Chapitre 5

10 minutes de lecture

Tandis que Noah est parti ce matin assister au dernier entraînement de l'équipe des Broncks. Je m'apprête à quitter la villa pour me rendre au Blue Ice, pour la signature de mon contrat de travail. Installée dans le taxi réservé la veille, je vérifie bien de ne rien avoir oublier. Il faut dire que parfois je suis un peu tête en l'air.

Le véhicule s'arrête devant l'établissement, je sors du véhicule payé ma course puis franchis à nouveau les portes du bâtiment. Tout comme la veille, je reste sous le charme qui s'en dégage.

— Bonjour mademoiselle, ravie de vous revoir dans ces lieux.

— Merci à vous monsieur.

—  De quoi ? Vous laissez une chance de me prouver, que vous êtes prête à vous investir et de faire votre mieux.

— Oui, c'est tout à fait ça.

— Bonne réponse jeune fille. Allez vous installez sur l'une des banquettes de votre choix, Alice ne devrait pas tarder à apporter les papiers. Je vous laisse voir toute la paperasse avec elle. On se retrouve lundi à neuf heures précise. Je vous souhaite un bon week-end Blanche. Ah j'allais oublier une dernière chose quand on travaille pour moi, tout le monde se nomme par son prénom. Je vous serais gré de faire de même envers ma personne. C'est bon pour vous ?

Je suis stupéfaite par cette dernière demande, mais acquiesce d'un hochement de tête, gênée tout de même avant de me ressaisir et de souhaiter un bon week-end à mon patron. Joseph , franchit les portes de son établissement, sans même se retourner ou lancer un regard en arrière. Cet homme est étrange et intriguant.

Je suis toujours mon patron des yeux, quand je vois se profiler une ombre qui vient se placer à mes côtés. Je détourne mon visage, puis rends le sourire à la magnifique brune de la dernière fois que j'ai entrevu dans l'un des bureaux. Alors c'est elle Alice ?

— Salut ! Je suis Alice, m'annonce t-elle un air chaleureux au visage.

— Oui c'est ça.

— Cool, me dit elle en sortant des feuilles d'une chemise élastique.

Alice, pose les documents, les pousse dans ma direction puis m'explique tout en détails. Je lis chacun d'eux avant d'apposer ma signature. J'arrive au niveau du versement du salaire et m'arrête en pleine lecture. Je relève ma tête vers elle surprise par le montant.

— Qu'elle que chose ne va pas ? M'interroge t-elle en me fixant.

— Je crois, qu'il y a une erreur ici, rétorqué-je en pointant le chiffre inscrit.

— Non, il n'y a pas d'erreur, c'est ce qui est convenu avec le boss.

Oh punaise, je crois que je vais m'évanouir, le mensuel est astronomique.

— Tu es vraiment sûre ?

— Oui, mademoiselle sûre et certaine.

Je continue ma lecture, appose ma signature et remets les feuilles à Alice, avant de quitter à mon tour le Blue Ice. Je souhaite un bon week-end à ma future collègue. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis persuadée que l'on va bien s'entendre.

En quittant le local, je n'arrive toujours pas me remettre de la somme de mon salaire, pour moi, c'est tout simplement impossible. Je me dois d'en discuter à nouveau avec mon employeur et ce dès lundi.

Perdue dans mes pensées, je ne me rends même pas compte, que les garçons m'observent telle une bête de foire à leur approche.

— Quoi ?

— Tu es sûr que tout vas bien Blanche ? Demande mon frère.

— Oui, ça va.

—Tu es vraiment sûre ?

Oh qu'il m'énerve, quand il insiste comme maintenant !

— Oui, je t'assure que tout va bien.

— OK pas besoin d'être agressive.

Non mais je rêve !

— Merde ça te vas là.

— Excuse moi de m'inquiéter et de savoir comment s'est passé l'entrevue de ma petite sœur ! Souffle t-il.

Je soupire blasée avant de lui annoncer que tout c'est bien passé, mais je reste dans l'incompréhension pour le salaire. Il me demande pourquoi et lorsque j'annonce le chiffre, Noah écarquille les yeux de stupeur, avant de rétorquer que je suis payée pour mes compétences. Je ne sais quoi trop croire. Pour changer de sujet je m'informe sur sa journée.

— Sinon, cet entraînement raconte ?

— Génial, les gars sont doués, il me tarde le match de demain soir. Tu te rends compte, on sera au plus près du terrain.

— Pourquoi, tu dis.. on ?

— Blanche, tu es invitée avec Noah pour venir nous encourager. Intervient Thomas.

— Ce n'est pas vrai, hein, vous me faites une blague ?

