-Chapitre 5-

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Brad ne se releva pas. Son corps resta, inerte, allongé au sol tandis que toutes les personnes présentes dans la pièce, moi y compris, regardions la scène, encore sous le choc. Tout s'était passé tellement vite... Si vite que je doutais fort que quelqu'un ai pu suivre l'intégralité des événements.

Finalement, ce fût le dénommé Connor qui reprit ses esprits en premier et se rua vers son ami. Son visage inquiet me remit à mon tour les idées en place et, sans réfléchir, je m'approchais d'eux pour proposer mon aide. Cela pouvait sembler idiot, mais mon instinct me poussait à le faire quand même.

Connor releva la tête vers moi et sans que je comprenne comment, il grogna comme un animal. Je me stoppai net, demeurant figée face à ce cirque. Mme Jones me repoussa en arrière et je retombai au sol dans un grand bruit, au milieu de la surface que couvraient les morceaux de verre. Je ne sentis pas la douleur, même si je me doutai bien que mes mains avaient été entaillées.

Toute mon attention restait fixée vers Brad.

Connor appela des renforts et presque aussitôt, une dizaine d'hommes entrèrent dans le salon. Ils ne firent pas attention aux affaires qu'ils dérangeaient, cassaient, faisaient tomber tandis qu'ils se ruaient vers le blessé. Ils formaient à eux seuls une foule compacte, une sorte de bouclier protecteur. Et après un certain temps, Connor se détacha du lot pour venir à ma rencontre. Il semblait furieux.

Avant que je ne puisse faire le moindre geste, il me tenait par le col de ma veste et me plaquais contre un mur.

« Comment ?! Comment as-tu fait ça ?!

-Ce n'est pas moi ! Plaidai-je tout en sachant que c'était vain. »

La confirmation à cette constatation ne se fit pas attendre. Il prit ma tête et la cogna de nouveau au mur. Et cela au moins quatre ou cinq fois, au point que je sentis que mes mains n'étaient plus les seules à saigner. Un goût métallique envahit ma bouche et, furieuse à mon tour, je lui crachais à la figure ce liquide rouge foncé dont les êtres vivants étaient les détenteurs.

Il haussa un sourcil et me relâcha dédaigneusement. Mon corps glissa lentement jusqu'au sol tandis que je reprenais difficilement ma respiration.

« Alba ! Charlie ! On l'amène à Adam ! »

Deux autres voix, féminines cette fois, lui répondirent. Mme Jones se proposa également pour nous accompagner, non sans cacher son impatience à l'idée d'assister à la réaction de « son Alpha », comme elle aimait tant l'appeler. Et, tandis qu'elle me le décrivait tout en sachant pertinemment que je ne l'écoutais qu'à moitié au vu de mon état pitoyable, une deuxième femme me soutint pour me forcer à avancer.

A elle, Connor lança un regard plus qu'inquiet et je compris aussitôt qu'il craignait que je ne lui réserve le même sort que Brad. Même si je n'étais pour rien dans ce qui lui était arrivé ! Je tiens à le rappeler !

Brune, les yeux d'un marron assez sombre, elle était on ne peut plus banale comme fille, si on exceptait bien sûr l'étrange collier qu'elle portait autour du cou (surmonté d'un V en argent et qui ne passait pas inaperçu). Mais sans doute le grand baraqué avait-il été séduit par son caractère. Elle semblait en effet, être quelqu'un de confiance, très calme, intelligente et serviable.

« Alba, combien de fois dois-je te répéter de ne pas être aussi irréfléchie ? Demanda Connor d'un ton se voulant autoritaire.

-Je ne suis pas faite en sucre figure-toi. Je ne suis certes pas une Attaquante ou un Défenseur mais j'ai quand même un rôle dans la meute. Alors laisse-moi faire ce qui me semble devoir être fait. »

Il ne trouva rien à y redire et entreprit de nous montrer le chemin. Je mentirai si je disais qu'en sortant de la pièce, je ne reçus que des regards compatissants. Certains montraient une curiosité dérangeante à mon égard, soit en demandant mon prénom à Connor qui les envoyait rapidement se mêler d'autre chose, soit en me détaillant de la tête aux pieds. Et pour finir, le clou du spectacle, on m'adressa également des regards haineux voir méprisant, comme si j'étais une vermine à éradiquer à tout prix.

