Chapitre 2

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N'ayant toujours pas bougée de ma place, Noah, par un léger coup d'épaule me fait sortir de ma béatitude.

— Allez Blanche, on ne va pas camper dehors non plus. Annonce mon frère d'un regard malicieux.

— C'est bon ! Laisse moi digérer la fameuse surprise. Je n'arrive pas à m'en remettre, je crois que je nage en plein rêve. Dis je en frappant mon frère à l'arrière de tête.

Il est prêt à rétorquer, mais notre ami lui coupe la parole juste avant.

— Ah ne commençaient pas tous les deux à vous chamailler comme des gosses ! Je préfère amplement avoir un câlin au lieu de m'amuser à vous séparer. Nous dit Thomas en ouvrant ses bras.

— Excuse moi, tu as raison, mais c'est de la faute à Noah.

— N'importe quoi, je t'ai juste sortie de ta transe en te poussant, boude celui-ci les bras croisés sur son torse.

— OK tous les deux, j'ai compris. Blanche, vient donc là que je te serre contre moi. Annonce mon coloc, un sourire collé sur son visage.

Sur ses dernières paroles, je me blottis dans son étreinte, ma tête posée contre son cou. Après mettre écartée, c'est au tour de Noah de venir saluer son meilleur ami.

— Maintenant, vous êtes autorisés à entrer. Posez vos valises dans le couloir, je vais vous faire visiter les lieux. Prononce Thomas qui se penche en avant dans un geste de révérence.

—D'accord. Répondons-nous tout en se poussant et rigolant.

Je m'immobilise mon frère à mes côtés, les yeux équarquillés par tant de splendeur. Je me pince même le bras pour voir si j'hallucine pas. Au vu de la douleur, la réponse est négative.

— Blanche, houhou... ton frère t'a dit que nous sommes quatre mecs à vivre dans la villa ? Me coupe Thomas dans ma contemplation.

— Non, prononcé je légèrement gênée par mon comportement .

— Bon et bien maintenant tu es au courant et en prime tu seras la seule et l'unique femme de cette maison. Mais ne t'inquiète pas, j'ai déjà tout prévu et je t'ai même préparé une chambre exclusivement pour toi, qui est au dernier étage de la villa. Tu devrais être tranquille pour tes moments d'isolement.

— Merci, murmuré je.

— En parlant de ça est-ce que tu veux la voir en premier ?

— Je veux bien, Noah, tu viens avec nous ? Je fixe mon frère en le suppliant d'accepter.

— Oui, je vous suis. Dit mon aîné, me faisant un clin d'œil complice.

Arrivés au deuxième étage, je constate que deux autres gars sont dans la même partie d'habitation que moi . Un dénommé Gareth dont la chambre se situe à côté de la mienne et en face celle d'un certain Cameron.

Ces prénoms, me rappelle deux personnes qui me semblent connaître, mais est ce bien eux ? Je suis sortie de ma réflexion par Thomas, qui m'interpelle et me tend la clé de la porte de ma chambre. Je l'ouvre un peu angoissée, passe mon premier pied puis en tombe des nus. La pièce à vivre est immense, traversée par une grande baie vitrée donnant sur une terrasse, les murs sont peints dans des tons clairs et chaleureux.

La décoration est magnifique avec des photos de paysage montagneux. Il y a un lit king size au centre de celle-ci, à ma gauche une porte coulissante me mène au dressing disposé de miroirs dans tous les coins. A ma droite c'en est une autre peinte en blanc qui dissimule une salle de bain. La salle d'eau est splendide avec au mur de la céramique marbré, la baignoire est immense, tout comme la douche à l'Italienne. Cette chambre est digne des plus grands palaces.

— Alors tu en penses quoi ? Demande Thomas, les mains enfouis dans les poches de son short.

Me retournant vers lui, les yeux remplis d'étoiles, je lui souris heureuse, avant d'apporter ma réponse.

