C'était ma faute. Il grêlait sur septembre, quelque part au nord de ma défaite. Le soleil était trop éclatant pour dire la vérité. J'aurais dû m'en douter. Tous les signes qu'Andorra m'envoyait n'ont jamais existé. J'avais tout imaginé pour mieux pouvoir survivre. Je n'avais jamais été l'homme de la situation : quand j'avais refait mes lacets, quand je pissais au lit, quand j'avalais la merde du chef, pas même quand j'enchaînais les victoires !

J'étais devenu trop confiant et sûr de moi, et je nous avais menés à une défaite cuisante, à la mort pour certains ! Alicia, qu'elle fut en vie ou non, devait se retourner dans sa tombe ! Elle devait me haïr comme j'avais haï le chef, et bien plus encore !

Je n'avais plus de famille. Ils croyaient que j'avais tout orchestré pour causer leur perte, que j'étais espion pour le camp adverse, pour le Parti Unique !

C'était l'abandon. Il grêlait sur septembre, quelque part au nord de moi.