39 - Samuel

14 minutes de lecture

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Samuel

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   Mes doigts se resserrent autour de la poignée de ma valise dans un dernier mouvement convulsif, avant de l'entreposer dans le coffre de la voiture de H. Ariana ne possède pas de voiture alors, elle a demandé à son frère de nous prêter la sienne. Elle est un peu vieille, la peinture est mal entretenue, mais au moins, elle roule.

Il fait déjà nuit. Presque vingt-et-une heures. De la condensation sort de ma bouche à chaque expiration, de courts frissons agitent mon corps malgré le gros pull que j'ai enfilé avant de fermer ma valise.

Sur la banquette arrière, je pose mon oreiller et mon plaid à côté de ceux de Damian.

On va rouler de nuit et Ariana a insisté pour que nous prenions de quoi dormir. À ce stade, la banquette arrière ressemble plus à une mini chambre à l'aspect très cocooning.

Rafaël me rejoint avec un sourire désolé au visage.

Je déjeunais ce matin, lorsque les coups de feu ont retenti das la rue. Je n'y ai tout d'abord pas prêté plus attention que ça : après tout, depuis que je suis ici, j'ai déjà entendu une multitude de tirs, alors pourquoi ceux-ci auraient dû m'alarmer ?

Puis, en entendant les cris de Rafaël dans la rue, j'ai compris que j'étais plus près de ces tirs que je l'aurais souhaité.

C'est donc en pyjama que je suis descendu pour découvrir la fenêtre de la façade avant des Cortez totalement explosée. C'est là que Rafaël m'a informé de son départ imminent pour le Mexique, et du mien dans un même temps.

Je lui en ai voulu, un peu, puis lui ai accordé le mérite de se plier en quatre pour nous mettre en sécurité.

— J'aurais jamais autant été chez papy et mamy en si peu de temps, je murmure.

— Leur petit-fils avec eux pour noël, ça va leur faire plaisir.

— Ils auraient été encore plus heureux d'avoir leurs deux petits-fils mais bon...

Il secoue la tête, et passe une main dans mes cheveux, pour m'obliger à redresser la tête.

Il a un regard désolé, quelque chose d’infiniment doux, de rassurant.

— Si je peux, je serais là, ok ?

— T'as pas intérêt de crever là-bas tu m'entends ?

— Aucun risques. Tu feras attention à Ariana d'accord ? C'est ta mission, ok agent Portgas ?

— Cinq sur cinq, agent Portgas.

Nous échangeons un sourire complice, avant que la voix de sa petite amie ne se fasse entendre, de l'autre côté de la rue.

Elle est au téléphone, encore. J'ai l'impression qu'elle a passé la journée pendue au bout du fil, entre la police, son assistante sociale, le psychiatre de Damian, son frère. Elle n'a pas arrêté.

— On va pas tarder à décoller ? Tu as fini de charger tes affaires Sam ?

— Oui. Damian est pas avec toi ?

— Monsieur a du mal à finir sa valise, tu connais l'animal.

Elle sourit à moitié, assez tristement, avant de venir saisir la main de Rafaël.

Décidant que ma place n'est plus à leur côté, je traverse la route, et monte rejoindre mon petit ami, tel un automate. Ariana n'avait pas menti, il est effectivement au milieu d'au moins trois piles de vêtements, sa valise désespérément vide.

À ma vue, il soupire et donne un coup de pied dans une pile de tee-shirt qui s'écroule immédiatement.

— C'est malin.

— Ça me casse les couilles. C'est con à faire une valise pourtant, mais j'en ai... 'fin, j'en ai jamais vraiment fait une avant. On est jamais partis assez longtemps pour...

Il est énervé, n'arrive pas vraiment à terminer ses phrases.

Je viens m'asseoir à côté de lui, et prends sa main dans la mienne, avant de balayer ses vêtements d'un regard circulaire. Il a tellement de fringues, c'est ahurissant. Beaucoup de rouge, de noir et de gris, peu de couleurs vraiment vives.

— Tu prends des vêtements chauds, des pantalons longs et des chaussures fermées. Chez mes grands-parents, c'est la campagne alors, autant te préparer à marcher dans la boue.