— J'adore ! C'est magique Thomas ce que tu as fait, merci beaucoup. Je le vois soupirer de soulagement heureux de ma réaction.

— Content que cela te plaise, j'ai eu un doute à un moment.

— Rassure-toi s'est parfait. Dis-je en m'approchant de lui et déposant un baiser sur sa joue.

— Je finis de tout vous montrer avant que les gars ne reviennent. Vous êtes toujours partant ?

— Oui, monsieur le guide. S'esclaffe Noah saisissant son ami par les épaules.

Le premier étage est réservé à Ryan et Thomas, il y a également une chambre d'ami. Au rez-de-chaussée, nous retrouvons un grand salon, une salle de jeux et une cuisine ouverte. L'extérieur est aussi somptueux que l'intérieur, avec une piscine extérieure, un jacuzzi et un jardin composé d'arbres fruitiers.

Thomas, nous propose de nous rafraîchir une fois retournés à l'intérieur. Installée confortablement sur l'un des canapés, j'admire toujours la pièce principale, quand l'ouverture de la porte d'entrée, qui claque me fait sursauter sur mon siège. Je suis satisfaite d'avoir posé mon verre, je n'ose même pas imaginer le prix pour le nettoyage du sofa écru en tissus, si je l'avais tâché.
Aux sons des voix rauques qui atteignent mes oreilles, je me doute que mes autres colocataires sont arrivés.

— Salut Noah comment tu vas depuis le temps ? Ta femme, les petits ? Interroge l'un des hommes dont le timbre de voix me rappelle quelqu'un.

— Ça va, tout le monde va bien. Répond mon frère en se levant.

Ne me dites pas que c'est... Et bien si.

— Salut Blanche comment vas tu ? Me demande Cameron, qui vient se mettre en face de moi.

— Euh.. Salut, ça va merci et toi ?

— Très bien merci. Putain toujours aussi canon ta frangine. Cool de t'avoir revu. Bon, les gars, je vous laisse, on se dit à plus tard. Je file me préparer on sort avec Gareth. Prononce Cameron en prenant la direction de l'étage.

— Vous ne changerez jamais tous les deux. Annonce Noah en les suivant du regard.

— Exactement mec, on est célibataire faut bien en profiter. Explique Gareth qui serre la main de Noah puis la mienne, avant que lui aussi parte.

Je n'ai rien compris à ce qu'il vient de se passer à cet instant. Mais une chose est sûre, c'est que trois de mes colocs sont des amis à mon frère et que je l'ai connais parfaitement. Quoique ils ont du changer depuis le temps. Je secoue la tête un instant, pour me remettre les idées en place, avant de me concentrer sur le dernier propriétaire de la maison. Il est roux, baraqué, des yeux verts. Il me fixe les bras croisés sur son torse avant de me tendre sa main, un sourire aux lèvres.

— Salut, tu dois être Blanche ? Je suis Ryan enchanté de te connaître.

— En effet c'est bien moi, réponds je en lui saisissant sa main.

— Bienvenue à vous, nous répond il.

— Merci. Répondons-nous ensemble avec Noah.

Je le suis du regard et lui aussi comme les deux autres, emprunte la même destination, mais avant de franchir la première marche, il s'arrête et se retourne pour parler à Thomas, il lui annonce que l'entraînement de demain est annulé. Thomas le remercie d'un signe de tête, avant de nous dévisager d'un regard enjôleur.

— Bon et bien tu connais tout le monde maintenant.

— C'est ça, m'esclaffé je.

Par la suite Thomas, nous propose de visiter Denver et ses environs demain si nous sommes d'accord. Nous lui répondons que c'est avec un grand plaisir.

Une demi-heure plus tard, je laisse Thomas et mon frère ensemble, afin d'aller ranger mes affaires. J'admire une nouvelle fois ce qui m'entoure, en souriant avant de retrouver ma pièce à vivre.