Mais en même temps, c'était compréhensible. J'aurai réagi de la même manière, si on s'en était pris à mes proches. J'aurai trouvé un coupable précipitamment, et je n'aurai même pas cherché à écouter ce qu'il avait à dire pour sa défense, avant de lui cracher ma haine au visage.

En silence, nous regagnâmes le bâtiment principal auquel les lieux de ma détention semblaient rattachés. Puis nous empruntâmes des couloirs interminables, où se situaient des portes identiques, de part et d'autre de l'allée. On eut dit un labyrinthe tant la symétrie des lieux était déroutante.

Connor finit par s'arrêter en face d'autres battants, doubles cette fois-ci. J'imaginai que cela devait conférer plus d'importance à l'endroit qu'ils renfermaient en leur sein...

Mais je fus vite déçue. La pièce était vivante comparée à la première que j'avais eu le loisir ainsi que le privilège de côtoyer (l'ironie de cette phrase est à noter), même un peu trop en fait. Tout d'abord, elle était très mal éclairée, les fenêtres étant recouvertes de lourds et épais rideaux de velours rouge. Ensuite, il émanait de ce bureau, une odeur de renfermée, mêlée à une autre effluve de livres humidifiées, voir même pourris. Et le tout était encombré de feuilles noircies de gribouillis, d'annotations indéchiffrables.

Il y en avait partout. Sur le bureau, sur le sol, sur chaque étagère de la bibliothèque, sur les rideaux. Même sur ce qui semblait être un lit d'appoint. Bref, quelque chose de pas très accueillant en somme. Et le pire était que tout portait à croire qu'une personne vivait ici. Comment faisait-elle ? Je l'ignorais et j'étais curieuse de savoir à vrai dire.

Alba et Mme Jones me firent asseoir sur une chaise tandis qu'inspectant les lieux, Connor émit un sifflement en constatant l'état de ce qui était sans doute, dans des temps éloignés, un bureau. Mme Jones, qui semblait sur le point de craquer devant toute cette pagaille, entama un rangement assez sommaire, comme si le temps lui était compté. Connor eut un sourire assez discret qu'il tenta tant bien que mal de faire disparaître. Alba essaye alors d'aider l'autre femme, prise maintenant de tremblements compulsifs.

« Quelle maniaque vous faites Jones..., ricana-t-il.

-Petit effronté ! »

Il ne put contenir son rire plus longtemps. De mon côté, je tentais de feindre l'indifférence. Je ne voulais pas me faire remarquer, bien que l'envie de rire à mon tour fût dure à réprimer. J'eus tôt fait de trouver quelque chose qui me tira de ce début d’hilarité en sentant le sang continuer de couler au niveau de mes nombreuses plaies.

Les portes par lesquelles nous étions entrés s'ouvrirent de nouveau, laissant cette fois apparaître deux autres inconnues. Connor interpella l'une des deux, du nom de Charlie (du moins c'est ce que je crus comprendre), pour lui reprocher de les avoir laissé se débrouiller avec moi. Apparemment, je faisais partie de ces tâches ingrates que les gens se refilaient sans vouloir s’en charger, espérant qu'un jour une personne finirait par régler le problème.

Quelque chose m'interpella immédiatement chez la jeune femme. Elle avait une drôle d'allure quand on l'observait bien. Ses pas étaient comme hésitants, bien qu'elle tentait d'adopter une démarche contraire à cette impression qui se dégageait d'elle. Ses cheveux avaient été teints, et cela ne faisait qu'attirer un peu plus le regard sur elle. D'un blanc neige, leurs pointes se trouvaient colorées en un bleu turquoise.

Atypique aurait été le mot parfait pour la qualifier.

