La protection

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Le jour se levait à peine sur l’épaisse forêt, mais l’air était déjà chaud et moite.

Les oiseaux avaient entamés leur mélopée dans les arbres, composant ainsi avec le bourdonnement de milliers d’insectes, le bruit de fonds de la jungle.

La petite comunidad Esperanza était nichée au cœur de cette foret millénaire depuis que le gouvernement mexicain avait décidé d’octroyer des terres (médiocres) et des droits (réduits) aux indiens d’origine Maya.  Ils avaient obtenu pour l’essentiel un droit de chasse, l’octroi d’un territoire pour les cultures et la construction, et l’enseignement de la langue Maya comme première langue dans leurs écoles. Cela suffisait aux habitants d’Esperanza pour survivre avec leurs traditions, mêlées de modernité. Les deux bâtiments principaux et en dur, de la communauté étaient réunis autour du Zócalo, la place principale. Il s’agissait de l’Eglise et du dispensaire. La comunidad d’Esperanza avait en effet été jugée suffisamment importante pour avoir sa propre infirmerie, visitée par un médecin trois fois par semaine.

Pour ce qui en était de l’Eglise, les Mayas étaient de fervents catholiques romains. Mais, s’ils se rendaient quotidiennement à la messe, ils n’en avaient pas pour autant oubliés leurs rites anciens, et ils étaient nombreux dans le silence de leur âme, à appeler les Chaacs pour qu’ils amènent ou repoussent la pluie. Ils se méfiaient aussi des Alux, les esprits de la forêt, qui tour à tour étaient bons ou mauvais. De la même manière, si les habitants accordaient leur confiance à la médecine occidentale et aux médecins des grandes citées pour des affections et des maladies inconnus, ils préféraient, pour les affections traditionnelles, bénignes, ou encore des fractures ou certains actes de chirurgie mineure, se tourner vers le « curandero », le chaman de la communauté.


Xochitl était de ceux là.
La vieille Maya était la dépositaire des savoirs anciens, de la médecine traditionnelle, et l’interprète de la volonté des Dieux. Son visage raviné de rides et son port altier distinguait la petite femme voutée du reste de ses semblables. Les yeux surtout, noirs comme l’obsidienne, brillaient d’une intelligence supérieure. Mais les membres de comunidad Esperanza, s’ils respectaient Xochilt et venait très souvent la quérir pour un remède ou un conseil, avaient aussi appris à la craindre. Car la mission principale de Xochilt était de veiller à l’intégrité de la communauté, à sa protection. Et ce, quoiqu’il en coute.

Sa magie était puissante. Elle était l’intermédiaire des anciens Dieux, et grâce à son action, la communauté avait été mainte fois épargnée. Mais cela exigeait des sacrifices de la part de ses membres. Ce matin là, elle contemplait l’aurore depuis le pas de sa porte. Vêtue simplement de son Huipile, tunique de coton blanc brodée de fleurs colorées sur le col, traditionnelle des femmes mayas yucatéques, elle se dit que le moment approchait. Dans quelques jours, elle devrait accomplir la cérémonie, comme à chaque cycle. Elle devait d’ailleurs recevoir les parents de l’enfant aujourd’hui. Il resterait chez elle les deux prochains jours, pour qu’elle l’instruise. Puis, il retournerait dans sa famille pour les deux jours restants. Enfin, le matin du cinquième jour, Xochilt viendrait le chercher.


C’est un garçon qui avait été désigné. Le sexe importait peu, mais il fallait absolument que l’enfant soit né pendant l’un des cinq jours de l’Uayeb, les jours sacrés du calendrier Maya, le Tzolk'in.

C’était ainsi depuis toujours, et Xochitl n’avait pas l’intention de voir ce qu’il se passerait si elle choisissait un enfant né à un autre moment du Tzolk’in. Il en allait de la survie de la communauté.

