore attachée.

Quand je t'ai prise dans mes bras la première fois j'ai vue tes iris. Elles n'étaient pas bleues, ni verte, ni brune, non elles étaient rouges. Ta tête était recouverte d'un fin duvet blanc. À ce moment-là, j'ai tout de suite su... mais je t'aimais. Je t'aimais tellement.

Malgré le monstre que j'étais elle m'aimait. J'étais le fruit de son ventre et rien ne pouvait changer cela.

Tu étais si minuscule dans mes bras. J'ai senti émaner de toi une énergie comme la mienne. Une force qui te pousserait à te battre contre ce système. Je t'ai promis de te retrouver. Je suis désolée, je t'ai menti. Je n'ai jamais réussie à te revoir.

Je suis emplie de pitié pour elle. Elle a fait tout ce qu'elle a pu, mais c'était insuffisant.

Je continue de te chercher partout. Mais je suis en danger. Les gens savent qui je suis maintenant. Ils savent que j'étais une Exclue et ça les effraie. Et comme tout ce qui leur fait peur ils essaient de me tuer.

Je frissonne. Ma pauvre mère a perdue la vie à cause de moi... En essayant de me retrouver elle s'est mise en danger. C'est peut être pour ça qu'elle n'est plus là aujourd'hui.

Les phrases qui suivent sont écrites dans un autre style. Griffonnés et hâtifs, les mots ne se détachent presque plus.

J'ai besoin de te parler une dernière fois. Je suis blessée et je ne m'en sortirais pas. S'il te plaît pardonne-moi de ne pas avoir été là pour toi.

Je t'aime.

Maman.

Mes yeux s'emplissent de larmes et d'horreur. Elle a été assassinée. Ma mère s'est faite tuer. Je n'imagine pas le doux visage dessiné par Hélios, se tordre de douleur pour finalement rendre son dernier souffle.

Alors que je regarde mon petit frère, je me demande ce qu'il sait de tout ça. Comment va-t-il prendre la nouvelle de savoir qu'il a une sœur ? Que je suis cette personne ? Est-ce que je dois lui dire comment sa mère est morte ? Est-ce que je dois déjà installer des secrets entre nous ?

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