La paix

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Le retour se fait dans le plus grand des silences. Je jette quelques regards furtifs dehors, mais les vitres noires m'empêchent de voir quoi que ce soit. Ne sachant où regarder, je me concentre sur les lignes de ma paume, caressant les sillons.

Empêtrée dans ma robe, Ayden m'aide à m'extraire de la limousine. L'air de la nuit est doux et sent le jasmin. Au loin on entend le clapotis de l'eau provenant d'une fontaine. J'ai tellement mal aux pieds que je retire mes chaussures et marche pieds nus sur les gravillons. Les petits cailloux s'enfoncent dans la plante de mes pieds, mais c'est une douleur moindre en comparaison de celle infligée par les talons hauts.

Ayden attend patiemment de l'autre côté de la chaîne d'or blanc. Il va même jusqu'à prendre mes chaussures pour m'éviter de les porter. Le voir avec une paire d'escarpins blancs à la main m'amuse beaucoup car on pourrait croire que c'est lui qui les a portés ce soir.

Monsieur Harnois ne nous attend pas, allant s'enfermer dans son vaste bureau. Ayden m'ôte le collier à chaîne, dégageant de mon cou les mèches rebelles de mes cheveux. La morsure sur mon cou se libère. Je tourne la tête en faisant de grands cercles, je me délecte de cette liberté soudaine.

Il me tend mes chaussures sans un mot, me sourit et s'en retourne faire sa ronde d'inspection. Je monte à pas feutrés, tâchant de ne pas réveiller les Exclus endormis. Je m'entends à peine marcher, mais quelque part dans la nuit une latte de plancher craque sous mes pieds.

Comme un seul homme les portes des chambres s'ouvrent sur les Exclus à moitié endormis pour certains. J'avise Maya du regard.

– Alors ? Raconte-nous !

– Heu, je dois raconter quoi ?

– C'est la tradition ici, à chaque soirée de ce type, l'Exclu de sortie, en rentrant, doit raconter tout ce qui s'est passé dans les moindres détails. Viens dans le salon, on sera plus à l'aise.

Je m'installe sur le sofa, entourée de Maya et d'Ange, les autres assis à mes pieds, comme si j'allais leur raconter l'histoire du soir. Chaque paire d'yeux me regarde avec avidité. Toute trace de colère ou de haine semble avoir disparu.

– J'étais dans la galerie des glaces de Versailles.

Des ho ! et des ah ! sortent de chaque bouche présente.

– Il y avait des montagnes de petits plats aussi raffinés les uns que les autres. Le champagne coulait à flot ce soir. Certains des invités étaient même un peu éméchés.

J'essaye de rendre les images de mes souvenirs vivantes surtout.

– J'ai dansé avec Doc.

– Tu as eu la chance de danser ? Houa !! Tu sais que ce n'est pas donné à tout le monde.

Maya y met toujours beaucoup d'enthousiasme, s'appliquant à rendre les choses plus jolies qu'elles ne le sont.

– Doc a été épouvantable. On a discuté et...

– Discuté ? Mais tu es inconsciente, ma parole ! Aucun Exclu n'a le droit d'ouvrir la bouche en public.

– Je sais oui, mais avec Doc, c'est différent, il me connaît et ne s'attendait pas à ce que je respecte ce principe. J'ai entendu dire qu'il allait se marier avec un certaine Violette de Montauban.

– Et de quoi avez-vous parlé avec le Doc ?

– Il veut que je revienne vivre à l'institut.

Des regards outrés se vrillent dans mes prunelles.

– Quoi ?!

Je décide d'en faire mes alliés et de leur avouer la vérité.

– Il veut que je devienne sa collaboratrice, que je vienne vivre à l'institut, où je ne subirai plus aucun examen.

– Et tu comptes accepter sa proposition ?

Je suis choquée de cette question. Comme si je pouvais décider d'aller épauler ce serpent !

