9h30

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Le rendez-vous quotidien avec la douche est toujours un moment de détente primordial pour bien commencer ma journée. Une eau réglée à la température idéale, ni trop froide (au risque de me rendre grognon pour la journée), ni trop chaude. Un rituel tous les matins : j’ouvre le robinet pendant que j’enlève le tee-shirt et le boxer enfilés la veille en vue de la nuit. J’attends quelques secondes encore et je me risque à tendre un doigt sous le jet fumant. La température me paraissant parfaite, je m’enferme dans la cabine vitrée et accueille avec plaisir l’eau sur mon corps encore engourdi par une nuit de sommeil profond. Le fluide chaud m’enveloppe et atteint chaque recoin de mon anatomie. Comme d’habitude, c’est avec difficulté que je me résous à reposer la paume de douche et fermer le robinet.

Qu’à cela ne tienne, un autre plaisir m’attend… Je vide dans ma main droite une bonne rasade de gel douche parfumé au citron et commence à me savonner le corps, de haut en bas. Les épaules puis les bras se recouvrent d’une délicate mousse à l’odeur rafraîchissante. Puis vient le tour de mon torse et de tout ce qui l’entoure. Je prends vraiment mon temps afin d’apprécier tous les bienfaits de ce moment. Je m’imagine les mains de Gabriel, oui, c’est son nom, je n’ai pas dû vous le dire encore, me caresser doucement, faisant durcir mes tétons. Je sens la douceur de ses mains sur mon corps, je le vois là, devant moi. Il est beau…

La réaction immédiate de mon entrejambe me fait sourire. Je suis toujours très réactif, à ce niveau là… J’ai un petit peu de temps devant moi (c’était calculé, il faut dire), je me laisse donc aller à faire vagabonder mes doigts le long de ma tige. Ils connaissent la marche à suivre par cœur, tellement l’opération a été répétée à de nombreuses reprises. D’abord, un léger massage des bourses pour commencer en douceur mon ouvrage. Ma main droite soupèse mes testicules et les fait rouler légèrement dans la paume. Puis elle remonte enserrer ma verge déjà au summum de sa forme. Faisant durer le plaisir, elle attend quelque peu avant de commencer à s’activer. Tout doucement, tout en légèreté pour débuter. Elle ne fait qu’effleurer la peau tendue. Elle continue sa visite du propriétaire et gravit les derniers centimètres qui l’amènent à la couronne dont elle prend soin de bien faire le tour afin d’être sure de ne rien rater. Elle a l’air enchantée de cette petite promenade car elle s’installe plus confortablement, utilisant bien toutes les phalanges de ses cinq doigts pour maximiser la zone de contact. Et la voilà qu’elle entame un va-et-vient plus qu’appréciable si on regarde mon visage respirant le bien-être. Le gel douche accentue les effets de ma main, en adoucissant le frottement. En ces instants, je ne pense plus à rien d’autre qu’à mon plaisir. Même l’image de Gabriel a disparu. Je suis transporté dans un autre monde, où tout n’est que douceur et ravissement. La bouche entrouverte, le menton relevé, je me laisse conduire doucement mais sûrement vers le plaisir ultime. Un dernier mouvement avant l’explosion. Mon corps est pris de soubresauts, mes jambes tremblent, j’arrive au point de non retour. Un râle à peine audible accompagne l’éjection sur la vitre de plusieurs jets du liquide faiseur de vie. Que de vies perdues d’ailleurs dans ce simple moment de plaisir… J’ai à peine la force de finir de me savonner le corps tellement mes efforts matinaux ont été intenses…

Le retour de l’eau sur mon corps flagellant me redonne un peu de peps. Et la promesse de mon rendez-vous approchant m’aide à retrouver toute l’énergie nécessaire pour finir de me préparer.
Bon, la douche est terminée et je n’ai toujours pas choisi ma tenue du jour… Heureusement que ma garde-robe n’est pas surdimensionnée, n’ayant jamais été très porté sur le shopping. Mais c’est dans ses moments là que je regrette mon manque de motivation à faire le trottoir pour dénicher une petite tenue qui ferait la différence lors d’un rendez-vous comme aujourd’hui…
Après moult hésitations et changement d’avis, j’opte finalement pour la tenue décontractée. Mon intense réflexion m’a en effet amené à penser qu’y aller avec une chemise blanche lui aurait trop rappelé l’uniforme des personnes qui l’ont martyrisé lors de son entretien d’embauche. Pas la peine de faire remonter en lui de mauvais souvenirs dès qu’il me verra… Mon premier entretien d’embauche, je m’en souviendrai toujours pour ma part. J’étais tétanisé, je n’ai pu aligner trois phrases cohérentes. Je rougissais à la moindre question et bafouiller lors de mes réponses. La catastrophe ! Ironie de l’histoire, je me suis retrouvé après quelques autres entretiens, responsable de la première sélection des candidats à l’embauche… Une petite vengeance personnelle !
Je suis dans mes pensées, je ne vois pas le temps passer. Il faut que je me bouge un peu sinon, je n’arriverai pas sur le lieu de la rencontre avec la demi-heure d’avance prévue…

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