Un sourire lui barre le visage, qu'il essaye néanmoins de cacher.

— Pourquoi tu te caches ?

— Parce que, je me sens pas légitime d'être heureux à ce point.

— Quoi ?

— Bah... c'est tellement la merde ici, je devrais me sentir un minimum concerné, mais là tout de suite, je suis juste... heureux, de partir avec toi et Ariana, dans un ranch en plus. Tu te rappelles on en avait parlé le jour où tu es venu voir comment j'allais dans les toilettes.

— Comment oublier ?

J'entoure ses épaules de mon bras, le rapproche de moi pour déposer un baiser contre sa tempe.

Il sourit franchement, et viens saisir mes lèvres des siennes.

— Je te propose de laisser toute la merde ici, ça te dit ?

Il hoche la tête, alors je fais semblant d'attraper quelque chose dans son dos, et de le jeter dans son placard.

— Les King, je murmure.

Il m'imite, et jette à son tour un problème imaginaire dans le placard.

— Le lycée.

— Donni.

— Les réseaux sociaux.

— Toutes les emmerdes.

Après avoir fait le ménage de nos soucis, je l'aide à enfouir quelques vêtements dans sa valise, avant de la fermer et de me redresser.

Dans la rue, nous retrouvons mon frère et sa sœur, en pleine séance de french kiss dans les règles de l'art.

— Sérieux, soyez indulgents avec nos yeux innocents, marmonne Damian en jetant sa valise dans le coffre.

— Vous êtes pas contents quand on s'engueule, pas contents quand on se réconcilie, vous faites chier les gamins.

Mon petit ami siffle entre ses dents serrées, avant d'aller prendre place pour les douze prochaines heures, sur la banquette arrière de la voiture. Sa sœur secoue la tête, tout en embrassant une dernière fois Rafaël.

— On s'appelle, promet-il.

— Y'a intérêt, au moins deux fois par jour.

— Sérieux ?

— Évidemment que non, s'esclaffe t-elle. Trois, bien sûr.

Puis elle s'éclipse, pour rejoindre sa place de conductrice.

— Et mon cochon d'Inde ?

— Je vais m'en occuper, et Hugo prendra le relais mardi.

— Oui, donc il va mourir quoi.

— Peut-être pas, on va croiser les doigts.

Il me donne un coup dans l'épaule, et pose un baiser sur le haut de mon front. Je grimace, rougis et m'écarte en rigolant nerveusement.

— T'essayes d'être là pour noël ok ?

— Je vais faire ce que je peux, mais je peux rien te promettre.

Un sourire triste lui répond, et c'est enfin à mon tour de monter à l'arrière. Damian s'est déjà enroulé dans un plaid, et a son masque pour dormir sur les genoux.

— Tu comptes dormir direct ?

— Non, mais au moins je suis prêt, me répond t-il simplement.

— Samuel tu t'attaches, on va y aller.

Je m'exécute, et prends place juste à côté de Damian, pour ainsi pouvoir me vautrer sur lui durant la nuit. Comparez un oreiller à un être humain, vous verrez lequel est le plus confortable.

À mes pieds, je pose mon sac à dos et sors mon Ipod ainsi qu'un câble, que je présente à Ariana.

— Je gère la musique pour le moment, je décrète avec fermeté.

— A t-on vraiment le choix ?

— T'as rien à dire Ari, la reprend Damian. Sam a de bien meilleurs goûts musicaux que toi. Et au moins, on aura droit à autre chose que de l'espagnol. « Gneugneugneu, je suis intégrée, gneugneugneu je suis pas définie par mon nom de famille et ma couleur de peau », foutaises ! J'en ai marre de me bouffer du Luis Fonsi à chaque fois qu'on prend la voiture.

Sa sœur se retourne pour capter son regard, effarée.

— C'était censé être moi cette affreuse imitation ?

— Qui d'autre ?

— Et bien je te remercie, vraiment, grince t-elle. Vas-y Sam, balance le son.

J'acquiesce, et lance une playlist sobrement nommée « Ce qu'il y a de mieux ».