– Non ! Il m'a menacée. Il a dit que si je refusais, la vie risquait d'être moins tendre avec moi. Et que, peu importait le moyen, je serais à lui.

Ma voix chevrote, j'ai peur et j'ai froid. Je connais suffisamment Doc pour savoir qu'il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut. Et pour rien au monde je ne deviendrai sa femme de seconde main.

Emma prend la parole pour la première fois depuis le début des échanges.

– La question se pose quand même. Après tout, il est assez bel homme et je connais une paire d'Exclues qui accepterait pour peu qu'elles aient le luxe et la belle vie.

– Cet homme est vraiment une ordure ! Il me dégoûte.

J'apprécie la colère de Maya à cet instant. Je me sens comprise et soutenue.

– C'est un méchant monsieur, Doc. Il fait beaucoup de mal aux gens.

– Je sais Ange, je sais. À moi aussi il m'a fait beaucoup de mal. Mais, tu sais, les méchants ne restent pas impunis.

Il me rend un triste sourire, comme si cela ne lui apportait qu'une piètre consolation. Je trouve cela ignoble d'avoir fait souffrir un petit garçon sans défense.

– Comment pouvez-vous supporter ce collier horrible !?

Ever répond d'une voix à la fois douce et résignée :

– On n'a pas vraiment le choix en vérité. Le collier des hommes est encore pire que celui des femmes, il est plus massif et ne possède aucune charnière pour donner un peu de souplesse.

La voix de stentor de Thin raisonne dans la pièce au moment où l'on s'y attend le moins.

– Il est peut-être temps d'aller se coucher. Séléné doit être épuisée par cette soirée éprouvante.

Je le regarde, pleine de curiosité. Je n'aurais jamais cru que Thin puisse se soucier de ma fatigue. Le masque de poils dont il est recouvert lui donne un air bourru et sauvage, accentué par le son de sa voix grave et profonde, parfois brutale.

Je commence à les découvrir un peu plus, à les apprécier et à me débarrasser des préjugés que j'avais pu avoir. Je me lève, lance une bonne nuit à la cantonade avant que tout le monde ne se disperse.

Je m'allonge dans mon lit sans parvenir à trouver le sommeil. Je n'arrête pas de penser à Doc. Je dois maintenant faire très attention à mon attitude et à mes paroles si je ne veux pas me retrouver de force à l'institut. Je glisse la main sous mon lit pour en sortir mon bloc-notes de papier blanc. Je tourne les pages jusqu'à tomber sur le dessin qui me dit tu es belle. Je l'admire et le caresse du bout des doigts. Plus que jamais je veux retrouver cet homme, le prendre dans mes bras, sentir son odeur et l'entendre dire encore une fois que je suis belle.

Je finis par être attirée irrésistiblement dans les bras de Morphée. Je ne prends même pas la peine de porter le croquis à la table de nuit et m'endors avec, la feuille posée sur mon cœur.

Les jours semblent s'écouler comme au ralenti. Je ne sais plus quoi faire pour occuper mes journées. Je m'ennuie et la routine s'est installée dans mes appartements privés.

Je m'assieds pour lire un livre. Je n'arrive pas à me concentrer, les lignes s'interposent et se superposent. Je suis constamment distraite, que ce soit par le chant d'un oiseau ou par les motifs qui ornent le tapis.

– Toc toc.

Je souris à cette voix familière et si agréable.

– Entrez. Harmony.

Il lève les yeux au ciel avec un air faussement excédé.

– Depuis le temps que l'on se connaît Séléné, tu ne pourrais pas me tutoyer ? Cela me paraît tellement étrange de le tutoyer que je pouffe de rire derrière ma main.

– Je suis venu te proposer une petite partie d'échecs, je ne sais pas ce que tu en dis?

– J'en dis que c'est une excellente idée. Vous avez... tu as toujours la capacité de me surprendre.

Il installe chaque pièce à sa place, prenant grand soin de ne pas poser les statuettes de bois de travers. Harmony a-t-il toujours été aussi minutieux ou c'est son travail de Majordome qui l'a rendu ainsi ?