Quand à l'autre nouvelle venue, elle semblait bien plus âgée. Les rides creusaient son visage, mais sans ôter la douceur de ses traits (un peu comme pour Calypso). Elle semblait un peu plus petite que moi et donnait une impression plus confiante, maître d'elle-même, que sa comparse. Ses cheveux d'un blond proche du châtain, parsemés de quelques mèches grisonnantes, avaient été noués en un chignon assez négligé. Et son regard d'un marron très pâle furetait à gauche et à droite.

Elle ne semblait pas vraiment apprécier le spectacle qu'offraient ces lieux elle non plus. En même temps, à qui cette scène de désolation aurait pu plaire ?

Pour une raison inconnue, je me mis à repenser à ces étranges fantômes. Les habitants de ce vaste domaine avaient-ils conscience que ces esprits vivaient là, eux aussi ? Avaient-ils essayé d'entrer en contact avec ces êtres de l'au-delà ? De toute évidence, ces-derniers n'avaient pas trouvé le repos que chaque personne mérite après avoir mené une rude vie.

Mais il n'était pas rare non plus qu'ils se manifestent auprès des vivants, ne serait-ce qu'en déplaçant des meubles, en laissant l'écho de leur voix résonner dans la demeure. Tantôt pour effrayer les habitants, tantôt pour signaler leur présence et demander ainsi de l'aide. Ou tout simplement pour avoir un peu de compagnie. Une éternité de solitude n'était pas propice à enrayer, à tenir éloignée toute trace de folie dans l'esprit de ces êtres. On ne pouvait donc pas toujours comprendre la raison de leurs faits et gestes.

Mais le fantôme de la fille semblait différent. Elle ne voulait pas faire peur. Elle ne cherchait pas à avoir de la compagnie. Elle ne cherchait pas à signaler sa présence, pas réellement selon un certain point de vue. De toute évidence, elle n'avait pas montré par tel ou tel moyen son errance aux gens vivants ici. Elle cherchait à accomplir quelque chose que, de son vivant, elle n'avait pas pu mener à terme, j'en étais quasiment sûre.

Et, à la réflexion, je trouvais des trais physiques similaires chez la seconde personne qui venait d'entrer.

Mais, avant que je ne puisse poursuivre mes déductions, la dénommée Charlie se rua dans ma direction. Cette fois par contre, elle avait une dégaine plus que déterminée. Elle finit par se planter juste en face de moi et, durant un court instant, je crus qu'elle allait répéter les mêmes gestes que Connor : me plaquer contre un mur pour me cogner ensuite. Il n'en fut rien de cela.

« C'est toi qui a blessé Brad ?

-Il paraît.

-Sale petite traînée ! Tu fais ta maligne mais ne t'inquiète pas, notre Alpha réglera ton compte ! »

Ce disant, elle me gifla avec force. Ma tête suivit le mouvement et durant un instant, mes idées se floutèrent, tout comme ma vision. Elle avait une force que je ne lui aurai certainement pas prêtée au vu de son gabarit. Pas comme Connor où je m'étais déjà attendue à passer un sale quart d'heure.

Finalement, elle fut tirée en arrière par l'autre femme au moment même où elle s'apprêtait à enchaîner avec d'autres claques.

« Pourquoi m'empêchez-vous de continuer Lacey ?

-Parce que même si je sais combien tu tiens à Brad, je ne veux pas que tu te hâtes de trop dans ton jugement. Je ne pense pas qu'elle soit l'entière responsable de la subite explosion de la baie vitrée. Ce n'est qu'une humaine après tout. »

Connor choisit ce moment pour intervenir.

« Sans vouloir vous offenser Luna, la nature n'est pas une excuse valable.

-J'en conviens parfaitement. Mais je ne pense pas que... Que cette demoiselle soit responsable. Oh, bien sûr, je ne l'apprécie pas pour autant. Et je ne la porte pas non plus au-dessus de tout soupçon... »

Lacey se pencha vers moi et avec une infinie délicatesse, tourna mon visage vers elle, sans doute pour mieux voir la marque laissée par le soufflet. Elle finit par me lâcher tandis que des bruits de casse et de pas provenant de derrière la porte (menant sans doute à une énième pièce pour sa part), attenante au bureau se firent entendre. Comme une promesse, une annonce prononçant l'arrivée imminente d'un prochain personnage.