Le premier titre, WTF de HUGEL, commence à résonner dans la voiture, et enfin Ariana démarre, après un dernier sourire à Rafaël. Elle ouvre la fenêtre, se penche pour lancer :

— Tout le trajet avec les deux ados ? Je vais mourir !

— Courage Ari, on s'appelle demain.

Je m'agite, m'attire un regard déjà fatigué sur ma gauche, puis un soupir. Damian roule des yeux, et se penche en avant pour tapoter l'épaule de sa sœur.

— Combien déjà ? s'enquit-il.

— Le GPS indique treize heures.

— Je vais mourir Ariana tu le sais ça ?

What the fuck ? je chantonne en lui donnant un coup de coude.

Damian gronde, m'arrache mon Ipod des mains, et balaye ma liste de chanson d'un œil critique.

Il tique sur quelques titres en français, langue qu'il a en option au lycée. Il sait que j'y ai déjà vécu quelque temps avec Rafaël, à Paris plus exactement, destination rêvée de pas mal d'américains. Rêve qui tourne vite au cauchemar car, pour y avoir vécu, on est loin des clichés de classe et de distinction que le reste du monde leur accorde. Ça reste une ville magnifique, un pays assez dingue, mais par pitié, comment peut-on parler de ''capitale de la mode'' lorsque la plupart des parisiens s'habillent en noir, et ne sourient jamais ?

Pendant 24h, c'est quoi ça ?

— Ton accent, je pouffe, accompagné du rire de Ariana.

— Je te fais des réflexions sur ton accent espagnol moi connard ? Et puis, je suis sûr que tu sais même rien dire en français !

Je t'aime, je lui murmure dans un français parfait.

Je dépose un baiser sur sa joue, et lance la chanson, le duo de Grand Corps Malade et Suzanne. Une chanson que Rafaël m'a fait découvrir et qui parle de la vision des genres par un homme et par une femme.

J'écoute tranquillement, lorsque par la fenêtre, je distingue un panneau qui attire mon attention : « Vous quittez Soledo ».

   J'émerge du sommeil peu de temps après y avoir plongé. Il n'y a plus de bruit dans la voiture, hormis le ronronnement du moteur. Les phares éclairent une route déserte, il fait nuit noire dehors.

Ariana note mon mouvement par le rétroviseur, et hausse un sourcil.

— Tu peux te rendormir mon chat, il est que deux heures du matin.

— T'es pas fatiguée ?

— Non ça va. Je ferais peut-être une pause sur une aire dans une ou deux heures.

J'agite la tête, et coule un regard attendri à mon petit ami pelotonné contre moi, endormi contre mon cou. Je sens sa respiration calme et régulière sur ma peau, il est paisible. De ma seule main libre – l'autre étant écrasée sous son poids – je caresse ses cheveux, son visage, juste pour sentir la douceur de sa peau sous mes doigts. Et moi qui voulais l'utiliser comme coussin, il en a décidé autrement.

— Il dort bien, note Ariana. Ça fait du bien de le voir comme ça.

— Ça va lui faire du bien de partir de Soledo.

— Ça va nous faire du bien à tous.

C'est vrai. Je pense que si nous y étions restés encore quelques jours de plus, nous aurions fini par imploser. Et je sais aussi que tout ne sera pas réglé à notre retour mais au moins, nous aurons eu cette pause, ce break. J'ai bien cru, durant quelques longues heures il y a deux jours, que tout allait se terminer. Que Rafaël allait me reprendre sous le bras et quitter la ville, pour me protéger, mais aussi se protéger lui-même. Car, bien qu'il ne se l'avouera jamais, et encore moins face à moi, il se sait capable de basculer du mauvais côté de la ligne pour Ariana. La vérité, c'est qu'il l'aime autant que j'aime Damian, et que l'amour rend fou. Dans sa tête, il ne peut décemment pas marcher dans les pas des Cortez et emprunter un chemin déviant, mais dans son cœur, c'est une autre histoire.

