- Yum, pannekoeken, avais-je murmuré en ouvrant les yeux ‘’Lekkere… geur ? Je ne sais si c’est le bon mot pour odeur, mais ça sent bon’’

- Je pensais… tu aimes… a ânnoné Hanneke en français. ‘’On dit pannekuk en indonésien, c’est la… terme… on dit… générique, je crois, oui ?’’’

Sa longue silhouette mince, son teint naturellement hâlé, ses cheveux noirs, ses yeux bruns posés sur moi… Le mix d’une grand-mère indonésienne et de trois grands-parents néerlandais lui avait donné les gênes de la fille parfaite, fine et belle…

Et elle savait faire des crêpes…

Lentement, le souvenir d’hier soir m’était revenu, le coffee shop de Maastricht, Marie qui têtait son troisième pétard, Marie qui parlait avec ce mec, Marie qui partait avec ce mec… Inconsciente, insouciante…

Hanneke qui me soufflait ‘’Slechte keuze’’.

- Mauvais choix ? C’est son choix, avais-je dit ‘’je suis juste un…’’

- Sex-friend ? a-t-elle suggéré.

- Un outil… toestel ?

- Tu mérites… veel beter… bien mieux, a-t-elle soufflé.

J’ai fait l’amour à Hanneke

(***)

Dix ans plus tard, Emilie et Mathis réclament leurs crêpes le dimanche matin, comme un dû… Hanneke me sourit. Les enfants comblés, ils vont jouer dans le jardin, et nous…