Je suis d'une nullité accablante aux échecs, mais cela fera passer le temps et cela me permettra de discuter en tête à tête avec Harmony. J'avance un pion au hasard.

– Depuis combien de temps travailles-tu ici Harmony ?

– Oula ! Depuis combien de temps ? En réalité, j'ai grandi ici, en même temps que Monsieur Harnois. J'étais le fils du majordome de ce temps-là. Bien évidemment Monsieur Harnois et moi ne partagions rien en commun, que ce soit les jeux ou la lecture, mais quand mon père est parti prendre sa retraite, il m'a engagé à sa place. Donc pour ainsi dire j'ai toujours connu cet endroit comme maison.

Il avança à son tour un pion qu'il avait soigneusement choisi.

– Et toi, Séléné, raconte-moi un peu la vie que tu menais à l'institut avant de venir t'installer parmi nous.

Je me remémore les images de mes souvenirs. Même s'ils sont encore frais, je dois, pour certaines choses, chercher et creuser plus profond. Comme pour me souvenir du visage de GP-2. L'idée de devoir me concentrer pour me souvenir de ses traits me peine beaucoup.

– Là-bas nous dormions dans de petites pièces fermées par des grilles de fer. Cela ressemblait à une cage dont les murs étaient des pierres. Tout était froid et humide, le tout couronné d'une odeur nauséabonde de crasse et de transpiration.

– Ta vie avant de venir ici n'a pas été tellement drôle. Si je te pose la question, c'est que Maya refuse de me raconter ce qui se passe là-bas. Chaque fois elle contourne le sujet ou alors elle se fâche pour parler d'autre chose.

Peut-être ne veut elle pas susciter de la pitié chez l'homme qu'elle aime. Ou alors ces souvenirs sont tout simplement trop douloureux à évoquer pour elle. Parfois la douleur est tellement forte que des personnes préfèrent fuir la réalité en s'enfermant dans le déni.

– Les journées sont éprouvantes. Un ennui mêlé à la peur d'être emmené au bloc.

– Au bloc ?

Je suis soudainement très fatiguée, lasse et épuisée.

– Le bloc est l'endroit où nous passons toutes sortes de tests et d'examens. C'est généralement douloureux et ça laisse des séquelles, physiques ou mentales. On nous attache, on nous frappe, on nous force à avaler des choses qui nous rendent malades par la suite et certains en meurent.

– Je comprends mieux pourquoi Maya refuse catégoriquement de m'en parler. C'est un sujet très douloureux, n'est-ce pas ?

– Douloureux non, mais il m'emplit de fureur et celle-ci n'apporte jamais rien de bon. Je me vengerai de Doc, je lui ferai payer chacune de ses piqûres, chacune des cordes avec lesquelles il m'a sanglée. Je briserai sa vie et y mettrai le feu, je détruirai chaque parcelle de son avenir jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien qu'un misérable tas de poussière.

Dans mon élan, j'avance un cavalier au pif, mangeant un pion blanc.

– La colère peut être une force, mais à trop forte dose, elle peut te ruiner et causer ta perte.

Il place son pion et je suis échec et mat. Démonstration évidente de ce que peut faire une colère non contrôlée. Puis il ajoute :

– Moi aussi j'aimerais voir Doc payer pour ses crimes, mais nous sommes impuissants. Ne l'oublie pas.

– Pas le Duc Prévôt, pas son fils. Je vais avoir besoin de lui plus que jamais. Je dois le retrouver et lui demander son aide.

En réalité, ce n'est qu'à cet instant que je me rends compte de la chose. J'ai besoin des gens influents, j'ai besoin de personnes qui me connaissent et qui accepteraient de faire tomber Doc. Des jaloux ? Des clients mécontents ? Non, Doc satisfait toujours les besoins de ses clients, même à perte.

– Comment comptes-tu faire tomber Doc ?