La vieille chamane fit craquer les os de ses doigts. Elle y éprouvait des douleurs de plus en plus fréquentes, et même ses onguents peinaient aujourd’hui à la soulager. Elle aurait pu aller voir le médecin gringo, mais elle s’y refusait tout bonnement. De toute façon, elle sentait la fin de son œuvre proche, elle n’aurait pas besoin de tenir longtemps. Elle retourna à la pénombre de sa maison au toit de palme séchée. Composée d’une seule grande pièce ovale, elle était à la fois chambre,  cuisine et salon, comme toutes les maisons maya. Le gouvernement, après les tempêtes tropicales qui avaient détruit la plupart des habitations, avait donné des matériaux aux indiens pour qu’ils construisent, à leur frais, des maisons en dur. Mais il n’y avait eu personne à comunidad Esperanza pour construire une maison avec. Il n’y en avait pas eu besoin. Les poutrelles, le ciment, la tôle, étaient restés là et la foret les avaient recouvert.

La demeure de Xochilt ne se distinguait en rien des autres dans son aspect extérieur. Mais pas à l’intérieur. Bien que les ustensiles communs soient présents : poêle pour confectionner les tortillas, hamac pour dormir, des dizaines d’objets insolites encombraient le peu de meubles existants, et emplissaient même le sol et le plafond. Au dessus du foyer, des plantes avaient été mises à séchées. Xochilt était la seule à en connaître les vertus, curatives ou au contraires, mortelles. Les champignons, dont l’usage était autorisé uniquement à des fins religieuses,  figuraient en bonne place dans son herbier. Bien que leur utilisation fût réservée, certains possédaient en outre un intérêt médicinal.

Les autres objets étaient tous anciens et dédiés au culte : bol en terre cuite ou en pierre orné de hiéroglyphes, statuettes des Dieu de l’inframonde Maya, Xibalba, outils en obsidienne et en jade, bijoux et ornements rituels.  Outre Ix-chel, la déesse de la fécondité et de la lune dans son aspect positif, mais aussi des orages et des tempêtes dans son aspect négatif, on trouvait une représentation de Kukulkan, le serpent à plume, mais aussi de son frère, Tezcatlipoca, le seigneur au miroir fumant, le Dieu le plus puissant du panthéon méso-américain.

Associé à la nuit, la discorde, la guerre, la chasse, le temps et la mémoire il était, surtout, l’inspirateur des sorciers. C’est pourquoi, en référence au miroir fumant ornant la poitrine du Dieu, Xochilt possédait son propre miroir d’obsidienne, qui lui permettait de lire les révélations.

C’est dans l’après midi que les parents amenèrent le garçon à Xochilt. Elle les accueillit avec une coupelle d’infusion de fleur d’hibiscus, puis leur demanda de se retirer, pour rester seule avec l’enfant. Il avait 7 ans. Xochilt le fit asseoir dans l’un de ses petits sièges en bois et se mit à le regarder intensément sans prononcer une parole. Il était d’une taille normale pour son âge, et allait pied nu comme la plupart des enfants de la communauté. Ses yeux et ses cheveux était d’un noir profond, comme tous les yeux et les cheveux des mayas autochtones. Sa peau avait la couleur du miel, il était propre et silencieux.


« As-tu peur ? » le  questionna-t-elle, rompant le silence. « Oui, un peu ». « Je vais tout t’enseigner, te montrer des choses qui n’existent pas dans ce monde, te révéler les secrets  des anciens, les secrets du ciel et des étoiles. Tu n’auras plus jamais peur, ni du jaguar dans la forêt, ni de la tempête qui arrive, car tu sauras leur parler. » Elle lui tendit alors un bol emplit d'un liquide fumant exhalant une forte odeur d'humus. « Bois et nous commencerons ». Il but d’un trait le breuvage amer et Xochilt jeta un fagot de plantes séchées dans le foyer. Une épaisse fumée se répandit dans la cabane et elle brandit au travers son miroir d’obsidienne, pour commencer la lecture.


Les rituels de préparation durèrent deux jours entiers, pendant lesquels l’enfant et Xochilt jeunèrent, pour être plus réceptifs aux nourritures spirituelles et aux messages venant de Xibalba. Elle avait commencé en lui présentant son nahual, son alter égo du monde des esprits, auquel son destin serait lié pour toujours. L’aigle avait été désigné, un nahual puissant.