— Non et nous organisons également une soirée à la maison. Réitère Cameron.

Là, c'est vraiment la totale ! J'ai beau les observer un à un dans leur attitude ou regard, pour prêcher le vrai du faux et suis abasourdie par ce que je vois... C'est la stricte vérité.

— Je suppose que vous ne me laissez pas le choix ? Reponds je en soupirant.

— Bien vu, Blanche. Encore une fois, Thomas intervient le sourire aux lèvres.

— Dans ce cas, vous pouvez compter sur moi, dis je en grimpant dans la voiture de Thomas pour rentrer à la maison.

###########

Ce matin, je suis réveillée par un boucan d'enfer, en rejoignant le salon je comprends soudain pourquoi ? C'est une vraie tornade de testostérones qui évolue devant mes yeux. Les mecs courent dans tous les sens pour attraper leurs équipements puis préparer leurs sacs. À un moment, je suis même obligée de m'écarter pour éviter que l'un d'eux ne me fasse chuter. Je sens la colère monter en moi et puis j'explose.

— Est ce que vous avez fini votre bordel ! Non, mais ça vous prends souvent de faire autant de raffut ?

Comme dans un film au ralenti, je vois les garçons s'arrêter dans leurs gestes et s'excuser de m'avoir réveillé.

— Maintenant que vous êtes tous, plus ou moins calme, expliquaient moi pourquoi vous chahutez autant ?

C'est Gareth qui m'a l'air le plus tempéré de tous, qui ose m'affronter.

— Jour de match, on doit tous être présent au stade dans quarante minutes.

Je n'arrive pas à y croire, tout ça pour leur match...

— Ok et vous êtes tous obligés de faire autant de bruit ?

— Non, excuses nous, mais on a pas pris encore l'habitude de ta présence à la maison. Répond Cameron.

— Merci j'ai bien vu.

Noah s'approche de moi puis me pince la joue avant de rajouter.

— J'en connais une qui s'est levée du mauvais pied.

Tu ne crois pas si bien dire, surtout à l'heure qu'il est sept heures trente, putain et en plus un samedi.

— Allez Blanche ne fait pas cette tête, tu pourras repartir te coucher une fois que nous serons partis, annonce Thomas en déposant un baiser sur ma joue.

— Bon les gars, c'est bon vous avez tous vos affaires, on doit partir maintenant, s'écrit Cameron.

— Ouais c'est bon. Répondent-ils tous en cœur.

Ils viennent chacuns leurs tour me faire la bise et quittent tel un ouragan la maison. Je reste figée un instant avant de repartir me coucher. Après avoir récupéré quelques heures de sommeil. Je passe le restant de ma journée avec mon frère, à faire un brin de ménage avant le match.

L'heure de notre départ pour nous rendre au stade se rapproche et Noah est survolté comme jamais

— Blanche ! Tu es prête ?

— Oui, oui  j'arrive, tu ne vas pas t'y mettre toi aussi, m'exaspérée je.

— Désolé, mais c'est un gros match pour les Broncks et la foule sera présente ce soir. Je ne veux pas louper le coup d'envoi.

— OK, allez on y va, dis je en revêtant ma veste.

La porte de la villa fermée, nous voici dans la voiture de Thomas, qu'il nous a laissé pour l'occasion. Arrivés vingt minutes avant le coup de sifflet de l'arbitre. J'admire le nombre de spectateurs présents, en effet, le stade est plein à craquer. Sur le terrain, les joueurs terminent leurs échauffements avant de quitter la pelouse pour les vestiaires. La foule hurle lorsque Cameron et Gareth retirent leurs casques. Ils font un salut de leurs mains pour les remercier. À l'approche du tunnel, j'observe Cameron dans son équipement, il dégage une telle virilité que j'en suis troublée.

Il lance un regard en direction de notre tribune, sourit en remarquant une personne qu'il cherchait. Son sourire est radieux et mon cœur se comprime légèrement, en pensant à la femme à qui, il est destiné. 

Noah, me ramène à l'instant présent en frappant dans ses mains. Je reporte mon regard sur la pelouse puis le coup de sifflet donner de l'arbitre annonce le début de la rencontre. Le match est très long au début avec ces temps d'arrêt et le changement de joueur. J'ai du mal à comprendre les règles. Heureusement pour moi, qu'il y a de l'activité sur le terrain, entre les plaquages, les pointes de vitesse et quelques confrontations de virilité, sinon je ne serai pas restée longtemps.

Après plus de deux heures de match, notre équipe gagne haut la main. Le stade est emplit des hurlements des spectateurs.
Les joueurs font le tour du stade en courant pour remercier le public et entrent à nouveau aux vestiaires.

