Chapitre 13 - L'agression

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Mon appartement se trouvait dans un quartier où certains jeunes n'en avaient rien à faire des autres. Je venais à peine d'emménager et il semblait pourtant calme. Je n'osais pas trop sortir, car je ne connaissais personne à part mon copain.

Lors d'une nuit, je me fis réveiller par des bruits de projectiles lancés sur du métal. J'essayais de me rendormir en me retournant plusieurs fois dans le lit, mais impossible. J'entendais des jeunes rigoler entre eux et je souhaitais qu'ils arrêtent enfin pour que je puisse reprendre ma nuit.

Au bout de dix minutes, je sortais du lit et me dirigeais vers la porte. Je savais qu'ils étaient plusieurs et le fait que je sois toute seule ne m'aidait pas. J'avais peur d'affronter leurs regards moqueurs et de subir leurs critiques.

La main sur la poignée, j'avais beaucoup hésité à ouvrir la porte. Je sentais l'angoisse monter et les battements de mon coeur s'emballer. Mon copain prit le relais et leur demanda de se calmer. Évidemment, ils s'étaient tous mis à rire et à continuer.

Chaque week-end, ils faisaient du bruit et je ne pouvais rien faire contre ça. N'étant pas à l'aise pour téléphoner, mon copain appelait la police, mais elle ne venait jamais.

Alors que je pensais que ça ne pouvait pas être pire, ils venaient de me montrer que j'avais tort. Pendant toute une journée, il était tombé jusqu'à vingt centimètres de neige. J'aimais la regarder tomber du ciel, je trouvais ça apaisant. Ce que je n'aimais pas, c'est lorsqu'on me jetait des boules de neige lorsque je me trouvais à l'école, au collège et même au lycée. Ce n'était jamais quelque chose d'amical.

Quand quelqu'un te lançait une boule de neige à l'école, c'était toujours dans le but de te faire mal et de t'humilier devant tout le monde.

Le soir où toute cette neige était tombée, c'était exactement ce que j'avais ressenti. Je me trouvais dans le salon avec mon copain. On regardait un film en mangeant des chips, lorsqu'on avait entendu trois violents coups sur la porte, puis la sonnette retentir.

Mon copain, qui sentait venir le coup fourré, n'ouvrit la porte qu'à moitié. Deux secondes après, j'y entendais un autre violent coup. Il la referma et se tourna vers moi en m'expliquant que les jeunes s'acharnaient sur notre maison en jetant des boules de neige avec toutes leurs forces.

En tournant mon regard vers le balcon du salon, je pouvais voir des boules de neige atterrir brusquement sur les vitres. Les coups sur la porte ne s'arrêtaient plus et devenaient de plus en plus bruyants. Mon copain leur demandait d'arrêter, mais se prit plusieurs boules de neige sur lui. Me trouvant à ses côtés, j'avais également été touchée.

L'un des jeunes s'amusait ensuite à tambouriner sur la porte et je commençais à avoir peur pour ma vie. Je craignais qu'il ouvre la porte pour que tous les jeunes rentrent et nous agressent. Encore une fois, on avait appelé la police, mais elle n'était toujours pas venue.

Je me sentais toute seule et vulnérable, avec personne pour venir me secourir. Je m'étais mise à pleurer et je tremblais de partout sans pouvoir me contrôler. J'ignorais comment la porte pouvait encore tenir sous leurs nombreux coups.

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