La question, larguée comme une bombe, provoque des remous dans mon esprit.

– Je n'en sais encore fichtrement rien.

– Je ne suis pas certain que demander l'aide du duc soit très approprié, ils sont liés d'une manière ou d'une autre. Doc saura que tu comptes former une armée contre lui.

– Il le sait déjà, du moins il s'en doute.

J'observe. Mes pièces sont parties les unes après les autres, ne restent que quelques pions éparses et mon roi acculé en échec et mat. D'une pichenette, j'envoie mon roi se coucher sur le dallage de bois du jeu.

– Tu as gagné pour cette fois-ci, mais perdre une bataille ne signifie pas que l'on a perdu la guerre.

– Tu n'as pas perdu la bataille, tu as abandonné. Tu n'étais pas obligée de coucher son roi en abdication, j'aurais aussi bien pu te le prendre.

– Je gagnerai et la bataille contre Doc et la guerre.

– Séléné, j'ai vraiment peur que tu t'engages sur cette route et que tu sois incapable de la gagner. Tu risquerais d'y perdre la vie.

La nuit est tombée sur le manoir. La lune se découpe dans le ciel, au-delà des bois. Je sors sur la pointe des pieds pour rejoindre le froid du dehors, fraîcheur printanière et rosée naissante. Je me dirige vers un arbre centenaire, son tronc énorme se dresse devant moi. Je tourne autour, m'imprégnant de son étrange odeur, l'odeur de la forêt, de la sève et des feuilles. Au sommet, parmi le feuillage vert sombre, une couronne de fleurs enveloppe les cimes.

– Comment cela se fait-il que tu sois toujours dehors la nuit ?

Ce n'est pas vraiment une question.

– La nuit est plus belle que le jour, la lune plus éblouissante que le soleil et les étoiles plus nombreuses que les oiseaux que l'on entend chanter le matin. J'aime la nuit, tout y est plus calme.

– Je comprends ce que tu ressens. La nuit apporte un certain réconfort que le jour ne peut pas donner.

Au bord de l'étang, la brume flotte au-dessus de l'eau. Accroupie, je scrute ce phénomène. Je joue avec, la faisant glisser entre mes doigts, la dirigeant vers mon visage tendu. Des images s'imposent à moi, soudainement.

Je suis dans une bibliothèque, vaste et richement meublée. Le visage qui se tient devant moi est flou. De sa bouche s'échappe de la fumée, celle d'un cigare qu'il tient d'une main. J'entends un grondement de voix, un tonnerre. L'homme semble avoir une barbe de quelques centimètres. Puis on me gifle violemment, je me retrouve projetée au sol. Quelqu'un entre dans la pièce et crie mon prénom.

La vision s'efface. Pendant la projection de mon subconscient, j'ai trébuché et j'ai maintenant les genoux dans la terre meuble bordée de roseaux. Comme un dernier réflexe, je touche ma joue pour apaiser la sensation de brûlure qui ne se trouve que dans ma tête.

Des mains me redressent, ma tête ballote lamentablement de chaque côté, sur mes épaules. J'ai un épouvantable mal de crâne.

– Séléné, qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que tu as ?

Je me mets à pleurer comme une enfant. Il m'attire à lui pour me cajoler. Mes larmes sèchent, laissant des trainées humides sur mes joues.

– J'ai eu un souvenir. Il y avait un visage flou entouré de fumées. Puis ce quelqu'un m'a giflé.

– Tu serais capable de le dessiner ?

Nous montons dans ma chambre où je m'installe à mon secrétaire avec mon carnet à dessin et un crayon de bois. J'esquisse les contours d'un visage, une bouche mince qui souffle de la fumée sur mon visage. Des prunelles bleues sorties de nulle part, sans yeux et des joues creuses. Je brandis mon dessin sous le nez de mon garde du corps. Son regard transpire la colère.

– Tu penses toujours à l'héritier du duché n'est-ce pas ?