Xochilt lui avait enseignée la manière de se fondre en lui, de le maitriser pour voir les choses à travers ses yeux. L’enfant avait été captivé et c’était montré doué dans la compréhension sensible du monde spirituel. Au soir du deuxième jour, elle le renvoya chez lui, avec pour ordre de manger normalement, mais d’éviter la viande, pour préserver son état pour la fin du rituel. Xochilt avait maintenant deux jours entiers pour se préparer elle-même. Deux jours de dialogue avec les Dieux, deux jours ou elle s’immergea totalement dans le monde inférieur, avec son nahual personnel comme guide et ses connaissances immenses comme support. Il était tellement facile de se perdre dans les limbes de l’inframonde. Nombreux étaient ceux qui avaient transgressés les règles, ignorants et bêtes. On les retrouvait dans un état d’hébétude permanent, ou  plongés dans un coma profond dont rien ne pouvait les tirer.


A l’aube du cinquième jour, Xochilt avait terminé. Elle se sentait apaisée, déterminée dans l’accomplissement de sa tâche. Elle prépara ce dont elle avait besoin pour le rituel, une calebasse remplie d’eau, quelques tortillas, un peu de purée de frijoles, du miel et se rendit au domicile de l’enfant. Elle le trouva devant la porte, éveillé, patient. Elle lui adressa un sourire édenté et il sourit gracieusement en retour. « Attends moi à la porte, j’ai à voir tes parents mais cela ne sera pas long, ensuite, nous irons ». Les parents se tenaient debout, et lui tendirent un bol de cacao, qu’elle déclina. Elle les regarda longuement. Ils n’avaient pas l’air tristes, ni inquiets. Xochilt hocha la tête. Depuis toujours, c’était un honneur pour les parents d’avoir un enfant né lors d’un des cinq jours de l’Uayeb. Cela en faisait un élu. Pendant l’année écoulée, ils avaient reçu des marques de déférences de la part de toute la communauté pour le  prestige immense que leur conférait le choix. Ils s’inclinèrent devant Xochilt et la remercièrent. Elle prit leur main qu’elle appliqua sur son front en signe de bénédiction, et tourna les talons. Elle sortit, pris la petite main de l’enfant dans la sienne et ils  se dirigèrent alors vers la lisière de la communauté, s’enfonçant dans la jungle, suivant un sentier dégagé par les chasseurs et les forestiers.


Au bout de deux heures de marche dans une chaleur humide et étouffante, Xochilt stoppa.  Elle se retourna vers l’enfant et lui sourit. « Maintenant, nous allons vraiment entrer dans la forêt, le domaine des esprits anciens. Pour cela, nous quittons le chemin tracé par nos frères. Dans une heure et demi tout au plus, nous aurons atteint le lieu. Prépare toi comme je te l’ai appris, car le moment est proche». L’enfant acquiesça et pris un air concentré. Un iguane immense traversa le chemin, et posa ses minuscules yeux noir sur l’enfant et la vieille. Il lança sa longue langue fourchue dans leur direction et se mit à hocher sa lourde tête avec vigueur. Xochilt, laissa tomber quelques fleurs d’hibiscus et salua le gardien de la forêt.  Avant de pénétrer dans les épais buissons, elle ouvrit sa calebasse et répandit de l’eau à terre. Une offrande aux esprits pour s’assurer un voyage tranquille et sans mauvaises rencontre. Les prédateurs,  petits ou grands n’étaient pas rares dans les environs.

