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Les jours qui ont suivi ce que nous appellerions plus tard « le jour de notre renaissance », je me suis entièrement isolé. Pour réfléchir d’abord, mais aussi pour fouiller et observer. Je me suis rendu dans la grande pièce de contrôle, j’ai isolé l’écran d’Eva de la vue de tous, et je me suis enfermé dans une bulle de tranquillité. Tous pouvaient me voir, mais personne ne pouvait me contacter. Personne, et surtout pas Cup ou Bel, ne pouvait plus accéder à la vision d’Eva. Certes, ils pouvaient encore aller voir sur place, ou agir en direct, mais je m’en moquais.

J’ai devant moi trois écrans, le présent d’Eva, que je regarde régulièrement, son passé, que je scrute à la loupe, et les archives de notre peuple qu’il me faut consulter pour valider ce que je pressent d’Eva.

Mon peuple, que les humains nomment « Les Anges », existe depuis des milliards d’années. Nous sommes nés avec et de la création de l’univers. Nous l’avons regardé évoluer, nous avons vu des milliers de races, de peuples, naitre, vivre et mourir. Nous sommes parfois intervenus dans leur vie, dans leur évolution. Nous n’avons, contrairement à ce que beaucoup crois ou ont cru, aucune origine divine. Nous sommes simplement là.

Nous n’avons pas le pouvoir de créer la vie, ni même de la modifier. Nous pouvons intervenir sur les esprits, modifier le cours des évènements en « guidant » la réflexion. Nous avons, dès lors que nous avons vu un lieu, la possibilité de nous y rendre en une fraction de seconde quelle que soit la distance qui nous en sépare.

Si les humains nous ont nommé « Les Anges », la plupart des peuples qui ont perçu notre présence, ne nous ont pas donné de noms. Et les rares qui l’ont fait, qui nous ont vu, nous ont appelé en fonction de notre particularité physique.

Nous ressemblons très largement aux humains, un peu plus petits que la moyenne de leur espèce, nous sommes quasiment comme eux. A un détail prêt, nos ailes. De grandes ailles accrochées entre nos omoplates.

La constitution de ces ailes détermine la hiérarchie de notre espèce. Les plus faibles d’entre nous, comme les succubes, possèdent des ailles de peaux. D’autres, comme Cup, des ailes de plumes. Mais les plus puissants de notre espèce, ceux qui en occupent le sommet, sont porteurs d’ailes de lumière. Nos ailes sont un peu plus grandes que nous, la pointe touchant le sol, l’articulation dépassant de quelques centimètres le haut de notre corps. Mais surtout, elles ont un couleur qui nous est propre individuellement, et qui est la couleur exacte de nos yeux.

Nous ne sommes que quelques milliers, et le sommet de la hiérarchie, ceux qui possèdent les ailes de lumières, sont au nombre de neuf. Je suis de ces neuf, porteur d’ailes de lumière Bleue. Un bleu horizon, qui change en fonction de la lumière, presque noir à la nuit tombée, s’éclaircissant à l’approche du jour, flamboyant lorsque je suis dans une lumière intense.

Mon frère Bel, possède, lui aussi des ailes de lumière, une lumière noire, profonde, qui semble absorber celle qui l’entoure. La couleur de ses ailles, et de ses yeux, lui a souvent valu de déclencher la peur chez les peuples qu’il a pu croiser. Et nous avons tous deux souvent été opposés dans les imaginaires. Lui représentant le mal, moi le bien.

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