Comment dépasser
Son tumulte de chair
Longer le sillon de l’humaine destinée
Quand les arbres sont dépouillés
De leurs feuilles
Que les nervures sont les seuls restes
D’une réalité qui ne s’annonce plus
Que sous les traits
D’une encre décolorée
Dont plus aucune lettre
Ne sera reconnaissable
Sinon ces ratures
Se superposant
A d’autres
Ratures
***
Parfois l’aube me retrouve
Hors de mon être
En limite d’une parution
Est-ce la folie promise
Est-ce la navigation hauturière
Privée d’amers
Et l’incohésion des flux
Le rapt des reflux
La trame ouverte
Par laquelle s’absenter
Se retirer
Vivre au plus profond
De sa geôle
Etroite
Unique
Soudée
À son exacte
Étrangeté