Au bout d’une heure et demie de marche, la forêt sembla changer aux yeux de l’enfant. Elle avait pris une teinte plus sombre, les arbres semblaient plus touffus. Il leva les yeux. On apercevait à peine le ciel à travers la canopée. L’air vibrait du bourdonnement des insectes et l’on entendait les cris des oiseaux et des singes. Un armadillo caparaçonné croisa leur chemin ainsi qu’une famille de coatis, du plus grand au plus petit. Des dizaines d’iguanes et de serpents apparaissaient et disparaissaient sous leurs pas, comme une reptilienne escorte. Soudain, la voute des arbres sembla s’élargir et le ciel la troua. L’enfant regarda autour de lui. La jungle révéla sous elle des édifices moussus envahis par les plantes et les lianes. Il sentit le sol devenir plus égal sous ses pieds et baissa la tête pour s’apercevoir qu’ils venaient d’arriver sur un chemin plat, recouvert d’une poussière blanche.

Un Sacbé. Une voie sacrée tracée par les anciens, qui menait à leur ville sanctuaire. Le silence semblait régner dans cette partie de la forêt, comme si les anciennes ruines imposaient le respect même aux animaux et aux insectes. Xochilt sourit et l’entraina à l’écart du Sacbé, sous un grand renfoncement de roche. Des marches taillées à même le granit s’enfonçaient par une large ouverture dans la pénombre de la terre. Ils descendirent dans la cavité, et au bout d’une trentaine de marches, ils arrivèrent dans une immense grotte, située sous la forêt. Un grand pan de plafond effondré dispensait une lumière suffisante. Les racines géantes des arbres pendaient à travers l’ouverture béante, tentant de rejoindre la surface de l’eau, d’une transparence irréelle. L’enfant souri à la promesse de l’eau fraiche qui les attendait.


Dans cette région chaude et humide, le sol était constitué pour la majorité de granit épais, surmonté d’une mince couche de terre. De fait, aucunes rivières, aucun fleuve ne perçaient le sol pour se jeter dans la mer des caraïbes en abreuvant les terres. Les cenotes, réseau de puits naturels d’eau pure, filtrée pendant des millénaires par le karst, constituaient de vrais miracles pour les populations. Sources d’eau potable pour les Mayas, toutes les communautés possédaient le leur. Les anciennes citées avaient toujours été établies à proximité d’un ou plusieurs cenotes, et nombre d’entre eux étaient sacrés.

Xochilt se débarrassa de ses affaires et de ses vêtements, et fit signe à l’enfant de faire de même. L’eau froide bruissa lorsqu’ils y entrèrent, faisant fuir les paisibles poissons chats. Ils nagèrent un peu, puis celle-ci se rapprocha de la plateforme ou ils avaient posés leurs affaires et se saisit d’un bol en pierre. Prononçant les paroles du rituel de purification, elle lava l’enfant par trois reprises et fit de même avec elle. Une fois sortis de l’eau, elle lui tendit une serviette de coton tissée par ses soins,  et ils se séchèrent avant de se rhabiller. Xochilt remplit ensuite sa calebasse d’eau, et ils rejoignirent la surface. Ils suivirent encore un moment le Sacbé.

Devant eux se dressa un immense monticule de pierre, de racines et d’arbre entrelacés. Xochilt s’assit à même le sol, et invita le garçon à en faire de même. C’était au pied de l’ancien temple en ruine que devait s’accomplir le rituel, puisqu’il n’était pas possible d’atteindre son sommet. Elle alluma d’abord un feu,  plaça au dessus son bol en pierre, qu’elle rempli d’eau. Dès qu’elle fut frémissante, elle y jeta une préparation d’herbe, et entonna un chant gutural. La fumée s’éleva du bol, créant un voile irréel autour des deux silhouettes. L’enfant suivait la mélopée, captivé malgré lui.

Ses yeux ne distinguaient plus qu’une masse informe et sombre. Il rejeta la tête en arrière pour voir le ciel, mais son regard s’était voilé. Xochilt mua son chant en une prière rapide et saccadée. Elle appelait les esprits des Dieux. Un sifflement déchira le silence. Xochilt leva les yeux et aperçut l’aigle, le nahual de l’enfant, au dessus d’eux. Elle en fut satisfaite, l’appel fonctionnait. Elle se concentra sur les mots, cherchant dans son esprit, appelant par delà la forêt et le temps. Un sourd grognement se fit entendre à ses cotés. Elle ne tourna même pas la tête, continuant à psalmodier.