De retour à la villa, je remarque avec stupéfaction, que les meubles ont été bougés, de la nourriture, de l'alcool sont disposés un peu partout dans la maison. Quand tout me revient en tête, la fameuse fête de ce soir.

Hé Zut, avec la victoire, je suis pas prête à me coucher de bonne heure.

Thomas et Ryan sont déjà présents, tant mieux. Je me voyais mal ouvrir la porte à des inconnus. Je remarque également une femme brune qui arrive au loin, il me semble la connaître. Quand elle se rapproche de plus près, je suis surprise de la voir ici.

— Salut, Blanche, alors remise ?

— Bonsoir, Alice, oui et non.

— Ça fait toujours cet effet, mais tu verras Joseph, est un patron super sympa et généreux en prime, m'énumere t-elle en me faisant un clin d'œil.

— Alice, tu peux venir m'aider s'il te plaît ? L'appelle Ryan.

— Oui j'arrive ! Bon, je te laisse à plus tard.

— À plus tard,  réponds je en souriant.

Noah s'approche de moi, me demande qui est cette fille. Je lui annonce que c'est ma future collaboratrice, Alice. Je lui donne mon avis sur elle.

Plus tard dans la soirée, tous les invités sont présents. Il ne manque plus que Cameron, qui a été retenu par les journalistes, étant le capitaine de l'équipe. Quand il arrive enfin, il est accompagné de deux splendides femmes à chaque bras. Une petite pointe de jalousie, montre le bout de son nez, me faisant grincer légèrement des dents.

Cameron fait le tour des invités, félicite par la même occasion ses coéquipiers, avant de quitter la pièce quelques minutes plus tard avec une des femmes qui l'accompagner. La soirée se termine vers six heures du matin et je suis épuisée.

Le salon est un vrai capharnaüm, nous sommes en plein rangement, quand un fou rire général nous prend en entendant, les hurlements et gémissements de la compagne de Cameron. Je suis heureuse d'avoir tenue le choc et de n'être pas montée plutôt me reposer. Par contre je plains mon frère, qui lui est parti se coucher deux heures plus tôt, suite à son départ.

À cette pensée mon cœur se serre, Noah va me laisser seule pour la deuxième fois de ma vie. Une larme roule sur ma joue puis la fontaine s'enclenche. Je sens deux pouces se poser sur mon visage et venir les essuyer, en relevant mon regard vitreux, je découvre avec stupeur qu'il s'agit de Cameron.

— Hé ma belle que se passe t-il ?

Je n'arrive pas à répondre, je sens une boule au creux de ma gorge et à sentir des sueurs froides se propager sur ma peau.

— Merde ! Blanche, regarde moi et dis moi pourquoi tu pleures ? Me questionne t-il inquiet.

J'aimerais tant lui dire, mais mes lèvres s'ouvrent sans pour autant sortir le moindre son. Je vois Thomas s'approcher de nous, lançant un regard noir à Cameron.

— Qu'est-ce que tu lui as fait ? Interroge Thomas.

— Rien bordel ! Je suis descendu et elle était déjà dans cet état. Dit il en s'écartant de moi.

— Blanche, écoute moi, tu vas suivre exactement tous les gestes que je fais, d'accord ? Allez respire, expire, respire. Est-ce que ça va mieux ?

Je reprends doucement le contrôle de ma respiration et finis par chuchoter un "oui".

Thomas me prend dans ses bras sous les yeux obscurcis de Cameron.

— Est ce que tu veux bien m'en parler ?

— No... Noah.. Va me manquer.

— Blanche, Noah nous a demandé à tous de veiller sur toi en son absence. Je te promets que je serais le premier à le faire si tu en ressens le besoin.

— Merci.

— Allez sèches tes larmes et vas te reposer, je crois que tu en as bien besoin.

J'acquiesce d'un hochement de la tête et quitte les garçons, suivis de près par Cameron.
Je suis prête à franchir ma porte quand celui-ci me retient par le bras.

— Blanche, tu es sûre que ça va ?

— Oui ça va, tu peux rejoindre ta compagne.

—  Tu es sûre ? Si besoin, n'hésite pas à venir me chercher, d'accord ?

Il s'approche de moi et comme la dernière fois, il vient déposer un baiser sur mon front, avant de me souhaiter une bonne nuit.

— Bonne nuit à toi aussi, chuchoté je en regardant son dos.

Je pénètre dans chambre, me jette sur mon lit et déverse encore quelques larmes, avant de m'endormir éreintée, par les flux d'émotions vécu tout au long de cette journée et le départ plus que proche de mon pilier, mon frère Noah.

Fin de ce chapitre.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Valente Sandra ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0