Les paradis

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  Des paradis dans ce monde, j'en connais deux, en quelque sorte...


  L'un et l'autre me permet de m'évader de ce monde. L'un, m'emportant, l'autre, parfois pareil, parfois pas vraiment. Avec l'un, les possibilités peuvent être sans limite, mais dans l'autre, je me sens quasiment toujours bien. Chacun à ses inconvénients, mais rien n'est parfait dans ce monde, n'est-ce pas ?


  Le premier de ces deux objets est le livre, pas vraiment un seul, donc plutôt les livres en fait. D'ailleurs, ce n'est pas juste l'objet, mais l'activité : la lecture. Après tout, lire un livre, un roman même, c'est toujours mieux selon moi, mais on ne lit pas, et s'évade pas seulement grâce à ça. D'ailleurs, même pour les livres, il n'y a pas que de la lecture, il y a aussi des images, et parfois des sons : pour les BD, les mangas et puis les livres audios. Mais là, on va partir dans les films et la musique, mais comme je tiens à ne pas trop divaguer, on va rester avec la lecture de livres.

  Le livre. Ce n'est finalement pas seulement un objet. Bottero, par exemple, pourrait aussi dire que c'est une porte, même si je n'oserais pas parler à sa place. Une porte, un portail, un chemin, un guide ou d'autres objets, non-concepts, qui ne me viennent pas encore, qui conduit, mène, à un monde, un autre monde, un monde parallèle. Il est parfois semblable au nôtre, parfois pas, c'est parfois le nôtre, mais souvent je ne pense pas. Le plus important, c'est qu'il nous emmène, sinon toujours (je ne peux pas rien affirmer, moi qui n'ais pu gouter qu'à une si infime partie d'entre-eux), souvent faire un voyage que la plupart d'entre-nous, ou au moins moi, faire un voyage. Ce voyage est parfois merveilleux, parfois triste, parfois on a envie de le revivre (même si c'est compliqué, souvent impossible, du moins pas en entier et tout de suite), parfois on le commence à peine qu'on est déjà découragé, et dans ce cas on en tente un autre peut être plus profitable. On y rencontre du monde aussi dans ces voyage, drôle ou sérieux, chaleureux ou froid, qui veut bien faire ou pas, qu'on aime ou pas... Durant ce voyage, on est mené par une ou plusieurs personnes, qui prends la relève à l'auteur, entre-autres, qui nous permit de tenir entre les mains ce merveilleux petits, ou pas, coffre à trésor dont le contenue plait à certain, pas à d'autres. Ces personnes donc, qui n'existent pas forcément, mais au moins à travers nous, comme dit à la fin de Virus LIV ou la mort des livres, par nous et pour nous donc. Ils ne nous plaisent pas forcément, on n'est pas toujours d'accord avec eux, mais parfois, c'est tout l'inverse...

  Tout ça, ça dépend de chacun, et je pense qu'au lieu de chercher à l'exprimer, on ferait mieux de le ressentir. Car sans sentiment, pas de vie et pas de paradis.


  Je vous aussi ajouter que, bien que commençant à penser que ça commence à être dangereux, et on peut parfois comprendre, peut-être les drogués, car oui, c'est un objet merveilleux, mais il n'est pas seulement bien, malheureusement, bien que cela ne m'empêchera pas d'en profiter si possible toute ma vie dans la joie, la paix, la sérénité, le plaisir, la vie.


  Le deuxième de ces deux objets, qui est d'ailleurs un ensemble d'objet, car seul, il a beaucoup moins d'intérêt, même si ça dépend desquels, est mon lit, mais aussi mon oreiller, et surtout ma couverture.

  Sauter dans son lit, serrer son oreiller, que j'ai récemment nommé Tylton pour m'amuser, en frottant le visage ou la tête dedans, serrer ensuite ma couverture, alias pour le moment Altaria même si Ma Couverture ou Ma Chère Couverture est mieux. S'enrouler ensuite dedans, ou carrément se mettre en dessous, en position fœtale, sentir le tissu de la couverture te caresser le visage la peau, se sentir en sécurité dans une petite boule de chaleur...

  Bref, je suppose que c'est pas pour rien si son lit est devenu un des lieux de vacances les plus apprécier. Après tout, ça a tout l'air d'un petit coin de paradis, sauf quand en été il y fait trop chaud et l'inverse en l'hiver, mais même !

  Et puis, je n'ai jamais pu essayé, et je n'accepterai pas qu'on touche à mon coussin, mais une bataille d'oreiller, rien qu'à entendre cette invitation au plaisir pur et innocent ne suffit-il pas à faire naître le sourire ? Comme la lecture d'ailleurs, parfois...

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