La porte s'ouvrit, tous les regards étant braqués dans cette direction.

Un homme entra. Ses yeux marron semblaient chercher sur quoi abattre sa colère tandis que des cernes soulignaient son regard pourtant envoûtant. Ses cheveux blonds en bataille paraissaient quant à eux, capable de s'adapter à l'humeur de leur propriétaire. Je ne m'attardais pas sur son nez et ses lèvres tout aussi parfaits l'un que l'autre. Sa mâchoire, légèrement carrée, était contractée lui conférant un air encore plus viril, si je puis dire.

En revanche, sa chemise blanche déboutonnée au niveau du col était froissée et on pouvait y voir des traces de sauces, de boissons consommées à plus ou moins longues dates. Son jean était troué à certains endroits mais cette fois, je ne pus déterminer si c'était l'effet de mode qui lui avait dicté ce choix, ou simplement le laisser-aller dont il semblait faire preuve qui l'avait emporté sur le premier.

Quand à ses chaussures, il n'en avait tout simplement pas. Oui, ce cher homme se promenait tranquillement pieds nus, dans une pièce où le sol ne semblait pas avoir été lavé depuis un bon bout de temps.

Il était d'ailleurs au téléphone, entretenant visiblement une conversation particulièrement animée. A son arrivée, toutes les personnes présentes se tendirent. Je ne faisais pas exception à la règle d'ailleurs. C’était comme si, à peine était-il entré, qu'un courant électrique avait parcouru chacun de nos corps.

« Ouais, bien sûr que je sais que tu perds de l'argent à cause de ce foutue merdier mais... (il nous décocha un regard furieux, comme si nous eûmes été responsable de tous les tracas du monde). Écoute, je te rappelle plus tard pour te dire quand je pourrai reprendre les courses de voiture... Ouais c'est ça. A plus. »

Puis il balança le téléphone à travers la pièce dans un pur élan de colère, tel un enfant capricieux qui réclame un autre jouet. Ce-dernier s'écrasa contre le mur juste derrière ma tête et je l'entendis se briser en mille morceaux. Avec difficulté, je déglutis.

« J'espère que vous ne m'avez pas dérangé pour rien ! J'ai horreur d'annuler à la dernière minute !

-Tu continues les courses ?! Mais je pensais que tout ça c'était fini ! Tu sais très bien que tu ne peux pas te permettre de perdre la vie ! Hurla Lacey, soudain écœurée.

-Maman, toi, ce que tu sais très bien, c'est que je m'en fous. C'est que des conneries cette meute et tout ce qui s’en approche de près ou de loin ! »

De là où j'étais, je pus voir les poings de Connor et Charlie se serrer. Ils ne semblaient pas accepter cette déclaration. Mais ils eurent l'intelligence de ne rien dire. Alors, comme si de rien n'était, l'homme sortit de sous le bureau une bouteille de vodka.

« J'ai bien le droit à un petit remontant vous ne croyez pas ? »

Et il se mit à sourire tandis que le liquide coulait abondamment dans son verre. Il le but cul sec, sans sourciller, comme si cela avait été la chose la plus banale au monde. Mais son état vacillant, fébrile, confirma que pour lui, ça l'était réellement.

Quelque chose me disait qu'il ne devait pas en être à son premier verre aujourd'hui.

Lacey qui, d'après ce que j'avais compris était sa mère, ne put soutenir le regard plus longtemps et préféra concentrer son attention sur un autre point. Cela ne servait à rien quand on y réfléchissait bien, puisque les bruits de déglutitions indiquaient clairement que l'homme buvait goulûment.