Je me demande, comment il réagirait s'il croisait Donni en ville ? Que lui dirait-il, mais surtout, que lui ferait-il ? Se contenterait-il juste de le livrer à ses supérieurs et de clôturer l'affaire en sachant pertinemment qu'avec le système pénitencier actuel, il serait sorti dans dix ans à peine ?

Je n'en suis pas certain.

— Tu aurais de l'eau Ari ?

— Regarde dans le sac derrière le siège passager. J'ai pris de l'eau et des gâteaux.

Je bouge le plus doucement possible, pour ne pas déranger Damian, et attrape une bouteille que je porte à mes lèvres dans le silence.

Puis, je repars dans mes pensées, tout en continuant de caresser les cheveux de Damian dans un geste doux.

Parfois, avant de m'endormir, je réfléchis, et je me demande comment ma vie a-t-elle pu basculer aussi radicalement en si peu de temps ? Je me rappelle encore du jour où, début septembre, Rafaël m'a annoncé que nous déménagions encore une fois, pour nous rendre dans le sud des États-Unis. Je lui en ai énormément voulu à ce moment-là car, mine de rien, j'avais réussi à m'acclimater au rythme New Yorkais, à des années lumière de celui que j'avais en Europe. Évidemment, j'ai fini par faire le deuil de ma stabilité, et l'ai suivi. Douche froide à mon arrivée à Soledo, je ne connaissais rien de ce genre d'endroits, où la violence et les armes sont la norme.

Puis, ça a été Damian, et Ariana, et c'était bon.

Mon regard coule sur le visage endormi de mon petit ami, et un instant, je me fige. Car, je me demandais ce que Rafaël pourrait faire face à Donni, mais moi ?

Je ne préfère pas me l'imaginer.

   Nous arrivons chez mes grands-parents sur les coups de onze heures. Je suis épuisé. Après mon premier réveil à deux heures, j'ai eu un mal fou à me rendormir.

J'ai bien sûr retrouvé le sommeil, mais plus tard, et pas assez longtemps.

Ariana emprunte un long chemin de terre flanqué de prés de chaque côté, les yeux écarquillés.

— Je vais m'embourber, murmure t-elle.

— Le goudron, ils connaissent pas dans le coin ?

— Commence pas à critiquer Dam.

Il darde un regard équivoque dans le mien, et désigne le pré par la fenêtre d'un doigt critique.

— J'ai pas confiance dans ces trucs-là.

— Oh arrête par pitié.

Au bout du chemin, se dresse enfin le ranch familial, sa carrière et son écurie, et au milieu de la cour, Mikky et Danny en train de jouer au football.

À notre vue, un immense sourire leur barre les lèvres, et ils se mettent à hurler. Ariana à un frisson tandis qu'elle même sourit à s'en faire mal à la vue des deux petits. Damian ouvre la fenêtre, passe la tête au travers, et met ses mains en porte-voix.

— Welcome back monsters !

Danny explose de rire tandis que Mikky court après la voiture.

Je pouffe en les regardant faire, avant de descendre de l'habitacle.

Aux cris des jumeaux, ma grand-mère est sortie sur le pas de la porte, flanquée d'une Fiona rayonnante.

Telle une bombe, Ariana saute de la voiture et va étreindre les deux petits qui sous l'impulsion, chutent en arrière. Plus posé, Damian sort à son tour, et va les rejoindre dans un câlin collectif.

De mon côté, je rejoins ma grand mère, et l'étreins avec douceur.

— Mon cœur, murmure t-elle dans mes cheveux.

J'inspire son odeur, une flagrance sucrée qui n'appartient qu'à elle. Elle porte une jolie chemise à carreaux et un pantalon d'équitation sombre. Bien loin du cliché de la grand mère rondouillette avec son tablier, la mienne a décidé de ne pas se laisser faire par son âge. Je sais que chaque matin, elle va marcher avec l'un de leurs nombreux chiens, qu'elle coupe par les prés, et qu'elle va boire un café au bar, le tout accompagné d'un petit verre de liqueur de sirop d'érable.

Le tout, avant même que mon grand père ne soit levé, et pourtant, Dieu seul sait qu'il se lève avant le chant du coq.