Noah m'interrompt lorsque je pose mon pied sur la deuxième marche qui me mène à l'étage. Il me demande si je suis d'accord pour manger une pizza ce soir. Je réponds à l'affirmative puis continue mon avancée. J'ai presque terminé de déballer mes bagages, quand on toque à ma porte.

—Entrée ! Dis je en me dirigeant à la porte.

C'est Noah qui ouvre et me détaille de haut en bas pour jauger mon humeur.

— Blanche est ce que ça va ? Me demande t-il en s'approchant un peu inquiet.

— Je vais bien, ne t'en fait pas.

— Tu es sûr ?

— Oui, je connais mes colocataires donc aucune crainte qu'on ait envie de me tuer et le panorama qui s'offre devant mes yeux est somptueux.

– Ouf, ça me rassure. Je savais que ça allait te plaire. Dit il en me serrant dans ses bras en témoignage de son affection.

— C'est le cas, merci.

— Rien n'est trop bien pour ma petite sœur que j'aime. Sinon dis moi, tu as fini de ranger tes affaires ?
Qu'on puisse rejoindre Thomas. Me questionne t-il en observant la chambre.

— Oui, presque mais je continuerais demain, là je suis épuisée avec le décalage horaire.

De retour dans le salon, je m'installe entre mon grand frère et Thomas. Nous discutons de nos vies, de nos carrières professionnelles et surtout du football américain. Les autres sont sortis comme prévus. Dans un sens tant mieux, je ne me serais pas senti à l'aise avec Cameron. Cet homme est un mystère à lui tout seul. Malgré les années passées. Il reste toujours magnétique, ce beau brun au teint hâlé, aux yeux gris transperçant avec ses tatouages et au corps digne d'Apollon me fait toujours fantasmer.

Les autres ne sont pas mal non plus. Me rappelle une petite voix.

C'est vrai ! Thomas est grand, blond foncé, yeux marron, mais, malheureusement, il est gay.
Gareth, lui est brun, yeux bleus, tout en muscles, c'est le plus petit et le plus jeune de la bande, enfin façon de parler vu ma taille, je passe pour une naine à leurs côtés.

Sortie de mes pensées par l'arrivée des pizzas, je me secoue un peu les puces pour suivre la conversation qu'il a lieu entre Thomas et mon aîné. Nous mangeons devant un bon film fantastique. Une fois celui-ci terminé, nous débarrassons et prenons une dernière petite boisson.

Cependant, Thomas entame un sujet qui reste très difficile encore pour moi.

— Alors, Blanche où en sont tes amours ? Magnifique comme tu es, Liam a dû être très vite remplacé, non ?

Thomas, sans s'en rendre compte, vient de toucher un point sensible, déclenchant un déluge de larmes, que je n'arrive pas à réfréner. Noah, se précipite immédiatement vers moi et me serre dans ses bras. Je sens pointer une début de crise d'angoisse, rien que de penser à ce salop. Mon frère alors me demande de le regarder et de suivre sa respiration. Il m'annonce également de ne pas laisser les nerfs prendre le dessus sur mon être. Noah m'encourage avec des "voilà, c'est bien et je suis fier de toi, frangine."

Thomas, se sent mal à l'aise et s'approche un peu plus de moi, il écarte ses bras pour me faire un câlin avant de sécher mes larmes du bout de ses doigts.

— Je suis désolé ma belle, excuse moi. Tu ne devais pas te rendre malade pour un tel connard. Dit il en contractant ses poings.

— Merci, pour votre soutien les gars, ça va mieux maintenant, sourié je en me redressant du canapé.

Suite à cet échange affectueux et après avoir repris contenance. Je décide qu'il est temps d'aller m'allonger.

En pénétrant dans la chambre, je me dirige vers la baie vitrée, que j'ouvre et m'accoude à la glissière de sécurité de la terrasse, observant au loin Denver briller de mille feux. Cette ville sans le vouloir m'apporte un peu de réconfort. Je m'assois à même le sol en teck et me détends en fixant cette magnifique vue, dans le silence de la nuit.

Fin de ce nouveau chapitre.

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