« Adam, je pense que ça suffit comme ça, tonna la voix de Connor. »

Ce-dernier eut un petit rire mais n'esquissa pas le moindre geste tandis que son ami, si je me fiais à mes observations, lui retirait lentement la bouteille des mains. La scène aurait pu être comique par cette minutie dont Connor faisait preuve, mais elle illustrait avec brio la déchéance d'un homme dont le cœur et la raison ont bien trop souffert.

Je ne l'aimais pas. Je le savais déjà. Un portrait de lui s’était déjà imprimé dans mon esprit pour le cataloguer comme étant un être dont il ne fallait pas trop s'approcher. C'était un égoïste qui ne pensait qu'à son malheur, qu'il tentait d’ailleurs de noyer.

Mais cela revenait à tenter de noyer un poisson : ça ne menait à rien quoi. Parce que justement, le malheur se nourrit de cette volonté à tourner le dos à la vérité, alors qu'en se confrontant à elle, on peut avancer.

Il se faisait souffrir autant qu'il imposait cette souffrance à ses proches, et à ce que j'en avais compris, à sa meute aussi. Il ne se rendait pas compte, et cela je pouvais l'affirmer rien qu'en regardant le visage affligé de sa mère, que cette-dernière l'aimait.

Calypso aurait été bien déçue d'apprendre que pareil cas se retrouvait même au sein de cette communauté qu'elle pensait un tant soit peu éduquée. Mais entre mon enlèvement, les coups que j'avais reçu pour un accident que je n'avais ni demandé, ni causé, ainsi que l’apparition de cet homme dans un état lamentable, il y avait de quoi se poser des questions.

Comme si nos regards eurent été aimantés, ils finirent par se rencontrer. Et il me sembla, durant un bref instant, que nous étions seuls au monde. Ce contact, bien que rapide, fût remarqué par Lacey. Quant à Adam, il demeura figé.

Sans doute était-il tellement en colère contre moi, au point qu'il ne pensait même plus à bouger. Ou peut-être essayait-il de contenir cette-dernière. Je n'eus pas le temps de me poser la question plus longtemps car, finalement, il redevint le maître de son corps et s'avança dangereusement jusqu'à moi.

Avec une lenteur qui n'augurait rien de bon, il contourna son bureau. Il doubla Connor qui le suivit du regard, puis se fut autour de Charlie. Quand il passa devant sa mère, celle-ci s'accrocha désespérément à lui et l'implora pratiquement à genou.

« Je t'en prie Adam ! Ne refuse pas cette chance de t'en sortir ! »

Il la repoussa violemment mais arrêta d'avancer.

« Je ne vois pas de quoi tu parles. Ce n'est qu'une gueuse, une humaine qui plus est ! Et, d'après ce que Connor m'a rapporté avant de revenir ici avec cette chose (il me montra du doigt avec dédain et je dus lutter pour ne pas laisser une répartie m'échapper), a blessé mon Bêta.

-Ton Bêta est un monstre ! Il abuse de ta confiance et de ta faiblesse passagère, mon fils !

-Ferme-là !

-Pourquoi n'écoutes-tu pas les lamentations de ta meute les soirs de Lunes Pleines ? Dans ces moments-là, si tu prenais la peine de t'intéresser à autrui, tu saurais combien nous souffrons tous !

-Je ne veux pas en entendre plus ! Elle a blessé mon bras droit, elle le paiera ! Elle répondra de ses actes, crois-moi ! »

Sur ces mots, il partit en trombe, laissant derrière lui une audience gênée et, à mon grand étonnement, épuisée. Connor se tourna vers moi. Alors qu'il s'avançait, sans doute pour m'amener dans un autre lieu de détention provisoire, Lacey s'interposa, faisant obstacle avec son corps.

« En tant que Luna de cette meute, je vous ordonne de pas lui faire de mal. Elle est désormais sous ma protection, n'en déplaise à mon fils aîné. »

Ils ne firent aucune opposition à cela et s'inclinèrent respectueusement face à elle. Dans le fond, je crois qu'il se fichait pas mal de ce qui pouvait m'arriver. Leur mine lasse en disait long sur leur état.

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