En parlant du loup, il émerge à son tour de la maison, et observe la fratrie Cortez en train de se rouler par terre avec un œil attentif.

— Les voisins vont croire qu'on est envahi, rigole t-il.

— C'est sûr que ça fait un peu trop de couleur dans votre village habitué au blanc.

— À qui le dis-tu mon garçon ! Comment vas-tu champion ?

Il me donne une accolade musclée, avant de héler les jumeaux.

— Daniel, Miguel ! C'est vous qui lavez vos vêtements ?

— Pardon pa, s'excuse platement Danny en sortant de la mêlée.

Un rire m'échappe. Le côté autoritaire de Rafaël ne lui vient pas de nulle part.

Ariana et Damian se décident enfin à venir nous retrouver, le sourire aux lèvres. Mon petit ami se fige à la vue de mon grand père, l'observe de la tête aux pieds, s'attarde sur sa moustache fournie et sur son air faussement sévère. Dans le genre vieux militaire à la retraite, mon grand père pour le coup, ne déroge pas au cliché. Ses amis au bar du village, s'amusent à le surnommer Rambo, en sachant que dans le dernier opus de la saga, il s'amuse à éliminer tout un tas de mexicains de diverses façons, j’espère qu'ils ne l'appelleront pas ainsi en présence des Cortez.

Damian trépigne d'un pied sur l'autre, assez mal à l'aise.

— Bonjour monsieur, lâche t-il finalement en tendant une main hésitante.

— Damian j'imagine ?

— Hum, oui.

— Nous avons eu vent de tes mérites aux dernières vacances. Tu as pas vraiment la carrure d'un palefrenier, il va falloir remédier à ça.

— Un quoi ?

— Il te taquine, je souris. Papy arrête s'te plaît, sois courtois un peu.

— Mes excuses, je ne savais pas que nous accueillons la princesse de Monaco.

Il éclate de rire et, plus par politesse que par réelle compréhension de la blague, Damian le suit, un peu plus nerveusement.

Ma grand mère de son côté, vient d'empaumer le visage de Ariana, pour l'abaisser à son niveau.

— Une jolie jeune fille dites-moi, vraiment ravissante. Comment t'appelles-tu ma belle ?

— Ariana madame.

— Tu peux m'appeler Ma ! Venez entrez entrez ! Vous avez fait de la route !

Je souris en remarquant l'air étonné de Ariana, tandis qu'elle emboîte le pas à Ma. Fiona m'embrasse le front, me serre contre elle, avant de passer à mon petit ami, qu'elle étreint avec une ferveur tout autre.

— Mon Dami, comment tu vas ?

— Pour le moment bien, mais je vais finir par tourner de l’œil si tu continues à m'étrangler.

Fiona grince des dents et plante son regard dans le sien.

— Dam.

Mon petit ami a un éclair de culpabilité dans les yeux, avant de baisser la tête.

— Bien. Pardon.

— Non c'est... t'excuse pas, allez. On va passer un bon moment ici, hein ?

Je hoche la tête, tout en passant un bras autour de la taille de mon petit ami, protecteur.

Les jumeaux nous rejoignent à leur tour, pour s'agripper à mes jambes avec une énergie qui me pétrifie sur place. Je rêve d'un lit.

— Tu viens voir les chevaux ? Sam, Sam ! Les cheveux ? Tu viens ?

— Après, je souris en ébouriffant les cheveux de Mikky. Là je vais aller dormir un peu.

Déçus, les petits froncent du nez et s'éloignent en galopant jusqu'à l'écurie, sous le regard bienveillant de Pa. Il se retourne ensuite vers nous, et me désigne le coffre du menton.

— On va décharger tout ça les hommes ?

Je hoche vigoureusement la tête, et suis mon grand père, Damian contre moi, le regard fasciné par le décor autour de lui. De l'herbe à perte de vue, des prés, une carrière pour les chevaux, l'écurie, tout doit sortir de l'ordinaire pour lui.

— Tout va bien mon cœur ? je lui glisse.

Même pas besoin de réponse : son sourire parle de lui-même.

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