Deux yeux jaunes luisaient dans l’ombre prodigue des arbres. Le mufle noir du félin déchira le voile de fumée. Xochilt était satisfaite. Son nahual avait répondu à son appel. Le rituel pouvait vraiment débuter. L’enfant n’était pas conscient de la présence du prédateur à ses cotés. Il sentait dans sa bouche un gout terreux et profond, ses narines s’emplissaient de l’odeur de la fumée et de l’humus. Il n’était plus conscient de rien. Xochilt s’empara de son miroir d’obsidienne. Il lui permettrait de connaître la volonté des Dieux. Kukulkan  lui apparu d’abord dans le reflet noir, serpent à plume, lézard de feu. Il laissa la place à Ix Chel, orage cruel, tempête violente puis lune apaisée. Les visions se suivaient toujours dans le même ordre, immuable. Enfin, Tezcatlipoca vint,  le seigneur au miroir fumant se matérialisa dans le jaguar noir, sa représentation favorite. En cet instant, l’animal n’était plus sous le contrôle de Xochilt, il ne faisait qu’un avec le Dieu.


Un sifflement fendit l’air. L’aigle s’abattit sur le félin, toute griffe dehors, pour protéger son alter ego. Le combat commençait. De son issue dépendrait le sort de l’enfant. Si son nahual était le plus fort, Il vivrait. Xochilt serra dans son poing droit son poignard rituel en jade bleu, prête à intervenir. Dans un feulement rauque, le jaguar jeta l’aigle à terre, le déchira de ses griffes et de ses crocs, laissant un amalgame de plume et de sang. Le seigneur noir était le plus fort. C’était ainsi depuis toujours.


Xochilt se leva alors, dominant le garçon de toute sa taille, sans cesser de prier, et  lui plongea son poignard dans le ventre. Elle lui arracha le cœur alors qu’il vivait encore, et le jeta dans le foyer en offrande aux Dieux anciens. Perdu dans les limbes de la drogue, il mourut sans un cri. La fumée se dissipa, et les braises finirent de consumer l’organe. Xochilt, les mains rougies, tourna sa face vers le ciel, paumes tendues. Elle invoqua alors la protection des Dieux sur la comunidad d’Esperanza, la protection contre les tempêtes, les ouragans, les tremblements de terre, la famine et les incendies, toutes les calamités que le ciel faisait fondre sur eux. Ils étaient de bons mayas, ils respectaient la forêt et les rites. Elle leur demanda aussi à connaître les signes annonçant son successeur, dont les visions annonçaient la venue au monde cette année. Elle termina le rituel en récupérant les cendres, déposa sur les braises la purée de haricot et le miel en offrande à l’esprit de l’enfant, et se tourna vers le jaguar tapis à ses pieds.
L’animal noir fixa intensément la vieille femme. « Je te laisse le dévorer, mais c’est la dernière fois. Tu es vieux maintenant, comme moi. Bientôt, notre cycle s’achèvera et nous quitterons ce monde ». Le jaguar s’abreuvait du sang et de la chair de l’enfant. Son  essence allait vivre dans le nahual, comme celle des autres sacrifiés avant lui, augmentant d’autant les pouvoirs de la vieille chamane. C’était ainsi, depuis toujours. Xochilt se leva péniblement, et se dirigea vers le cenote sacré pour s’y laver. Le crépuscule commençait à tomber, et elle devait se dépêcher de rejoindre Esperanza avant la nuit. Elle partit sans se retourner.










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Vendredi 3 septembre 2010. Extrait de l’édition du jour del Diario de Yucatan : « le cyclone tropical Isabel c’est abattu sur la péninsule du Yucatan, faisant 115 morts, plusieurs centaines de blessés et des milliers de sans abris. Le gouvernement prévoit de débloquer une aide de plusieurs milliers de dollars et a fait appel à l’aide internationale après cette catastrophe. Le cyclone a balayé l’ensemble de la péninsule, à l’exception d’une communauté retirée, ou, miraculeusement, aucun dégâts humain ni matériel n’est a déploré. »


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