– Je t'ai dit que je refusais de faire une croix sur ce qui nous a unis par le passé. Il me lance la feuille au visage, de rage.

– Eh bien, je te présente son père ! Quel charmant beau-papa n'est-ce pas ?

Il tourne les talons et quitte la pièce comme une furie. Je crois que si nous n'avions pas été en pleine nuit, il aurait si violemment claqué la porte que la maison entière aurait pu l'entendre. Je lui cours derrière jusqu'à le rattraper dans la cuisine.

– Ayden, pourquoi es-tu si furieux ?

Je sens le feu monter à mes joues, de colère et de frustration.

– Séléné qu'est-ce que tu ne comprends pas dans oublie-le ?

Le ton condescendant qu'il prend avec moi ne me plaît pas du tout et j'ai soudainement envie de le frapper.

– C'est un homme marié. Un homme qui te rejettera, qui te fera souffrir, un homme qui ne te mérite pas. Il t'a abandonnée à l'institut, il a joué avec toi jusqu'à ce que tout cela aille trop loin.

– Qu'est-ce que tu en sais ?

Il lève les yeux au ciel, agacé par ma question.

– Je le connais voilà tout, je sais quel genre d'homme il est. Et jamais, tu m'entends ?! Jamais il ne se serait risqué avec une Exclue. Aussi belle soit-elle. C'est un chasseur qui chasse des proies faciles, et tu es facile !

– Tu mens !

Ma voix tremble d'indécision. Et s'il disait vrai ? Si tout ce dont je me souviens n'était que de la fiction.

– Séléné...

Il tente de poser ses mains sur mes épaules, mais je le repousse avec violence.

– Ne me touche pas ! Je t'interdis de me toucher espèce de... de...

Ses paroles m'ont blessée dans mon amour-propre. Je veux continuer à croire que quelque part cet inconnu m'aime encore pour d e vrai. Pour ce que je suis moi, même en tant qu'Exclue. Je quitte la cuisine pour filer dans ma chambre. Ayden ne fait même pas mine de me suivre. Je ne sais pas si j'en suis heureuse et soulagée ou plutôt frustrée qu'il ne manifeste pas plus de persévérance.

Je regarde les deux dessins posés côte à côte. Celui du duc, froid et cruel, et celui de son héritier. Comment cet homme pourrait-il être un menteur ? Ses yeux semblaient si sincères... et pourtant l'idée que mon garde du corps ait raison me laboure le crâne.

Je me souviens du souvenir que j'ai eu la première fois. Je me souviens de son odeur, son parfum. Je m'allonge sur mon lit, les yeux clos. Je chochotte dans le noir tu es belle pour que le souvenir revienne à moi à nouveau.

Il apparaît, couvert d'un voile pâle comme la première fois que je l'ai vu. Cette fois je regarde autour de moi j'observe les moindres détails. Nous sommes en train de danser dans une petite chambre mansardée, sous les combles.

– Tu es belle.

Je me focalise sur les yeux de cet homme, Antoine Prévôt. Il est très séduisant. J'attends que le souvenir s'estompe de lui-même, mais rien ne vient.

Nous continuons de danser, sans musique, sans orchestre, sans rien ni personne. Sa tempe collée à la mienne, sa bouche contre mon oreille. La porte s'ouvre sur deux siamoises.

Puis c'est le fondu au noir, plus rien, rien que le vide et les images pêle-mêle dans ma tête. Ainsi, je peux provoquer la chute de souvenirs. Je dois seulement le vouloir assez fort.

Je sors toutes les feuilles, crayons, gommes et pinceaux pour m'attaquer aux visages des siamoises. Je noircis la page en quelques minutes à peine. Je décide de légender chacun des dessins, assemblant les éléments les uns aux autres. Je couche par écrit les souvenirs pour être certaine de ne pas les oublier, je les mettrai ainsi plus facilement dans l'ordre.

Je me couche, des espoirs plein le cœur, et une détermination farouche coulant dans mon sang.

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